Fictions est un livre que j'ai dû lire dans le cadre de mes études. Nous devions en choisir un dans une liste. Je n'avais entendu parler ni de l'auteur (
Jorge Louis Borges, né en Argentine en 1899 et mort en Suisse en 1986), ni de l'oeuvre. Par curiosité, j'ai jeté un oeil à la quatrième de couverture et j'avoue que c'est ce qui m'a poussé à le sélectionner : «
Jorge Luis Borges est l'un des dix, peut-être des cinq, auteurs modernes qu'il est essentiel d'avoir lus. Après l'avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents. Sans doute même avons-nous plus de coeur. » (
Claude Mauriac).
Claude Mauriac a su trouver les mots pour vendre la marchandise, mais il s'agissait en fait d'une publicité mensongère. Mauriac avait raison sur un point seulement : je ne me suis plus sentie la même après avoir lu
Fictions, mais la conséquence n'est pas celle qu'il invoque. En effet, je me suis sentie plus bête qu'avant car je n'ai vraiment rien compris.
Ce recueil de nouvelles (17 en tout), publié en 1944, se divise en deux parties : le Jardin aux sentiers qui bifurquent (1941) et Artifices (1944). Lorsque j'ai lu le prologue de la première partie, il est précisé que sept des huit premières nouvelles sont « fantastiques ». Il s'agit pourtant d'un genre que j'apprécie – en théorie (prenons par exemple
Maupassant, pour ne citer que lui).
La première histoire nous transporte dans une quête d'un monde imaginaire. Il est ensuite question d'un certain
Pierre Menard qui aurait réécrit
Don Quichotte, puis d'une histoire de rêve (l'auteur dit lui-même que « Dans Les ruines circulaires tout est irréel »), etc. Tout au long du livre,
Borges donne un tas de références, de noms de personnages, de lieux qui me sont totalement inconnus. Bien entendu, je n'ai pas perdu de vu que le livre se nomme
Fictions et sous-entend donc que certains personnages et lieux n'existent pas, mais je me suis tout de même sentie perdue dans un labyrinthe et dans un monde auquel je n'appartiens pas.
Malgré une narration fluide de la part de l'auteur, je n'ai tellement pas aimé ce livre que j'ai été incapable de le terminer (et ce, malgré le fait qu'il soit assez court puisqu'il contient moins de 200 pages) et j'ai dû mettre fin au supplice relativement rapidement. Me connaissant, c'est assez singulier car je suis d'ordinaire une personne très curieuse qui souhaite savoir comment les livres se terminent (au moins pour avoir bonne conscience). le monde curieux de
Borges, rempli de philosophie et de métaphysique, ne m'a pas du tout séduite et je n'ai pas éprouvé le plaisir et l'évasion que l'on est censé ressentir lorsque l'on s'adonne à la lecture. C'est donc avec regret, mais par obligation, que je donne une mauvaise note à
Fictions.