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Sacré attraction que celle de Marguéritte pour que ce jeune morphinomane quitte sa médecine et se consacre au Maître...

Mais quelle bonne idée ! Et quel panache. L'hiver de la Steppe entre avec la neige dans l'hôpital de campagne ou le jeune diplômé joue l'expert et le dure.

Ses livres lus entre deux patients sont aussi vivants que ses sentiments ! Bien venu, Maître !

On t'attendait dans la Toundra comme le vent de printemps et comme le samovar son charbon !
Lien : http://eye-robot.blogspot.fr..
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Après avoir lu "Carnet d'un jeune médecin" et "Morphine", je me suis réservé ce livre de côté pour quand j'aurai envie de plonger dans cet univers qui me plait tant! Et la, déception : récits d'un jeune médecin n'est autre que "carnet d'un jeune médecin". Je savais que morphine était dedans. Il ne me reste alors que "Aventures singulières d'un docteur" pour me consoler. Et ce dernier texte, d'une dizaine de pages uniquement n'est pas de Boulgakov.
Mais ça ne change en rien le talent de Boulgakov. C'est très agréable à lire!
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Zapis'ki junogo vraca/Morfij/Neobyknovennye prikljucenija doktora
Traduction et notes : Paul Lequesne

Ce mince volume, publié sous le titre général de "Récits d'un jeune médecin", regroupe, outre les récits en question, la nouvelle "Morphine" et "Les Aventures Singulières d'un Docteur."Si nous sommes ici très loin de l'ampleur onirique du "Maître et Marguerite", la dernière nouvelle, qui évoque les tribulations pendant la Guerre civile russe d'un médecin qui pourrait fort bien être Boulgakov lui-même, plonge son lecteur dans une curieuse atmosphère de rêve éveillé où le cauchemar le dispute à la comédie absurde.

Mes préférences vont cependant aux deux premiers textes. Les "Récits - ou Carnets - d'un jeune médecin" relatent l'expérience authentique que fit l'écrivain lorsqu'il exerça la médecine dans un petit hôpital géré par la Croix-Rouge durant l'année 1916-1917. Même s'il donne à son narrateur le nom de Bomgard, c'est bien Boulgakov qui y débarque jeune diplômé et doit faire immédiatement face à la superstition, à l'ignorance ainsi qu'aux difficiles conditions de vie qui sont celles de la campagne russe à l'époque.

Les sept petits tableaux qu'il nous en brosse, en soulignant avec une malice rétrospective l'affolement avec lequel il se réfugiait dans ses livres de médecine, littéralement terrorisé à l'idée de se retrouver face à face avec un cas singulièrement difficile et qu'il n'aurait jamais traité auparavant, croquent allègrement la paysannerie russe qui n'a pas encore été touchée par la tempête révolutionnaire.

Dans "La Serviette brodée d'un coq" qui marque son arrivée dans son nouveau poste, le jeune médecin est confronté à l'amputation d'une jambe qu'il doit pratiquer sur une jeune fille qui est tombée dans une machine agricole. Persuadé à la fois de son incompétence personnelle - c'est sa première opération en solo - et de la gravité de l'état de la malheureuse, il retrouve tout son sang-froid pour procéder à l'amputation ... et la jeune fille survit, bien évidemment. La fiancée du commis, dans "La Tempête de Neige", n'aura pas cette chance.

Humanité, vivacité du trait, humour, tendresse, telles sont les couleurs utilisées par Boulgakov. Jamais il ne porte de jugement sur ceux qu'il croise. Pas plus qu'il n'en porte sur le successeur de Bomgard, le Dr Poliakov, qui, confronté lui aussi aux rudes conditions d'exercice dans le trou perdu de Nikolskoïé, bascule dans la morphine pour tenir bon.

La descente aux enfers du malheureux est brièvement contée mais aussi hallucinante qu'on pouvait s'y attendre. le pire est peut-être que cet homme de l'Art, qui est en principe mieux placé que quiconque pour appréhender les ravages de la drogue, se laisse prendre à la fameuse certitude qu'il ne deviendra jamais dépendant.

Pour se désintoxiquer, il se rabat sur la cocaïne mais son état empire. Ne lui reste plus alors qu'une seule issue et le narrateur, à qui il a demandé aide et assistance, arrivera trop tard.

Récit au double "Je" - le "Je" de Bomgard, qui nous conte l'histoire, et le "Je" de Poliakov, qui explique sa déchéance dans la lettre adressée à Bomgard - "Morphine" nous donne une vision aussi acérée qu'un scalpel de la dépendance du morphinomane. Court mais d'une rare intensité, ce texte, qui nous renvoie à un phénomène désormais plus ou moins banalisé par notre société, n'a pas pris une ride.

Enfin, les "Aventures singulières d'un docteur" assemblent, de manière volontairement décousue, les fragments de l'existence d'un médecin brutalement mobilisé et qui va se retrouver pris entre les Blancs et les Rouges, et plus encore dans l'absurdité foncière du conflit.

Bref, si vous n'avez jamais lu Boulgakov et que vous répugnez aux romans épais, commencez donc par ces "Récits d'un Jeune Médecin." Nul doute que cela vous donnera envie d'approfondir l'oeuvre de cet auteur atypique et génial. ;o)
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J'aime bien les histoires de médecins. C'est probablement quelque chose qui m'est venu grâce à Winckler, et depuis je lis pas mal de blogs de médecins (généralistes la majorité du temps). Avec Récits d'un jeune médecin j'ai vu l'occasion d'allier mon intérêt pour la médecine et mon amour de Boulgakov, et en plus j'ai vu l'avantage d'un roman court en cette période d'abandon rapide (quatre livres abandonnés le mois dernier, autant vous dire que c'est la honte au niveau de mes choix!). J'adore Boulgakov depuis que j'ai lu le Maître et Marguerite. Je l'ai d'ailleurs lu plusieurs fois, à plusieurs âges, et j'en ai chaque fois retiré quelque chose de différents ce qui est à mon sens la marque des grands romans.

Le souci, là, c'est que je suis en train d'écrire ce billet depuis des heures, et qu'en fait je n'ai pas grand chose à dire sur ce petit roman. Je me suis un peu ennuyée, j'ai fait un malaise à la lecture, mais je ne me suis pas attachée à ce jeune médecin tellement persuadé qu'il est mauvais et qui réussit tout, ça m'a même un peu agacée… Il m'a définitivement perdue dans le journal du « morphiniste », médecin accro à la morphine, et je ne m'en suis pas relevée.

Dommage, j'avais vraiment envie de l'aimer autant que le Maître…
Lien : http://www.readingintherain...
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Les récits sont plein d'humour et d'autodérision !

La nouvelle "Morphine" a un ton beaucoup plus tragique...


Une belle découverte. Je ne onnaissais pas cet auteur.
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Fluidité du style et réalité des mots font tout le charme de cette aventure humaine pleine de richesses et de découvertes.
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Très bon témoignage des difficultés que rencontrent les jeunes médecins de campagne.
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Dans ces récits à forte dimension autobiographique (Boulgakov lui-même a exercé une carrière médicale avant de l'abandonner pour la littérature) l'auteur nous relate des épisodes de vie du docteur Bomgard, médecin de 24 ans tout juste diplômé.

Affecté dans un patelin perdu sans électricité, à plusieurs heures de route de la ville la plus proche, le narrateur se trouve brutalement confronté à son inexpérience, à l'isolement et aux légions de patients défilant nuit et jour dans son hôpital.

Ces sept nouvelles regorgeant de personnages hauts en couleur sont contées dans un style fluide et évocateur, non dépourvu de dérision, et nous plongent dans l'ambiance délicieuse d'une campagne enneigée battue par le blizzard, sous la lumière fumeuse des lampes à pétrole.
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Un peu ardu à lire à certzins moments mais globalement agréable.
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Complique
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