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Après avoir terminé le lecture des " coeurs déchiquetés " , l'excellent roman noir de le Corre , je m'étais promis de faire "plus léger " , de mettre mon cerveau " à la diète " , comme on peut le faire pour son appareil digestif au lendemain d'un jour de fête . J'ai donc décidé de m'offrir un voyage plus serein dans le village de Pierrefeu , près de Grenoble . Plus serein , pas sûr. J'aurais dû me méfier , mieux observer la couverture du roman , elle m'aurait sans doute mis en garde .....
Ce village , c'est la nature , avec la pêche à la truite sur la Romanche, près d'un très joli petit pont ....Et c'est à peu près tout . Ah si , l'usine crache encore quelques volutes de fumée, et le bruit donne encore un semblant de vie à une vallée qui retient de moins en moins ses jeunes , plus attirés par la ville et sa vie " facile " mais bien dangereuse . Un village qui se meurt , tout comme Roger Vasseur , un ancien vrai syndicaliste respecté et craint de tous les patrons . Un homme d'un autre temps, à la vie bien remplie , dédiée aux autres , certes , mais elle aussi pleine de mystérieuses zones d'ombre.. C'est dans ce village que revient René Vasseur , le fils , engagé dans la Légion vingt ans plus tôt, et qui rentre au pays , en des lieux où planent trop de malheurs , trop de non-dits , de rancoeurs , de haines viscérales tellement ancrées dans les mémoires et les chairs ....et même son amour parti en lambeaux avec son départ .
Des le début, l'atmosphère est lourde , pesante , oppressante . Les mots sont rares , secs , violents , et l'on se rend vite compte que , non , le temps n'a rien effacé. Rien n'est oublié . Tout doit se payer . La tension est palpable à chaque page , pas de répit . Des phrases percutantes , courtes , efficaces .
Dans la tête de René, le présent et le passé se confondent dans une " tête perturbée " par une grave blessure , ses mains qui ont donné la mort....
Et puis , il y a Rémy, Brahim, Samia , Marie , les Lestrade père et fils , braves gens ou salauds....dont je ne vous parlerai pas , bien entendu , Xavier-Marie Bonnot le faisant tellement mieux , pour notre plus grand plaisir d'amateurs de romans noirs...Je ne connaissais pas cet auteur mais c'est promis , dès que j'aurai quitté cette vallée, je me précipiterai dans la première librairie venue pour le retrouver...
En attendant , je vais emprunter un " livre de princesses " à ma petite fille adorée . Elle me racontera une belle histoire , j'en ai vraiment besoin.
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Xavier-Marie Bonnot n'écrit pas des romans noirs pour violenter le lecteur. Il écrit des histoires pour sonder la partie sombre de l'âme des hommes. Il n'est pas du genre à faire accumulation d'horreurs. Pourtant, ses livres décrivent combien l'horreur peut se tapir dans l'ombre, au fond de nous.

La vallée des ombres ne déroge pas à cette règle. Après l'excellent La dame de pierre, l'auteur récidive dans la description d'une région montagneuse et nous propose à nouveau le genre de personnages qu'on n'oublie pas. Des protagonistes plein de failles, dont la part d'ombre obscurcit leur entourage proche.

Voici typiquement un roman noir « à la française » dans ce qui se fait de plus humain. Des hommes et des femmes aux caractères bourrus, avec de lourds secrets qui pèsent sur leurs âmes, avec de profondes déchirures qui cisaillent leurs coeur.

Une vallée encaissée où ces personnages encaissent difficilement leurs passés. Une vallée à flanc de coteaux où ils ne peuvent plus laisser de coté leurs parts d'obscurité.

Xavier-Marie Bonnot nous intrigue autant qu'il nous touche, nous questionne autant qu'il nous émeut. Son récit remue le lecteur qui s'attache à ses personnages qui courent après leurs ombres. Mais reste-t-il vraiment de l'espoir ?

Il faut dire que le personnage principal n'est pas du genre à inspirer de la sympathie au premier regard. Ancien légionnaire, il avait fui sa vallée avant d'y revenir au chevet de son père ancien grand syndicaliste. Il est plutôt du genre à parler avec ses poings qu'avec sa bouche, du moins pourrait-on le penser, au début… Manque de bol, les cadavres s'accumulent autour de lui, alors qu'il cherche à comprendre une mort vieille de 20 ans.

La vallée des ombres est un roman humain. Un roman social aussi, quand il décrit l'univers perdu des ouvriers. Un monde révolu que les moins de 20 ans n'ont pas connu, comme ces grèves qui ont émaillé les années 80. de nos jours, la vallée industrielle est en friche, mais certaines blessures demeurent.

Il est question de vengeance, sans l'ombre d'un doute. La vallée des larmes n'est pas comblée. Mais ce roman noir est davantage que ça, plus profond que ça. Et même si son démarrage n'a rien de vraiment original, le lecteur que je suis s'est rapidement attaché aux hommes et aux femmes qui traversent ce récit, tout comme à la plume expressive de l'auteur. Une écriture tout en retenue, belle et suggestive, idéale pour éclairer cette sombre histoire.

Avec La vallée des ombres, Xavier-Marie Bonnot réussit, une fois de plus, à nous plonger avec pudeur dans les tréfonds de la conscience de personnages troubles et meurtris.
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Je ne savais pas trop sur quel genre de livre j'allais tomber, vu que ne je ne connaissais pas l'auteur ! Et j'ai eu une vraie claque, un vrai coup de coeur pour ce roman !

Une vallée enclavée, noire comme le charbon, noire comme une société complètement à la dérive, un village qui vit et subit le chômage de plein fouet, meurtri par la crise ! Alors j'ai quand même pris un ptit coup de vieux, car la Vallée des ombres est aussi une étude sur ces grèves des années 80, dont je me souviens, même si j'étais jeune, sur le syndicalisme engagé. Une partie de la population a été licenciée par cette usine qui a rejeté les habitants de la vallée sans concessions et sans remords. Tous les thèmes sont là pour donner vie au tragique.

Je me suis attachée aux personnages, à René, à son père qui sous es airs bourrus est un tendre qui a mis de côté sa famille et son bonheur pour être au service des autres. Syndicaliste dans l'âme, il y croyait, à ces hommes et ces femmes qui se battent pour une vie meilleure, malgré le noirceur et la grisaille qui les entoure !

René a fuit cette vallée 20 ans plus tôt, incapable d'affronter la perte de son frère et surtout le regard accusateur de son père, son retour fera ressurgir les blessures et les souvenirs les plus profonds…

On va de rebondissement en découvertes, René sera confronté à ses questions, il devra pardonner pour avancer ! Car dans ce livre il est bien question de pardon.

L'auteur a une écriture tellement fluide, tellement agréable et traite avec grande justesse les petites et grandes blessures.

Un livre qui parle, qui émeut, avec de l'émotion, de l'amour, du sombre, du pardon, du tragique … C'est le reflet de l'être humain en somme !
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♫ Dans la vallée, oh oh, enclavée, lalilala, dans la vallée, ho ho, des rancoeurs de pierre près des tombeaux ♪

(Pardon de vous avoir remis cette chanson dans la tête).

Dans la vallée (non, on ne chante plus), des usines qui ne tournent plus à plein régime…

Dans la vallée, le chômage qui, comme la petite bête, monte, monte, monte.

De la vallée, les jeunes s'en sont exilés afin de trouver du travail… Là où leurs ancêtres (♫) bossaient comme des forçats, ceux qui ont encore un job voient leurs avantages se réduire comme peau de chagrin.

Ces avantages sociaux que les anciens avaient acquis au prix de grandes grèves, de sueur, de sang et de larmes. À cette grande époque ou le mot « syndicat » voulait encore dire quelque chose.

Et puis, comme dans tous les villages (ou les petites villes) où tout le monde se connait, on nage dans les secrets lourds et ténébreux. Tout le monde sait tout, mais tout le monde se tait, sauf que les rancoeurs ou les haines sont comme des braises sous la cendre, une légère brise et le feu repart de plus belle, encore plus destructeur.

♫ Comme ces jours de peine où l'homme se traîne à la limite du règne du mal et de la haine ♪

René Vasseur a quitté la vallée (de Dana, lalilala) enclavée, laissant le village de Pierrefeu dans son dos, mais aussi son père, son meilleur ami Brahim, sa copine Samia, son frère Rémy, mort durant une grève et sa mère, qui était morte après.

Au départ, on ne saura pas pourquoi René est parti en coup de vent, mais ce jeune homme un peu frêle et toujours en butte aux coups et aux railleries des autres s'est engagé dans la Légion. Des combats, il en a fait, des batailles dégueu, il en a vu.

Là, notre homme revient au bled, il a 40 ans et à la Légion, à cet âge là, tu es pensionné. Et quand tu reviens au bled après 20 ans de silence, on ne peut pas dire qu'on va sortir les cotillons et les flonflons pour ta pomme ! Que du contraire, on te regarde comme un étranger.

La force de ce roman est dans son écriture, dans ses personnages tourmentés, forts, ni tout blancs, ni tout noirs, dans René, homme taciturne qui se souvient de son enfance, du poids de l'Histoire avec un grand-père paternel qui avait pris le maquis et qui est mort d'une balle dans la nuque, dénoncé par des gens du village, sans aucun doute.

Le père de René est aussi un homme fort, il était syndicaliste et il en a mené, des grèves, ce communiste pur et dur. Pourtant, il y a de la fragilité dans cet homme qui a perdu son père alors qu'il n'était qu'un petit garçon et qui a senti peser sur ses épaules le poids de la Légion d'honneur de son père, reçue à titre posthume.

Et puis, il y a des flics ripoux, des salauds qui ne sont forts que planqué derrière leur uniforme ou derrière les autres, parce que une fois seul, ils se chient dessus.

Sans oublier les vieilles rancoeurs qu'on a laissé couver, telle des braises sous la cendre, et des vengeances que l'on voudrait accomplir envers ceux qui ont tabassé votre frère, le laissant mort sur le béton.

Un roman rural noir, mais pas trop rural, un roman rempli de flash-back, une histoire qui ne se dévoile que petit à petit, des souvenirs trop grands pour être gardés en soi, une histoire d'amitié, de haine, de vengeance que l'on voudrait accomplir mais dont on sait qu'elle nous laissera des séquelles.

Ça se lit tout seul, ça se dévore, ça se déguste comme un mojito bien frais sur une terrasse (ou du petit-lait pour ceux qui n'aiment pas boire), et ça donne des frissons durant la lecture car certains rebondissements sont des véritables chocs.

Une fois de plus, je viens de sonder l'âme noire des Hommes et croyez-moi, c'était pas beau à voir, mais tellement beau à lire.

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Quand j'ai commencé La vallée des ombres , je ne savais pas à quoi m'attendre. Xavier-Marie Bonnot est un auteur que je ne connais pas et que les éditions Belfond m'ont proposé de découvrir, merci d'ailleurs à eux.

Dans ce polar, on découvre René Vasseur, un homme brisé par son passé, la mort brutale de son frère, la dureté de son père. Après plusieurs années de service dans la Légion le voici de retour dans son village alpin natal. le lecteur s'interroge alors sur la raison de son retour, et le suspens est entier. René est-il là pour son père, pour retrouver ses racines , ou pour venger son frère ?

Ce roman est pour moi un énorme coup de coeur ! Tout d'abord j'ai adoré les personnages, entre le gros dur torturé par son passé, le voyou au grand coeur, le père fier et sévère, la femme qui attend un retour inespéré, chacun à sa façon détient un bon de la vérité . le héros devient très vite le anti-héros parfait auquel on ne peut que s'attacher.

Le récit ensuite, bien écrit , rythmé, qui m'a touché et a provoqué chez moi une très forte émotion au moment de fermer ce livre. Cette émotion est magnifiquement entourée d'une noirceur qui ne fait que lui apporter du relief. Noirceur des hommes, oppression portée également par ce paysage de montagne, cette vallée encaissée où tout le monde se connait.

Les thèmes abordés sont la rédemption , les liens familiaux, la vengeance . Auriez vous réagi comme René face aux drames qui l'entoure.

Alors René va-t-il obtenir sa rédemption ? Je vous laisse découvrir ce magnifique roman, qui restera pour moi une belle surprise de 2016.
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Terrifiant par son réalisme et sa noirceur, le récit de Xavier-Marie Bonnot nous raconte la fin d'une époque, la chute d'un homme et la déchéance d'une vie qui rend son dernier souffle.
Broyeuse d'illusions, la vallée va se montrer aussi terrible envers René Vasseur que la légion, l'homme se retrouvant rattrapé par les démons du passé qu'il a cherché à fuir toute sa vie !
Ni résistant comme son grand-père, ni syndicaliste respecté comme son père, ni militant martyr comme son frère, René s'est toujours considéré comme un pleutre et a tenté en vain de démontrer le contraire en devenant un légionnaire décoré de la médaille militaire et de la Légion d'honneur. Recherchant toujours et encore l'estime de son père et vivant dans son ombre...

- Qu'est-ce qu'un héros ?
- La peur est-elle bénéfique à l'homme ou est-elle son plus grand ennemi ?
- Peut-on réellement fuir son passé ou ce dernier nous rattrape-t-il toujours ?
- Qu'est-ce qui fait la force d'un homme ? Est-ce sa bravoure ? Son humanité ? Sa loyauté ?

Tout comme dans "La dame de pierre", Xavier-Marie Bonnot s'attache à nous décrire des personnages authentiques. Alors que son précédent roman se déroulait dans l'univers cloisonné de paysans montagnards rustres et méfiants, sa nouvelle intrigue se situe dans un village industriel gangrené par la crise. Rugueux, façonnés par des événements traumatisants et des secrets de famille asphyxiants, ces derniers évoluent également dans un décor âpre et menaçant.
Toujours aussi percutante, la plume de l'auteur m'a complètement embarquée. Ponctués de dialogues et riches en descriptions, les chapitres qui sont courts et nerveux amènent chacun leur lot de révélations, nous donnant envie de tourner les pages toujours plus vite, au fil d'une intrigue qui se révèle de plus en plus sombre et captivante jusqu'à l'ultime révélation !
Ripoux contre criminels, patronat contre syndicat, petits secrets contre grandes révélations... Mais qu'elle est sombre la vallée !
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Retour vers le passé, les zones d'ombre, les secrets familiaux et ceux du village...

René est bien parti pour effacer mais rien n'est réglé, de surcroit ses troubles de la mémoire lui laisse des pans entiers d'incertitudes.Il y a la chaleur de revoir son meilleur ami et son ancien amour et la souffrance du décès de son frère et de sa mère. Peu à peu, avec l'aide de son père, une partie du puzzle va prendre forme...

C'est sombre et triste, les lueurs d'espoir sont rares mais cette ambiance glauque et poisseuse donne tout le charme de ce récit.On a un beau retour sur les années 1980 , les fermetures d'usines, le chômage de masse et les luttes syndicales. La référence à la seconde guerre mondiale me parait un peu plus tiré par les cheveux néanmoins elle trouve sa place dans l'histoire.

Un roman noir, planté dans un terroir, avec de beaux personnages
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Une excellente lecture !

C'est un excellent thriller, je dirais plutôt un roman noir. Il m'a un peu fait penser à Les salauds devront payer de Emmanuel Grand de part son thème. C'est un policier (roman noir) sociétal très intéressant sur la désertification des entreprises dans les régions rurales françaises et les luttes ouvrières.

C'est mon premier livre de l'auteur et sans doute pas le dernier.

Un bon scénario !

René, un légionnaire retraité retourne chez son père atteint d'un cancer de l'estomac. Il n'en a plus pour très longtemps. Bien que René n'ait pas une belle relation avec son père, à vrai dire, elle n'a jamais été bonne. Seulement, voilà, il n'y a plus que lui. Il revient dans sa vallée natale. Elle renferme de sombres souvenirs. Son frère Remy y a trouvé la mort, assassiné, il y a 20 ans. Ce souvenir la fait fuir. Rentre-t-il dans l'optique de venger son frère ?
Dans cette vallée sous la coupe de flic ripoux et de lutte ouvrière encore plus virulente, les ombres rôdent, les meurtriers sont libres et continue de frapper. Quand le petit Thomas disparaît, l'ancien légionnaire est le coupable idéal. L'est-il vraiment ou est-ce la bonne poire dans l'histoire ?

Y a-t-il seulement une enquête ?

La est le bémol, il n'y en a pas vraiment, en tout cas, pas au sens propre du terme. le passé de René ne manque pas de part d'ombre ni de suspense et de rebondissements. Ce n'est pas tant l'enquête qui m'a plu, que le message du livre. Il est puissant, c'est la seule chose que je vous révélerais. Enfin, non, j'ai aussi versé quelques larmes à la fin.

Un point bonus !

Le titre comme la couverture sont comme une seconde peau. Il n'y a pas plus adapté. J'adore.

En résumé: c'est une excellente lecture, plus un roman noir qu'un policier. Il n'y a pas de vrai enquête, cela n'empêche le mystère de régner. J'ai même versé une petite larme à la fin.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Bienvenue a Pierrefeu près de Grenoble.
L auteur nous touche au coeur grâce a sz plume et son talent de conteur.
Si vous aimez les non dits ,les rancoeurs, l'amour ,n hésitez pous une seconde ,Xavier marie Bonnot nous offre une pépite.
Gros coup de coeur.
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J'avais beaucoup aimé « La dame de pierre », c'est donc les yeux fermés que je me lançais dans « La Vallée des ombres ». L'écriture de X.M BONNOT, tour à tour rugueuse et poétique me plait. C'est comme ça, à travers elle, je me sens chez moi.
« La Vallée des ombres « » nous conte l'histoire de René Vasseur, de retour à Pierrefeu, son village natal après 20 ans d'exil dans la légion étrangère.
René est parti pour oublier… oublier sa vie d'avant. Celle qui lui a enlevé son frère syndicaliste assassiné sous yeux lors des grèves de 1986, une mère douce et tendre morte de désespoir et un père intransigeant qui le rabaissait sans cesse. La belle Samia, son unique amour et Brahim son meilleur ami n'avaient pas réussi à le retenir à l'époque.
René retrouve alors un père en fin de vie qu'il n'a jamais aimé, son fidèle ami Brahim qui a mal tourné et Samia devenue mère célibataire emplie de vide de souffrance.
René est plein de rancoeur et veut découvrir qui a tué son frère et se venger. Cette vengeance qui aura attendu des années pour se mettre en marche va bouleverser la vie feutrée de tout un village.
Même si les thèmes abordés ne sont pas trop ma tasse de thé (syndicalisme, grèves, guerre, légion etc…), ils n'ont pas pour autant gâché ma lecture.
Les personnages sont présentés avec soin, le cadre est planté de manière magistrale, la narration est menée de main de maître. le rythme est lent mais précis, le ton est âpre, les descriptions sont vraies et apportent un profond réalisme au récit. X.M BONNOT est un créateur d'ambiance et un conteur hors pair.
J'ai aimé cette histoire familiale à tiroirs, sombre et touchante.
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