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3,73

sur 349 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
# Je suis connecté # tu es connecté # nous sommes connectés
@ un tweet (pet) de travers et c'est le monde qui vole en éclats.
-- Enfin celui de la famille Cleverley, London, UK -
* Satire, humour et décadence d'un univers hyper connecté *


!!! Attention, votre compte risque d'être annulé !!!
Souriez c'est pour Insta, snapchat

Tiktok, il vous reste quelques pages avant d'expirer (480)


- atchoum, à vos souhaits:
« le flocon de neige n'a pas à se sentir responsable de l'avalanche. » - Jon Ronson, La Honte ! -



John Boyne a le chic ici pour nous mettre le nez dans nos petits travers avec humour et légèreté, de sa plume guillerette qui peut aussi bien nous émouvoir comme dans le garçon en pyjama rayé, nous faire thriller avec L'Audacieux Monsieur Swift, nous conter une ballade irlandaise dans les fureurs invisibles du coeur,---



Des récits et fables modernes à la manière d'un David Lodge, d'un John Irving, --- en fait à sa façon bien à lui qui change à chaque roman tout en gardant une qualité de plume qui se reconnaît quelque soit le genre qu'il décide d'adopter le temps d'une histoire.



Sa dernière, le syndrome du canal carpien, en est une bien (é) gratinée.



@LaVéritéEstUneEpée qui pourrait bien se retourner contre les Cleverley, héros malgré ou plutôt avec eux, aussi intelligents (Clever) soient-ils, amen


Dans le jeu de la famille la plus dysfonctionnelle de Londres, laissez-moi vous présenter, les 'affreux', riches et célèbres Cleverley:

- Papa George, Présentateur vedette de la BBC, au démon de midi bien entamé se voit rattrapé par une petite graine qui pourrait bien germer chez sa dernière conquête, Gloria, thérapeute; rétrograde, sexiste, etc...

- Maman Beverley, Romancière à succès, loue les services de porte-plumes, tellement plus pratique pour avoir le temps de se consacrer à ses activités caritatives, alors que les pauvres, pouh et à son jeune amant, rencontré sur le plateau de Danse avec les Stars;

- Elizabeth (22 ans), Diplômée dilettante se rêve influenceuse notoire, Tweet, Tweet et re Tweet, tout en se pâmant d'amour pour un rêveur humaniste;

- Nelson (21 ans), Professeur intermittent est porteur d'uniformes qui le rassurent telle une armure, tout en se cherchant dans ses amours (F/M/?);

- Achille (17 ans), beau comme un camion volé, se fait arnaqueur de première de vieux coeurs solitaires, histoire d'être rentier avant l'heure;
---
sans oublier Ustym Karmaliuk, dont la photo illustre la couverture (j'en profite pour adresser toute ma sympathie au peuple ukrainien dont il est une figure légendaire)


Dans "notre" monde actuel de dépendance aux médias sociaux, de politiquement correct, d'identification de genre, de fausses nouvelles, d'influence virale et continue des médias et de cette nouvelle culture vigilante «réveillée», ces 'pauvres' riches affreux Cleverley n'avaient aucune chance ou si peu --- je vous laisse découvrir leur histoire et leurs déboires


Tout commence ou presque un lundi en 2016 avec George

"Pourquoi devrais-je m'excuser pour quelque chose que seule une personne à l'affût de la moindre insulte trouverait offensante ? En l'occurrence, ils devraient s'excuser auprès de moi de s'être emparés d'un message de soutien et de l'avoir transformé en déclaration malveillante.
— Qui, ils ?
— Les wokesters.
— C'est qui ? Une famille ?
— Les wokesters, répéta-t-il. Vous savez, les PROUT.
— Les PROUT ? Franchement, je ne sais pas de quoi…
— Les Professionnels de la Répression de l'Outrage sur Twitter."

Ps: - A éviter de confondre avec les testeurs de woks pour frire, cuire, faire sauter de délicieux aliments, totalement out
- Voici venu le temps des joyeux wokés: éveillés aux inégalités sociales, raciales, sexistes, aux injustices - et leurs dérives -


En fait l'histoire des Cleverley a débuté bien avant 2016 et nous les découvrons petit à petit en --- beaucoup moins 'affreux' que leur apparence première pouvait nous le faire croire, quoique bien abominables quand même, disons, avec des circonstances atténuantes ;-)



Le génie de John Boyne est d'insérer dans l'histoire au présent, 2016, qui se déroule sur une petite semaine (du lundi au vendredi) des flash-backs réguliers dans le temps.
Nous découvrons dans ce passé d'autres facettes de chacun des membres de la famille, loin de l'image déformée renvoyée par les réseaux sociaux & média de 2016

[étapes parallèles dans le passé des Cleverley: 2004 et un mystérieux Mark (Zuckerberg, FB); 2006 et un certain Jack (Dorsey, Tweeter); 2010 et Instagram; 2011, Snapchat (les étudiants de Stanford) et finissant l'histoire ici avec Tiktok en 2016]


En 2016, quelques semaines plus tard, nous retrouvons après bien des péripéties, la famille Cleverley au grand complet, seul manque à l'appel ---
Et
Pour finir une belle histoire, quoi de mieux qu'une note d'espoir :D
Sur une île déserte peut-être sans connexion WIFI ?
Qui permettrait à chacun de se reconnecter à l'essentiel et aux vrais rapports humains ?
On peut toujours rêver :D


Pour le savoir, zou to The Echo Chamber (titre en anglais plus résonant) enfin zou to the book là avec une tortue qui vous fait un sourire (si si) tout en engloutissant des tonnes d'After Eight



« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, avant, ne parlaient qu'au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. » Umberto Eco

- A chacun de les utiliser ou pas, tout abus est mauvais pour la santé -



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John Boyle adopte une division en 5 parties, du lundi au vendredi d'une même semaine, pour nous présenter cette famille de 5 personnes bien déjantées. Chaque partie est précédée de quelques pages en italique qui relatent un événement dans le passé des Cleverley, événement qui s'est déroulé à une date importante pour les réseaux sociaux. Disons pour simplifier, à la date de création de Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat et Tiktok. George, le père, la soixantaine un peu enveloppée, est un présentateur vedette de la BBC dont la parole est respectée. Beverley, la mère, s'est déjà un peu perdue en chemin : autrice à succès, elle est rapidement devenue trop occupée par ses trois enfants et ses autres obligations pour continuer à écrire ses livres elle-même. Elle fait donc appel à des prête-plume. Nelson, l'aîné des enfants, est un dépressif d'une grande timidité qui devient enseignant (harcelé)dans l'école où il a été élève (harcelé). Elizabeth ne fait pas grand-chose, sinon fantasmer un avenir de notoriété et exercer son incroyable malveillance sur divers réseaux sociaux. Achille, le petit dernier de 17 ans, que tout le monde prend pour un imbécile, s'assure un avenir oisif en faisant chanter les proies qu'il se choisit sur un site de rencontres. La routine en somme, jusqu'au jour où la mauvaise interprétation d'un Tweet de George va bouleverser leur vie à tous…
***
Les aventures de cette famille peu banale permettent à John Boyle de s'amuser à dépeindre une société britannique sous l'influence des divers médias, mais surtout des réseaux sociaux. Elizabeth, sans aucun doute la plus accro, s'inquiète d'un éventuel syndrome du canal carpien à cause des douleurs qu'elle ressent dans le pouce droit. Mais chacun d'eux cache un mal-être qui impacte leur vie douloureusement. Les prises de positions sont évidemment outrées et les réactions des personnages les tirent souvent vers la caricature, mais c'est le but, me semble-t-il ! Il faut lire ce roman comme une fable moderne : le final le confirme. John Boyne se déchaîne dans des dialogues plus savoureux les uns que les autres et parsème son roman d'aphorismes désopilants et souvent inquiétants : le souci de paraître prend le pas sur le réel, faisant des protagonistes des pantins soumis à leur vanité, manipulés par qui se targue d'une notoriété plus grande. L'auteur épingle la forme de bien-pensance qui transforme aujourd'hui le souci justifié que l'on a de ne pas heurter certaines sensibilités en un puritanisme outrancier et parfaitement contre-productif. On retrouve ici le thème du wokisme et les charges contre l'intransigeance de certains de ses adeptes. Contrairement à Jean Roscoff, complètement dépassé par les événements dans le Voyant d'Etampes, George Cleverley se fait le contempteur de cette manière de penser. Dans un cas comme dans l'autre, le résultat est le même… J'ai beaucoup, beaucoup ri jusqu'au trois quart du roman à peu près. Après, j'avoue m'être un peu essoufflée par moment. Je n'ai pas compris certaines des nombreuses références culturelles et prise par ma lecture, je n'ai pas cherché plus loin. C'est un bon roman : dans une salle d'attente, cinq personnes m'ont regardée avec curiosité et bienveillance après mon éclat de rire…
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Voilà un livre hilarant. Il y avait longtemps que je n'avais autant ri un livre en mains.
Après toutes les simagrées funèbres de ce mois de septembre 2022, voilà l'Angleterre que j'aime.
George et Beverley appartiennent à la jet set londonienne.
Il est présentateur vedette à la BBC. Elle est romancière, mais elle n'écrit pas ses livres, se contentant d'avoir des idées et un ou une « prête-plume » qui les couchera sur le papier.
Ils ont trois enfants :
Nelson est un timide maladif. Il est homosexuel mais ne le sait pas encore.
Elizabeth, accro aux réseaux sociaux, se rêve en influenceuse de choc et passe son temps à accumuler et collectionner "likes" et "followers".
Achille est un imbécile, mais beau garçon et bien foutu. Ce qui lui permet certains revenus...
Toute cette petite famille ronronne sans problème car l'argent de papa et maman coule à flot.
Jusqu'au jour où papa a une parole malheureuse vis à vis d'un (d'une?) trans. Et les réseaux sociaux ayant trouvé leur os à ronger se déchaînent, l'accusant de transphobie et autres vilenies. Et de maladresse en maladresse c'est la chute !
Un regard juste et désopilant sur les dérives numériques de nos sociétés. Car ici encore, il vaut mieux en rire qu'en pleurer.
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De John Boyne, j'ai lu en tout premier, le garçon au pyjama rayé que je n'ai pas aimé. [ Peut être parce que la personne qui me l'avait offert avait des étoiles dans les yeux et que j'en attendais beaucoup trop]. Puis les fureurs invisibles du coeur, qui a été une très belle lecture très Irvinesque.

Le syndrome du canal carpien pioche dans une nouvelle catégorie, la satire.
Et de fait le ton est poussé à l'extrême, les personnages comme les situations sont très caricaturaux. Too much presque et pourtant on s'attache et on se prend au jeu durant ces cinq jours que va traverser cette famille anglaise à qui au départ tout réussit. J'ai aimé tous les personnages. le père dépassé par la portée de ses tweets (devrions-nous dire ses Xs désormais ?), la mère "autrice" de romances, le fils aîné complètement dans sa bulle (mon préféré je crois), la fille troll à plein temps et le petit dernier, gigolo-maitre chanteur. Tous vont vivre cinq jours truculents. Pour nous. Qui sourions à les voir s'empêtrer dans le pastiche du monde dans lequel on vit.
Le bouquin parfait pour avoir une lecture légère et cynique. Un rire jaune sympathique.
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N'ayons pas peur des mots, la famille Cleverley est tout simplement détestable ! Parents et enfants se caractérisent par leur comportement égocentré, des certitudes ancrées quant à leur propre valeur, le mépris de tous ceux qui n'appartiennent pas à leur caste. Leur rapport au monde se limite à leurs interactions sur les réseaux : le téléphone portable comme greffé à leurs mains, ils twittent en permanence, davantage soucieux du nombre de followers que des personnes qui les entourent.
Le père anime des talk-shows depuis des lustres ; la mère écrit des romans à l'eau de rose (enfin, elle donne les grandes lignes et quelqu'un écrit à sa place) ; l'ainé – sans doute le plus touchant – souffre de phobie sociale ; la cadette souhaite devenir influenceuse mais n'a rien à raconter, elle se contente donc d'insulter via twitter la terre entière (même ses parents) ; enfin, le benjamin fait chanter de vieux messieurs pédophiles…
Ils ne communiquent plus, mentent, trichent et ont oublié qu'ils forment une famille. Tributaires des réseaux, ils sont à la fois coupables et victimes d'un système qu'ils alimentent et qui les dépasse.
John Boyne excelle dans les dialogues : remplis d'humour, de références à l'actualité, ils constituent selon moi la véritable réussite du roman. L'auteur pousse jusqu'au bout sa démonstration autour de la futilité que constitue ce mode de communication (?), en souligne les impasses et les dérives. Pour cela, il n'hésite pas à entraîner ses personnages dans des situations rocambolesques, frôlant parfois l'absurde.
C'est le troisième roman que je lis de cet auteur - qui m'avait enchantée avec Les fureurs invisibles du coeur - et ce n'est pas mon préféré, je dois le dire. J'ai besoin d'éprouver un peu d'empathie pour les personnages, et c'est impossible ! le lecteur suit les aventures des personnages en se régalant des péripéties que l'auteur met sur leur chemin, espérant que leurs méfaits soient mis à jour, se réjouissant qu'ils soient pris la main dans le pot de confiture et que le ciel finisse par leur tomber sur la tête !! C'est quand même assez inhabituel… :)
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Contrairement aux autres ouvrages de John Boyne que j'ai eu le plaisir de lire précédemment, celui-ci nous emmène dans un petit monde contemporain bourgeois londonien, attentif à l'entre-soi, soigneux de son image, de sa réputation, celle-ci construite de longue date à grand coup d'artifices.
Car, d'emblée, les deux adultes, George et Beverley, marié heureux et heureux parents de trois enfants, n'ont eu de cesse non pas d'être mais de paraître. Lui, journaliste animateur en vue, depuis trente ans, à la tête de la même émission (en France on n'a pas l'équivalence, lol), , elle, écrivain à succès, dans un filon qu'on pourrait appeler le roman de gare, incapable d'écrire elle-même, persuadée qu'avoir les idées, cela suffit... elle emploie donc des porte-plumes (autrement dit, des nègres, mais wokisme oblige, on dira des porte-plumes), (j'ai découvert cette pratique qui a répondu à ma question que je traine depuis un certain temps, comment certains auteurs à succès peuvent-ils écrire un ou deux ou trois romans par année, romans qui font à chaque fois 600 pages environ ?, voilà je ne pense pas que John Boyne qui connaît le monde de l'édition ait tout inventé).
Les premières pages sont truffées d'humour caustique, qui nous rappelle quelques pages bien senties de nos auteurs anglais préférés, brossant à la plume bien aiguisée le portrait d'un microcosme londonien, et l'on peut évidemment imaginer facilement sa version parisienne.
Ces parents égoïstes, égocentriques, peu fiables, ont mis au monde trois enfants. Tous "à problèmes", mais ignorés par les parents, puisque tant qu'il y a de l'argent et un amour théorique, tout doit bien aller.
Là encore, une flèche acérée et empoisonnée.
Caricature ou réalisme, en tout cas, peu d'empathie chez John Boyne pour donner vie à ces trois nés riches mais pauvres d'esprit. L'aîné est introverti, à la limite de l'autisme. Il doit se costumer, se déguiser afin d'entrer en contact avec autrui, incapable de relation avec un congénère (homme ou pas). Finalement, ce serait plutôt homme, mais il est tellement insincère, qu'il fera fuir le plus gentil.
La cadette, la fille, est une parfaite imbécile, accro aux réseaux sociaux, limite schizophrène, ou bipolaire, avec ses deux profils, l'un gentil, et l'autre cruel et destructeur.
Elle incarne ici le sujet majeur du livre, qui dénonce cette omniprésence et omnipotence des réseaux sociaux où les gens avancent masqués. Tout est permis, zéro limite, dans l'infâmie, la violence, l'intrusion dans la vie privée des autres. Enfin, le petit dernier, Achille, le beau comme un ange, à qui on donnerait le bon dieu sans confession, et bien sûr celui qui sera le plus démoniaque, sans scrupules et totalement amoral.
Une relecture analytique vs la religion judéo-chrétienne serait intéressante...
Bref...
Les deux tiers du livre se lisent allègrement, drôlement, tant la plume est ironique, sarcastique et peu tendre. Qu'est ce que cela fait du bien !!!
Puis, on s'enlise, les personnages n'évoluent pas, malgré quelques apports de seconds couteaux. Enfin, d'énormes fils blancs apparaissent. Il n'y a alors plus aucun suspense. Tout est prévisible.
Quant à la fin, la régénération de tout ce sale petit monde au fin fond de l'Ecosse manque désolamment de créativité.
Quitte à être sarcastique, j'eus apprécié une fin plus noire.

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John Boyne nous fait vivre les péripéties d'une famille peu ordinaire : des parents célèbres , des enfants accros aux réseaux sociaux , un portrait , à peine caricatural ,
de notre société archi-connectée où l'on n' existe que si l'on a des " likes " et un nombre important de " followers " , et où un simple " tweet " peut provoquer la mise à mort sociale de son auteur .
Avec des situations cocasses et des dialogues désopilants , "Le syndrome du canal carpien" m'a permis de retrouver le John Boyne des "Fureurs invisibles du coeur" ,
qui m'avait tant plu , même si le sujet est ici plus léger .
J'ai beaucoup ri et passé un excellent moment !
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« Tweete, tweete, twitter, tweetez,
On avance à rien, dans ce canoë,
Là-haut on t'mène en bateau,
Tu pourras jamais tout quitter, t'en aller… "

Tais-toi et tweete…

La famille Cleverley tweete, tweete, et ne quitte jamais son téléphone.
Le père, George, présentateur télé, multiplie les maladresses ; la mère, Beverley, romancière, maltraite celles et ceux qui écrivent ses livres ; leurs enfants : Elizabeth, 22 ans, tient deux comptes quasi schizophrènes, par le biais desquels elle s'agresse parfois elle-même ; Nelson, 21 ans, enseignant, met des uniformes pour se cacher (ou se révéler) ; et Achille, 17 ans, beau gosse parfaitement idiot, fait chanter des hommes plus âgés, avec qui il a bu quelques verres.

Ce petit monde s'esquinte les pouces et le canal carpien (d'où le titre), s'auto-détruit, les téléphones, les réseaux sociaux, … toute cette technologie moderne les sépare, les déchire, avant de les réunir.

Un moment de drôlerie et de détente que je dois à une excellente critique (comme d'hab) de mon ami « babeliot » @Michel69004.

A lire aussi, du même auteur : Les fureurs invisibles du coeur.

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Quel plaisir de découvrir un auteur qui analyse avec talent et humour les dérives de la société contemporaine et notamment les excès liés à l'usage intensif des réseaux sociaux.
Chacun des membres de la famille Cleverley , qu'il s'agisse des parents ou des trois enfants, soigne sa réputation à coups de tweets et scrute l'évolution de sa popularité, l'oeil rivé sur le smartphone.
Georges le père, présentateur vedette à la BBC connaîtra une chute vertigineuse de popularité, non pas en raison d'un acte répréhensible qu'il aurait commis, mais à cause d'un tweet plein de bon sens (et même il faut le dire d'empathie) interprété à charge par de féroces followers à l'affut du moindre faux pas et prêts à se déchainer au nom de principes woke faisant fi de toute liberté d'expression.
Sa fille quant à elle, se déchaîne contre tout et n'importe quoi et n'hésite pas à attaquer son propre père pour soigner sa notoriété.
Le fils ainé se cache derrière des déguisements pour cacher son mal être et le cadet se livre au chantage auprès d'hommes crédules.
La palme revient néanmoins à la mère Beverley auteur à succès de romans à l'eau de rose qui délègue à une "porte plume" le soins d'écrire à sa place des intrigues insipides sans même avoir la décence de traiter avec respect son employée.
Vraiment on ne peut que se réjouir des malheurs qui s'acharnent sur ces personnages détestables tous autant qu'ils sont et ils ont bien mérité leurs cuisantes déconvenues !
Et c'est d'autant plus drôle que le monde entier en est témoin !
J'ai vraiment adoré ce roman féroce et désopilant bien que le traitement réservé à la malheureuse tortue m'ait vraiment indignée et dégoûtée pour longtemps des confiseries After Eight .
Les personnages sont certes caricaturaux mais en même temps proches de ceux que nous rencontrons au quotidien et la critique de la pensée dominante est particulièrement pertinente. Fous rires garantis sur certains passages !
John Boyne est un auteur qui sait vraiment raconter une histoire qui accroche le lecteur d'emblée et j'ai hâte de le retrouver pour d'autres aventures littéraires.
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Je ne sais si c'est dû à mon manque quasi total de fréquentation des réseaux sociaux mais je n'ai pas trop accroché à ce roman qui les dénonce. Les personnages sont caricaturaux, le trait est forcé pour être humoristique mais à part quelques réflexions je n'ai guère souri. le père me semble être le plus « normal », la mère est totalement superficielle, leur ainé est dépressif et le cadet un escroc manipulateur, leur fille est excessivement mauvaise, scotchée à ses tweets malveillants pour obtenir le plus de followers. le récit est bien construit, les petits chapitres sont faciles à lire mais ma lecture m'a semblé longue et parfois pesante. La fin du livre est aussi excessive que le reste du roman. Une grande qualité reste malgré tout : l'amour entre parents et enfants malgré toutes les horreurs traversées et le brio de cette critique de 477 pages sur ces nouveaux moyens de perdre son temps.
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