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Jada, une adolescente piégée dans une vie faite de gangs et de violence qu'elle est bien décidée à fuir se retrouve plongée dans un tête à tête inattendu avec Queen ; une lionne destinée à combattre contre des chiens pour rapporter de l'argent à son propriétaire mais surtout pour inspirer la crainte à ses rivaux et imposer sa domination.

Perdues dans le dédale des rues, Jada et Queen vont s'apprivoiser et apprendre à se connaître et développer un lien hors du commun. L'auteur choisi d'accès l'écriture sur le ressenti, l'exploration des sens et les sentiments et surtout sur les interactions entre Queen et Jada. le revers de la médaille c'est que le reste du monde semble exclu, le résultat est que l'histoire manque de contexte et d'interaction avec le monde extérieur ce qui aurait permis de mieux comprendre la peur qui anime Jada face aux membres des Twen5. On comprend mal pourquoi Jada cède aussi facilement et se plie aux volontés du chef de gang avec autant de facilité. de même que le comportement du frère de Jada est surprenant et peu compréhensible pour les mêmes raisons. le passé de Jada, sa vie, son quotidien sont autant d'éléments survolés qui empêchent le lecteur de vibrer avec Jada et Queen et de partager leur peur.

Le tempo est lent et permet de savourer ce conte moderne très agréable où les rêves d'Afrique et de savane de Queen sont une vraie bouffée d'air frais dans cet environnement urbain anxiogène.
Toutefois quelques moments de tension auraient été les bienvenus pour ajouter un peu de piment à cette lecture.

L'écriture est soignée, fluide et agréable mais j'ai regretté qu'il n'y ait pas plus de descriptions de l'environnement et des lieux qui entourent nos deux héroïnes car là encore cela ne permet pas de se plonger pleinement dans l'histoire. Il y a un côté approximatif que je trouve dommage.
Cependant l'histoire est belle et donne matière à réflexion et je remercie Babelio et Scrineo pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique jeunesse.

Une lecture sympathique dont j'ai regretté qu'elle ne soit pas plus immersive.
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Je poursuis ma découverte de la nouvelle collection Faune dont j'apprécie les superbes couvertures : graphiques tout en restant simples et surtout très efficaces. On perçoit aussitôt le lien entre l'humain et l'animal.
Cette fois l'animal est une lionne qui a connu la captivité et la violence au fond d'un garage et devait mener des combats pour un gang de quartier dans une grande ville des USA. le chef du gang adverse souhaite s'approprier la lionne comme symbole de puissance. le jour de l'attaque, la lionne s'enfuit et Jada, jeune fille qui servait de leurre, la suit. Toutes les deux vont nouer un lien d'affection et de confiance. Mais cela suffira-t-il pour sortir indemne de cette aventure ? Deux gangs à leurs trousses, bientôt la police. Puis comment nourrir une lionne à sa faim ? Comment la cacher tout en se déplaçant ?

Charlotte Bousquet nous livre un texte haletant doté d'une grande sensibilité qui ne peut pas laisser indifférent. Les chapitres alternent entre la voix de Jada et les pensées de la lionne. Des rêves étranges tissent peu à peu un lien affectif fort entre elles deux.
Après l'épilogue, quelques mots de l'auteure sur les lions « pour en savoir plus ».

Un texte assez court mais dense en émotions, idéal pour débuter la collection Faune !
Je remercie les éditions Scrinéo pour ce Service Presse à partager avec mes élèves.
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Queen est une lionne, arme sauvage d'un chef de gang qui pense se faire respecter grâce aux combats qu'elle remporte.
Jada est une jeune fille, victime de la violence des gangs, motivée néanmoins face à un horizon bouché et plombé.
Peu importe d'où l'on regarde, ce début de roman n'est que sauvagerie: des hommes envers les animaux, des hommes envers les hommes, des hommes envers les femmes. le cadre ne laisse que peu de place à la nature, pas moyen d'être apaisée. Tout le monde vit sous tension.
Contrairement à l'écovillage qui était le cadre de la rencontre entre Clara et le loup dans "Loup y es-tu?", ici la ville ne propose pas d'échappatoire ni de solution. Âmes libres est donc une histoire de fuite en avant dans un labyrinthe de tôles, d'immeubles, de béton, pour échapper à la vengeance.
Seule parenthèse: les images, les rêves où Queen échappe à la réalité et se retrouve au pays de l'herbe jaune, avec les siens.
Quelle belle idée cette amitié trans-espèces (on peut dire ça?...) où chacune protège, écoute et soigne l'autre pour pouvoir survivre et s'échapper!
Quand un roman propose que le personnage principal soit un animal, avec sa logique à part entière et non plus le faire-valoir d'un personnage humain, ça vaut le coup de frissonner et de se laisser happer.
Une collection à suivre de près!...
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Gagné dans le cadre de masse critique, je remercie, d'abord, Babélio ainsi que l'éditeur de m'avoir permis de découvrir ce roman pour ados.

Ce qui m'a séduit :

- le prix du bouquin que je ne trouve pas excessif,
- La couverture que je trouve esthétiquement très jolie,
- le fait que le livre soit imprimé sur un papier issu de forêts gérées de façon respectueuse. Ce qui s'inscrit assez bien dans la thématique de la collection, je trouve.

Par rapport à l'histoire : Je n'ai pu m'empêcher, en lisant ce livre, de repenser aux lectures proposées par les professeurs de français à mon époque (pas si lointaine que ça tout de même, mais bon 30 ans ce n'est pas rien !) et je me disais : "c'est donc ça l'idée qu'on se fait aujourd'hui d'un bouquin pour ado". Adieu donc les "Grand Maulnes", "Voyageur imprudent", "Neige en deuil" et autre "Meilleur des mondes".
Et j'avoue, ce qui m'a dérangé dans "les ames libres" c'est le vocabulaire utilisé. S'il vous plait, la lecture est un délassement, d'accord mais pour les adolescents d'aujourd'hui, c'est aussi un moyen d'apprendre le français. Par conséquent, si ce qu'on leur propose adopte un langage de charretier, il ne faut pas s'étonner qu'à l'école, ils parlent comme.... des charretiers !

L'histoire n'est pas compliquée parce que les tournures de phrases sont très simples. Elles sont représentatives de la société dans laquelle on vit : l'immédiateté. Les phrases, l'histoire, est immédiate. Il n'y a pas de longues descriptions qui font travailler la boite à images mentales. Lorsque l'auteur raconte, il va à l'essentiel.

Arrêtons, aussi, d'abreuver nos gamins de ces comportements "américains" avec flingues, cames et violence. Ne peut-on pas leur offrir du rêve et de l'évasion ? A t'on, nous, européens, absolument besoin d'essayer de nous rapprocher de cette culture américaine alors que nous sommes riches de notre histoire.

Je cesse de critiquer, à présent, cette jolie histoire d'amitié entre le lion et l'adolescente car il n'y a pas nécessairement que du négatif dans ce roman. Au contraire, on découvre l'amitié mais aussi la façon de vivre de ces magnifiques animaux sauvages.
La morale, par rapport à ces animaux justement, est qu'en fait ils sont mieux en milieu naturel.... Quel constat surprenant alors que je viens de voir, pas plus tard qu'en rédigeant cette critique, un documentaire sur une famille américaine (encore eux) qui a adopté un alligator comme animal de compagnie (Le monde est fou, je vous le dis).

Je conclus cette critique en demi-teinte par conseiller la lecture de ce roman pour des adolescents de 13-14 ans, je doute que l'histoire séduise un public plus âgé.
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USA. de nos jours.

Jada jongle entre le lycée, les petits boulots, son job d'infirmière pour les Twen5, le gang de son frère et les livres de médecine qu'elle dévore, décidée à fuir une vie qu' elle ne veut pas .
Queen est une jeune lionne, dressée pour tuer par Sheik, le chef des Lords. En quatre ans, elle n'a connu que les cages, la faim, les coups et les combats contre tout ce qui se présentait sous ses griffes de fauve.

Pour payer une dette familiale, Jada est obligée de s'impliquer dans la guerre qui oppose les Twen5 et le gang de Sheik. Pendant l'affrontement, la lionne s'échappe. Mue par une étrange intuition, Jada se lance sur ses traces. La jeune fille et la lionne se réfugient dans une maison abandonnée.

Entre le fauve blessé et l'adolescente se noue un lien puissant, profond... Suffira-t-il à les sauver ?🍁

Ce roman fait partie d'une nouvelle collection qui s'annonce géniale .
Je l'ai terminé le lendemain de sa réception , ça fait donc plusieurs semaines et pourtant j'y pense encore .
On part à la dérive avec Jada et la lionne, en découvrant leur univers .
Les pensées du fauve nous sont traduits avec tellement de précision qu'on a l'impression de l'entendre parler .
Le lien qui unit ces deux âmes est puissant et beau .
Il y a la violence du milieu mais aussi la beauté de la communion de ces deux êtres .
Ce roman m'a vraiment touché et émue .
Une ode à la nature sauvage et au fait qu'elle doit rester sauvage dans son milieu naturelle , mais aussi un hymne pour ces humains capables de comprendre et de protéger …
Je ne parle pas assez bien de ce roman mais foncez le découvrir , il vaut vraiment le coup 🍁
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Incontournable Février 2022


Après avoir écrit "Loup y es-tu?" pour la collection #Onestprêt de la maison Glénat, Charlotte Bousquet élabore un roman similaire pour la collection "Faune" de la maison ScriNéo, où un humain et un animal ont une relation onirique qui flirte avec le fantastique, pour traiter un enjeu écologique.


Jada, adolescente états-unienne vivant dans un quartier où des gangs de rue se font la guerre, reçoit une formation de guérisseuse par Hannah, une sage femme aujourd'hui décédée. Rafistoleuse de corps des membres du gang des Twen5, elle n'imaginait pas se retrouver au coeur d'une tentative de meurtre à l'endroit du chef du gang rival. Si ce dernier meure effectivement au cours de la fusillade, ce n'est pas du fait de Jada, qui avait eu plutôt l'idée saugrenue de tirer sur la laisse qui séparait cet homme de son animal. Queen, lionne de son état, sert aux combats contre les chiens qui servent de divertissement illégal dans le quartier, où des paris sont effectués. Jada se retrouve avec ce même animal maltraité dans le même refuge, après les évènements. Entre elles deux nait une complicité improbable, fortement aidée de rêves qu'elles semblent partager. Pour Jada, le tout est de trouver une façon de sauver Queen et d'échapper au Chef des Twen5, qui veut maintenant les capturer toutes deux.


C'est véritablement similaire à "Loup y-es-tu?" de la même autrice, mais cette fois entre une adolescente et une lionne plutôt qu'une jeune femme avec un loup. On a le même "entretemps" partagé, cet espace onirique où émotions et rêves s'interpellent. Néanmoins, ici, il y a aussi cette dimension où semblent se retrouver les lions pour communiquer entre eux, malgré la distance et où se retrouve aussi la jeune demoiselle, malgré son humanité. le sujet tend cette fois vers la maltraitance animalière liés aux exploitations pour les cirques, combats, courses et autres trucs illégaux désormais. Une petite rubrique nous parle des lions à la fin, des mythes rencontrés à leur endroit, mais j'aurais aimé en savoir plus sur ce qu'a trouvé l'autrice sur le sujet des animaux exploités qui ont du servir à écrire son roman.


On aborde légèrement la difficulté de sortir des réseaux de gangs, soit parce que le quartier en est infesté ( si, si, infesté, quels bande de parasites), soit parce que la famille a un pied dans l'une des factions. C'est un problème social typique des quartiers pauvres des grosses villes, que ce soit les villes canadiennes ou états-uniennes et où règne la loi du plus fort ( le plus "armé" bien souvent).


Si on adhère volontiers à la belle amitié des deux filles, je dois avouer ne pas avoir adhéré à la psychologie du frère engloutie par son gang. Il manquait peut-être de finesse sur le sujet des gangs, très survolé et très caricatural.


Petite interrogation personnelle ici: je constate que les personnages noirs sont surreprésentés en littérature jeunesse quand on parle de gangs, mais dans la vraie vie, plusieurs groupes ethniques sont coincés dans ces réseaux, même des blancs/caucasiens. Est-ce qu'on oublierait que des jeunes noirs sans histoires dans la classe moyenne et moyenne supérieure ( Riches, pourquoi pas?), ça existe aujourd'hui? En ce sens, je m'interroge sur la perception des auteurs et autrices jeunesse, parce que les personnages Noirs sont presque systématiquement impliqués dans les histoires de gangs, de contextes socio-politique pauvres et/ou de violence domestiques. Et d'ailleurs, les gangs criminalisés latinos-américians sont désespérément absents du décor littéraire jeunesse, alors qu'ils sont très nombreux aux USA. Je m'interroge surtout du fait que ça risque de créer une persistance des stéréotypes ethniques, de donner l'impression aux jeune afro-américains que c'est là leur seul archétype social, en plus de ne pas être représentatif de la réalité. Bref, en matière de représentativité, il y a beaucoup à faire. Fin de parenthèse.


Histoire de survie, de confiance et de liberté, aux accents de nature sauvage et de frontières inter-espèces, ce roman propose la rencontre improbable de deux protagonistes féminins, prisonnières à leur manière de la bêtise et de la cruauté de certains hommes, et qui s'apprivoiseront pour s'en libérer. Elles se partagent d'ailleurs la vedette dans la narration.


L'écriture est jolie, mais le rythme n'est pas haletant et certains passages sont même survolables. Reste que c'est un bon roman et une bonne tribune pour parler des animaux maltraités.


Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans +.
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J'ai tendance à être très critique pour la littérature jeunesse. Déjà, j'ai aujourd'hui un regard d'adulte avec ces problématiques d'adulte. Et surtout, j'ai moi-même été très déçu par ce que j'ai pu lire quand j'étais plus jeune. J'ai en horreur ces bouquins qui, sous prétexte d'être vendu à un public jeune, n'est qu'un ramassis de clichés sans fond ni âme.
Charlotte Bousquet avec Âmes Libres n'est pas tombée dans cette facilité et j'ai éprouvé un plaisir certain à lire son roman.

Le récit est alterné entre le point-de-vue de Jada, jeune lycénne partagée entre sa vie d'adolescente et son job forcée d'infirmière pour le gang de son frère, et de Queen, jeune lionne qui gagne sa vie dans des combats de chiens illégaux. Même si au début, les chapitres de Queen m'ont assez surpris : la lionne a une vision très sensorielle de la réalité et ces passages sont entrecoupés dans rêve éveillé ou monde idéale où une meute l'accueille et l'aime dans son pays d'origine. Malgré la dureté de son vécu, elle offre un certain répit dans le récit qui n'est qu'appréciable.
Jada est l'une de ces héroïnes qui nous montre ce qu'est la vraie vie. Elle vit seule avec son frère dans un quartier pourri des Etats-Unis, quartier dont les grandes instances ont oublié l'existence. Son frère est dans un gang, les Twen5, gang qui gangrène sa soeur qui se trouve être une assez bonne infirmière. La seule chose qui pourrait la faire sortir de ce cercle vicieux de violence et de pauvreté serait de décrocher une bourse pour aller à l'université.

Mais même si elle finit bien, Âmes Libres n'est pas une jolie histoire. Ce n'est pas juste une gamine défavorisée qui sort de son quartier grâce à une lionne maltraitée. le roman de Charlotte Bousquet fait écho à une réalité plus dure et pourtant si réelle : la pauvreté due au racisme aux États-Unis. Je ne m'attendais pas à tant de réalisme en lisant ce roman, je m'attendais pas à cette claque.
Jada a un frère et j'ai beaucoup aimé son traitement. le garçon n'est pas si mauvais, juste gris, capable de tirer sur sa soeur pour un gang qui l'a pris sous son aile alors qu'il en avait besoin. J'ai vraiment été surpris par la profondeur de l'ouvrage. Et c'est ça ce que je veux lire lorsqu'on me rend un roman jeunesse !
Âmes Libres a assez de niveau de lecture pour convenir à un enfant autant qu'à un adulte, ce que je trouve carrément génial.

Âmes Libres est une réussite si bien que j'ai envie de jeter un coup d'oeil au reste de la collection débutée par cette autrice ! Ce roman ferait un parfait cadeau des fêtes de fin d'année pour les plus jeunes et les moins jeunes.
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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