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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parti de la Rochelle en direction de la Guyane avec à bord dix jeunes gens et leurs deux moniteurs, le navire-école le Corsaire est introuvable. Alors que les familles désespèrent, le bateau qui a essuyé une terrible tempête dérive en plein Atlantique Sud : il n'est plus qu'une coquille de noix indirigeable et coupée du monde, à laquelle s'accrochent les huit adolescents survivants. Ceux-ci vont devoir organiser leur survie, mais combien de temps pourront-ils tenir et comment vont-ils revenir à la civilisation ? A bord, chacun se retrouve face à lui-même, dans un huis-clos oppressant qui exacerbe les dissensions malgré les efforts de solidarité. Face au danger, les personnalités vont se dévoiler et mûrir comme jamais elles ne l'avaient fait jusqu'ici.


Peut-on encore aujourd'hui se retrouver aussi seuls et perdus en mer que les navigateurs d'antan ? L'histoire de Robinson Crusoé pourrait-elle avoir lieu de nos jours ? Et l'homme moderne est -il vraiment mieux armé que ses ancêtres pour survivre seul, dans un milieu naturel inhospitalier ? Autant de questions posées par ce livre, qui pourraient d'ailleurs se prolonger par : serions-nous toujours capables de nous débrouiller sans le confort et la technologie actuels, nous dont l'existence de plus en plus hors-sol nous affranchit peu à peu d'un certain nombre de contingences naturelles ?


Gilbert Bordes aime interroger les plus jeunes générations sur cette dernière question : déjà dans Elle voulait voir la mer, des adolescents se trouvaient livrés à eux-mêmes et contraints de lutter pour leur survie en abandonnant leurs acquis. Chaque fois, l'auteur manifeste comme un regret de voir notre société de plus en plus virtuelle s'éloigner peu à peu de la simplicité et de l'authenticité d'une vie proche de la nature. Parmi ses personnages, ce sont toujours les plus modestes, les plus éprouvés et les plus « campagnards » qui tirent le mieux leur épingle du jeu, car mieux capables de s'adapter et moins éloignés des essentiels.


Dans Naufrage, les huit personnages sont contraints de repousser leurs limites et de sortir de la zone de confort des habituels faux-semblants. Nul doute que s'ils sortent de telles épreuves, ils en seront transformés, bien décidés à prendre leur destin en main et à ne rien concéder de ce qui leur est le plus essentiel.


Contée de manière fluide et agréable, dans un enchaînement d'évènements plutôt crédibles, cette aventure maritime se lit avec curiosité, et, si j'imaginais aisément Elle voulait voir la mer en téléfilm pour toute la famille, cette fois, c'est en feuilleton télévisé, maintenant le suspense entre chaque bref épisode, que je n'ai aucun mal à imaginer Naufrage.


Merci, Gilbert, pour votre confiance renouvelée. Ne manque même pas, dans votre histoire, l'allusion à la fabrication de violons et de violoncelles qui vous tient tant à coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Cette histoire de naufrage d'un groupe d'adolescents, les huit survivants de la tempête dont a été victime leur bateau et à laquelle ont succombé leurs accompagnateurs, vaut surtout par les conditions de survie de ces jeunes et les différents qu'ils expriment, devenant chacun tour à tour attachants, détestables, timorés ou héroïques.

Les filles cristallisent naturellement les pulsions sentimentales ou sexuelles des garçons qui ne manquent pas de se déchirer mais pas seulement dans leurs désirs de conquête mais aussi dans celui de s'imposer dans le groupe par leurs actes.

L'auteur a choisi de dépeindre des personnages et caractères qui sont plus ou moins victimes, familiales, sociétales ou encore d'eux-mêmes. En ce sens, il a lourdement exagéré son propos entachant son texte de trop nombreuses invraisemblances. Les parallèles avec Robinson Crusoe sont assez dérisoires même si les naufragés recherchent pour la plupart d'entre eux une hypothétique identification au héros de Defoe.

Le dénouement, péchant par son caractère incomplet, sombre, pire que le bateau, dans le guignolesque et ajoute une conclusion non aboutie.

Gilbert Bordes n'a pas manqué d'étoffer son roman de quelques scènes d'horreur, tant humaines qu'animales, qui manquent quelque peu de crédibilité. J'aurais préféré qu'il eût travaillé davantage les descriptions de la mer, de la tempête, de l'île plutôt que d'avoir servi à ses lecteurs, en les répétant à plusieurs reprises, des clichés dignes d'une rédaction de collégien.

On est très, très loin du célèbre Arthur Gordon Pym et du grand Edgar.
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Pas touchée mais coulée...
Quelle déception! J'avais tellement envie de me lancer dans ce roman dont la 4e de couverture a su attirer mon attention que mes attentes ont vite été balayées.
Plusieurs jeunes et leurs moniteurs embarquent à bord du Corsaire, un bateau à voiles qu'ils ont longuement appris à contrôler. Une tempête éclate et seuls huit jeunes survivent à cet assaut maritime et céleste.
L'histoire a des airs de Robinson Crusoé et de Seul au monde, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Seulement voilà, j'ai trouvé ces jeunes très caricaturalement campés et de ce fait assez fades.
Je n'ai réussi à m'attacher, dans une certaine mesure, qu'au personnage de Mathis. Tous ont un passé douloureux qui va resurgir au fil de leur errance sur la mer et sur le bout de terre au milieu de nulle part qu'ils surnomment "l'île des frelons". Ils donnent le meilleur d'eux-mêmes pour survivre.
L'idée est bonne et prometteuse.
Mais, je suis professeure de collégiens, lycéens et BTS et la manière de s'exprimer de ces jeunes ne m'a pas du tout semblé réaliste : le langage courant laisse place à un langage plus soutenu, des expressions désuètes éclipsent celles réellement utilisées par les jeunes d'aujourd'hui, toutes classes sociales confondues.
Alors voilà, je n'y ai pas cru. Je trouvais leur mésaventure bien plus crédible que les personnages eux-mêmes.
Et pourtant, j'ai apprécié l'écriture fluide de l'auteur et j'ai tenu à aller au bout de ce roman pour voir si la fin allait réussir à me surprendre ou m'émouvoir.
Cela n'a pas été le cas et c'est, frustrée, que j'ai refermé le livre.
Je ne sais pas si je lirais un autre roman de cet auteur mais je n'ai pas pour habitude de porter un jugement définitif sur la plume d'un écrivain sans avoir lu d'autres oeuvres...
Naturellement, ce billet est absolument subjectif et, fort heureusement, ce qui déplaît aux uns peut faire le bonheur des autres.
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Un sentiment partagé à la fin de cette lecture. D'une part, je me suis laissée prendre par l'histoire proposée par Gilbert Bordes : des adolescents participant à une excursion maritime reliant La Rochelle à la Guyane se retrouvent, suite à une tempête, livrés à eux-même, les responsables de la traversée et certains de leurs camarades ayant été emportés par une vague. A la dérive sur un bateau abîmé par la tempête, ils tentent de trouver des solutions pour s'en sortir.
D'autre part cependant, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à la narration de ce roman : je l'ai trouvé brouillonne et décousue. On découvre ces 8 ados par des bribes de leur passé et il m'a fallu passer une centaine de pages pour bien m'y retrouver parmi eux. La façon dont sont rendus les dialogues des adolescents m'a également semblé peu crédible et j'ai trouvé cela un peu dommage.
Heureusement, les différentes aventures que vivent les adolescents permettent d'entretenir le suspens et nous incitent à continuer notre lecture, non sans ressentir tout de même une petite pointe de déception...
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Je m attendais a un documentaire sur la navigation. Certes certains mots sont techniques mais on comprend bien même avec seulement quelques bases comme moi. Ce livre est surtout une leçon de survie qui se lit pourtant bien moi qui ne suis pas fan d habitude. l'auteur a su mettre les enfants en action malgré leur manque d experience. Différentes personnalités s affrontent ou se rapprochent ce qui donne envie d aller plus loin et de connaître ces matelots de l'extrême
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