La nuit dort au fond de ma poche

Ce livre sonore est plein de qualités.Le thème d'abord.Une famille de migrants, vivant l'exil et la clandestinité, une enfant explorant la nuit tandis que les parents sont endormis au milieu d'une forêt. La fillette va alors entendre les bruits et les cris nocturnes, inconnus, inquiétants, puis va s'approcher des différents animaux qui se manifestent ainsi puis aller au devant d'une sorcière...comme dans les contes..mais chut! Ecoutez bien.... La bande sonore se compose de differentes voix humaines, de bruits, de phrases musicales à partir de trois instruments. Il y a aussi un texte tres poétique, avec des jeux sur les mots et leurs assonnances.C'est là que je m'interroge sur le public visé.J'ai ete charmée par le texte et les moments musicaux, mais sont-ils accessibles à de jeunes enfants ,disons entre 6 et 10 ans?.Il me semble que le vocabulaire est trop riche pour eux, et le texte dit trop rapidement.Et pour les collégiens, l'idée de faire dialoguer une fillette et des animaux ne saurait retenir leur intérêt...C'est bien dommage, car j'ai pris un grand plaisir à écouter .cette histoire sonore, et je place l'ouvrage dans ma liste sur l'exil.C'est une belle idée de transposer ainsi l'inquiétante étrangeté de l'exil, la peur du clandestin, exposé au danger d'être arrêté, et entouré des sons étranges d'une langue inconnue. Grand merci, donc, à Masse Critique et à Trois petits points.

Merci à Babelio et Trois petits points.
Après avoir aimé le fabuleux voyage d'Aminta Polka, les Contes de l'Afrique de l'ouest, Matuta et surtout Martin's song, je suis un peu décue de ne pas retrouver autant de dynamisme.
Comme toujours il y a une réflexion, ici c'est l'exil. Les parents sont autour du feu puis dorment; la petite fille part à l'aventure de nuit dans la forêt profonde avec une noix dans la poche. Elle rencontre un merle mais il est attaqué par un renard. Il survivra grâce aux soins de l'enfant et d'une vieille dame accompagnée d'une chouette chevêche désagréable (bizarre car cet oiseau est le symbole de la philosophie). Ils vont s'abriter dans une grotte où il faut veiller à ne pas faire de bruit: un ogre y dort.
La petite retourne vers ses parents après avoir partagé sa noix avec la vieille dame.
J'ai eu l'impression qu'il s'agissait d'un rêve ?
J'ai été moins sensible à la musique et n'ai pas trop aimé les chants.

On se laisse facilement porter par l'histoire audio de "La nuit dort au fond de ma poche" : la musique, les chants comme le rythme de la narration nous poussent à l'évasion !

J'ai eu plus de mal avec le chapitre 4, mais ça devrait amuser un jeune public !

C'est une jolie découverte poétique.