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Je dois avouer que je voulais lire "Brutale" (2017), mais n'ayant (pas encore) à ma disposition celui-ci, j'ai dû me rabattre sur cette cuvée 2012.

Pas vraiment un thriller, plutôt une aventure, sud américaine - française.

Un espèce de James Bond (réf.:Vivre et laisser mourir), où LE personnage ne serait pas vraiment britannique, sans humour et sans finesse. Donc ma comparaison est complètement inutile.

Ensuite LA personnage, un peu trop prostituée, où tout est faux, sauf (probablement) son corps.

Comment peut-on penser qu'il y aura de réels rapprochements entre LE et LA, tout en conservant une certaine crédibilité.

Et bien rapprochements il y aura.

Vivement "Brutale" pour oublier 2012
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Aimer et laisser mourir est le troisième roman publié de Jacques-Olivier Bosco, après Et la mort se lèvera et le cramé. Et justement, dans ce thriller, nous retrouvons le personnage de son tout premier, le Maudit, mais à une époque antérieure aux événements de Et la mort se lèvera.

J'avais déjà craqué pour le Maudit, alias Lucas Murneau, niçois trentenaire expatrié en Amérique latine suite à un assassinat commis en France et qui devient une légende en qualité de tueur à gages et homme de main. Un homme qui aime lire, taiseux, terriblement efficace dans son métier, mais avec des principes et du coeur, séparé d'une petite fille restée en France.

Dans ce thriller, il est victime d'un coup de foudre pour Amanda, superbe call girl au passé chaotique, embarquée dans une vengeance qui risque de coûter la vie à sa petite soeur, enlevée et aux mains de terribles proxénètes croates.

Le Maudit a accepté un contrat, un contrat dont personne ne veut, pour éliminer un très gros ponte d'un cartel péruvien, le Crevard. Mais la vengeance de la famille risque bien de mettre rapidement un terme à sa propre vie. Quand on est plongé dans le Milieu, les services rendus ne sont jamais gratuits, les dettes d'honneur sont à honorer sinon…
C'est ainsi que Lucas se retrouve mêlé, à son corps défendant, aux affaires d'Amanda. Trafic de drogue ou proxénétisme, lequel sera le plus dangereux?

Les sentiments sont-ils possibles quand la passion aveugle ses deux forces de la nature, quand histoire de coeur et business sont mélangés?

Encore une, que dis-je, des intrigues menées tambour battant dès la première page!

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Amanda, femme de tête, « sacrifiant » son existence pour que celle de sa jeune soeur soit plus joyeuse et sereine, exerçant le plus vieux métier du monde car elle prend conscience très jeune que son pouvoir absolu réside dans la plus grande faiblesse des hommes, le sexe.
Mais peut-on faire commerce de son corps, être traitée comme un objet, sans y perdre son âme?
Je suis admirative devant la réflexion juste et réelle que l'auteur a su glisser derrière les a priori et les clichés d'une profession peu reluisante, pour rendre Amanda complexe, vraie et émouvante.

Jacques-Olivier a le talent de mettre en scène des personnages clairement en marge de la Loi mais terriblement attachants par leur éthique, leur morale, leur code de conduite dont beaucoup de ceux qui ne sortent jamais des clous feraient bien de s'inspirer! C'est ce qui rend ses romans diablement addictifs.
Car nous avons de l'action, beaucoup d'actions… souvent répréhensibles, le sang coule, la tôle se froisse, les murs explosent… mais toujours sur un fond d'humanité profonde. Et c'est excellent!
Ah ça, c'est sûr que nous rencontrons aussi des pervers tordus, violents, abjects bien incurables, qui ne méritent que leur disparition totale!
Ah ça, c'est sûr que la femme n'est pas toujours sur un piédestal, surtout quand la prostitution ou le machisme sont présents! Mais, en tant que femme prompte à se rebeller contre les diktats masculins et lectrice, je dois dire que l'auteur ne tombe jamais dans cet extrême qui provoque une réaction épidermique d'envie de meurtre sur sa personne! ^_^

Aimer et laisser mourir aborde le sujet, par le biais d'Amanda, des réseaux de prostitution européens, avec la chair fraîche issue des pays de l'est et les horreurs sadiques subies par ces pauvres filles, avilies, violées, droguées, battues au moyen de méthodes barbares.

Et par les contrats du Maudit, c'est le trafic de drogue et la corruption en Amérique latine qui est mis en avant.

Et non seulement cela, le lecteur est plongé au coeur de la guerre que se livrent les trafiquants! En Europe, notamment à Paris, ce sont les corses qui n'entendent pas se faire marcher sur les pieds par les croates ou les albanais. En Colombie, on connaît parfaitement les guerres et corruption orchestrées par les cartels, les bandes de narco-trafiquants flirtant avec le gouvernement, et colombien, et américain.
Je dois dire que le sourire ne m'a pas quittée durant les passages avec les corses car la connaissance de la culture et de la mentalité de ces personnages vont bien au-delà, à mon avis, de la simple documentation! 😀

Des thèmes très riches et documentés donc, dont les infos sont distillées au fil de l'intrigue, habilement et sans aucune lourdeur. Que demander de plus? On s'informe de ce qu'il se passe dans les recoins les plus sombres de notre société par le biais d'un thriller trépidant et nerveux, avec des personnages de coeur!

Ce thriller nous fait voyager et nous fait trembler, au rythme de plusieurs intrigues riches et denses qui s'imbriquent au fil de l'action, sans jamais nous perdre en chemin. le suspens nous tient en haleine jusqu'à la fin.

Bref, encore un roman que je n'ai pas pu lâcher avant la fin! Des six romans, à ce jour, de cet auteur, tous sont excellents alors, bien entendu, j'en conseille vivement la lecture car
si Lucas est le Maudit, JOB est sûrement… un Diable livresque super dangereux!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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« Ces hommes n'avaient aucune humanité, aucun respect de l'être, de l'âme humaine. Ils trafiquaient aussi des hommes, des enfants pour des organes, de la prostitution ou même de l'esclavage moderne »

Le ton est donné pour cette intrigue qui malmène le lecteur aux quatre coins du monde : Colombie, Croatie, de la jungle au palace de luxe, l'auteur aborde plusieurs sujets comme le sexe, le drogue, le trafic et j'en passe. le Zagreb où des femmes sont séquestrées et dressées pour des proxénètes, des puissants cartels de drogue, attachez vos ceintures, ça va remuer !
De la violence pure ou des truands redoutables éliminent quiconque se met en travers de leurs chemins, des femmes objets dont l'intégrité est mise à mal, l'auteur ne prend pas de gants pour la description des scènes.

« Elle puait le sexe à fleur de peau. Cela provenait sans doute de son côté populace et sale...Sa poitrine obnubilait le regard, on avait envie de se saisir de l'un de ses seins comme d'un levier de vitesse... »
Il y a Lucas dit « le maudit », un tueur payé pour éliminer des bandits, des dealers ou des notables, Amanda prostituée de luxe, belle et sulfureuse dont la vie est en danger, deux destins qui s'opposent et pourtant leur destins vont se croiser comme un concours de circonstance.
Jacques-Olivier ne laisse aucun répit tout au long des chapitres au rythme des personnages qui doivent sauver leur peau.

C'est le premier roman que je découvre de cet auteur et une première fois qu'au fil des pages, j'ai l'impression de vivre ma lecture comme un bon film d'action en direct.
Je vous recommande de lire son précédent roman « le cramé » puisque dans celui-ci, on retrouve l'un des personnage : Lucas.
Lien : http://lesromansdechris.blog..
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Quel plaisir de retrouver le style Bosco, une plume crachant des valeurs qui lui semblent toujours aussi importantes et fondamentales, telles que l'honneur, la parole ou le respect. Si vous avez lu ma chronique sur son 2ème ouvrage, "Le Cramé", ou lu le livre, vous vous souviendrez alors de cet homme, "Le Cramé", qui m'avait profondément marqué par sa complexité, sa puissance de caractère et son aura qui a immanquablement laissé des traces derrière lui - pas que des traces d'ailleurs...

Ici, une écriture nerveuse et agitée qui nous propulse dans la violence sans aucune protection possible. Une intrigue complexe sans temps morts aux nombreuses ramifications et rebondissements. Un voyage aux quatre coins du monde, mais pas forcément le beau monde... Jacques-Olivier Bosco utilise dans ce roman des sujets pas très ragoûtants, mais des sujets au combien réels et concrets, bien malheureusement.

L'intégrité des femmes est franchement mise à mal dans ce récit, vous comprendrez pourquoi. L'auteur place une bonne partie de son intrigue dans ce contexte et j'approuve; en parler c'est déjà, à mon sens, produire un certain respect. Connaissant Jacques-Olivier Bosco, je pense qu'il me donnerait certainement raison; mais je dois avouer qu'il ne va pas de main morte pour décrire ces situations macabres! Lire Bosco ce n'est pas tourner autour du pot, c'est aller droit au but et sans filet.

Tourner les pages de ce nouveau roman "Aimer et laisser mourir", c'est côtoyer un autre personnage fort et charismatique, Lucas, dit "Le Maudit", un être tout aussi complexe et intriguant. D'ailleurs, si vous avez lu le premier roman de Bosco, "Et la mort se lèvera", vous devez certainement déjà le connaître...

Alors que "Le Cramé" était spécialisé dans les braquages de haut vol, "Le Maudit", quant à lui, est un exécuteur; il tue sur commande, sur contrat. Des barons de la drogue, des notables ou des flics pourris et corrompus, mais jamais de femmes, c'est un principe. Oui car Lucas à des principes autant que "Le Cramé" avait des codes et des règles de vie. Deux hommes qui se ressemblent assez finalement; des justiciers.

Pourquoi "Le Maudit"? Cet homme se serait fait un nom durant les années passées en Colombie, allant des AUC (paramilitaires), travaillant pour les américains qui l'avaient initié à la guérilla, aux maniements des armes, jusqu'à devenir sniper, tireur d'élite. Une rumeur provenant de la jungle prétend que "Le Maudit" se serait fait torturer par les siens, puis se serait vengé contre ses compagnons d'armes, jusqu'au dernier, jusqu'à leur chef brûlé vif. Une nuit durant laquelle il aurait sauvé femmes et enfants, une nuit suite à laquelle il était revenu changé - plus le même homme - une nuit suite à laquelle on l'appelle désormais "Le Maudit".

Jacques-Olivier Bosco a de nouveau réussi à donner au personnage principal un cadre complet et précis - une âme - ce qui implique que le lecteur se sent très proche; j'irais même jusqu'à dire qu'une sorte d'intimité se crée petit à petit entre le lecteur et cet homme au regard pourtant froid comme l'acier. Un personnage qui court contre la montre, ou plutôt contre la mort, afin de ne pas se faire rattraper et prendre dans la gueule ce qu'il a déjà récolté. Un gars qui avance avec détermination et sans peur, mais qui traîne également quelques tourments, des déchirements qui pourraient casser un être.

Entre les inquiétantes fermes près de Zagreb, où des femmes séquestrées sont dressées comme des chiennes par des proxénètes sans pitié et sans âme afin de les placer dans leur circuits de prostitution, ou encore parmi les puissants cartels intouchables de Bogota, Jacques-Olivier Bosco nous arrache de notre confortable divan pour nous placer au front, devant cette misère, cette merde qui ne manquera pas de nous percuter. C'est franchement cru, Bosco lâche son encre sans tenter une seule seconde de préserver le lecteur. Son écriture est simple, sans fioriture, mais c'est une affaire qui fonctionne!

Comme l'auteur semble aimer les bonnes choses, nous avons l'occasion dans ce roman de rencontrer de belles femmes - que dis-je, de superbes et pulpeuses bimbos! - qui vous feront certainement tourner la tête dans tous les sens du terme. Des femmes classes et aguicheuses dans l'atmosphère clinquant et luxueux des palaces de Cannes, mais aussi des femmes un peu moins classes - voir pas du tout - mais toujours aussi aguicheuses dans la chaleur des quartiers pauvres de Bogota, en Colombie.

"Elle puait le sexe à fleur de peau. Cela provenait, sans doute, de son côté populace et sale. Ses cheveux étaient teints en blond à l'eau oxygénée et son maquillage bon marché s'étalait grossièrement sous ses yeux qu'elle avait grands et marron, semblables à ces personnages de mangas japonais. Mais plus que tout, sa poitrine obnubilait le regard. On avait envie de se saisir d'un de ses seins comme d'un levier de vitesse. le levier de vitesse d'une Ferrari."

A présent que je vous ai donné le cadre, je vous laisserai le soin de découvrir l'intrigue. Mais je peux tout de même vous dévoiler que "Le Maudit" va accepter, un peu sous la contrainte il faut le dire, un contrat s'élevant à plusieurs millions de dollars, un contrat qui traîne un peu car personne n'en veut... Trop délicat, une saloperie de coupe-gorge. de fil en aiguille, il va profondément se mettre dans le pétrin, pour ne pas dire dans la merde, et tomber dans un piège, une belle embuscade très bien organisée. "Le Maudit" va aussi être contraint d'exécuter une sale besogne, un travail totalement contraire à ses principes. Gros dilemme...

Aussi, une femme va être témoin d'une scène qu'elle n'aurait jamais dû voir; le début de l'enfer pour cette plantureuse nana qui prétend être la femme de tous les hommes. "Le Maudit" va croiser son chemin, se retourner, l'accompagner et l'aider. L'aimer? Sans doute... Pour ses deux derniers contrats, l'amour va prendre une proportion inattendue et "Le Maudit" va devoir prendre des décisions que lui même aura du mal à accepter.

Cet homme va trouver quelques alliances pour s'en sortir, avec les Corses, pour ne citer qu'un exemple; une relation forte au niveau humain, où tous les codes d'honneur ressortent et prennent tous leur sens. Beaucoup de clichés c'est vrai, mais c'est franchement du bonheur de suivre ces dialogues francs et "brut de coffrage" entre puissants truands qui cherchent des solutions (pas très catholiques) et là, sincèrement, Bosco sait s'y prendre pour nous le transmettre. Les corses... à nouveau, l'auteur semble bien les connaître.

Un dénouement percutant, captivant mais aussi bouleversant. Une issue vers laquelle on s'approche à 200 km/h, avec une pression qui reste constante, à la limite de nous faire sauter la soupape. Une conclusion qu'on ne voudrait peut-être pas atteindre, faire un arrêt sur image et essayer de faire changer le cours des choses. Jacques-Olivier Bosco va-t-il le faire pour nous?

En parlant d'image, encore une fois, j'estime que ce roman est très visuel et une adaptation cinématographique serait franchement intéressante... (Déjà rien que pour voir évoluer les bimbos de Bosco ;-) ). Voilà, beaucoup de louanges pour ses oeuvres, c'est vrai, mais lorsque je trouve un style, j'adhère jusqu'au bout. Et oui, j'ai également mes codes et mes principes... Bonne lecture.
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QUE LE MAUDIT SOIT
« - Je te répète que le Maudit c'est le héros de Jacques-Olivier Bosco, B.O.S.C.O. - Bon OK, d'accord, j'ai pigé. Mais il fait dans le roman de gare, non ? SAS ou OSS 117 ? - T'es barge ou quoi ! Ça n'a rien à voir. Y'a pas un putain d'espion. - C'est qui Pompon ? Y'a de drôles de noms dans ce polar. - T'occupe... - Et Jimmy, il est sympa ?- Ferme ta bouche ! »

Parfois, je rencontre des lecteurs vraiment lourdingues.

Lucas dit le Maudit est l'archétype du baroudeur/chasseur de primes/brute épaisse. Amanda, c'est Amanda, elle danse, elle a un beau cul et ma foi elle s'en sert. Lucas sauve la vie de Federico, son protecteur et se fait un fric dingue avec un contrat en flinguant un narcotrafiquant. Nesta, le caïd, veut sa peau. Amanda a le malheur de flinguer l'un des chefs d'une bande de proxénètes de l'Est. Son frérot n'est pas content du tout mais alors pas du tout et capture la soeur d'Amanda qui va proposer à Lucas de lui filer un coup de main pour la retrouver. Dans le registre des coups : total coup de foudre pour le couple.

Je pourrais te dire que ça bastonne à tout va, que ça va coûter un bras en munitions à la production s'ils en font un film, que le climat à Bogotá est plutôt à l'orage car il y pleut des bastos, que les types qui gravitent dans la drogue et la prostitution sont franchement patibulaires et indélicats.
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Le lecteur est parfois un curieux personnage aux moeurs déconcertantes. Prenez par exemple l'auteur de la chronique que vous êtes en train de commencer à lire. Il n'a pas échappé à cet énergumène ,que le précédent roman de Jacques Olivier BOSCO a fait l'unanimité auprès de pas mal de journalistes et passionnés du genre.

Eh bien il n'en fallait pas plus pour que le zigue en question ne décide ni une ni deux de mettre " le cramé" de côté, histoire de ne pas se laisser intoxiquer par toutes ces louanges, et de le laisser murir comme un bon vin sur son étagère, pour le lire un peu plus tard. Il est là, à sa place, qui attend que ma main vienne le sortir de sa torpeur.

J'ai donc passé mon tour. Attendu patiemment la parution du roman suivant , pour me faire une idée du talent de cet auteur dont on ne cesse de vanter les mérites.


C'est donc avec " Aimer et laisser mourir" que je pars à la découverte de Jacques Olivier Bosco ! et vin diou ! j'aurai du prendre avec moi un kit de survie !

On a beau être une pute, on tient un poil à sa peau !! Mais encore faut il éviter de se mettre dans de sales draps ! Amanda aurait du y penser avant d'écouter à la porte de cette chambre d'hôtel derrière laquelle il lui semblait avoir entendu crier.

Elle n'aurait pas été trainée de force dans celle-ci, pour finalement se retrouver clouée sur un lit, avec sur elle,une carcasse d'homme saigné comme un cochon et en train de se vider de son sang.

Elle a beau l'avoir échappée belle cette fois ci, avoir tué par accident son agresseur et pu prendre la fuite, c'est tout de même le frère d'un chef mafieux croate qu'elle vient de faire passer de vie à trépas dans ce corps à corps qui n'avait rien de charnel. Et elle n'a pas encore idée de ce qu'un frère fou de rage est capable de mettre en oeuvre pour la retrouver et lui faire payer le prix du sang.

Car dorénavant La chasse est ouverte.

Amanda est une femme forte, avec un caractère et un sang froid en acier trempé. Très vite elle a compris que son physique ne lui permettrait pas seulement d'ouvrir quelques portes.

Indépendante, c'est une escort girl haut de gamme ,très professionnelle , avec une plastique qui ne laisse personne indifférent sur son passage.

Mais Amanda a un point faible. Sa jeune soeur qui vit avec elle et qui poursuit des études supérieures.

Quand celle ci est kidnappée par les hommes de mains de Mordeck , le chef de clan croate, l'étau se resserre. Dos au mur, elle doit prendre le large en Amérique latine le temps de trouver le moyen de sauver sa soeur.

Lui, on l'appelle le Maudit. La mort est sa compagne de route. L'homme est généreux. Il la sème partout où il passe, pour peu qu'on y mette le prix pour louer ses services. Car c'est un tueur, un pro, ce qui se fait de meilleur sur le marché.

Il a laissé derrière lui la France et sa petite fille qu'il n'a jamais vu. Il a le coeur vide, sa vie à360 ses yeux ne vaut pas plus que le prix de la balle qu'il met dans son chargeur, alors celle des autres... C'est aussi pour cela qu'il accepte les missions impossibles, les plus périlleuses.

Il opère en Colombie où il vient de sauver des griffes d'un gang des favelas son ami Federico Lopez, l'avocat qui lui trouve des contrats. Pour l'un de ses clients il a exterminé le camp du " Crevard" et sa bande, trafiquants de drogue sanguinaires.

Sa route va croiser celle d'Amanda. La rencontre entre la Belle et la Bête, entre l'eau et le feu. Détonante. Passionnelle. Fusionnelle. L'amour rentre dans la danse. Amanda trouve l'appuie dont elle a tant besoin. Mais quel prix le Maudit est il prêt à payer pour l'aider?

Un tueur, brutal et dur . Une femme fatale en danger. le genre de scenario déjà lu? déjà vu? Peut être. Mais sous la plume de Jacques Olivier Bosco l'histoire prend une toute autre épaisseur. Et c'est là que l'on distingue la qualité d'un écrivain. Dans sa capacité à plonger son lecteur dans l'aventure qu'il propose en ne lui laissant aucun répit . Et en la matière, l'auteur y parvient à merveille.

Rien n'y manque. Jacques Olivier Bosco nous livre un roman animal où la douceur féminine n'adoucit qu' à de rares moments la bestialité des hommes qui vous seront contés. Un vrai roman d'aventure et d'amour pour lequel il est conseillé d'avoir l'estomac bien accroché. Un roman qui résonne comme un scénario de cinéma, où l'action vous attend à chaque coin de page.

J'ai cependant bien un petit bémol à formuler. j'avoue que j'ai eu beaucoup mal à " marcher" dans l'idée que ce professionnel qui a commis les pires atrocités , puisse fondre comme un chocolat au soleil pour Amanda, au point par moment d'en avoir les larmes aux yeux.

Ceci dit, cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu de lire ce roman. le plus dur pour moi aura été d'éviter de prendre une balle perdue !

Ah oui ! et " le cramé" alors ??? Et bien, nul doute que je le mets sur ma liste de mes prochaines lectures estivales ! Car ce bougre d'Olivier Bosco m'aura convaincu !
Lien : http://passion-polar.over-bl..
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Polar efficace comme l'était déjà le Cramé. L'action est internationale : Colombie, France, Croatie. Les personnages sont bruts, parfois même primaires : tueurs, trafiquants, proxénètes, putes, ... Tous de grands humanistes, pensant d'abord à leurs gueules plutôt qu'à celles des autres. L'Abbé Pierre et Mère Térésa ne sont pas invités à bord. Ça défouraille souvent, ça canarde pas mal dans des salons feutrés, dans des bars louches, dans les rues. Bienvenue dans le milieu. Dans les milieux devrais-je dire : celui des Colombiens n'a rien à voir avec celui des Croates ou celui des Corses ! Les points communs entre tous ceux qui déclenchent les rencontres ? Amanda ! Puis Lucas Murneau.
Ne connaissant pas du tout ces univers, je ne saurais dire si le roman de JO Bosco est crédible, mais peu importe, il va vite, emporte tout sur son passage, véracité éventuelle ou virtuelle, a priori sur le genre et même mes quelques réserves ayant trait à un certain lyrisme stylistique que perso, je n'aime point trop, pour clore un chapitre et maintenir le suspense, du genre : "C'était bon d'avoir des amis, quand même, se disait-elle. Tant qu'ils étaient vivants." (p.84), ou pour parler de son personnage principal
Oubliées ces réserves donc parce que l'écriture de JO Bosco n'a pas besoin de ces artifices pour être efficace. Il sait créer une tension qui monte inexorablement et un suspense qui prend le même chemin en côte. Sans fioriture, il va doit au but, même s'il se réserve quelques pages plus douces sur la relation entre le Maudit et Amanda, sur certains paysages. Langage direct, parfois cru, juste ce qu'il faut pour aimer son livre et ses personnages même si de prime abord leurs métiers n'incitent pas à la sympathie et encore moins à l'empathie
Excellent polar des éditions Jigal dans lequel vous pouvez plonger sans risque de déception, sauf à ne pas aimer le genre, mais là, vous êtes avertis, c'est dur pur, du vrai !
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Amanda et le Maudit partent délivrer la soeur d'Amanda séquestrée par un réseau de proxénètes de l'Est. Ils vont s'unir, s'aimer, se combattre et affronter le mal absolu, celui que tous surnomment le Boucher. L'amour sera passionnel, la guerre totale, l'épopée sanglante, les corps cabossés et les âmes meurtries…
C'est l'histoire de 2 âmes égarées à la fois sombres et héroïques que nous conte ici JOB. Un homme et une femme perdus au milieu du mal absolu. Un livres de gangsters sur toutes les mafias du mondes, sur tous les trafiques du monde. La prostitution, la drogue, le trafic d'arme mais aussi le trafic d'organes et d'être humain, l'auteur ne nous épargne rien. Avec son écriture nerveuse, son intrigue percutante, ce titre est un polar brut, violent et tellement noir mais c'est aussi une histoire d'amour inouïe, de celle qui semble impossible voir improbable. Une vrai et magnifique claque.

Lien : https://collectifpolar.com/
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«Il était Lucas Murneau...mais il était aussi le Maudit.»

Friedrich Wilhelm Murnau, cinéaste allemand, a réalisé, entres autres, «Le Crime du docteur Warren», «Satanas», «Nosferatu le Vampire», «Les Quatre Diables».
«M le Maudit» est un film de Fritz Lang.
Murnau et Lang sont deux cinéastes rangés dans le profond tiroir de l'expressionnisme.
Les représentations expressionnistes fondées sur des visions angoissantes ont pour objectif d'atteindre la plus grande intensité expressive, reflet de la vision pessimiste que les expressionnistes ont de leur époque.
C'était juste pour votre culture personnelle.
Voilà, ça c'est fait et ça fait du bien de vous cultiver, non ?

Les histoires d'a..., les histoires d'a..., les histoires d'amour finissent mal...en général.

Noir, vous avez bien dit, noir ?
Non, ce polar, est très, très (trop?) noir !

Lu d'une traite, sous tension, tétanisé. Sans pause et ça va vite, très, très vite.
Pas le temps de souffler. Suffocant.

De la jungle de Colombie aux forêts sombres de Croatie, de Bogota à Paris en passant par les suites luxueuses de Cannes, ça flingue à tout- va.

Le casting est impressionnant.
Ames sensibles passez votre chemin et courez vite, vite, lire le dernier Marc Lévy, courez vite, vite, vous réfugier chez Philippe Delerm.

Dans la famille requin, je demande.
Federico Lopez, l'obscur avocat des cartels de Colombie et Isabelle sa fidèle collaboratrice aux yeux de félin.
Faut s'en méfier !
Le clan sanguinaire des Croates. Les frères Mordeck, Vlad et Tcheck.
Spécialisés dans le trafic de femmes.
A fuir comme la peste !
Le gang de Montcalle, favela de Bogota.
Des gamins armés jusqu'aux dents.
A éviter coûte que coûte !
Yves Ponzonni, dit Pompon. le Corse.
Spécialisé dans le trafic d'armes. Entre autres trafics.
Pas très fréquentable !
Juan Nesta, le péruvien, dit le Crevard.
Spécialisé dans la culture des champs de coca et...des labos qui vont avec.
S'en dispenser !

Et Lucas, le maudit. le français en cavale. le tueur des missions impossibles.
Il travaille pour Lopez. Il est son tireur d'élite, son exécutant.
Lucas, une femme, Angelina, et une enfant jamais vue, derrière lui...bien loin...et une bavure dans le dos...
Lucas qui prévoit toujours une issue de secours quand il change de logement. Une vie dangereuse, la mort aux trousses.
Une bête fauve.
Il a ses principes : ne tue jamais femme ou enfant.
Il a ses lectures : Nietzsche et Jack London.
Deux bons points.

«La mort ne faisait pas souffrir.
C'était la vie, cette atroce sensation d'étouffement.» Jack London

Et Amanda Bellanda. Ses longues jambes et ses grands yeux verts, «du jade lavé à l'eau claire». Amanda est une pute de luxe.
Une bête de scène.
Amanda arrivée là où il ne fallait surtout pas arriver, par hasard.
Faut pas écouter aux portes...
Elle est belle.
Elle est rebelle.
Deux bons points.

Mira, sa petite soeur, se fait enlevée par les Croates...

Et c'est parti pour une course-poursuite infernale, un sauve-qui-peut la vie.

Des gangsters «à l'ancienne», des truands sans foi ni loi et une histoire d'amour...ouf...tout de même...

Jacques-Olivier Bosco s'en donne à coeur joie, à feux de joie pour dénoncer la cruauté humaine, si, si, ça existe la cruauté humaine !
Le style de Bosco est percutant, convaincant, prenant.
Son monde (notre monde après tout) est hallucinant, effrayant, obsédant.
Les mots, les phrases, le rythme de Bosco tiennent la route, sans déraper dans le glauque gratuit. Sans jamais dérailler dans le voyeurisme complaisant.
Le suspens tient au corps et au coeur du lecteur.
Un livre en noir et blanc taché du rouge sang de la mort.
Un livre en noir et blanc ponctué du rouge coeur de l'amour.
On sort du livre (oui, c'est la bonne expression, sortir du livre comme on sort d'un cauchemar ou d'un tunnel à peine éclairé d'espoir) sonné, exténué, en sueurs.

Encore plus révolté que jamais contre la connerie humaine.
Encore plus amoureux...de l'amour.
Et la révolte et l'amour, y'a que ça de vrai dans la vie...pour rester debout !
Ce livre donne la rage !
Et rien que pour ça, merci Monsieur Bosco !

«L'enfer et ses brûlures, finalement, qu'est-ce que c'était face à la monstruosité de ces hommes ?»
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Belle découverte que ce roman noir à l'ancienne. Ici, le souci de vraisemblance est peu présent. On baigne dans un univers très "années 50" avec de l'alcool, de l'hémoglobine et des femmes portant des talons aiguilles et des bas noirs. le récit, assez court, est très rythmé. L'écriture est de qualité et l'ensemble est très noir.
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