AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,35

sur 1174 notes
La photographie de couverture représente un homme de dos, à moitié plongé dans l'eau, la tête baissée devant un canoë englouti. Cette image m'a fasciné depuis la parution du livre. Mais, vous savez ce que c'est, tant de choses à lire, à découvrir... Comme souvent dans ces cas là, on revient à son désir primaire, et j'ai fini par ouvrir le livre et... le dévorer. Dire que je l'ai dévoré n'est en fait pas tout à fait juste, c'est plutôt l'inverse qui s'est passé, lui qui m'a dévoré.
Je pourrais vous dire qu'il s'agit d'un roman ayant pour cadre la première guerre mondiale, que c'est l'histoire de deux amis d'enfance cree incorporés dans l'armée canadienne, que l'on n'oublie jamais ses origines, que... Mais je n'ai pas envie. Juste l'envie immense que vous vous plongiez dans les mots, les phrases, les sonorités de ce grand écrivain ! Lisez ce livre. Lisez le !
Commenter  J’apprécie          572
En 1919, au nord de l'Ontario, la vieille Niska ramène son neveu, chez eux dans la forêt, en canoë. Après quatre ans de guerre en France, il ressemble à un vieillard infirme et perclus de douleurs. Les horreurs de la guerre le hantent et le torturent tout autant, il est le fantôme de lui-même. C'était un grand chasseur depuis l'âge de cinq ans, un amoureux de la nature devenu un tireur d'élite au sein de l'armée canadienne. Il s'est engagé pour l'aventure et l'argent avec la fougue et l'innocence de ses vingt ans accompagné d'Elijah, son ami d'enfance, son frère de coeur. Pendant la guerre on l'appelait X, pour symboliser une cible, sa tante lui dit Neveu mais son prénom c'est Xavier.

Avec Elijah, ils se sont connus dans le pensionnat inhumain dans lequel ils étaient destinés à grandir, loin de la culture indienne. Et c'est Niska qui leur a tout appris de la forêt mais rien de la guerre.

Niska la guérisseuse n'a pas la médecine pour soulager Xavier alors durant trois jours, pour ramener Neveu à la vie elle lui raconte l'histoire de la tribu, sa vie et les moments merveilleux qu'ils ont partagés ensemble. Saura-t-elle apaiser le combat intérieur que mène Xavier face aux évènements qui ont brisés son âme. On passe du silence feutré des montagnes enneigées aux bruits terrifiants des tirs, de la vision d'un original sorti de la forêt au spectacle effroyable de visages aux yeux vitreux, troués d'une balle.

« le chemin des âmes » est un conte aux notes sombres et lumineuses à la fois qui n'offrent guère de répit au lecteur, mais la nature et la guerre n'en laissent aucun aux personnages. C'est poétique et barbare à la fois, si atrocement cruel qu'il faut parfois faire de courtes pauses au cours de la lecture. C'est aussi une ode à la nature et aux grands espaces, une plongée dans la culture indienne malmenée par les blancs.

C'est insoutenable, bouleversant et Joseph Boyden signe un premier roman magnifique d'authenticité et de force.
Commenter  J’apprécie          558
C'est, je crois, le livre qui m'a le plus marquée au cours de l'année 2009 : une magnifique écriture et une histoire extraordinaire !
Un thème méconnu d'abord, celui des ces indiens Cree, partis avec les canadiens dans les tranchées en 14-18, "utilisés" pour leurs talents de chasseurs silencieux et de tireurs d'élite (histoire inspirée d'ailleurs de la vie d'Ojibwa Francis Pagahmagabow, héros indien de la Première Guerre Mondiale, dont il se dit qu'il aurait tué à lui seul plus de 300 soldats allemands) et parallèlement, l'histoire de ces mêmes indiens qui peu à peu perdent leur mode de vie millénaire pour échouer dans les villes ou dans les réserves.
Un magnifique hymne à la nature, à la vie en forêt, aux traditions des indiens et une puissante réflexion sur la guerre . Joseph Boyden est un conteur hors-pair.
A LIRE ABSOLUMENT !
Commenter  J’apprécie          540
Ce livre est bien plus qu'un récit supplémentaire sur la première guerre mondiale, les tranchées et les conditions épouvantables qui y régnaient. L'auteur nous emmène carrément dans la tête de l'un de ces valeureux soldats, en l'occurrence un indien du canada et nous fait ressentir, phrase après phrase, toute la douleur tant physique que psychologique qu'il découvre tout au long du conflit. On assiste à la longue et lente descente aux enfers au milieu des charniers, piqué à la morphine et dopé à la piquette, des protagonistes, Xavier et Elijah. C'est un ouvrage hors du commun qu'il faut absolument lire car il nous prend aux tripes.
Commenter  J’apprécie          532
Dans le chemin des âmes, Joseph Boyden décide d'utiliser la puissance évocatrice de la guerre, de la terre, de la famille et de l'amitié.

Certains faits historiques ont un impact si fort qu'on ne cesse d'y revenir, comme par nécessité, en les interrogeant encore à des décennies de distance.
Qu'est-ce qui nous y pousse réellement?

Chez Boyden c'est peut-être l'envie de raconter un peu de sa propre histoire. Canadien aux racines indiennes, il porte en lui un peu de ces deux jeunes hommes pris dans les horreurs de la Première Guerre Mondiale, partis attirés par l'aventure et la reconnaissance, amputés à leur terre, à leurs racines, à la magie de leurs descendance.

Parfois son récit pourrait croiser celui de A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria Remarque, tant les histoires finissent par se ressembler dans l'épouvante des saignées de terre, de briques et des boue des tranchées.

Le chemin des âmes est de ces romans qui vous broient les tripes, vous retourne le cerveau et vous arrache le coeur.
Il est construit comme une descente en pirogue au cours d'un fleuve, au travers des sensations et des souvenirs.
Puissants, monstrueux, innommables.
Les moments heureux et les tragédies se côtoient dans une construction polyphonique qui maîtrise parfaitement les sauts intemporels.

Un premier roman étonnant de maîtrise, une écriture au scalpel, évocatrice, imagée, rythmée et quasi clinique, qui transcende et rend hommage à tous ces jeunes gens tombés dans le front, comme un exercice de mémoire, pour ne jamais oublier.

Commenter  J’apprécie          520
Une écriture envoutante qui rend justice aux peuples autochtones canadiens qui ont combattu en Europe pendant la 1er guerre mondiale.
Dans des chapitres alternants temps et espace, nous allons suivre Niska vieille indienne cree, son neveu Xavier et son meilleur ami Elijah.
Ce roman aborde l'horreur des tranchées ; on ressent la boue, la pluie, la chaleur, la crasse, la vermine et la peur.
Nous est également conté la vie autochtone, les traditions, les coutumes qui se délitent, la chasse et les paysages.
Il est aussi questions de folie des hommes, de traumatismes, de choix impossibles de racisme et d'amitié malgré tout.
C'est un voyage initiatique, un chemin de guérison.
C'est magnifiquement écrit, poétique avec un rythme quasi hypnotique qui n'est pas exempt de quelques longueurs.
Un roman marquant.
Commenter  J’apprécie          480
Frères d'âme de David Diop et/ou Le chemin des âmes. A quelque chose près, la même histoire, celle-ci en version longue. Deux amis indiens, élevés comme des frères, dans les tranchées de la guerre 14-18. La folie habitera l'un des deux qui scalpera ‘ses' morts pour en faire des trophées. Dans cette version, un peu longue je trouve surtout celle des tueries, celui qui survivra sera recueilli par sa tante qui racontera son enfance indienne. Un roman fort mais que j'aurai sans doute mieux apprécié si je l'avais lu avant celui qui lui ressemble étrangement.
Commenter  J’apprécie          475
Pour les Cris, l'âme d'un défunt est conduite par un esprit au pays des morts. Ce voyage sur le chemin des âmes est d'une durée de trois jours. Trois jours, c'est le temps qu'il faudra à Niska et à son neveu Xavier pour rentrer chez eux en canoë, vers la Baie d'Hudson, où se trouve leur campement. Xavier a servi plusieurs années dans l'armée canadienne et a combattu sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. S'il y a perdu une jambe, ses principales blessures sont psychologiques, tant il se trouve tourmenté par de profonds traumatismes. Sur le chemin du retour, de nombreux souvenirs vont resurgir impulsés par les rêves, un état fiévreux et la morphine qui lui permet d'apaiser ses souffrances. Dans son esprit, il est beaucoup question de son meilleur ami Elijah, avec qui il a grandi et avec qui il a traversé ces terribles épreuves. Sa tante lui fera aussi le récit de leurs existences erratiques "d'Indiens des bois". Ce voyage et les soins chamaniques de Niska permettront-ils à Xavier de purifier son âme et de - peut-être - trouver une rédemption?

Dans ce roman, il est question de la Première Guerre mondiale sous le prisme - trop méconnu pour un lecteur français - de la participation héroïque des troupes canadiennes. Les deux protagonistes de ce roman ont pour particularité d'être Amérindiens et d'utiliser leurs talents de chasseurs pour effectuer des missions dangereuses d'éclaireurs et de tireurs d'élite. Joseph Boyden livre un éclairage sur les croyances et les traditions des indiens Cris qu'il utilise avec pertinence pour donner du sens à son récit. Il évoque les windigos, ces créatures maléfiques et anthropophages, la divination, les matatosowin, ces sueries purificatrices et l'art de la chasse. J'ai trouvé la description de l'évolution psychologique d'Elijah très réussie. Dans le récit de Niska, nous découvrons également la politique d'assimilation des Indiens menée par le gouvernement canadien. Leurs enfants étaient envoyés dans des pensionnats autochtones censés les "civiliser" et les familles trouvaient refuge dans des réserves ou dans des villes où ils perdaient tout lien avec leur identité. Une histoire envoutante doublée d'un hommage poignant aux soldats de la Grande Guerre et à la culture amérindienne.

{Merci à Mimeko. J'ai choisi ce livre car il figurait dans son Top 6, "livres pour une île déserte".}
Commenter  J’apprécie          471
La Grande Guerre racontée par un survivant où par les mémoires d'un qui l'a fait, c'est assez courant dans la littérature.

D'accord, mais par un indien Cree, ça l'est moins, non ? Ah, je sens que je viens d'éveiller une étincelle de curiosité dans vos yeux blasés.

Ce roman - dont les qualificatifs me manquent pour vous dire à quel point je l'ai aimé - fut un véritable page turner dans mon cas.

Attention, pas une frénésie qui vous fait tourner les pages dans le but de savoir la fin. Non ! Les pages se tournent lentement afin de se laisser déguster et que l'on puisse s'imprégner de l'atmosphère assez dense de ce roman.

En fait, à un moment donné, vu le temps que j'avais passé à lire d'une traite, je me croyais bien plus loin dans la lecture. Et non, c'était tellement concentré que j'en avais lu moins que je ne le pensais.

Oh, ne me faite pas dire ce que je n'ai pas écrit : le livre n'est pas touffu et indigeste ! Mais il est tellement prenant qu'on oublie tout.

D'un côté, nous avons Xavier Bird (Neveu ou X), un jeune Amérindien qui rentre au Canada après avoir passé quatre années dans l'enfer des tranchées de celle que nous avons nommé "La Grande Guerre" .

La tête basse, l'âme en peine, écorchée, le coeur broyé, une jambe en moins, ce jeune homme rentre seul : son ami d'enfance, Elijah, avec lequel il s'était engagé comme tireur d'élite est mort.

Pourtant, une surprise de taille l'attend à la gare de Toronto : Niska, sa tante, vieille indienne Cree, se trouve sur le quai de la gare, afin de le ramener en canoë.

Xavier la croyait morte, quand à elle, elle attendait Elijah car on lui avait dit que son neveu était mort.

Entre nous, vu son état, il est quasi mort au sens "imagé" du terme car Xavier erre entre le monde des vivants et celui des morts, ayant goûté la médecine de l'homme blanc nommée "morphine" et qui fit des ravages parmi les soldats, dont Xavier et avant, Elijah.

C'est cette putain de guerre qui a détruit son amitié avec Elijah et broyé leurs destinées. On sent bien que la morphine est plus un substitut à sa douleur "mentale" qu'à sa douleur "physique". Cela l'empêche de penser à ce qu'il s'est passé là-bas.


Ce roman nous raconte donc (entre autre) la remontée du fleuve de Niska et son neveu, jusqu'au Nord de l'Ontario.

Le voyage durera trois jours, trois jours au cours desquels sa tante cherchera à maintenir Xavier en vie afin de le sauver. Ces trois jours seront son voyage sur « le chemin des âmes ».

Ce que j'ai aimé dans cette lecture addictive, c'est le croisement de deux récits : celui de Xavier, quand il repense à la guerre, à son ami, à leur rencontre à l'orphelinat, à leur jeunesse insouciante... et le récit de Niska qui nous conte une partie de sa vie et des problèmes que rencontreront son peuple avec l'Homme Blanc !

Pour ce qui est de la partie "dans les tranchées", j'ai courbé l'échine afin de ne pas me faire descendre, les balles sifflaient à mes oreilles, la boue collait à mes basques, les poux me dévoraient et les rats qui grouillaient autour de moi me dégoutaient (pourtant, je n'ai rien contre les rats).

Récit flamboyant de la bêtise humaine (certains étaient heureux d'aller botter le cul des Fritz), des officiers qui donnent des ordres à la con puisqu'ils ne sont pas en première ligne, du fait que l'on apprend à des hommes à tuer, à s'entretuer et que l'on récompense ceux qui le font bien. Terrible.

La descente aux Enfers de nos deux amis est tout aussi terrible et j'ai souffert en voyant Elijah s'enfoncer dans sa douce folie, laissant son ami désemparé, lui qui n'avait pas son éloquence, lui qui le voyait s'éloigner de lui au sens propre comme au figuré.

Elijah aime la guerre, il aime tuer, Xavier pas...

Pour ce qui est du récit de sa tante Niska... Ah, là, nous ne pouvons que saluer l'arrivée de l'Homme Blanc et de ses bienfaits rangés dans sa musette.

Arrivant afin de "civiliser" tous ces païens, l'Homme Blanc les instruit, envoyant de force les enfants dans des écoles tenues pas des bonnes soeurs qui leurs inculqueront à grands coups de verge ou de cravache ce qu'est un Dieu, un vrai, et pas un Manitou de pacotille. Seul notre Dieu est le Vrai !

Pour le même prix, l'Homme Blanc vous offre même le Fils de Dieu et le Saint-Esprit, ainsi qu'un calendrier avec 365 saints ! Non, pas les seins auxquels vous pensez, messieurs les sauvages.

Vos enfants seront renommés et se verront offrir une vie merveilleuse au sein de l'internat, leur faisant oublier tous vos rituels de malade, faisant d'eux de futurs consommateurs capitalistes et de grands consommateurs d'alcool.

En plus, ayant fait de votre "chez vous" son "chez lui", l'Homme Blanc vous dictera votre conduite afin de mieux vous aider.

Ah, les bienfaits de la civilisation apportée par l'Homme Blanc !

Pour ceux qui ne disposeraient pas du second degré, je précise que c'était de l'ironie, mon discours sur "les bienfaits de la civilisation apportée par l'Homme Blanc" !

Ce genre d'horreur, commises par les colons sur les enfants indiens envoyés dans des orphelinats avec conversion à notre merveilleuse religion, j'en avais entendu parler dans une émission télévisée (Thalassa ? Envoyé Spécial ? Je ne sais plus) et j'avais été horrifiée par le traitement de barbare réservé à ses enfants, arraché de leur culture.

C'est ainsi que l'on détruit un peuple, en détruisant sa culture...

Tenez, voici un extrait de Niska sur la roublardise de l'Homme Blanc :

"A l'époque où je suis née, les wemistikoshiw (les blancs) dépendaient encore de nous. Ils venaient à nous comme de petits enfants au potlatch.

Quand l'hiver se faisait trop rude, nous leur donnions des fourrures à porter, de la viande séchée d'orignal pour leurs ventres vides. Au printemps, quand les mouches noires menaçaient de les rendre fous, nous leur apprenions à jeter dans leur feu le bois vert de l'épinette.

Nous leur montrions où se cachaient les poissons dans la rivière, quand l'été devenait chaud ; comment piéger les nombreux castors sans mettre en fuite toute la colonie.

Les Crees sont un peuple généreux. Comme les tiques des bois, les wemistikoshiw se collaient à nous, engraissant de saison en saison, jusqu'au jour où ce fut à nous de nous justifier devant eux."

Et voilà ! Avec des mots simples mais forts, Niska nous livre une critique amère de ce que furent les colonisateurs de son peuple : des tiques !

Son récit s'entremêle à celui de Xavier et on plonge tout entier dans ce roman, frémissant et frissonnant pour nos deux copains : Xavier et Elijah, livrés à cette grande boucherie humaine.

Que furent leurs vies et leur enfance, comment en-est-on arrivé là... Petit à petit l'histoire se dévoile.

Sans tomber dans le pathos, on a les larmes aux yeux sur la fin et c'est avec regret que j'ai refermé ce livre.

C'est pour tout cela que ce livre m'a séduite directement et que je le conseille.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          478
Le chemin des âmes, celui qu'elles doivent emprunter pour trouver la paix.

Mais la paix, elle est difficile à trouver pour les soldats de Première Guerre mondiale. Et pour ces Canadiens, impossible de retourner chez eux en permission, ils seront absents pendant trois longues années, à vivre dans les tranchées, à supporter les bombardements, en endurer la pluie et la vermine, à tuer ou à être tués.

Ils sont bien loin de leur région natale ces deux jeunes Crees du nord de l'Ontario, de la région de Moose Factory au bord de la baie James. On ne sait pas ce qui les a poussés à quitter leur forêt pour descendre vers le sud pour s'enrôler, mais on les accompagnera dans leur périple, jusqu'au bout des horreurs de la guerre.

Un seul en reviendra, et sa tante qui viendra le chercher à la descente du train aura bien du mal à lui faire retrouver le chemin de la guérison, tant physique que spirituelle.

Un point de vue différent sur la Grande Guerre, avec ces combattants indiens du Canada, mais aussi avec les problèmes de la dépendance aux analgésiques et de la surdité provoquée par les armes à feu.

Un excellent roman, avec le contraste entre les traditions des autochtones de la forêt boréale et la terrible violence des combats.
Commenter  J’apprécie          450




Lecteurs (2768) Voir plus



Quiz Voir plus

C'est la guerre !

Complétez le titre de cette pièce de Jean Giraudoux : La Guerre ... n'aura pas lieu

de Corée
de Troie
des sexes
des mondes

8 questions
1125 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , batailles , armeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}