William Boyd vient nous parler de cinéma et de littérature, nous sommes en 1968 dans la station balnéaire de Brighton.
Trois personnages vont être amenés à entremêler leurs destins, enchevêtrement de situations cocasses, de cachotteries en mélodrames, parfois viles, souvent savoureuses.
Au programme : Sexe, mensonges, alcools et barbituriques !
Chez Boyd, si le ton est léger les vérités n'en sont pas moins dramatiques.
Il y a tout d'abord ce tournage de film au titre improbable : « L'épatante Echelle pour la Lune d'Emily Bracegirdle » qui n'en finit pas de poser problèmes.
Le producteur Talbot Kydd se voit confronter à un associé peu scrupuleux, à un vol de pellicules, à un couteux chantage et à l'exigence de ses acteurs ... en plus d'une crise existentielle personnelle.
Son actrice principale Anny Viklund croyait vivre la Dolce Vita sur les plateaux de tournage mais c'est son passé qui la rattrape.
Cela ne s'arrête pas là ! il y a aussi les tracas de l'épouse du metteur en scène ! Si Reggie Tipton, Rodrigo pour les intimes, vit une romance avec la scénariste, son épouse Elfrida Wing, jadis acclamée comme la digne héritière de
Virginia Woolf, se débat entre le manque d'inspiration, la jalousie et l'alcool dont elle use dès le petit déjeuner !
Trois figures attachantes qui ont du mal avec la réalité de leur vie et qui cachés derrière masques, duplicité et faux-semblants entretiennent leur mal de vivre.
Une lecture agréable ou l'humour côtoie le pathétique, un milieu que l'auteur, scénariste et réalisateur décrit avec conviction et habileté et d'où émane un certain réaliste malgré les problèmes en série !
Ce ne sera pas mon Boyd préféré, mais une lecture plaisante et avant tout distrayante.
Merci à Babelio et aux éditions Stock pour l'envoi du roman, lu dans le cadre de la masse Critique.