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3,34

sur 256 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1968, Brighton. Anny, actrice, et Talbott, producteur, travaillent sur le tournage d'un film qui ne semblent pas être le chef d'oeuvre du siècle. Elfrida, la femme du réalisateur, tente désespérément de relancer sa carrière de romancière mais se perd dans l'alcool. Trois personnages pour trois parties : Duplicité, Capitulation, Évasion.
Chaque personnage cache quelque chose et va se retrouver confronté à une difficulté personnelle qui aura un impact sur sa vie, grâce à toutes celles et ceux qui les entourent, de manière bienveillante ou non. Trahison, abandon et quête de soi vont les amener à prendre des décisions radicales.
C'est bien écrit, ça se lit tout seul (petit effet page turner). Un très bon moment de lecture.
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Je découvre cet auteur grâce à mon club de lecture.
Je me suis longtemps demandé où allait ce roman, il m'a faut arriver dans la dernière partie, c'est à dire au trois quart de ma lecture pour entrevoir un objectif, mais est ce le bon ? Enfin, c'est celui que je lui ai trouvé et qui m'a convenu : La différence entre ce que nous sommes et ce que nous voulons montrer : la pièce de théâtre dans laquelle nous évoluons en permanence.
Et trois personnages choisissent de s'en extirper chacun d'un façon différente.
Même si pendant longtemps je n'ai pas compris le but, j'ai aimé découvrir ces trois vies, leurs préoccupations, leurs choix, leurs quotidiens.
Une belle découverte
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Ce n'est certainement pas le meilleur "Boyd" mais le roman reste toujours plaisant à lire. Comme à chaque fois, par son comique de situations , l'auteur est parvenu à me faire rire. Les personnages sont bien campés mais j'ai quand même eu le sentiment d'une certaine obligation d'écriture, comme s'il préexistait un contrat avec l'éditeur.
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On tourne un film en 1968 dans la station balnéaire de Brighton et le « trio » est constitué par le producteur Talbot, la jeune actrice américaine Anny et la femme délaissée du metteur en scène Elfrida. le film et son sujet sont accessoires, l'intérêt de la narration réside dans les innombrables péripéties qui en jalonnent le tournage et affectent les protagonistes dans leur vie. Construit comme un vaudeville virevoltant les personnages principaux et tous les autres sont attachants, particulièrement bien campés et nous offrent une cohabitation agréable le temps de la lecture de leur aventure.
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Une fluidité triste cardée de tweed, voilà un style so british, l'écriture incomparable de William Boyd dans ce trio si proche de tomber.
Des personnages aux prénoms improbables, Talbot (je pensais que c'était une voiture carrée), Elfrida (le prénom d'une sorcière, non ?)
Parce que chacun cache ses mystères.
Parce que chacun se sait vivre sa vie en imitant l'art ou bien est-ce le contraire ? Dans le cinéma ou dans la littérature ou dans la réalité mais avec un petit verre s'il vous plaît.
"C'est tout le sujet " ou presque de ce livre qui débute après qu'une révolution bouillonne encore dans les esprits des anglais et des français de 1968.




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TRIO : Si j'en juge par la 4e de couverture, ce trio est composé de Talbot Kydd, le producteur d'un film, d'Anny, la star engagée pour y participer et d'Elfrida, l'épouse délaissée du metteur en scène, un personnage bien en marge du tournage du film.
Le terme trio connote un groupe soudé , or il n'en est rien, chacun poursuit un but différent et même s'ils assistent tous les trois, à une même soirée, ils ne font que s'y croiser.

Pourquoi ce titre, alors ? Tous les trois ont une face cachée, cherchent à donner le change.
Chacun cache ses faiblesses : Talbot, son homosexualité, Anny l'aide financière qu'elle a fini par accorder à son ex mari, un terroriste recherché par la police, Elfrieda son alcoolisme. Il faut donner le change et c'est une lutte de tous les instants .
Les deux premiers personnages sont des personnages publics, ont une responsabilité, une notoriété, il faut donc garder la face, la troisième a connu son heure de gloire, l'a perdue et voudrait bien la retrouver.

Le roman est donc construit sur trois intrigues indépendantes qui alternent, qui se croisent, se répondent aussi et qui m'ont, je dois l'avouer, un peu désorientée mais je me suis finalement laissée prendre au piège des infortunes et des maladresses des trois héros .
Leur tragédie intime est présentée sur le ton de la comédie car William Boyd a l'art de les présenter tant avec malice et humour qu'avec tendresse .

Mention particulière à la pauvre Elfrida qui fait tant d'efforts pour redevenir la « nouvelle Virginia Woolf, » mais qui ahane, butte, telle Grand dans LA PESTE de Camus sur la première phrase de son oeuvre et finit toujours par se consoler de sa panne en ingurgitant gin tonic ou autres boissons alcoolisées.
Sont savoureux aussi des personnages secondaires comme l'écrivain philosophe du Boulevard Saint Germain, l'intellectuel qui a écrit un succès international «  que tout le monde prétend avoir lu », comme également Kinkade , le détective aux multiples déguisements envoyé par la CIA.

Enfin, comme l'univers du cinéma sert de cadre au roman, il évoque aussi bien les questions de financement, les tractations et coups bas qui l'accompagnent que les fantaisies et caprices de la star et le quotidien d'un tournage.

Un agréable roman que j'ai lu, le sourire aux lèvres .
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Plus de 400 pages pour résumer la vie de trois personnages sur une période de quelques mois. Un producteur de cinéma qui va faire son coming-out, une starlette américaine rejointe par son passé par un mari poursuivi par le FBI, une écrivaine en panne d'inspiration qui devient alcoolique.
C'est bien écrit, plein d'humour, mais un peu long.
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J'aurais pu jurer à qui voulait l'entendre n'avoir jamais lu un bouquin de William Boyd, alors qu'en utilisant mon véritable cerveau (celui n'est pas encore grignoté par Alzheimer), il s'avère que j'ai lu il y a fort longtemps Restless (La vie aux aguets) que j'ai en anglais dans ma bibliothèque, ainsi que Solo une suite des aventures de James Bond sorti en 2014.

J'étais donc très content de découvrir cet univers et j'ai débuté ma lecture plein d'attente et sans aucun a priori. L'histoire se déroule dans la fin des années 60 en Angleterre, au cours du tournage d'un film à Brighton. On suit une galerie de personnages et leurs péripéties, qui parfois s'imbriquent entre elles.

Il y a Talbot le producteur, un ancien militaire dans le placard, marié et père de famille mais qui découvre timidement qu'il pourrait arrêter de mener une double vie, tout en essayant de gérer son associé qui prépare un coup foireux. Il y a Rodrigo le réalisateur qui se tape la nouvelle scénariste, et sa femme Elfrida, romancière alcoolique qui n'a pas écrit une ligne depuis dix ans mais rêve encore de gloire et de romans à venir.

Et puis bien sûr, le duo d'acteurs, Troy la popstar romantique qui est toujours au garde à vous quand il s'agit de se faufiler la nuit dans la chambre d'Anny la star américaine à qui il donne la réplique. Tout se compliquera quand le FBI pointera son nez à la recherche de l'ancien mari d'Anny, en cavale après une évasion...

Il m'a fallu un peu de temps pour m'acclimater à cette galerie de personnages mais j'ai très rapidement été pris par leurs aventures, parfois touchantes, souvent cyniques, avec juste ce qu'on aime d'humour anglais. Un pavé qui m'a tenu trois jours mais dans lequel j'ai aimé me plonger ! Espérons que je n'oublie pas avoir lu William Boyd à l'avenir...

🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
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A Brighton, en cet été de 1968, se tourne un film au titre digne d'un roman feelgood : L'Épatante Échelle pour la lune d'Emily Bracegirdle. Autour du plateau, gravite un trio qui a bien des choses à cacher : Elfrida Wing, la femme du réalisateur, noie son chagrin d'épouse trompée et ses angoisses de la page blanche à coups de gin et de vodka. Elle a connu un retentissant succès littéraire dix ans auparavant, conduisant les critiques à la surnommer « la nouvelle Virginia Woolf ». Oui mais depuis, la flamme de l'inspiration s'est éteinte…
Le producteur du film, Talbot Kydd, mène une vie conjugale morne car de façade ; il occupe une petite garçonnière où il se réfugie incognito pour faire de mystérieuses photos, soigneusement sous clé. Depuis que l'homosexualité n'est plus illégale il aimerait faire son coming out mais ne sait pas comment s'y prendre. Et il a fort à faire avec ce tournage où s'enchainent les embûches et les trahisons.
La starlette Amérique Anny Viklund, quant à elle, est une jeune beauté qui tombe facilement dans les bras d'hommes pas toujours triés sur le volet. Voilà qu'en plein tournage, son ancien mari en cavale lui demande de l'aide. Activiste terroriste, il est recherché par le FBI et la CIA ; Anny lui accorde son aide et se retrouve sous les projecteurs, des forces de l'ordre cette fois…
A partir de ces trois personnages très bien campés et attachants, chacun dans leur genre, William Boyd signe un scenario riche en rebondissements, surprises et chausse-trappes, mené avec un sacré sens du rythme. Chacun des personnages s'enfonce dans ses secrets jusqu'à un point de non-retour, habilement résolu pour chacun.
L'ambiance d'un plateau de tournage est très bien rendue, et le milieu de la production décrit sans concession.
William Boyd s'amuse beaucoup et le lecteur s'amuse avec lui : les situations sont parfois cocasses ; il cite avec humour titres et paroles tirées de la variété anglaise par exemple, bien ridicules sortis de leur contexte.
Une très bonne comédie dramatique, que je verrais bien mise en scène par Woody Allen.
Un grand merci à Babelio pour cette lecture, découverte grâce à une opération masse critique.
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On ne va pas se mentir : ce n'est pas le meilleur Boyd.

Bien sûr, il y a son talent de conteur qui suffit à lui assurer un bon 3.5/5 qu'on portera à 4/5 car il est dur de lâcher un de ses romans, et celui-ci n'échappe pas à la règle, tant ils sont plaisants, vifs, enlevés. Idem avec Coe. Idem avec pas mal d'auteurs anglais au vrai (Amis...) : l'humour est ilien désormais. Nous Français on donne plutôt dans la désolation comme disait Sand à Flaubert. Prenez nos deux Nobel, celle qui l'a eu, Annie, et celui qui ne l'a pas eu, Michel : on est loin de la screwball Comedy.

Dans Trio, les scènes se succèdent à folle allure, les personnages sont tous plus déglingués les uns que les autres, déglingués et touchants naturellement. Chacun a quelque chose à cacher mais (c'est peut-être là que ça pêche), ce qu'ils cachent, leur vérité si on en croit Malraux, ce n'est pas fou-fou. Des amants ou des maîtresses. Une addiction au sexe ou à l'alcool. de petits secrets en somme. de petits vices. Pas de quoi fouetter un chat et apporter un supplément de complexité ou de réflexion à l'agréable moment qu'on passe à lire Trio...
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