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Ah ! Nina Bouraoui et ses révoltes ! Nina et sa colère. Nina et sa famille, Nina et l'écriture, Nina et ses amours, Nina et ses questions, Nina et Guibert, Nina et……
Là, on est servi. On sait tout en 286 pages, d'un seul trait, d'un seul paragraphe.
Il faut dire que ce long déballage s'adresse à sa psy, comme ça vient, comme elle le ressent.
Il y a de beaux passages, très beaux même, notamment sur l'écriture, sur l'emprise de la famille et des ancêtres, sur les racines. Des thèmes chers à l'auteur.
Et puis, j'aime l'écriture de Nina Baraoui.
Mais bon, le hic ici, c'est que ça me fait penser à Annie Ernaux, qui elle aussi nous prend pour sa psy, et ça, ça aurait plutôt tendance à m'agacer.. Sauf qu'Annie Ernaux m'a lassée au bout de deux livres, pour cette raison justement (en plus du détachement de la froideur de ses textes).
Alors que Nina Bouraoui a beaucoup plus de puissance d'écriture, d'une part, et qu'elle a produit des textes beaucoup plus variés.
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Un livre étrange qui ne contient pas de chapitres ni alinéas. Les 268 pages de texte n'offrent aucune interruption ou quelconque pause. C'est une écriture sans interruption et sans structure. C'est un livre qui ne présente pas une vraie histoire ou un récit traditionnel. L'oeuvre est plutôt une narration continue d'une femme qui raconte ses réflexions et pensées à son thérapeute. le livre donc consiste en un flot fluide de pensées, de réflexions, de souvenirs et d'associations. C'est une façon originale de transmettre des sentiments confus d'une personne troublée. On pourrait s'imaginer facilement que les pensées d'une personne troublée se déroulent comme ça. En effet, l'oeuvre est impressionnant. Composer un récit tellement original et utiliser un style tellement fluide, ça exige du talent.
Cependant, malheureusement, le livre ne m'a pas plu. Bien que je puisse suivre et comprendre le texte sans problème ni dictionnaire, je trouve la lecture un peu fatigante et surtout peu captivante. Après avoir terminé un livre comme ça, on comprend mieux les fonctions indispensables des alinéas et des chapitres dans un récit ! J'ai eu quelques difficultés terminer le livre, en effet je l'ai abandonné après environ la moitié du texte.
Le livre a gagné le prix Renaudot en 2005.


Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Lire un livre de Nina Bouraoui n'est pas une distraction mais une expérience. Son écriture introspective nous amène secrètement à explorer nos propres rapports au réel d'une manière saisissante. Il y a l'Amie, la Chanteuse, Diane de Zurich que l'on connaissait déjà, le père, la mère, la soeur, les grands-parents, et surtout la France et l'Algérie en toile de fond du déchirement de ceux qui sont des deux, sans être réellement ni de l'une ou de l'autre. N'était-ce d'ailleurs pas le même pays à une époque pas si lointaine ? La psy n'est que la destinataire des mauvaises pensées, fruits du manque d'amour et de l'indifférence dont nous souffrons tous à différents degrés. L'amour et l'écriture arrivent si bien à reconstruire l'enfance perdue et celle où elle s'est perdue, dans ces mauvaises pensées justement. C'est peut-être moi, le fait d'avoir eu un parcours un peu similaire (vie à l'étranger, la meilleure amie désirée dans les premières années de l'adolesence, une famille de marbre) mais ce livre m'a beaucoup touchée, plus que n'importe lequel depuis bien longtemps.
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Qui dit mauvaises pensées chez Lou, jeune auteur angoissée, dit phobies d'impulsion, cette peur de passer à l'acte, de tuer l'autre, qui en psychologie reste le plus souvent au stade de névrose.
Une Lou, donc, que l'on dit "tendre" mais qui se sent mauvaise aux mauvaises pensées vis à vis du père (référent et absent à la fois) ou de M. (soignée par la même psy) se confiant à sa thérapeute " élégante", "jolie et douce", idéalisée. Une Lou qui porte le symptome de sa famille.
"J'ai peur de devenir un assassin".
Long monologue-confession, remontée dans l'enfance et les souvenirs d'Algérie, épluchage des couches successives jusqu'au pépin central(le moi dans l'autre, les "romans dans le roman","les phobies dans les phobies"), démultiplication de ses propres facettes dans le miroir imposé par les différentes figures féminines de l'entourage et surtout de la mère dont elle reste dans le désir.
Les mauvaises pensées (prix Renaudot 2005) semble expulsé et non écrit. Débit très rapide d'une Lou narcissique qui joue du je, plus que de raison.
J'avais chroniqué Poing mort, très poétique mais trop psychotique (le personnage bien sûr) à mon goût. J'ai par contre apprécié la capacité de Nina Bouraoui d'écrire dans des styles différents. Ici, le lecteur, positionné en voyeur, assiste à une séance sur le divan, dans laquelle la patiente vide son sac de violence contenue pour retrouver sa propre identité, d'où l'intéret psychologique.
Sont abordés également les fragiles limites du réel et l'imaginaire, l'écriture en tant que "sexualité" et "exposition de l'intimité"; le livre enfanté dans le transfert par rapport au thérapeute, "les livres buvards" de la famille,les livres "forteresse" érigée autour de la mère, la perte de l'écriture qui s'en vient parfois sans avertir et dont le vide se comble dans la lecture, la "haute jouissance" des mots.
Bref, un livre éclairant dans lequel chaque manieur de mots peut piocher son bonheur.
Nina Bouraoui, née de père Algérien, enrichie de deux cultures opposées, est l'auteur de nombreux romans dont La voyeuse interdite( qui a été couronné par le prix Livre Inter 1991).
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Au delà d'une introspection , c'est un retranchement au monde qu'écrit Nina Bouraoui, afin de mieux l'appréhender , crever des abcès , des souffrances, des non-dits , des mauvaises pensées.
Ce livre est un déchirement , un cri , les confessions d'un être déraciné dans sa propre chair à la recherche d'un absolu qui ne mène qu'à une schizophrénie aux visages multiples.
Des ruines d'une enfance perturbée agonise la quête identitaire , du ballottage s'amplifie la violence qu'une femme s'inflige pénétrant le lecteur invité à visiter les tréfonds d'une âme meurtrie.
Avec tous ces atouts , ce livre avait tout pour me séduire , malheureusement , faute de me prendre par la main pour me mener dans son univers , je suis restée sur le palier de ses réflexions à tenter d'enfanter un éventuel intérêt.
Malgré la qualité littéraire , le choix de l'auteure d'écrire sans chapitre et sans pause afin de ne pas briser son flot de pensées m'a profondément ennuyée.
Certes, son talent est indiscutable , son écriture déstructurée et torturée un bel exercice de style mais cette logorrhée trop compactée à mon goût m'a usée.

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4ème de couverture : " Avez-vous des grains de beauté ? Des cheveux blancs que vous teignez ? Pratiquez-vous un sport ? Prenez-vous des coups de soleil ? Faites-vous l'amour la veille ou le matin de nos séances ? En gardez-vous une trace ? Est-ce que je suis jalouse ? Avez-vous eu des relations sexuelles avec une autre femme ? Avez-vous peur de la nuit ? de l'amour ? Comment se prénomment vos enfants ? Êtes-vous une mère douce ? Combien de baisers par jour ? Quels sont vos mots sur moi ? Quel est mon dossier ? Me trouvez-vous jolie ? Intelligente ? Perdue ? Avez-vous fixé ma voix sur une bande magnétique ? Dois-je vous avouer qu'il m'arrive de rêver de vous ? "
Dans un ample et fluide, Nina Bouraoui restitue cette parole propre à la thérapie, cet abandon qui reste tenu, contrôlé, dans une frénésie de vitesse, et révèle la géographie intime, physique et amoureuse d'une " déracinée ". Un " roman-confession " d'une grande maîtrise.
Ce qu'en dit l'auteur : "Pendant trois ans, je me suis rendue une fois par semaine chez le docteur C. A chaque séance,j'avais l'impression de lui donner un livre, il s'agissait toujours de liens, de séparations, de rencontres, à chaque séance, je construisais et déconstruisais un édifice amoureux. "Mes mauvaises pensées" est le récit de cette confession,j'ai voulu raconter le métier de vivre et le métier d'aimer. Ce n'est pas le récit d'une thérapie, ce n'est pas une légende, c'est un roman, parce que c'est une histoire rapportée ; c'est l'Histoire de ma famille, de l'Amie, de la Chanteuse, d'Hervé Guibert, c'est l'histoire de mes deux pays..."
J'ai stoppé la lecture de ce livre page 46... très difficile à lire, car il n'y a pas de paragraphes, tout est enchainé, à la suite et sans transitions dans les idées. Cela reflète sans doute très bien le cheminement des pensées en analyse, mais c'est vraiment usant à lire... de plus, j'ai trouvé cela parfaitement rasoir...
Prix Renaudot 2005.

Lien : http://liliba.canalblog.com
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Magnifiquement écrit, ce roman confession, constitué d'un seul paragraphe, nous coupe le souffle.
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Née à Rennes d'une mère française et d'un père algérien, Nina-Bouraoui part à la recherche de ses racines franco-algériennes. Elle confie à une psychothérapeute ses états d'âme et ses questionnements, relatant les souvenirs d'enfance depuis l'Algérie jusqu'à son retour contraint en France, avec sa mère malade mais séparée de son père, dont l'absence permanente pour des raisons professionnelles lui pèse. Ces bouleversements dans sa vie affective de jeune adolescente perturberont son équilibre émotionnel. Elle se retrouvera alors en perte de repères, perdue dans cette nouvelle existence, ballotée entre deux cultures, entre Alger, Paris et Rennes, entre le passé et le présent, au sein d'un cercle familial, certes aisé, mais dépourvu d'empathie et peu disposé aux marques d'affection.

Ce roman autobiographique, rédigé sous la forme d'un long monologue, dévoile les pensées les plus secrètes mais pas forcément les plus mauvaises de la romancière. Cette dernière, en manque d'amour et tiraillée en permanence entre illusion et réalité, exprime clairement ses doutes, ses peurs et ses colères, révélant une profonde souffrance psychique, principale cause de son mal-être.
La lecture de cet ouvrage, très dense, n'est pas facile en raison de la complexité des sentiments évoqués ; elle reste toutefois captivante, portée par une écriture remarquable, empreinte d'une grande pudeur et d'une extrême sensibilité.
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Un livre de Nina Bouraoui c'est une expérience a part a chaque fois . Et ici c'est encore le cas. Cette plongée dans les profondeurs d'un esprit en lutte contre l'évidence qu'il ne veut pas admettre s'avére salutaire pour ceux et celles qui sont dans les mémes touments . Nina Bouraoui c'est la voix de ceux qui n'en on pas . Et cette histoire trés personnelle a des échos chez nombre de ces lecteurs . le style est soutenu , évite magistralement les piéges de l'auto fiction , et entraine le lecteur dans une randonnée au sein d'un esprit qui s'exprime a voix haute . Magistral tout simplement.
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Un livre qui ne laisse pas indifférent, de part son histoire: l'introspection par les séances chez le psy de ce qui fait ta vie et le vécu de l'avoir partagé entre deux parties ne pouvant se rassembler, de par l'écriture, d'un trait, qui ne laisse pas le lecteur se reposer, de par le style. Bref, je ne sais pas, ce livre m'a plu et en même temps, m'a laissé une impression étrange de difficulté, de tristesse... Je suis mitigée sur ce livre.
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