Dans ce lieu-dit les « Doges », au fin fond des Cévennes, deux fermes sont éloignées de quelques centaines de mètres. C'est là que vivent Gus, la cinquantaine, et Abel, plus vieux, deux paysans solitaires et taciturnes, pas plus sociables l'un que l'autre.
Ils se fréquentent peu, mais se disent « amis ». Ils se rendent des services et noient leur solitude en buvant quelques coups.
La terre, là-bas, est ingrate, mais Gus et Abel y sont viscéralement attachés.
Les journées de Gus sont rythmées par le soin des bêtes et les menus travaux nécessaires pour entretenir une ferme manquant sérieusement de modernité. le temps aux Doges semble figé.
A ses côtés seul son fidèle compagnon, Mars, un chien trouvé dans les bois, lui témoigne de l'affection.
Un jour, des évènements inhabituels viennent perturber cet immuable quotidien et faire ressurgir des secrets de famille enfouis... Je n'en dirai pas plus pour ne pas révéler l'intrigue.
Après avoir découvert
Franck Bouysse dans cet époustouflant roman « Né d'aucune femme », j'ai eu envie de pousser plus loin la fréquentation de cet auteur et je dois dire que je n'ai pas été déçue.
Grossir le ciel a été à la hauteur de mes attentes.
Par ses descriptions
Franck Bouysse nous entraîne avec lui dans les méandres d'un mystère qui va crescendo. Avec des mots sobres et justes, l'auteur réussit à traduire une atmosphère pesante et sombre, à camper des personnages bourrus et un monde rural criants de vérité.
Ce roman qualifié de « roman noir » reste malgré tout très humain.
Un très bon moment de lecture.