Une première rencontre hélas ratée avec l'écrivain, la promesse d'un éblouissement qui n'est jamais arrivé.
En cause : son style que j'ai trouvé plus maniéré que poétique, donnant naissance à un récit alourdi par une succession effrénée d'images de toutes sortes. de cet acabit : « Il aurait tant voulu embrasser sa soeur de sa bouche de verre, prendre la violence, la recracher, puis la laisser couler sur la vitre froide barbouillée de sa peur ».
Ses personnages sont trop prévisibles et si nombreux qu'il finit par en abandonner certains sur le bord de la route. Bouysse nous dépeint des âmes indociles mais trop stéréotypées à mon goût : une mère bigote, un père taiseux, un grand-père pétri de sagesse, des prolos face à un notable tyrannique, une jeune femme libérée devenant l'objet de toutes les convoitises, un simple d'esprit par qui le drame arrive...
J'ai eu du
Zola, alors que j'attendais du Thompson, du Pelot ou du
Japrisot.
Ce qui me laisse à penser que ce nouvel opus de l'auteur n'est sans doute pas le livre idéal à recommander à celle ou celui qui souhaite découvrir son oeuvre.