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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gagné dans le cadre de masse critique, je remercie, d'abord, Babélio ainsi que l'éditeur de m'avoir permis de découvrir ce roman pour ados.

Ce qui m'a séduit :

- le prix du bouquin que je ne trouve pas excessif,
- La couverture que je trouve esthétiquement très jolie,
- le fait que le livre soit imprimé sur un papier issu de forêts gérées de façon respectueuse. Ce qui s'inscrit assez bien dans la thématique de la collection, je trouve.

Par rapport à l'histoire : Je n'ai pu m'empêcher, en lisant ce livre, de repenser aux lectures proposées par les professeurs de français à mon époque (pas si lointaine que ça tout de même, mais bon 30 ans ce n'est pas rien !) et je me disais : "c'est donc ça l'idée qu'on se fait aujourd'hui d'un bouquin pour ado". Adieu donc les "Grand Maulnes", "Voyageur imprudent", "Neige en deuil" et autre "Meilleur des mondes".
Et j'avoue, ce qui m'a dérangé dans "les ames libres" c'est le vocabulaire utilisé. S'il vous plait, la lecture est un délassement, d'accord mais pour les adolescents d'aujourd'hui, c'est aussi un moyen d'apprendre le français. Par conséquent, si ce qu'on leur propose adopte un langage de charretier, il ne faut pas s'étonner qu'à l'école, ils parlent comme.... des charretiers !

L'histoire n'est pas compliquée parce que les tournures de phrases sont très simples. Elles sont représentatives de la société dans laquelle on vit : l'immédiateté. Les phrases, l'histoire, est immédiate. Il n'y a pas de longues descriptions qui font travailler la boite à images mentales. Lorsque l'auteur raconte, il va à l'essentiel.

Arrêtons, aussi, d'abreuver nos gamins de ces comportements "américains" avec flingues, cames et violence. Ne peut-on pas leur offrir du rêve et de l'évasion ? A t'on, nous, européens, absolument besoin d'essayer de nous rapprocher de cette culture américaine alors que nous sommes riches de notre histoire.

Je cesse de critiquer, à présent, cette jolie histoire d'amitié entre le lion et l'adolescente car il n'y a pas nécessairement que du négatif dans ce roman. Au contraire, on découvre l'amitié mais aussi la façon de vivre de ces magnifiques animaux sauvages.
La morale, par rapport à ces animaux justement, est qu'en fait ils sont mieux en milieu naturel.... Quel constat surprenant alors que je viens de voir, pas plus tard qu'en rédigeant cette critique, un documentaire sur une famille américaine (encore eux) qui a adopté un alligator comme animal de compagnie (Le monde est fou, je vous le dis).

Je conclus cette critique en demi-teinte par conseiller la lecture de ce roman pour des adolescents de 13-14 ans, je doute que l'histoire séduise un public plus âgé.
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Incontournable Février 2022


Après avoir écrit "Loup y es-tu?" pour la collection #Onestprêt de la maison Glénat, Charlotte Bousquet élabore un roman similaire pour la collection "Faune" de la maison ScriNéo, où un humain et un animal ont une relation onirique qui flirte avec le fantastique, pour traiter un enjeu écologique.


Jada, adolescente états-unienne vivant dans un quartier où des gangs de rue se font la guerre, reçoit une formation de guérisseuse par Hannah, une sage femme aujourd'hui décédée. Rafistoleuse de corps des membres du gang des Twen5, elle n'imaginait pas se retrouver au coeur d'une tentative de meurtre à l'endroit du chef du gang rival. Si ce dernier meure effectivement au cours de la fusillade, ce n'est pas du fait de Jada, qui avait eu plutôt l'idée saugrenue de tirer sur la laisse qui séparait cet homme de son animal. Queen, lionne de son état, sert aux combats contre les chiens qui servent de divertissement illégal dans le quartier, où des paris sont effectués. Jada se retrouve avec ce même animal maltraité dans le même refuge, après les évènements. Entre elles deux nait une complicité improbable, fortement aidée de rêves qu'elles semblent partager. Pour Jada, le tout est de trouver une façon de sauver Queen et d'échapper au Chef des Twen5, qui veut maintenant les capturer toutes deux.


C'est véritablement similaire à "Loup y-es-tu?" de la même autrice, mais cette fois entre une adolescente et une lionne plutôt qu'une jeune femme avec un loup. On a le même "entretemps" partagé, cet espace onirique où émotions et rêves s'interpellent. Néanmoins, ici, il y a aussi cette dimension où semblent se retrouver les lions pour communiquer entre eux, malgré la distance et où se retrouve aussi la jeune demoiselle, malgré son humanité. le sujet tend cette fois vers la maltraitance animalière liés aux exploitations pour les cirques, combats, courses et autres trucs illégaux désormais. Une petite rubrique nous parle des lions à la fin, des mythes rencontrés à leur endroit, mais j'aurais aimé en savoir plus sur ce qu'a trouvé l'autrice sur le sujet des animaux exploités qui ont du servir à écrire son roman.


On aborde légèrement la difficulté de sortir des réseaux de gangs, soit parce que le quartier en est infesté ( si, si, infesté, quels bande de parasites), soit parce que la famille a un pied dans l'une des factions. C'est un problème social typique des quartiers pauvres des grosses villes, que ce soit les villes canadiennes ou états-uniennes et où règne la loi du plus fort ( le plus "armé" bien souvent).


Si on adhère volontiers à la belle amitié des deux filles, je dois avouer ne pas avoir adhéré à la psychologie du frère engloutie par son gang. Il manquait peut-être de finesse sur le sujet des gangs, très survolé et très caricatural.


Petite interrogation personnelle ici: je constate que les personnages noirs sont surreprésentés en littérature jeunesse quand on parle de gangs, mais dans la vraie vie, plusieurs groupes ethniques sont coincés dans ces réseaux, même des blancs/caucasiens. Est-ce qu'on oublierait que des jeunes noirs sans histoires dans la classe moyenne et moyenne supérieure ( Riches, pourquoi pas?), ça existe aujourd'hui? En ce sens, je m'interroge sur la perception des auteurs et autrices jeunesse, parce que les personnages Noirs sont presque systématiquement impliqués dans les histoires de gangs, de contextes socio-politique pauvres et/ou de violence domestiques. Et d'ailleurs, les gangs criminalisés latinos-américians sont désespérément absents du décor littéraire jeunesse, alors qu'ils sont très nombreux aux USA. Je m'interroge surtout du fait que ça risque de créer une persistance des stéréotypes ethniques, de donner l'impression aux jeune afro-américains que c'est là leur seul archétype social, en plus de ne pas être représentatif de la réalité. Bref, en matière de représentativité, il y a beaucoup à faire. Fin de parenthèse.


Histoire de survie, de confiance et de liberté, aux accents de nature sauvage et de frontières inter-espèces, ce roman propose la rencontre improbable de deux protagonistes féminins, prisonnières à leur manière de la bêtise et de la cruauté de certains hommes, et qui s'apprivoiseront pour s'en libérer. Elles se partagent d'ailleurs la vedette dans la narration.


L'écriture est jolie, mais le rythme n'est pas haletant et certains passages sont même survolables. Reste que c'est un bon roman et une bonne tribune pour parler des animaux maltraités.


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans +.
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