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3,9

sur 1600 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est une échappée sous un ciel trainant et lourd.
L'atterrissage forcé secoue vraiment, et on termine le voyage hébété.
Mais quel voyage !
Hâte de décoller à nouveau avec Franck Bouysse.
Parce que Bouysse, c'est un style : charnel, organique, précis voire méticuleux, soigné.
"Racé" selon A.Léauthier (𝘔𝘢𝘳𝘪𝘢𝘯𝘯𝘦), et j'ai cherché, mais je n'ai pas trouvé de meilleur qualificatif. C'est exactement cela.
Il crée des atmosphères d'où l'on sort groggy. Car dans ce qu'il provoque, il y a quelque chose de l'ordre de la fascination et de l'hypnose...
Il a sa façon bien à lui de fouiller l'âme humaine et de la labourer pour faire remonter à la surface les débris enterrés.
Son talent est immense pour graver des destins tragiques.
C'est puissant, à la fois beau et terrible, en tout cas magnétique.
Amis esthètes, amoureux des mots, et de l'humain dans ses multiples polarités, il faut lire 𝘕𝘦́ 𝘥'𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦, 𝘉𝘶𝘷𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵, 𝘎𝘭𝘢𝘪𝘴𝘦 ou encore 𝘭'𝘏𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦́.
"𝘊'𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘥𝘳𝘰̂𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘦́𝘦, 𝘶𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘧𝘰𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳 𝘭'𝘦𝘯𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘰𝘶̀ 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘦́𝘵𝘪𝘦𝘻 𝘢𝘴𝘴𝘪𝘴 𝘥𝘦𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘪𝘴. 𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘪𝘦𝘻 𝘱𝘳𝘪𝘴 𝘭𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘥'𝘢𝘵𝘵𝘳𝘢𝘱𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘵𝘦, 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘤𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘪𝘨𝘯𝘦 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘈𝘭𝘦̀𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘯𝘥𝘦, 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘪𝘦𝘻 𝘢̀ 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘴𝘶̂𝘳 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘦 𝘤𝘰𝘪𝘯 𝘱𝘢𝘶𝘮𝘦́ 𝘥𝘦𝘴 𝘊𝘦́𝘷𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴. 𝘜𝘯 𝘭𝘪𝘦𝘶-𝘥𝘪𝘵 𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘦́ 𝘓𝘦𝘴 𝘋𝘰𝘨𝘦𝘴, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘧𝘦𝘳𝘮𝘦𝘴 𝘦́𝘭𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦́𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘤𝘦𝘯𝘵𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘦̀𝘵𝘳𝘦𝘴, 𝘥𝘦 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘦𝘴𝘱𝘢𝘤𝘦𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘯𝘵𝘢𝘨𝘯𝘦𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘦̂𝘵𝘴, 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘢𝘪𝘳𝘪𝘦𝘴, 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘯𝘦𝘪𝘨𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘯𝘯𝘦́𝘦, 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘱𝘰𝘴𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵. 𝘐𝘭 𝘺 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘪𝘴𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘶𝘹, 𝘦𝘵 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴, 𝘲𝘶𝘪 𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘢̀ 𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘥𝘦́𝘴𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘣𝘢𝘵𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘧𝘦𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘳𝘦̂𝘷𝘦𝘴, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭𝘢 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘳𝘦́𝘷𝘰𝘭𝘵𝘦 𝘦𝘯𝘤𝘩𝘢̂𝘴𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘦𝘶𝘳, 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘦̂𝘮𝘦𝘴 𝘭𝘶𝘵𝘵𝘦𝘴 𝘢̀ 𝘮𝘦𝘯𝘦𝘳, 𝘲𝘶𝘪 𝘧𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘷𝘪𝘤𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘦́𝘱𝘩𝘦́𝘮𝘦̀𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦́𝘧𝘢𝘪𝘵𝘦𝘴 𝘦́𝘵𝘦𝘳𝘯𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴..." - Chapitre 1, page 1. Les toutes premières lignes.
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Court roman mais grosse claque !
Dans « Grossir le ciel », Franck Bouysse plonge son lecteur en plein coeur des Cévennes, enmilieu rural, en compagnie de deux paysans taciturnes et solitaires.

L'auteur déploie une écriture intelligente et nous tisse une intrigue mystérieuse dans laquelle il se passe à la fois peu de chose (en apparence) et énormément. Il faut faire attention aux détails, aux non-dits (nombreux entre ces hommes taiseux) et se laisser porter par cette incroyable atmosphère impénétrable et menaçante qui gagne progressivement en intensité. Je n'en dit pas plus….

Une réussite d'un bout à l'autre. Un roman noir légitimement multiprimé et que je conseille à toutes et à tous.
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Lu dimanche après midi d'une seule traite . C'est un roman noir qui se passe dans les Cévennes entre 2 voisins solitaires. J'ai beaucoup aimé La description des paysages et des travaux de la ferme que le personnage principal s'occupent.
Une très sombre histoire mais très bien écrite.
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Franck Bouysse
Sa marque de fabrique : un univers glauque, noir et pourtant illuminé d'une poésie charnelle, humaine !
J'aime son style, la force de son écriture qui traite de l'essentiel. le témoignage de ce monde qui disparaît.
Il creuse les sillons de l'âme humaine :
"Il creuse l'obscurité pour donner du travail à la lumière"
Il creuse toujours au même endroit mais de plus en plus profond.
Grossir le ciel
L'auteur nous conte merveilleusement la rugosité des paysages Cévenols, le monde paysan traditionnel qui se meurt lentement, silencieusement.
Il fait entendre la voix de gens qui n'ont jamais la parole.
De ces hommes rustres qui foulent, travaillent cette terre austère depuis la naissance.
Dans cet univers : "la vie ne fait pas de cadeau"
Un hameau perdu, les Doges : deux fermes éloignées de quelques centaines de mètres, de grands espaces, des montagnes, des forêts ...
Gus, figure centrale de ce roman, son regard, vit ici depuis plus de cinquante hivers, pas malheureux, pas vraiment heureux non plus.
Le récit commence avec la mort de l'abbé Pierre :
La tristesse l'envahit, sans prévenir ! Il est impressionné par la vie de cet homme.
Et puis il y a Mars, son chien, son meilleur compagnon
Il n'a que lui à qui parler !
Mais Gus aussi taiseux soit-il, a de l'humour, de la répartie quand il rencontre "des grands airs", des banquiers, des institutions ...
Un moment savoureux entre Gus et "le pingouin" du crédit des agriculteurs :
" - Une banque comme la nôtre, c'est bien plus qu'un endroit où on dépose son argent, surtout pour les agriculteurs.
- ça tombe plutôt mal, parce que moi, je suis paysan...

Abel, plus âgé, rugueux et mystérieux vit dans l'autre ferme.
Aucun des deux hommes n'est causant,
Il s'entraident :
Des coups de main et des coups de rouge !
Gus et Abel, deux ours mélangeant leurs solitudes en buvant un coup, chez l'un ou chez l'autre.
Ce moment de fraternité, ils le vivent à trois, le troisième, leur fidèle ami : le rouge ! alcoolisé et sans modération !
Car ces instants sont propices aux mots, phrases, conversations ... Mais avec modération !
"Buvons puisqu'il est l'heure
Buvons rien que pour boire
Je serai bien dans une heure
Je serai sans espoir
Ami, remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais"
Ces êtres au passé lourd, cabossés par la vie, par leurs souvenirs crasses sont peu enclin à exprimer leurs souffrances et leurs émotions.
Les face à face entre Gus et Abel, faits de silences et de soupçons insidieux, sont superbement orchestrés.
Car ce roman est puissant, chaque mot est à sa place dans une proximité de ces deux solitudes qui s'affrontent, celle des hommes et leurs orages intérieurs !
L'écriture est impressionnante de maîtrise, sobre, juste
magnifique !
A consommer Nature Brut ! D'une traite !



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L'Abbé Pierre est mort.
Alors ça c'est une nouvelle à laquelle Gus ne s'attendait pas, il en est resté bouche bée devant sa télé, mais bon d'un autre coté Gus ne le connaissait pas l'Abbé Pierre, il faut dire qu'il était catholique alors que Gus lui est protestant.
Mais pour Gus la mort de l'Abbé Pierre, c'est comme la mort d'un membre de sa famille.
D'ailleurs de famille, Gus cinquantenaire et célibataire endurci, n'en a plus, il avait bien sa grand-mère morte depuis longtemps, son père mort dans des circonstances dont il faut mieux ne pas se souvenir, et quant à la mort de la mère…..
D'un autre coté, à part la grand-mère qui a été bonne pour lui, Gus n'a pas vraiment pleuré, en tout cas il n'a pas pleuré ni le père ni la mère qui ont toujours été violents entre eux, et surtout avec lui tout môme qu'il était.
C'est vrai que Gus n'est pas tout à fait comme il faudrait, un peu « bancale », pas trop doué, il a toujours été le souffre-douleur des autres gosses de l'école, enfin ça c'est le peu de fois où il est allé à l'école parce que question torgnole il avait son compte à la maison donc pas besoin d'aller à l'école pour en chercher d'autres, et en grandissant les enfants sont devenus adolescents puis adultes, et rien n'a changé, Gus voit bien les sourires en coin et les messes basses sur son passage.
Mais Gus sen fiche, lui sa vie c'est sa petite ferme perdue au bout d'un chemin cabossé que nul n'emprunte jamais, le hameau des Doges, dans un coin paumé des Cévennes.
Mais depuis que l'Abbé Pierre est mort, plus rien ne tourne vraiment rond dans la vie de Gus.
Entre Abel le seul voisin à qui il cause un peu et qui semble lui cacher quelque chose, et ces visites, plusieurs par jour d'ailleurs, lui qui ne voit jamais personne, entre le gars de la banque, et ces drôles de types qui rodent partout, Evangélistes qu'ils se disent, mais Gus n'a pas l'intention de se laisser monter la tête par ces suceurs de Bible.
Non décidément rien ne va plus dans la vie de Gus et la noirceur qui s'installe, même la neige qui tombe à gros flocons en ce mois de janvier n'arrive pas à la dissimuler, il faut dire que la neige n'est pas toute blanche, et qu'elle a une furieuse tendance à se colorer de rouge sang.
Un bon polar qui entre isolement et secrets qui remontent à la surface au fur et à mesure que la neige fond, nous fait sombrer de plus en plus profondément dans la noirceur entre deux verres de gnôle.
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Je pensais avoir toi lu de Franck Bouysse mais à la faveur d'un rangement de mes livres j'ai retrouvé ce titre qui m'attendait.
Il m'a emportée dans les Cévennes, dans la ferme de Gus, un paysan entre deux âges vivant avec son troupeau de vaches et son chien Mars seul être à qui il manifeste de l'attachement. Parce que dans ce coin reculé, il est bien seul Gus. Il y a bien Abel, son premier voisin avec qui il partage quelques canons de rouge et qu'il aide à l'occasion mais voilà que ce dernier se comporte de façon étrange et devient secret et méfiant. de quoi perturber la morne routine de notre Gus, le plonger dans la perplexité et aiguiser sa curiosité.
.
Coup de coeur pour ce roman qui est peut être mon préféré de l'auteur. On y retrouve cette atmosphère si particulière des terres rurales. Cette vie rude, faite de labeur avec ses hommes un peu rustres. On est immergé dans ce lieu: on entend le craquement de la neige sous les pas, le bruit de la télévision en bruit de fond, on ressens la morsure du froid, on voit la poussière qui vole dans ce logis sommaire, on goûte l'amertume d'un café trop longtemps réchauffé, on sent l'odeur âcre du feu de cheminée. Et on ressent la solitude, lourde, pesante, insupportable.
Et dans ce quotidien des plus banals on sent poindre un drame, un point de non retour qui va faire basculer la vie de Gus. L'intensité est maîtrisée, l'intrigue est implacable et nous tient jusqu'aux toutes dernières lignes où l'on comprend la signification du titre.
Un roman rural où se mêle noirceur et tendresse, sur fond de secrets de famille.
Un livre que j'aurais eu tort de laisser dormir sans le lire
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Décidément, avec Franck Bouysse, je me régale toujours autant.
Grossir le Ciel est un roman dur, ancré dans la terre mais, à la différence
des premiers que j'ai lus, j'y ai trouvé quelques passages qui m'ont carrément fait rire et ça, c'est la surprise!

Gus et Abel habitent dans deux fermes proches et cultivent la terre "à l'ancienne". Pas de bâtiments hyperautomatisés, peu de mécanisation, ici, on vit avec les bêtes et avec la lumière du jour et on trime dur jusqu'au bout.
Gus n'a pas de téléphone et même s'il se permet le luxe de regarder parfois la télé, il y a souvent autant de neige sur l'image qu'à l'extèrieur de sa ferme.
Les deux paysans cévenoles, vivent dans l'isolement et en bons voisins, entretiennent des relations basées sur l'entraide nécessaire et une amitié minimum. Mais attention à ne pas chercher chez l'autre ce qui ne vous regarde pas sinon les rapports se tendent vite et le fusil de chasse n'est jamais loin!
Chacun vit avec ses secrets, surtout Abel, le plus âgé, mais aussi le plus taiseux, qui semble pourtant chargé sous le poids d'un passé lourd à porter.
Plus on avance dans l'histoire, plus les événements incompatibles avec leur routine, laissent apparaître des fissures dans ce mur sur l'ancien temps que le vieux tente de cacher.

Franck Bouysse nous offre une écriture toujours aussi forte dans le choix des mots, pleine de poésie avec des dialogues parfois cocasses dans la façon dont nos deux personnages s'expriment, avec économie mais pourtant le juste sens.
Terre rime avec Mystère, en tant que lecteur, on cherche à savoir, à deviner ce qui se cache derrière les murs épais de ces deux fermes et ce ne sont pas les "suceurs de bibles", visiteurs incongrus dans cette campagne rude, qui nous aident à trouver la vérité ultime!
Un sacré bon bouquin!
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Je suis une fan de cet auteur, et une fois de plus, je n'ai pas été déçue de ce polar rural.
C'est un roman d'ambiance comme je les aime, où le décor, un lieu-dit isolé en plein hiver, est un personnage à lui tout seul, une nature sombre à laquelle l'homme doit s'adapter.
Nous sommes dans Cévennes, non loin de Pont-de-Montvert où Gus vit une vie de labeur, entre le soin des bêtes et les travaux de la ferme. Ambiance rurale, donc. Il y demeure seul avec son chien, et est très attaché à sa terre. Il entretient des relations particulières avec le seul autre habitant du hameau, Abel dont on sent tout de suite qu'il est porteur d'un mystère. Ce sont deux personnages rustres et taiseux, au caractère bien trempé, qui se rendent occasionnellement des menus services. Mais là où l'histoire prend toute sa profondeur, c'est que ces personnages portent chacun sur leurs épaules un lourd passé et des secrets qui vont peu à peur ressurgir le jour du décès de l'Abbé Pierre et faire voler en éclat leurs relations et leur immuable quotidien.
L'atmosphère est lourde, pesante, poignante et mystérieuse comme sait en jouer Franck Bouysse avec son écriture poétique d'une justesse et d'une précision à faire fondre le lecteur.
Une pépite.
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Premier livre que je lis de cet auteur et qui m'a fait forte impression.
Une très bonne écriture qui sert une histoire prenante.
2 personnages rustres et isolés, quelques animaux, un quasi huis clos dans le fin fond des Cévennes, des visites étranges et répétées, des secrets et des non dits... J'ai été happée par ce livre que je devais terminer à tout prix!
Je lirai d'autres livres de Bouysse à coup sûr.
Une belle découverte !
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Une histoire ou plutôt des histoires poignantes dans un environnement rude où les êtres sont isolés, tout occupés à faire survivre leur petite ferme. Les tragédies vont surgir sur le terreau d'anciennes tragédies du passé. Ce roman m a beaucoup touché avec des personnages très forts pas aussi taiseux qu' on pourrait le croire Il y a une belle écriture qui met beaucoup de poésie dans cette intrigue qui monte progressivement.
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