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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a des livres qui ne font pas de bruit, les découvrir par hasard est une grande chance, celui-ci est un petit bijou qui aurait dû faire partie des best- seller… Mais voilà !
C'est donc au lecteur de prendre le relai pour essayer de faire découvrir ces trésors ignorés.
« le baiser dans la nuque » est l'histoire d'une magnifique rencontre, une histoire d'amour, même si les mots ne sont jamais prononcés entre deux personnes trop pudiques.
Fanny est sage-femme, suite à une maladie, elle devient sourde peu à peu, inexorablement, Louis est professeur de piano, solitaire depuis le départ de sa femme.
Entre eux vont se tisser des liens très forts. En échange des leçons de piano qu'il lui donne elle lui garde les petits bracelets bleus ou roses que l'on met aux bébés à la naissance.
Hugo Boris révèle dans ce premier roman empreint de tendresse et de douceur un talent prometteur qui se confirmera par la suite notamment avec « La délégation Norvégienne » et « Trois grands fauves".



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Fanny, sourde en devenir, demande à Louis de lui donner des cours de piano avant qu'il ne soit trop tard.
Se noue entre eux une relation sensuelle autour de la musique jusqu'à ce que les non-dits fassent exploser le duo.
Le métier de Fanny, sage-femme, occupe également une grande place dans la narration et le lien qui se créé entre les deux personnages. de belles pages sur la beauté de la naissance.
L'auteur a une plume très fluide qui s'harmonise très bien avec les partitions musicales. La relation virevolte autour des deux sujets centraux et le lecteur est pris dans le tourbillon des pensées des protagonistes.
La fin, très surprenante, est un hommage à l'amour pur, celui que les enfants éprouvent pour leurs parents, inconditionnel, et que certains adultes chanceux retrouvent parfois.
Musique, poésie, amour, naissance, des pages de bonheur que je vous conseille sans modération.
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Fanny, sage-femme, mère-courage, fume des Dunhill, souffre d'o-to-spongiose. « Une maladie de femmes. Qui se déclare pendant la première grossesse, gagne du terrain à chaque enfant. L'étrier qui se calcifie doucement, tout doucement ». Elle a deux enfants. Ses deux oreilles sont touchées.

***

Louis, jeune homme solitaire, prof de piano, vient de perdre son frère, mort dans un accident de voiture. Il accompagne sa belle-soeur à la maternité, et y rencontre Fanny.

***

Fanny se rend chez Louis, et lui demande de lui apprendre à jouer du piano, avant qu'il ne soit trop tard. « Pire qu'un audiogramme, un clavier ».

« La leçon terminée, ils évitent de parler, avec cette sensation désagréable de la salle qui se rallume »

***

C'est l'histoire d'un flirt, ce flirt avec toi, pour lequel je ferais n'importe quoi, l'histoire d'enfants, ces enfants que nous faisons et qui nous font… une histoire d'une originalité folle, avec, au centre, les oreilles de Fanny, qu'elle déshabille, et ces quatre-vingt-huit touches qui rappellent, évidemment, parce que le style est tout aussi délicat, le héros d'Alessandro Baricco, Novecento, , né sur un bateau, où il joue du piano, bateau qu'il ne quitte pas, piano qu'il ne quitte pas (« La Terre, c'est un bateau trop grand pour moi. C'est un trop long voyage. Une femme trop belle. Un parfum trop fort. Une musique que je ne sais pas jouer. Pardonnez-moi. Mais je ne descendrai pas ». )

***

Hugo Boris commence son roman par les deux sens du mot portée (celle des petits mammifères, celle d'une partition), et entrecoupe ses chapitres de vers de Rimbaud. C'est… trop beau.
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C'est l'histoire d'une rencontre, une femme, sage-femme dans une maternité qui rencontre un homme qui accompagne une femme sur le point d'accoucher. Cette rencontre nait d'un malentendu. L'homme n'est pas le père de l'enfant. Il est l'oncle. Son frère est mort quelques semaines plus tôt. La sage-femme, mère de deux enfants, s'appelle Fanny. Lui, professeur de piano, c'est Louis. C'est une naissance douloureuse, il y a à la fois perte et conquête de la vie. Perte aussi pour Fanny qui s'abîme, jour après jour, dans la surdité : otospongiose. Avant de perdre totalement l'ouïe, Fanny désire apprendre le piano.
Au fil des jours, au rythme de la musique, la relation entre l'élève et le professeur s'approfondit. A travers les silences, la parole se libère même si parfois ils ne disent pas les mots qu'il faut.
C'est un beau roman, soigné. J'ai aimé son atmosphère. Peut-être que le style était un peu faible.
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Un roman plein de sensibilité, d'une écriture toute en nuances et en poésie. Il présente une confrontation qui peut sembler classique entre une femme et un homme. Mais elle est sage-femme et presque sourde et lui est professeur de piano (il va lui donner des leçons) et presque solitaire. Je dis bien "presque". Il serait tout à fait solitaire s'il ne voyait vraiment personne, mais certains personnages secondaires passent dans sa maison. Pourtant, aucun n'est celui qu'il a attendu pendant des années et s'est résolu à ne plus attendre.
De ces deux vies qui se croisent nait un parallèle entre ces deux métiers (sage-femme et professeur de piano) qui permet la création de pages splendides. On lit d'émouvantes descriptions d'accouchements puis viennent les leçons de piano qui semblent en être des transpositions. L'émotion, le travail, la persévérance et le côté "technique" de chacune de ces deux "opérations" (accoucher et apprendre à jouer une partition) se répondent de page en page. L'auteur montre bien (avec force détails très précis et très justes) le fonctionnement des deux "mécaniques", aussi délicates et merveilleuses l'une que l'autre : celle du corps qui donne vie et celle de l'instrument. D'ailleurs, le mot "mécanique" revient à plusieurs reprises dans le roman, tantôt pour les naissances, tantôt pour le piano, mais l'émotion est toujours derrière cette "mécanique". Et c'est ce qui en fait la beauté. Il y a aussi une séance d'accordage de l'instrument qui montre encore plus le rapprochement entre les deux "activités".
Finalement (mais n'est-ce pas le but de l'auteur), on en vient à croire que donner la vie et créer ou jouer une pièce pour piano (et peut-être créer n'importe quelle oeuvre d'art) sont deux arts frères. Et l'interprète et l'accoucheuse sont tous deux des révélateurs de richesses cachées.
Et puis il y a le dénouement, aussi élégant et poétique que le reste de ce texte. On ne saurait dire si c'est un court roman ou un long poème, mais c'est en tout cas un vrai plaisir.
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Quelle belle découverte! Et quelle belle plume surtout. J'ai beaucoup aimé cette écriture, toute en finesse, toute en douceur. Parfois on lit, on devine, mais l'émotion est toujours là.

Pourtant l'histoire n'est pas des plus originales. Fanny est sage-femme. Dans la maternité où elle travaille, elle voit un jour arriver une femme en début de travail (quoi de plus habituel?) avec un homme qui se trouve être son beau-frère. Cette naissance hors-norme marque le début d'une amitié. Puis Fanny débarque chez Louis, le beau-frère, pour qu'il lui donne des cours de piano. Elle est appareillée et sera bientôt complètement sourde. Avant de perdre l'ouïe, elle souhaite jouer du piano et le choisit pour apprendre.

L'écriture particulière donne une distance avec le personnage principal, et pourtant on la suit pas à pas, on respire avec elle. L'idée de la musique dans un livre, élément silencieux, m'a beaucoup séduite aussi.
C'est juste l'histoire de deux individus particuliers qui se rencontrent; se croisent et se recroisent, dans un quotidien qui n'y ressemble pas. La maison de Louis devient une espèce de refuge, avec le fantôme d'Hélène, et toutes les souffrances accumulées comme autant de douceurs.

Un très beau roman qui parle juste d'émotions.
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Premier roman d'Hugo Boris où éclate déjà la délicatesse de son écriture. Ce "je ne sais quoi" de féminin dans le style, le récit des sentiments, la douceur qui se dégage des mots.

Ce que partagent Fanny et Louis, son professeur de piano, ce que ressent Fanny à l'approche inexorable de la surdité, ce qu'il vit, lui, amoureux d'une femme dont la vie est ailleurs : Hugo Boris nous emporte dans une histoire touchante, toute en finesse, qui laisse une trace troublante dans la mémoire longtemps après l'avoir lu.
Lien : http://musicalame.over-blog...
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un magnifique texte, d'une douceur omniprésente tout au long de la lecture. L'écriture fine et sensible d'Hugo Boris m'a délicatement portée au coeur de l'histoire. Une femme voit inéluctablement poindre sa surdité. Un professeur de piano solitaire lui enseigne la musique. le temps est compté, il presse avant que l'ouïe ne disparaisse à tout jamais. Elle veut faire le deuil de cette musique. Et pourtant, l'auteur nous conte cette rencontre improbable entre ces deux êtres très posément, doucement en dépit du facteur temps. J'y ai vu un contraste singulier et agréable. Ils se rencontrent chaque jeudi. le reste du temps Fanny est sage-femme. Un métier difficile et merveilleux à la fois. Au fur et à mesure des leçons de piano, elle raconte, elle se livre.
J'aimé cette belle histoire pudique mais non dénuée de sensualité.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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Bonjour les lecteurs….

Voici le premier roman de l'auteur ( sorti en 2005 !!!)

Fanny est sage-femme et rencontre Louis lors d'un accouchement.
Fanny a une surdité qui se développe rapidement, Louis est professeur de Piano et un homme meurtri.
Fanny veut devancer son handicap et faire le deuil de la musique avant qu'il ne soit trop tard.
Louis va l'aider.
Leçons après leçons , une complicité s'installe. La relation élève/professeur évolue en une relation d'amitié qui se terminera par un baiser dans la nuque.

Voici un texte tout en sensibilité qui nous plonge à la fois dans le monde de l'accouchement (descriptions plus que réalistes ) et de la musique.
Roman à la fois léger et sombre qui ne tombe jamais dans la mièvrerie.
Voici une belle histoire, une belle rencontre entre deux être écorchés.
Cerise sur le gâteau.. un joli " clap" de fin

Auteur à découvrir
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Il y a parfois des surprises auxquelles on ne s'attend pas. C'est le cas avec ce roman choisi au hasard au détour d'une boîte à livres. D'abord l'originalité de la couverture, ensuite la découverte de cette histoire, peu banale. Puis, au fil des pages, une douceur inexprimable comme la mélodie des notes de musique dont l'héroïne, qui peu à peu perd l'ouïe, ne veut pas se défaire. Un roman (à tort) inconnu dont on se délecte et dont on se nourrit, page après page, et qui n'a rien à envier aux best-sellers que l'on referme à la hâte et qui ne nous frappent pas de leur empreinte indélébile. Un récit très juste sur l'absurdité de la vie et sur sa furtivité, les rencontres improbables desquelles découlent les plus belles relations, le handicap ainsi que son acceptation, et surtout la résilience.
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