Certains livres semblent faire l'unanimité. Ce roman de
John Boyne en fait partie. J'ai donc débuté ma lecture en toute confiance, persuadée que j'allais aimer ce livre, que ce serait peut-être même un coup de coeur.
John Boyne nous raconte l'histoire de Cyril, un irlandais né dans les années quarante. Par des bonds dans le temps de sept ans, nous suivons Cyril à différents moments de sa vie : naissance, enfance, adolescence, jeunesse, âge adulte, maturité, vieillesse,… Pendant 70 ans, toute une vie se déroule sous nos yeux. Nous sommes plongés dans les pensées de Cyril, nous connaissons tous ses secrets et ses états d'âmes, car il est le narrateur de sa propre histoire. Sauf pour le premier chapitre, consacré à sa mère Catherine, jetée à la porte par ses parents et humiliée par le prêtre de sa paroisse pour s'être retrouvée enceinte hors mariage. C'est d'ailleurs ce chapitre que j'ai préféré. J'ai beaucoup aimé le personnage de Catherine, forte et fragile, aimante et courageuse. Nous la retrouverons régulièrement dans la vie de Cyril, car ils se croiseront sans cesse, sans savoir qui ils sont l'un pour l'autre.
Cyril est donc le personnage central du roman et il n'est pas aussi facile à aimer que Catherine. Si le petit Cyril est touchant en jeune garçon en manque d'affection, si le jeune Cyril l'est aussi en découvrant son homosexualité, il sera bien plus difficile à apprécier dans à certaines époques de sa vie. Il se montre à plusieurs reprises dissimulateur, faible et égoïste. Bien que le fait de cacher sa sexualité dans une Irlande très catholique peut se comprendre.
Si l'histoire de Julian m'a intéressée, j'ai été nettement plus réticente sur la façon dont elle est racontée. Ainsi, le comportement des parents adoptifs de Cyril m'a laissée perplexe. Aussi bien dans leur relation de couple que dans leur attitude avec Cyril, ou encore leur comportement en société, rien ne m'a semblé crédible. Ils sont justes… trop ! Certains dialogues sont assez drôles, dans le genre cocasse, mais beaucoup frisent le ridicule. La palme revient à une scène avec un vieux prêtre et une confession. Grotesque ! J'en ai pleuré de rire ! Je pense que ma déception vient surtout du fait que je ne m'attendais pas du tout à ça. J'imaginais un roman puissant, une écriture dans la lignée de
Paul Lynch. Là on est plus dans l'esprit de
John Irving.
Au final, je pense que j'aurai plus aimé ce livre s'il ne m'avait pas autant prise par surprise.
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