Arden High, tome 1 : La nuit des rois et des reines

Une réécriture fraîche de la nuit des rois de Shakespeare. C'est de la romance de lycée américain avec des protagonistes tous plus queers les uns que les autres. Si ce petit "roman graphique" ne réinvente pas le genre, il fait tout de même passer un bon moment donne une visibilité en donnant à un maximum de lecteurs des figures auxquelles s'identifier. Les personnages sont tous plus cools les uns que les autres et on a envie de suivre leurs aventures, de futurs tomes à venir ?

Attention, tout le même aux petites incursions magiques étranges, il faut d'y préparer !

Je valide à 100%.

Viola (Vi) et Sebastian sont jumeaux. Ils sont supposés aller ensemble dans le même lycée mais Sebastian bouleverse leurs plans et fait le choix de partir dans un établissement privé. Maintenant, Vi est seule à la Arden High School avec des fantômes pour professeurs et des faés responsables du bureau des étudiants. Vi ne tarde pas à rencontrer un poète qui ne la laisse pas indifférente. Mais celui-ci cherche à séduire une autre fille qui elle-même semble avoir un crush pour quelqu'un d'autre…

Réécriture queer de la pièce de Shakespear La nuit des rois, La nuit des rois et des reines nous emmène dans une histoire de triangle amoureux (au sens premier du terme), de quiproquo et d'apparences.

Le graphisme est mignon et j'ai beaucoup aimé la colorisation. J'ai trouvé sympathique la revisite moderne d'un classique et les thématiques sous-jacentes autour de l'apparence. Vi aime les tenues confortables et apprécie les looks androgynes ce qui laisse à penser - à tort - qu'elle est gay et entraine un sacré imbroglio amoureux.

On retrouve tous les personnages de la pièce d'origine, jusqu'à la présence des êtres féériques dans ce lycée. Ce dernier point m'a surprise car n'apporte pas grand chose à l'histoire, si ce n'est d'être fidèle au texte de Shakespeare. J'ai trouvé cet aspect assez confusionnant, nous faisant perdre le coeur du récit. du coup, la mise en place et la résolution du conflit amoureux m'a semblé bien trop rapide et malheureusement sans grande émotion.

Avec une comparaison de ce graphique aux textes d'Alice Oseman, je pense que j'en attendais un peu trop, ce qui a renforcé mon sentiment d'être passée à côté de cette lecture…

Mais si jamais l'idée vous plaît, n'hésitez pas à le découvrir et sachez que d'autres graphiques dans le même univers - mais autour d'autres personnages - sont attendus dans les prochaines années (une réécriture du Roi Lear est prévue en VO pour février 2024).

La nuit des rois et des reines est le premier livre de la nouvelle collection de romans graphiques des éditions Hachette Romans. C'est avec enthousiasme que je me suis lancée dans ce livre. Vi est à un tournant de sa vie. Elle intègre un nouveau lycée où elle essaye de se construire comme elle l'entend.

Cet ouvrage est donc un roman graphique qui m'a attiré grâce à ses illustrations. J'ai bien aimé le trait de crayon ainsi que la coloration assez douce. Malgré cela, je suis plutôt déçue par l'histoire. le livre s'ouvre avec une fée. Je dois avouer que j'étais plutôt surprise par la présence des fées puisque je m'attendais à une histoire plus contemporaine que fantasy. Après tout, pourquoi pas... Au final, assez vite, je me suis rendue compte que les fées n'avaient aucun intérêt et n'apportaient rien à l'histoire. Je m'attendais à la mise en place d'un univers de fantasy mais ce n'est pas le cas. Les fées sont là pour jouer les stars du lycée à la place des célèbres quarterbacks populaires et ne font que quelques apparitions. Je ne vois absolument pas pourquoi des fées ont été mises dans cette histoire. Je suis ressortie un peu déçue qu'elles ne soient pas exploitées. C'est sans compter le fait que ce livre n'a pas de réelle histoire. Il n'y a pas de fil conducteur et il ne se passe pas grand chose. Comme le tout est un peu brouillon, je suis restée sur ma faim.

Malheureusement, les personnages n'ont pas réussi à sauver cette lecture puisque je ne me suis pas attachée à eux. Malgré tout, Vi est intéressante à suivre car elle est en pleine phase de construction. Quelque chose d'intéressant aurait pu se faire autour de la découverte de l'amour ou de l'attirance physique mais malheureusement, ce ne fut pas le cas. Quoiqu'il en soit, ce livre met en avant des personnages queers et ça, c'est important.

Pour conclure, je peux vous affirmer que La nuit des rois et des reines est une grande déception. J'ai eu l'impression de lire une version low cost et mal traitée de Heartstopper. Les autrices ne vont pas au fond du sujet, restent en surface et ne creusent pas les sujets importants qui sont évoqués. C'est dommage, parce qu'il est important de mettre en avant des personnages queers et le trait de crayon des illustrations m'a bien plu.
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4,5/5. Je remercie Babelio et Hachette pour l'envoi de ce roman graphique à l'occasion d'une masse critique privilégiée.
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Cet ouvrage me faisait extrêmement de l'oeil depuis que j'en avais entendu parler lors d'un webinaire présentant la nouvelle collection Romans Graphiques d'Hachette. Les éditrices ne tarissaient pas d'éloges sur cet ouvrage, premier titre de cette collection créée pour mettre en avant ce genre particulier après l'énorme succès d'Heartstopper. Ainsi, j'avais prévu de me le procurer rapidement. Quand j'ai reçu cette proposition de masse critique j'ai donc sauté sur l'occasion !
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Et ça a été une très chouette découverte qui tient toutes ses promesses. le début de ce roman graphique s'ouvre avec la découverte par Vi de son nouveau lycée : Arden High. En même temps qu'elle, le lecteur appréhende cet environnement nouveau où fées et humains cohabitent. Si la touche fantastique (uniquement représentée par cette présence de fées qui semblent contrôler le lycée et par la forêt enchantée qui entoure le lieu - ce qui paraît assez improbable) peut déstabiliser - et je sais, au vu des autres chroniques que ça a souvent été le cas - j'ai, au contraire, personnellement bien aimé cet aspect.
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En effet, les autrices de ce livre sont des fans inconditionnelles de Shakespeare et cet ouvrage s'inspire largement (presque comme une réécriture moderne) du Songe d'une nuit d'été. Ayant étudié cette pièce de théâtre en cours lors de ma licence de lettres modernes, j'ai été ravie de voir tous les clins d'oeil et références à cette oeuvre dans ce roman graphique et je me suis amusée à faire des parallèles entre différentes situations ou personnages (exemple : La Tanya d'Arden High correspond à la Titania de Shakespeare etc etc). Ce roman graphique est aussi une réécriture libre d'une autre pièce de Shakespeare, La nuit des rois, que je n'ai pas lue. J'ai néanmoins très envie de la découvrir maintenant !
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Évidemment, Arden High aborde aussi un grand nombre de problématiques contemporaines. Tout d'abord, grâce à ce nouveau départ dans un autre lycée, Vi n'est plus obligée de porter un uniforme (et la jupe qui va avec). Elle peut s'épanouir pleinement et laisser s'exprimer son style : ce sera donc bonnet, pantalon et grosse veste. Mais on considère alors que la jeune fille n'est pas assez féminine… Cela va lui jouer des tours puisque ses nouveaux amis vont supposer qu'elle est attirée par les filles, alors qu'en fait c'est le poète ténébreux Orsino qui fait battre son coeur.
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Ainsi, le lecteur s'interroge sur la pertinence de présupposer de la sexualité ou du genre de quelqu'un selon sa manière de s'habiller (spoiler : à ne pas faire!). Il y a aussi un grand nombre de représentations queer dans ce roman graphique avec par exemple des personnages lesbiens ou encore bisexuels (ce que j'ai adoré). Cette diversité va d'ailleurs contribuer au quiproquo concernant l'orientation sexuelle De Vi.
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En effet, alors qu'elle craque pour Orsino celui-ci va lui avouer être sous le charme de la belle et populaire Olivia… mais celle-ci est attirée par Vi. le lecteur se retrouve alors avec une configuration de triangle amoureux qui est vraiment un triangle (pas deux garçons qui craquent pour la même fille et la fille qui hésite entre les deux, ça forme pas un triangle ça désolée 🤣). Toutes ces incompréhensions et présupposés vont donner lieu à une scène finale - au bal de la Nuit des rois et des reines - très sympathique avec forces de quiproquos et malentendus. Ça m'a bien fait sourire !
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J'ai aussi particulièrement aimé cet ouvrage grâce aux différents protagonistes qu'on y rencontre. Vio(la) est évidemment très attachante et j'ai beaucoup apprécié sa relation fusionnelle (mais compliquée) avec son frère jumeau. Leurs interactions m'ont beaucoup touchées et j'ai même eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises lorsqu'il a été question de leur papa (et donc de leur manière de faire leur deuil).
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Les différents clubs auxquels participent Vi (organisation du bal + comité de rédaction du journal du lycée / club d'écriture) lui permettent de se faire des amis. Évidemment, dans un premier tome - court - de roman graphique, il n'est pas possible de dépeindre avec énormément de détails les personnages secondaires mais ils ont tous leurs caractéristiques et personnalités. le groupe qu'ils vont ensuite former tous ensemble est sympathique et ils m'ont même fait sourire à plusieurs reprises. J'ai aussi particulièrement apprécié qu'Olivia, la jeune fille belle et populaire dont tout le monde (ou presque) est amoureux, casse les codes. En effet, j'avais peur que ce personnage soit un cliché ambulant mais les autrices ont réussi à lui donner une véritable profondeur.
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J'ai aussi aimé la présence des arts (musique, poésie, écriture) dans ce roman graphique. C'est un ouvrage plein de belles valeurs et de beaux messages, doudou et léger tout en abordant des thématiques plus sérieuses et dures (comme le deuil).
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Enfin, j'ai été particulièrement réceptive aux graphismes de cet ouvrage, que je trouve magnifiques. J'aime beaucoup le style de l'illustrateurice, les couleurs utilisées ainsi que la façon de représenter les actions ou les émotions des personnages.
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En bref, j'ai vraiment passé un super moment avec ce roman graphique et il me tarde de pouvoir découvrir la suite. Si les thématiques mentionnées précédemment ainsi que l'aspect revisite de Shakespeare vous intrigue, je vous conseille fortement cette oeuvre !

Une lecture relativement chouette. Tout d'abord, défaut pratique, l'impression au ras de la reliure rend difficile la lecture.
Cette histoire était intéressante, pour autant, certains aspects m'ont paru légèrement forcé, non naturel et quelques peu clichés.
Néanmoins, cela reste une lecture sympa, je ne sais pas encore si je lirais la suite. A voir

Dans mes nouveautés au CDI, j'ai évidemment eu très envie de découvrir ce roman graphique dont on parle pas mal sur bookstagram ces derniers temps. Réécriture moderne et très libre de la Nuit des rois de William Shakespeare, c'est surtout le côté féérique emprunté à la célèbre pièce du dramaturge qui nous surprend, au départ, et dont je n'ai pas vu trop l'intérêt. Cela m'a même un peu trop désarçonnée alors que j'entamais Arden High et a retardé un peu mon “entrée” dans cette lecture car j'ai eu du mal à m'approprier les personnages et à distinguer le fantastique et le réel. Espérons que ce début ne douche pas trop vite mes élèves car ce serait dommage !

En effet une fois ce petit moment de flottement passé, j'ai vraiment trouvé Arden High très sympa à lire particulièrement parce que les personnages sont vraiment attachants et qu'ils sortent un peu des cases dans lesquelles on voudrait les faire entrer et les clichés : Vi, notre héroïne ne correspond pas aux stéréotypes de la féminité et elle est hétérosexuelle ( cassant ce cliché de la femme masculine forcément homosexuelle), Orsino est un garçon sensible et amateur de poésie, hétérosexuel aussi ( autre cliché associé à l'homosexualité que l'on casse aussi ici à travers lui) et Olivia, adolescente au look girly ( presque caricatural) que tous les garçons aiment préfère les filles. Ce triangle amoureux atypique suffit à faire d'Arden High une BD qui a toute sa place dans mes étagères au CDI car il prône un beau message de tolérance et ouvre l'esprit.

Côté histoire on est donc dans l'esprit du triangle amoureux, le tout sur fond d'ambiance lycéenne à l'américaine. La relation entre Vi et son frère jumeau est également exploitée, peut-être un peu trop à la marge, mais c'est intéressant aussi. Arden High devrait facilement trouver son public et plaire aux ados.
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J'ai trouvé cette histoire très sympathique à découvrir. On plonge tout de suite dans cet univers aux personnages riches en couleurs et aux personnalités bien tracées. L'identité est au coeur de ce roman, dans cette période de l'adolescence où l'on se cherche et se pose mille et une question. J'ai aimé l'inclusivité de ce roman avec de nombreuses références queer. Dans ce monde, fictif malheureusement, on ne pose pas de nom ni de jugement sur les sexualités, tout le monde peut aimer tout le monde, sans que cela ne pose le moindre problème.
Le personnage De Vi est touchant, l'histoire est douce et légère, les dessins sont très beaux, j'ai vraiment passé un bon moment. Je n'aurais pas été contre quelques pages en plus pour prolonger le plaisir, mais ça c'est mon côté gourmand. Si vous avez aimé Heartstopper, la nuit des rois et des reines devrait sûrement vous plaire, Alice Oseman elle même le recommande.
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Viola (Vi) et son jumeau Sebastian avaient tous les deux choisi de rejoindre le lycée d'Arden High. Sauf qu'au dernier moment, Sebastian décide de rester dans son internat, et Vi se retrouve donc seule à devoir affronter la découverte d'un nouvel établissement scolaire, où les fées y dirigent le comité social et les profs y sont enseignants.

Heureuse de délaisser les jupes de l'uniforme scolaire, Vi essaie de trouver sa place au milieu de tous ces élèves qu'elle ne connait pas. Elle va faire la connaissance d'Orsino, pour qui elle va avoir le béguin, qui, lui, a le béguin pour Olivia, la pus belle fille du lycée, qui, elle, semble beaucoup apprécier Vi…

Ce roman lance la toute nouvelle collection de romans graphiques chez Hachette en nous proposant une version queer de la nuit des rois de Shakespeare. Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui met en avant des thèmes importants comme l'amour, l'amitié, les premiers sentiments, et qui normalise les questions relatives à l'identité sexuelle. L'histoire tord également le cou à tous les préjugés que l'on pourrait avoir, et j'ai trouvé que c'était très bien développé de la part des autrices.

L'histoire ne s'attarde pas trop sur le développement des relations amoureuses, même si elles sont au centre de l'histoire, mais bien sur la découverte de soi. Vi va devoir apprendre à découvrir sa propre identité, loin de son jumeau. On navigue donc ici entre les amitiés et les premières histoires d'amour de lycée, le tout raconté de façon poétique avec de très belles illustrations. Les couleurs sont enchanteresses, et les émotions nous parviennent parfaitement : la frustration et la colère De Vi sont aussi touchantes que la jeune fille, et j'ai beaucoup aimé découvrir son histoire.

Il y a quand même un détail qui m'a interpellé, c'est la présence des fées, fantômes et autres. A vrai dire, je n'ai pas du tout compris pourquoi ces éléments étaient présents dans l'histoire. La magie n'est pas évoquée et les personnages fantastiques n'apportent strictement rien de plus au récit. J'avoue être assez perplexe par rapport à ça, je n'en ai pas saisi l'intérêt. A voir si cela aura une incidence plus tard dans les prochains tomes…

En définitive, ce roman graphique est un régal pour les yeux, aussi bien écrit qu'illustré. Maladroits, drôles, et délicieusement queer, les personnages sont tous très attachants, et les dessins donnent une ambiance adorable au récit. Une jolie surprise !
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C'est dans le cadre de la masse critique que j'ai reçu ce roman graphique de chez Hachette.

On est ici sur un roman graphique jeunesse. et si je ne suis pas la cible principale j'ai bien aimé cette lecture rapide.

On y retrouve des personnages en pleine découverte de la vie au lycée, dans le bain d'hormones, des gossip, des premiers amours et des premières déceptions.

On suit donc la quête identitaire des personnages, à travers une histoire abordant des sujets comme l'orientation sexuelle. Ces sujets très importants sont abordés avec brios.

Je l'ai aussi fait lire à une ado de 14 ans qui a adoré et je pense que c'est clairement le public cible !

Moi qui ne suis pas du tout BD, ou roman illustré, depuis quelques temps je prends plaisir à en lire quelques uns. Alors, pourquoi je n'aime pas trop ça ? Tout simplement car je n'aime pas que l'on me suggère des images lors de ma lecture, je préfère me laisser porter par mon imagination, et imager moi même les mots que je lis. En proposant des images, on lit mais on regarde aussi les images et à vrai dire, c'est un exercice que j'apprécie moyennement, c'est peut-être une question d'habitude, mais n'ayant jamais accroché aux BD, et ce depuis toujours, ce n'est pas dans mes habitudes.

Mais là, je craque sur les illustrations, et je dirai que c'est ça qui me pousse à de temps en temps à lire quelques BD ou romans graphiques et j'ai souvent fait mes choix dans mes achats pour les enfants principalement pour les illustrations. Si les illustrations ne me plaisent pas, malgré une histoire qui elle pourrait m'intéresser, je passe mon tour ! Cela doit venir d'une déformation liée à mon parcours d'études dans le milieu artistique. Ce roman graphique, dès son annonce, j'ai adoré l'illustration de la couverture, les couleurs et le dynamisme qui en ressort, cela m'a donné envie de le lire. Il est la première parution d'une nouvelle collection chez Hachette Romans, celle des romans graphiques qui a été lancée après le fort succès de la série Heartstopper.

Nous allons suivre Vi, l'héroïne de ce roman, elle vient d'intégrer un nouveau lycée, Arden High dans lequel elle n'aura plus à porter l'uniforme. Elle fait toutefois cette rentrée seule, laissant son frère jumeau qui a souhaité intégrer un autre établissement, un manque qui va se faire cruellement ressentir pour Vi, qui a toujours tout vécu avec lui. Elle va donc devoir s'habituer à cette nouvelle situation, dans un établissement où elle ne connait personne. Elle va toutefois faire très vite la connaissance de quelques jeunes lycéens, tous très enjoués et entrainants et elle va alors intégrer un groupe d'amis. Nous aurons ici tout un panel de personnages qui répondent à la diversité des genres et des communautés, donnant la part belle à des personnalités queer et nous aurons l'occasion de faire connaissance de chacun d'eux. de la communauté LGBT, en passant par des personnes de couleurs, ou encore à des personnages qui comme Vi qui s'habille comme un garçon, tous sont bien représentés dans cette petite romance. Et l'on se rendra compte qu'il ne faut pas toujours se fier aux apparences, les auteures en jouent beaucoup dans cette histoire.

Vi va très vite craquer pour un garçon, Orsino, un jeune homme qui semble être possédé tout comme pourrait l'être un dramaturge. On fait d'ailleurs beaucoup de référence au théâtre et plus particulièrement un parallèle au monde Shakespearien. Mais tandis qu'elle craque pour lui, lui va lui avouer craquer pour une des jeunes filles les plus populaires du lycée, Olivia, qui elle même semblerait plutôt être attirée par Vi. Voilà donc nos trois personnages principaux dans un triangle amoureux compliqué ! et c'est leur relation que nous allons suivre jusqu'au bal des Rois et des Reines, événement populaire où chacun espère être accompagné par celui ou celle qui l'attire. Vi se retrouve dans une situation problématique, doit-elle répondre à la demande d'Orsino qui s'intéresse à Olivia ? alors qu'elle est attirée par lui. le tout entouré des autres personnages qui apportent leur contribution au peps de cette histoire.

On est pris dans la folie des sentiments, dans la préparation de ce bal, et dans un scénario très théâtralisé de l'ensemble. Cela fonctionne plutôt bien avec une proposition assez intéressante, on constate que cette histoire s'inspire de la nuit des rois de Shakespeare. On y retrouve la configuration de l'histoire, avec les jumeaux séparés et la soeur qui s'habille comme un garçon, tandis qu'un triangle amoureux s'installe, ainsi que les personnages qui portent les mêmes prénoms. A l'époque d'ailleurs, les rôles des femmes étaient joués par des hommes car elles n'avaient pas le droit de monter sur scène.

Un roman comme celui-ci se lit en peu de temps, mais on n'en ressort toujours la tête remplie de belles images et cela compense la rapidité de lecture. J'ai passé un bon moment à le lire, bien que je me sois interrogée sur certains points par moments, mais je pense que les autrices ont vraiment voulu montrer que l'apparence ne fait pas tout, et que l'on peut être ce que l'on veut. Ici, on suit une héroïne qui ressemble à un garçon et qui pourtant est hétérosexuelle, tandis que celui qu'elle apprécie, est très coquet et la fille populaire aime les filles. C'est très enjoué, dynamique, plein de peps et les illustrations sont très colorées ! On se laisse entrainer à tourner les pages pour suivre cette dynamique dans l'histoire et les graphismes sont vraiment très beau.

Un petit bémol sur cette première édition, où la maquette des pages coupe un peu les illustrations sur certaines pages, et surtout les bulles de dialogues, il y a un petit soucis de mise en page. A revoir pour le prochain pour améliorer le confort de lecture !
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