Après une longue pause, je me remets à la lecture en recherche de dépaysement, de rencontre de nouvelles ou d'anciennes cultures. Je rencontre
Joseph Boyden, cet écrivain canadien qui consacre ses ouvrages au destin des peuples autochtones canadien, car il semblerait qu'indiens ou amérindiens ne soient plus tellement en vigueur aujourd'hui.
Ce roman à deux voix nous entraîne dans dans la rudesse de la vie sauvage dans les forêts canadiennes à travers la voix de Will, un trappeur qui se retrouve dans le coma après une agression. Et la voix d'Annie, sa nièce, une jeune femme un peu perdue, qui reste à son chevet et lui parle de sa vie, de sa recherche de sa soeur Suzanne disparue, de sa découverte du monde du sud, jusqu'à New York.
Cette saga familiale nous révèle la souffrance des autochtones, leur lutte pour conserver leur culture, la force de leurs liens qui les aidera à surmonter les épreuves, et l'amour qui les feront renaître.
J'ai beaucoup aimé la délicatesse et la pudeur exprimée par l'écriture de Boyden, le contraste entre la survie dans le monde sauvage et celle dans le monde civilisé est aussi un point de vue extrêmement intéressant. J'avoue que je n'aimerai pas choisir entre les deux. Les personnages sont riches, attachants et captivants.
Sur les pas de ces écrivains comme
Jim Harrison, Boyden en est un digne héritier.