Il a pris les voeux complets, et à vie, de moine bouddhiste. Il a donc laissé toute possibilité de vivre comme un homme sensuel. Il a adopté le maître comme dispensateur de la paternité, de la maternité, et du bonheur intime. Ce pari est risqué. Il est arrivé à dixhuit ans ici. Il n’a pas encore connu beaucoup la vie d’un homme établi dans une relation amoureuse. Il tente le défi spirituel de dépasser toute passion et toute relation avec l’autre sexe. Sa sincérité est le miroir de ses juvéniles ardeurs à suivre le chemin historique des moines du bouddha.
Ce livre est un pas vers une ouverture à leur vie. La conservation de la tradition nous avait été proposée comme sacerdoce. Elle n’empêche pas que nous soyons citoyens de l’humanité, et de le dire. Témoin, nous avons pris le temps de raconter les lumières himalayennes. Nous en avons apprécié souvent la valeur. Mais aussi le coût social. Le maître himalayen, le « Très Précieux », était peut-être vraiment le dernier de cette ancienne génération vivant en Europe.