Poupée Bella

Ce journal évoque les deux amours de Nina Bouraoui : les femmes et l'écriture.
Il démarre le 30 octobre 1987 à l'occasion de sa première sortie au Katmandou la célèbre boite de nuit parisienne ouverte par la non moins célèbre Elula Perrin . de fréquenter ce club , haut lieu lesbien alors à la mode , lui permet enfin d'affirmer sans honte ni complexe qu'elle aussi est une femme qui préfère les femmes.
Ce journal qui se termine en juin 89 décrit les nuits passées à danser, mater et chasser en compagnie de Julien son alter ego masculin. Pas question d'amour dans ces lignes car si les garçons n'ont pas de coeur, les filles cachent qu'elles en ont un et leurs rencontres sont toujours éphémères. De toute façon le coeur de Nina appartient toujours à Marion, une amoureuse perdue depuis longtemps.
Dans ce récit la belle amazone nous dévoile que pour elle, l'amour et l'écriture sont indissociables: l'écriture est un acte amoureux qu'elle pratique avec fougue et passion.
Les phrases courtes, le rythme saccadé, comme sous la lumière des stroboscopes, ont exercé sur moi une attraction quasiment hypnotique. Je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir terminé.
J'avais découvert Nina Baraoui avec " la voyeuse interdite" son premier roman dont je n'avais pas su dire si j'avais aimé ou non et j'ai ressenti exactement la même perplexité devant " poupée Bella " Je crois que pour moi l'essentiel avec les livres de Nina Bouraoui n'est pas d'aimer ou non mais d'être secouée, dérangée et toujours étonnée par son verbe ardent.

Une sorte de journal. Au fil des soirées, des nuits dans le "Milieu des Filles". Ou comment se percutent ses rencontres, ses amours, ses désirs et son besoin d'écrire. L'idée de rapprocher l'intensité littéraire de la tension du corps est potentiellement riche. Mais comment se retrouver dans cet univers un peu froid, cette écriture trop sèche pour transcender réellement les variations du désir. Trop peu de mots pour dire tout cela...

Ça fait longtemps que je souhaitais lire Nina Bouraoui alors j'ai acheté ce livre à la brocante pour en avoir l'occasion.
Dans "Poupée Bella" la narratrice de ce roman assez autobiographique raconte la vie nocturne des filles qui s'aiment dans une sorte de journal de la fin des années 1980, l'amour au présent et au passé à travers ses souvenirs.
J'ai été impressionnée par son style influencé par Marguerite Duras, comme quand écrit « Je suis faite des filles de la nuit » et ça ne m'a pas agacée, au contraire.

Journal recomposé. Quelques belles formules, mais on du mal à se passionner pour ces sorties en boites répétées. Une vie de oisif, mal dans sa peau.

Au travers de courtes phrases posées dans son journal intime, la narratrice témoigne de la vie nocturne, de la recherche de l'amour et de la signification qu'a l'écriture pour elle.
Le livre se lit vite. Il n'y a pas vraiment d'histoire, on entre simplement dans l'intimité de la narratrice qui nous transmet l'entrelacement complexe entre l'amour et l'écriture.
Le format, le style très épuré et le manque de contexte peuvent être un frein à la lecture. Pas de fioriture dans ce livre, les pensées de la narratrice sont posées telles quelles.

Je n'ai accroché ni au personnage de ce roman ni au style d'écriture.
Reste qu'un texte traitant de l'homosexualité féminine est important tellement ce thème est rarement abordé.

Très déçue, l'écriture est simpliste (n'a pas la beauté de la simplicité du précédent, La Vie heureuse), et la description du milieu gay parisien ne dépasse pas les clichés habituels - un règlement de comptes ?