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Il suffit de lire les premières lignes de ce récit, que dis-je les premiers mots , pour être embarqué dans un monde nouveau ressuscité par Régis Boyer et pénétrer dans l'univers particulier des sagas islandaises ou saga de familles: ici, la saga de Hàvardr de l'Isafjörd datée entre le XIII et le XIV ème siècle.
Surtout ne pas se laisser impressionner par les exquises généalogies aux noms exotiques...

Mais revenons à nos moutons (ça tombe bien les origines du contentieux ou litige y plongent leurs racines!):
sur les terres d'Isàfjôrd, à la ferme de Langabol, le maître des lieux Thornbjorn est réputé pour son injustice et sa vilainie et craint par beaucoup.

Hàvardr ne supportant plus ses faits et gestes décide de s'installer au delà de ces terres avec son épouse, Bjargey, et son fils unique, Olàfr.
Mais ce dernier péri par le bras de Thornbjorn.
Harvardr , valeureux guerrier en son temps retrouvera-t-il la vaillance après l'accablement pour sauver l'honneur de la famille et venger le meurtre de son fils?
La famille a été humiliée par une compensation (ou réparation) indigne à la réunion annuelle du Thing qui se tient chaque été.

Dans cet épisode des sagas islandaises, nous marchons sur les pas de Vikings redoutables, fiers guerriers mais aussi marins, pêcheurs, éleveurs et bergers selon les saisons, magnant la hache et l'épée, revêtus de simples tuniques et de braies...
Ici, les épouses ne font pas de la figuration, toujours présentes et actives elles participent à la vie politique et économique.
Des pratiques inattendues (que je vous laisse découvrir) et encore présentes dans nos sociétés.

Un vrai régal, une lecture dépaysante entrecoupée par les scaldes de ces hommes, grands voyageurs mais aussi poètes.

Un conseil, munissez-vous de votre broigne car vous aurez maints horions à esquiver.
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Intelligemment posé en dessous de la caisse enregistreuse de mon libraire préféré, la petite corbeille où sont regroupés les Folio à 3 € fonctionne comme les boîtes de Tic-Tac© au supermarché : achat impulsif.
J'aurais peut-être dû réprimer mes pulsions parce que j'ai souffert. Des noms nombreux et les patronymes islandais, pour la mémorisation, c'est top, pour la fluidité narrative, en revanche, c'est plus délicat… Ajoutez à ces difficultés un vocabulaire particulier, des passages en vers qui surgissent et de nombreuses notes en fin de livre qui hachent la lecture. Et puisque l'on évoque les haches, des descriptions de moeurs qui ne correspondent pas exactement au registre de la pensée positive évoquée dans une chronique récente.
Heureusement, le livre est très court… J'ai malgré tout réalisé pourquoi les artistes islandais en général et les écrivain(e)s en particulier avaient une telle singularité. Ils ont baigné dans une ambiance littéraire bien particulière qui s'ajoute à des conditions géoclimatiques extrêmes.
Je ne regrette pas cette incursion dans le patrimoine scandinave. de là, à faire du prosélytisme, il y a un pas que je ne franchirai pas. Toutefois, à 3€ l'expérience ce qui représente moins de 4 centimes la page, ce voyage dans l'Islande du X° siècle ne représente pas un gros risque !
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Lecture peu invitante et ardue: noms difficiles à retenir, très nombreux personnages, le style inhabituel, manque de contexte historique... Mais l'envie d'en apprendre plus sur la culture islandaise et les vikings me fait poursuivre ma lecture. le récit présente les aventures de vikings du 10e-11e siècles qui rêvent de vengeance et de gains. Je suis contente d'avoir réussi à finir l'ouvrage, mais j'ai eu très peu de plaisir pendant ma lecture.
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Un viking boiteux et vieux doit obtenir réparation pour la mort injuste de son fils. Une histoire très humaine, pas de héros seulement un homme n'ayant plus grand chose à perdre et de courageux jeunes gens prêts à le seconder. Peu d'appels aux Dieux, une justice humaine impitoyable dans un monde très rude.
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La "Saga de Hávardr de l'Ísafjörd" est la troisième traduite par Régis Boyer que j'ai lue après la "Saga de Gísli Súrsson" (XIIe siècle) et la "Saga d'Eiríkr le Rouge" (XIIIe siècle). Si vous souhaitez en savoir plus à propos de cette littérature de l'Islande médiévale, je vous renvoie au premier paragraphe de mes chroniques précédentes. En ce qui concerne la "Saga de Hávardr de l'Ísafjörd", elle date de la charnière des XIIIe et XIVe siècles et nous relate l'histoire d'une vengeance.

Le premier chapitre est une présentation de l'ensemble des protagonistes, ce qui nous rappelle qu'il s'agit de la transcription d'un récit oral ("saga" vient de l'islandais et signifie "dire, raconter") dans lequel il fallait donner à l'auditoire tous les éléments de contexte. Soulignons quand même que les prénoms sont complexes et très proches les uns des autres ce qui empêche de distinguer clairement les personnages entre eux… Mais passons ! Dans l'Islande d'alors, les ressources sont rares et Olafr apparaît comme un héros lorsqu'il ramène à ses voisins leurs moutons égarés dans les pâturages après l'été. Son père, Hávardr, préfère cependant déménager en raison de tensions avec ses voisins Thornbjorn et Thormodr, le changeur de forme, qui se montrent belliqueux.

Cette sage décision ne sera pas suffisante pour empêcher qu'Olafr ne soit tué dans un affrontement. Dès lors, ses parents, Hávardr et Bjargey, n'auront de cesse de demander réparation en s'entourant de nombreux chefs et guerriers. Les strophes poétiques apportent un côté épique et complètent à merveille le récit en prose, plus aride, en évoquant des dieux, de faits d'armes... Malgré mes difficultés à lire ce texte, j'étais heureuse de découvrir cette illustration des rites sociaux (offrir des présents, demander justice lors du thing) et familiaux (réseau étendu de parenté) de l'époque, sans oublier le récit de conflits armés auxquels il faut ajouter un peu de magie.
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Je ne suis pas ressorti tellement convaincu de cette lecture mais cela vient sans doute en partie d'un manque de connaissances de ma part : calquant l'univers nordique sur celui des grecs, romains ou égyptiens je m'attendais à un récit bien plus épique/héroïque, j'y ai plutôt retrouvé un conflit très terre-à-terre où la rudesse des hommes et de leur environnement se ressent dans leurs tractations et leur conception de la justice, de l'honneur. Un récit de moeurs, social, plutôt que mythique/mythologique en somme.
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De prime abord, cette lecture peut sembler rebutante : l'abondance de noms compliqués et difficiles à retenir, le style inhabituel, bref, presque raccourci et peu contextualisé pour décrire les actes de bravoure ou de pillage, la pointe d'humour à peine perceptible...
Mais passé le premier chapitre qui plante le décor avec la description succincte des personnages, on entre de plain-pied dans l'Islande du X - XI ème siècle pour suivre avec intérêt les aventures des rudes guerriers Vikings dont les activités favorites de l'époque semblaient être de s'entre-tuer et de se piller.
Le traducteur a eu la bonne idée d'annoter cette saga mais quelques notes supplémentaires auraient été les bienvenues, notamment pour certains mots islandais non traduits ou pour les règles de compensation des meurtres que j'ai trouvées assez obscures.
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