Difficile d'émettre un avis sur un polar quand on n'est pas un grand fan du genre et qu'on lit tout au plus trois polars par an …
Et donc je vous fais part des impressions d'une lectrice tout à fait quelconque, qui trouve avec ce «
grossir le ciel » un peu de répit, une aire de repos, après quelques semaines passées avec d'autres lectures plus ardues. Et peu au fait des manières de faire de ce genre de littérature. Que les puristes m'excusent !
Bon ben je me suis ennuyée. Beaucoup trop lent pour moi (eh oui, moi qui croyais que dans les polars tout se passait à toute vitesse). Chaque action du protagoniste, chacune de ses journées est décrite dans le moindre détail. Peut-être pour mener le lecteur sur des pistes potentielles, et donc ma remarque est peut-être déplacée. Mais bon, du coup je me suis sentie brimée, car je n'ai pas pu enclencher « ce processus automatique de remplissage [sur lequel] compte le romancier quand il campe en quelques phrases un personnage. Ses mots suscitent dans l'esprit du lecteur des souvenirs, des associations, des signes de reconnaissance – et, au bout de quelques pages, s'il est doué, ça y est : le lecteur se met à suivre les aventures du protagoniste comme s'il le connaissait de façon intime. » (
Nancy Huston –
l'espèce fabulatrice).
Autre reproche : la forme … Phrases interminables, où s'imbriquent des relatives à gogo, adverbe à tout-va, et emploi intempestif de participes présents. Malgré le titre magnifique (
grossir le ciel, cela pourrait être le titre d'un poème, tiens), « le vol des grives s'envola » nous rappelle les dures lois de la pesanteur. Je ne suis pas à cheval sur la forme, mais un roman réussi c'est aussi une histoire bien écrite.
Je me demande si je vais poursuivre avec «
Glaise ».