Notre vie ne vaut pas une Chevrolet

Cette pièce de théâtre datant de 2005, venant du Brésil, a de mon point de vue beaucoup vieilli, pour ne pas dire mal vieilli. le ton est à la provocation systématique, à la défiance permanente, à la vulgarité décomplexée. le tout est tranchant, assumé afin de dénoncer les vies dépravées de jeunes livrés à eux-mêmes. le père meurt alors qu'une jeunette se fait bronzer au bord de la piscine. Dès lors, la descente aux enfers ne s'arrête plus. Les courtes scènes s'enchaînent. La dramaturgie des situations manque souvent à l'appel. Tout se ressemble un peu. Les personnages n'évoluent pas. On ne discerne pas réellement le "problème" ou le "conflit" de la pièce, vu que tout est "problème" ou "conflit". Résultat, on a l'impression de lire un scénario de film de sous Tarantino qui en son temps a sans doute permis de dénoncer des choses, mais de nos jours... Sait-on jamais, l'essai se transforme peut-être au plateau ? Je ne crois pas que cette pièce soit souvent mise en scène.