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Citations sur La Vie d'Arseniev (71)

Dès mon enfance, je m'attachais peu à peu à la vie, et mes souvenirs laissent apparaître quelques visages, quelques tableaux de la vie dans notre manoir, quelques évènements ..
Parmi ces évènements, celui qui occupe le premier plan, comme le plus éloigné et, peut-être, le plus considérable, fut le premier voyage que j'aie fait dans ma vie, le plus long, et le plus extraordinaire voyage que j'aie jamais entrepris sur mer ou sur terre. Mes parents allaient dans ce pays mystérieux qui s'appelait la Ville, et m'emmenèrent avec eux. Ce n'est qu'un rêve, un rêve qui se perd dans le passé, dont ma mémoire n'a gardé que quelques instants isolés ; mais quels furent ces instants ! C'est alors que je connus la douceur du désir qui se réalise, et en même temps la crainte qu'il ne se réalise pas. Je me rappelle encore aujourd'hui avec quelle émotion je contemplais la voiture qu'on venait de sortir du hangar et de faire avancer au milieu de la cour, inondée de soleil. "Quand est-ce qu'ils finiront d'atteler, quand est-ce que se termineront tous ces préparatifs de départ ? me demandais-je, Je me souviens même de la réponse nonchalante et incompréhensible du cocher que j'accablais de mes questions : "sera-ce bientôt fini ?"
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« A commencer par cette campagne perdue au fond de laquelle s’est déroulée ma petite enfance. Des champs déserts, un manoir solitaire au milieu...L’hiver, un océan de neige à l’infini, l’été, un océan de blé, d’herbes et de fleurs...Et le perpétuel silence de ces champs, leur étrange mutisme..Mais une marmotte ou une hirondelle sont-elles tristes dans un trou perdu plein de silence? Non elles ne demandent rien, ne s’étonnent de rien, elle ne sentent pas cette présence secrète que l’âme humaine perçoit dans le monde qui l’entoure, elles ne connaissent ni l’appel des espaces ni la course du temps. »
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Toutes les joies humaines sont pauvres, il y a en nous quelqu'un qui, parfois, nous inspire à l'égard de nous-mêmes un amer sentiment de compassion.
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Car aussi douloureuse et triste que puisse être notre existence dans ce monde incompréhensible , celui-ci n'en est pas moins beau, et nous désirons passionnément y être heureux et nous aimer les uns les autres....
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Faits et gestes,si écrits ne sont,se couvrent de ténèbres et sombrent dans le sépulcre de l'oubli;or ceux qui furent ecrits,ceux-là retrouvent vie...p.9 première phrase du livre.
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Pendant des heures je regardais virer au violet l'azur sublime du firmament qui, par les chaudes journées, transparaît à contre-jour à travers les cimes des arbres immergés dans le bleu profond du ciel ; et je fus alors saisi et pénétré à tout jamais par le sens réellement divin des couleurs du ciel et de la terre. SI je récapitule tout ce que m'a donné la vie, je vois bien que c'est l'un de ses cadeaux les plus précieux. Ce bleu lilas à travers les branches et le feuillage, je m'en souviendrai encore en mourant...
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...que de fois je me suis récité ces vers de Derjavine,empreints d'une haute satisfaction:
Dans le bleu sombre de l'éther
Voguait une lune dorée...
À travers les vitres elle illuminait ma demeure
Et d'un rais de sa flamme jaune
Elle dessinait des vitraux dorés
Sur mon parquet verni...p.150
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La séparation - cette secrète douleur qui vous étreint quand une tranche de vie disparaît, quand un départ s'annonce comme une ultime conclusion, comme un adieu à ce qui fut (Livre IV - VI - page 268).
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- L'engagement dans la vie publique n'est pas l'affaire du poète, répondis-je.
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Les immortels créent, les mortels se reproduisent.
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