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Alfie a cinq ans lorsque la première Guerre Mondiale éclate et qu'il voit son père partir comme volontaire sur le front. Quatre ans après, la guerre qui devait se terminer avant Noël, dure toujours. Maggie, la mère d'Elfie enchaine les petits travaux pour tenter de survivre et le jeune garçon s'improvise cireur de chaussures après la déportation de ses voisins et amis de toujours, originaires de Prague. Mais rapidement les lettres du soldat changent de ton puis s'arrêtent. D'après Maggie, son père est en mission secrète pour le gouvernement. Mais Alfie a de sérieux doutes, alors que les annonces de soldats morts se succèdent...

Un roman fort qui propose de voir les conséquences de la guerre par les yeux d'un enfant tout à la fois lucide et volontaire. La quête du père absent n'est pas la seule trame de l'histoire qui se plait à les multiplier. L'auteur semble rendre hommage à tous les oubliés : les anglais d'origine étrangères envoyés dans des camps pour la durée de la guerre, les objecteurs de conscience maltraités par leurs voisins, les soldats revenus de guerre sans handicap physique mais avec des traumatismes psychologiques bien souvent irréversibles.... Encore un très beau livre de l'auteur du livre "Le garon en pyjama rayé".

Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Je ne suis pas particulièrement fan des livres concernant la guerre, mais j'avais hâte de découvrir l'auteur, connu pour son livre le garçon au pyjama rayé. Malgré un thème qui, de prime abord, ne me correspondait pas, j'ai énormément apprécié ce livre.

On suit donc l'histoire d'Alfie, un petit garçon qui fête son cinquième anniversaire le jour où la première guerre mondiale éclate. Son père, Georgie, s'engage immédiatement, persuadé, comme tous, que ce n'est qu'une affaire de quelques mois et qu'il sera rentré pour Noël. Pourtant, quatre années passent et Alfie n'a toujours pas revu son père.
Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce livre, c'est que l'auteur aborde peu les combats armés et il s'intéresse principalement aux soldats atteints psychologiquement par la guerre. C'est un aspect qui m'intéresse beaucoup et que j'ai trouvé bien traité, quoiqu'adapté au public visé, c'est-à-dire aux enfants à partir de dix ans. de plus, le coeur du livre réside dans la vie quotidienne des personnes restées à l'arrière et ne participant pas la guerre. On ressent la peur des habitants à l'approche des sergents porteurs de mauvaises nouvelles et leur espoir que la guerre se termine le plus tôt possible.

Le personnage principal, Alfie, m'a beaucoup plu. Malgré son jeune âge, il n'est pas naïf et il est doté d'un indéniable courage. de lui-même, il décide de gagner un peu d'argent pour sa mère, qui lui répète sans cesse qu'ils manquent d'argent. Les autres personnages sont beaucoup plus en retraits mais tous m'ont paru intéressants, que ce soit Margie et Georgie, les parents d'Alfie, ou leurs amis et voisins. L'auteur s'attarde plus particulièrement sur Joe Patience, le meilleur ami de Georgie, un objecteur de conscience. J'ai beaucoup aimé son histoire où il raconte son passage en prison et ce qu'il vit au quotidien, puisque tout le monde le prend pour un lâche.

En conclusion : Une très bonne lecture, que je recommande à ceux qui aiment les histoires sur la guerre qui ne soient ni trop historiques ni trop sanglantes.
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Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce fabuleux envoi, j'ai été ravie de le trouver dans ma boîte aux lettres.

A la réception de ce livre, j'étais quelque peu dubitative car j'avais peur qu'il soit vraiment trop jeunesse à mon goût (à partir de 10 ans). J'aime énormément les récits historiques sur les guerres mondiales, j'avais donc peur que l'horreur de la Première Guerre Mondiale ne soit dissimulée ou plutôt atténuée pour ne pas choquer les lecteurs.
J'étais cependant heureuse de constater que mes craintes n'étaient pas fondées. Bien évidemment, John Boyne n'a pas fait une description sanglante voire gore de ce qu'il s'est passé, mais il n'a rien omis.

Il est cependant difficile de rédiger une chronique sans dévoiler l'histoire complètement.

Le narrateur de cette histoire n'est autre qu'un petit garçon de neuf ans, prénommé Alfie. Cela fait quatre ans que son père est parti à la guerre, celui qui jurait qu'il n'y mettrais jamais un seul pied. Cela fait quatre ans qu'Alfie ne l'a pas revu, alors qu'il ne devait partir que quelques semaines et rentrer pour Noël. de rares lettres sont parvenues à Alfie et à sa mère, jusqu'au jour où plus rien. Pourquoi n'envoie-t'il plus de lettre? C'est à partir de cette question que le petit garçon qu'est Alfie se met en quête de la vérité.

Ce récit n'est pas seulement l'évocation des conditions de vie dans les tranchées, mais aussi un récit de cette vie à l'arrière, d'un petit petit garçon qui à l'âge de 10 ans devient un homme et mène un combat pour savoir ce qu'il est arrivé à son père. J'ai adoré ce livre, qui a pour moi, une vraie valeur de témoignage. Les personnages sont attachants, Alfie est étonnant, j'étais en admiration devant ce petit garçon, si fort, si débrouillard.

+ Livre très accessible. Je pense même que ce genre de livre devrait être dans les livres à lire à l'école ou collège.

Sortie le 25 avril 2014. Lisez-le!
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Après un succès monumental connu grâce au célèbre best-seller le garçon en pyjama rayé parlant de la Seconde Guerre mondiale, John Boyne revient au devant de la scène avec une histoire historique qui reste dans ses codes : celle d'un enfant vivant pleinement les monstruosités de la Guerre des tranchés. Tant de douceur lancé dans un monde dévasté, où l'atmosphère morbide et sordide de la Grande guerre fait rage. Un contraste saisissant, qui rend d'autant plus touchant le récit.

L'histoire se déroule à travers les yeux d'un jeune enfant, Alfie, qui assiste au lancement de la Première Guerre mondiale, la guerre dans les tranchées. Un beau jour, jour mémorable et ineffaçable pour ce petit ange fêtant ces cinq ans, le père d'Alfie s'enrôle dans l'armée, laissant coi non seulement son fils, sa femme, mais aussi sa mère et ses nombreux voisins. Cet acte de bravoure, empli de courage et de dévouement pour sa patrie est un coup dur pour sa famille, hébétée et terrassée par cette nouvelle. Quatre ans plus tard, alors que la guerre fait toujours rage, le père d'Alfie a cessait d'émettre des nouvelles. le jeune garçon de neuf ans découvrira bientôt que son père se trouve dans l'hôpital d'East Suffolk & Ipswich, parmi les hommes souffrants, traumatisés par la violence de la guerre.

Les auteurs prennent un malin plaisir à dérouler les grandes scènes de la guerre avec pour pivot principal de l'histoire un jeune enfant. Précédemment, La chambre d'Hannah traitant de la Seconde Guerre mondiale, racontait ses grandes lignes avec des enfants pour témoins principaux. Ce côté enfantin et naïf dont ils usent permet de donner de la légèreté, un grain de sentimentalisme et une once de pitié, pour les nombreuses enfances que la guerre a détruite.

Dans Mon père est parti à la guerre, l'auteur ne dévoile pas les atrocités de la guerre des tranchés, mais préfère rester dans les rangs civilisées, en déployant les conséquences que subissent indirectement les personnes restées en fond. de sorte que les familles des courageux sont mises en avant : la mère d'Alfie travaillant jour et nuit pour garder son toit, le jeune Alfie, travailler clandestinement pour aider sa mère, tout en évinçant l'école, peu utile à la survie humaine. Dans un autre registre, le portrait de Joe Patience, objecteur de conscience, refusant de s'aligner et de s'engager dans cette sauvage guerre est vu et traité tel un lâche, manquant à l'appel de sa nation, refusant de coopérer et de se battre pour son pays. Une oppressante atmosphère régnait dans le paysage désertique du quartier d'Alfie. A chaque apparition de soldats venus annoncés un nouveau mort, les femmes se pressaient sur leur parvis, à l'affût d'une mauvaise nouvelle, marchant sur des oeufs, la peur au ventre, prêtes à s'écrouler à tout instant.

Une écriture à la portée de tous, qui se laisse facilement déchiffrer, et emporte dans son sillage l'esprit sensible du lecteur. Cent ans après ces avènements, difficile de croire que de telles choses se sont réellement déroulées. le chagrin et la tristesse des populations, la peur de la mort, guettant à chaque coin de rue les uns et les autres. Les précaires conditions de (sur)vie, l'ignorance, la souffrance, les pénuries... des désastres attristants, qui prouvent le courage et la volonté des hommes de cette époque. Si près mais pourtant séparée d'une décennie, cette période de l'histoire ressemble à un monde parallèle, complètement différent du XXIème siècle, égoïste et nihiliste.

Ce roman, accessible à tout type de personne, est un uppercut en pleine face, un coup de poing brutal, entouré d'un gant de velours. La Première Guerre mondiale, une guerre totale, où la condition de vie des civils était égale à celle des belligérants. Je recommande !
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Mon père est parti à la guerre de John Boyne. (Genre : Jeunesse, Historique).

Editions : Gallimard Jeunesse
Prix : 13€ (Partenariat)
Année de parution française : 2014 (Sortie le 25 avril)
Année de parution originale : 2013
Titre version originale : Stay where you are and then leave.

.Résumé : 28 juillet 1914. le jour où la guerre éclate, le père d'Alfie promet qu'il ne s'engagera pas. Et rompt sa promesse le lendemain. Quatre ans plus tard, Alfie ignore où il se trouve. Est-il en mission secrète comme le prétend sa mère ? Alfie veut retrouver son père.

.Mon avis : Cette chronique va je pense être délicate à écrire. Je ne suis pas un fanatique de roman qui traite de la guerre. C'est donc en toute objectivité que je vais écrire ma chronique. La couverture du livre reflète bien l'histoire du roman. de plus, le résumé a quelque chose d'intrigant et on ne peut qu'être tenté de découvrir l'histoire de cet enfant. Même si dans l'ensemble ma lecture a été agréable, quelques points m'ont parfois dérangé.

.Très vite l'auteur commence à décrire la situation familiale et les personnages qui vont jouer un point d'ordre dans cette histoire. Très vite, le père d'Alfie va partir à la guerre et très vite tout va s'écrouler. le début est une bonne mise en bouche qui laisse un récit prometteur. le sujet de la 1ère Guerre Mondiale est difficile à traiter et je suis d'accord sur le fait qu'il ne faut pas oublier ceux qui sont restés dans les villes, à attendre… Malgré le fait que le plus dur se passe sur le front.

.En ce qui concerne les personnages, il n'y a que Alfie qui est relativement attachant. C'est un petit garçon très malin qui sait très vite jauger les gens dans leurs comportements et leurs paroles. Il est aussi têtu et a un certain caractère qui l'amènera à faire des découvertes interdites. Mais j'ai trouvé que le mettre en personnage central desservait l'histoire. S'il avait été plus âgé avec une plus grande maturité, je pense que le roman aurait été plus audacieux et j'aurai compris certains choix. Après il y a toute une ribambelle de personnages comme les parents d'Alfie, sa grand-mère, son amie et ses voisins. Eux ne m'ont pas paru attachants. Sauf peut-être sur la fin qui est le moment le plus touchant, mais ça s'arrête là.

.Ce que j'ai apprécié dans cette lecture ce sont les messages que fait passer l'auteur. La guerre est un fait historique qu'il ne faut pas oublier et j'ai trouvé malin de nous faire partager la vie quotidienne d'une famille. Voir comment elle allait s'en sortir, voir comment ils vivaient dans la peur d'une annonce qui allait tout bouleverser. Savoir aussi comment faire en période de pénurie où l'argent est difficile à gagner et où le moindre sous compte. L'aspect de cette lecture est bien abordé et les choses importantes sont mises en avant pour que le jeune lecteur se rendre compte que la guerre a bien eu lieu. En fait, les faits sont décrits avec beaucoup de réalisme.

.Ce qui m'a par contre gêné c'est la narration à la troisième personne. Vous savez comme moi, que c'est un style qui peut soit servir, soit desservir un roman. Ici, il le dessert indubitablement. Je n'ai quasiment rien ressenti durant ma lecture à part à 2-3 moments. Je comprends les atrocités, la peur, le stress et l'espoir mais avec cette lecture je n'ai pas ressenti à 100% ce que j'aurai aimé ressentir. C'est bien dommage parce que je pense qu'avec un enfant plus vieux et une narration à la 1ère personne ce roman aurait été poignant !

.Pour finir, le style d'écriture de John Boyne est très bon. On tourne les pages très vite et les mots ne sont pas compliqués pour le public auquel le livre est destiné. La fin est vraiment très belle et conclu parfaitement ce petit livre. Uns fin synonyme d'espoir et d'amour qui m'a quand même donné un frisson parce que c'est tout ce que le roman reflète. Mais tout au long du livre je me suis dit « et s'il savait, la guerre de 14-18 n'est que la première ». J'ai bien évidemment fait le calcul en me disant que fatalement Alfie serait enrôlé à son tour dans les tranchés. Mais ce que ce roman m'a rappelé c'est qu'il n'y a pas que les blessés physiques, il y a aussi ceux qui sont psychiquement atteints.

.Personnellement, je vous le recommande si vous avez entre 10 et 16 ans. Même si l'histoire est porteuse de messages forts concernant cette période, je doute que les plus de 16 ans puissent vraiment s'attacher à cette histoire. Elle est certes bien écrite mais l'écriture à la 3ème personne gâche quand même une profondeur. La fin est très jolie et est synonyme d'espoir. Il est donc important de ne pas oublier les guerres puisque c'est le passé qui forgera ainsi notre avenir.
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Mon père est parti à la guerre de John Boyne est un livre qui sortira aux Editions Gallimard le 25 Avril 2014, et c'est un livre que je vous recommande vraiment car il s'agit d'un petit coup de coeur ! Ce roman de 273 pages vous emmènera à l'époque de la première guerre mondiale, en compagnie d'Alfie, un petit garçon de neuf ans mais qui en avait cinq quand son père est parti combattre. Depuis, peu, voire pas de nouvelles, et il est persuadé que sa mère lui cache quelque-chose. Alfie décide alors de découvrir la vérité…

Alfie est âgé de 5 ans quand la guerre est déclarée. Il ne comprend pas vraiment tout, sinon que quelque-chose de grave se joue. Son père s'engage aussitôt et part quelques temps après rejoindre la guerre. Alfie est un petit garçon débrouillard, courageux, et doté d'une belle innocence infantile. Pour lui, seul compte d'aider sa mère, que la guerre a rendu triste et froide, et découvrir la vérité sur son père. Lassé par les cachotteries de sa mère, et des adultes en général, il décide de prendre les choses en main en découvrant lui-même ce qui est arrivé à son père. J'ai immédiatement aimé ce petit bonhomme, car il subit la guerre mais l'affronte avec force. Il a un courage qui m'a émut, une naïveté infantile attendrissante, et un amour sincère et profond pour ses parents, que l'auteur retranscrit à merveille !

John Boyne est l'auteur du Garçon en pyjama rayé, qui a eu un grand succès (dont j'ai vu seulement le film et qui ne m'a pas vraiment convaincu…). Son écriture est fluide et maîtrisée. J'ai trouvé son style empreint de candeur et d'émotion. Il signe là un livre fort, abordant le thème de la guerre à travers les yeux d'un enfant qui ne voit et ne sait rien de ce qui se passe mais qui subit. Je trouve que la force de ce livre réside en sa sincérité et dans la justesse des émotions que l'auteur nous livre.

Je ne me suis ennuyée à aucun moment. Au contraire, j'ai même été transportée et ce livre s'est conclu par un petit coup de coeur. C'est difficile d'expliquer pourquoi j'ai autant aimé ce roman, mais c'est vraiment une belle histoire, abordant le thème de la première guerre mais à l'arrière, et les conséquences qu'elle a eu sur les vies des gens, même après qu'elle se soit achevée.

Conclusion

Une aventure durant laquelle vous ne vous ennuierez à aucun moment, avec un personnage attachant et courageux. Un livre sincère et émouvant, que je vous invite à découvrir dès sa sortie !
Je recommande ce livre à tous, pour une belle et émouvante histoire !
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Centenaire de la grande guerre oblige, nous voyons fleurir chez les libraires de nombreux romans sur ce thème. Je dois avouer, que la première guerre mondiale est une période de l'histoire que je trouve très intéressante, et je suis donc ravie d'avoir pu découvrir ce roman de John Boyne, auteur que je ne connaissais que de nom.

Au début du roman, Alphie se souvient de ses cinq ans, et il nous raconte son anniversaire quelques peu raté par les annulations successives des invités. En effet, on allait pas faire la fête, un jour comme celui-ci ! C'est le début de la guerre.

Mais le pire est l'ambiance à la maison. Son père parle de s'engager, sa mère, elle, ne veut pas. Quant à sa grand-mère, elle ne cesse de rabâcher, cette fois-ci, c'est la fin, c'est la fin. Malgré le souhait d'Alfie et sa mère, son père s'engagera bel et bien dès le lendemain, de toute façon a guerre ne durera pas, elle sera terminée avant Noël, tout le monde le dit. Il partira quelques jours plus tard, la fleur au fusil, pour le camps d'entrainement, avant de prendre la direction du continent. Si au début les lettres sont très rapprochés et le ton joyeux, elles se font rapidement de plus en plus rare et de plus en plus sombres et incompréhensibles, jusqu'à disparaître totalement.

Alfie est persuadé que son père est mort, il a neuf ans aujourd'hui, et ça fait quatre ans que son père est parti. Il y a deux ans qu'ils n'ont plus de nouvelles. Sa mère lui dit que c'est normal parce qu'il est parti en mission secrète pour le gouvernement, mais Alfie n'y croit pas.

Ce livre nous permet de voir la vie durant La Grande guerre à travers les yeux d'un enfant. Plus que les combats, c'est surtout de la vie quotidienne à cette époque, que traite ce roman. La vie est alors difficile, sans les maris pour ramener le salaire à la maison. La mère d'Aphie enchaîne les différents emplois. Alfie l'aide à sa manière. Il est très courageux.

Mais ce roman nous expose également les dénonciations calomnieuse par la peur des gens. En effet, on connait surtout les dénonciations de juifs pendant la seconde guerre mondiale, mais la guerre de 1914 a connu également son lot d'horreur. C'est ainsi qu'Alphie voit sa meilleure amie Kalena et son père M. Janacek déportés sur l'Ile de Man. En effet, ce dernier était originaire de l'empire Austro hongrois, alors ami des Allemands.

John Boyne nous parle également le point de vue des Objecteurs de conscience, alors emprisonné durant cette période, et mis au ban de la société. Il a également choisi de parler des troubles psychiques dont souffrent les soldats. A cette époque, ces souffrances n'étaient pas reconnus, comme une vraie maladie, et les patients atteints étaient considérés comme fou.

En bref, un roman très intéressant pour les enfants à partir de dix ans, pour découvrir sereinement la première guerre mondiale à travers les yeux d'un autre enfant.

Je remercie "On lit plus fort", et Les Editions Gallimard jeunesse, pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant première, et pour leur confiance.

Ce livre sera disponible dès le 25 avril 2014, aux Editions Gallimard jeunesse, dans votre librairie.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce nouvel envoi. C'est un ouvrage intéressant et touchant, personnellement, je l'ai bien apprécié, mais ce n'est pas un coup de coeur.

L'histoire se situe durant la guerre de 14-18, l'histoire du XX° ne m'a jamais passionnée, excepté la guerre froide peut-être. du coup, j'étais mitigée tout le long du récit, parce que j'aime être touchée naturellement et parce que le sujet l'impose. C'est vrai qu'on ne peut pas rester de marbre devant cette période de l'Histoire et forcément, j'ai toujours l'impression de me sentir obligée d'adhérer. C'est rare quand les romans évoquant ces deux guerres mondiales me font vraiment l'effet d'un coup de coeur comme Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre. Même Max ou La vague noire me plaisent sans pour autant être géniaux.

Ce que j'ai surtout adoré dans ce roman c'est le choix de l'intrigue. Pas de front, pas de bataille, ici, on s'intéresse plus à Alfie et son ressenti devant la guerre, à Alfie et sa mère travaillant dur, à Alfie qui recherche son père, enfermé dans un hôpital pour une psychose traumatique. J'ai beaucoup aimé les descriptions de l'hôpital, très bouleversantes, tous ces soldats traumatisés psychologiquement, que l'on traité de fous. C'est très fort et intéressant, c'est rare d'en parler. J'aurais aimé qu'on lise plus de passages autour du travail de la mère d'Alfie, les hommes étant sur le front, pour faire tourner économiquement le pays, ce sont les femmes qui travaillaient et ça m'a un peu manquée.

Cela dit, j'applaudis l'auteur pour son originalité et pour sa qualité à retranscrire une époque, un pays. le style m'a – au début du récit – laissé de côté pour peu à peu parvenir à me prendre. Après un début où je me suis un brin perdue, j'ai apprécié le soin apporté aux descriptions, aux sentiments des personnages, aux répliques. J'ai bien aimé ce subtil mélange entre poésie et innocence d'un côté, et de l'autre, la réalité. La plume de John Boyne est soignée et permet de conter une histoire différente autour de 14-18.

Le défi de l'auteur est réussi. Il a su parler de la Première Guerre mondiale à travers Alfie sans tomber dans le mélodrame, mais en conférant à son récit une force incroyable. Ce qui donne au roman une valeur de témoignage presque, puisque les personnages mis en avant sont loin d'être des soldats. L'intrigue est simple, et pourtant, l'auteur parvint à convaincre les lecteurs, en tout cas, malgré les ficelles un peu trop grosses, j'ai fini par adhérer à la mission secrète d'Alfie, celle de retrouver son père et de le sauver.

Néanmoins, j'aurais aimé une fin plus complète, Alfie a pour ma part fait une énorme bourde, et rien n'est évoqué sur une quelconque sanction. Je suis d'accord avec lui pour dire que cet hôpital est horrible, je suis touchée par sa détermination, mais quand même, il y avait un juste milieu. La fin est pour moi, un brin rapide, mais elle n'enlève rien au charme du roman.

L'autre force du roman, ce sont ses personnages. Alfie est un garçon très atypique, curieux, perspicace, très attachant, on se prend très vite d'amitié pour lui et l'on se laisse bercer par ses réflexions qui nous font réfléchir à notre tour. J'ai adoré sa personnalité, son innocence non dénuée d'intelligence, ses répliques m'ont souvent amusée, c'est un petit garçon très difficile à oublier. Son père a lui aussi une charge émotionnelle forte, son histoire m'a énormément intéressée et ce qui lui est arrivé est très touchant. J'ai beaucoup d'affection pour Joe Patience, dont les idées étaient mal comprises à l'époque, toutefois, j'adore son combat, ce qu'il fait. La mère d'Alfie est un protagoniste très sympathique, comme la grand-mère aussi forte que drôle, quelles femmes incroyablement captivantes. Même les Janàcek, peu présent dans le récit, ont une importance, une force a apporter. Les protagonistes de ce roman sont humains, attachants et ils sont intéressants à suivre.

En conclusion, c'est un bon roman pour ma part. J'avais beaucoup de mal au début, mais j'ai persévéré et j'ai découvert un récit humain, poignant et prenant. C'est un bon roman autour des personnes qui n'ont pas pris part au front, les femmes et les enfants, ou ceux qui optaient pour une voie plus pacifiste refusant d'aller se battre. La plume de l'auteur rend le récit captivant chapitre après chapitre, les personnages sont passionnants à suivre, notamment Alfie. Même si ce n'est pas un coup de coeur, il est à lire, parce que le sujet est original et parce qu'il est touchant à partir du moment où l'on s'intéresse au cas de Georgie Summerfield.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Je commence cette critique en remerciant chaleureusement les éditions Gallimard Jeunesse (on lit plus fort) pour l'envoi de ces épreuves non corrigées qui m'ont permise de découvrir cette pépite en avant première. C'est un énorme coup de coeur et un première rencontre avec John Boyne, cet auteur irlandais connu pour "le garçon en pyjama rayé".

Alfie a cinq and quand la guerre éclate et que son père s'engage pour aller faire la guerre. Quatre ans plus tard, il n'a plus de nouvelle de son père, sa mère lui répond constamment qu'il est en mission secrète mais il n'y croit pas. Par un concours de circonstance, il va découvrir la vérité sur son père.

Ce roman traite de la première guerre mondiale, encore un vous allez me dire, mais il le fait très habilement. Il est destinait au jeune public mais le adulte l'apprécieront aussi. Il traite d'un sujet dont on parle peu : les traumatismes dont souffre les soldats au retour des tranchées. A l'époque on les traité de fous, on disait qu"ils avaient une araignée au plafond", les maladies et souffrances mentales n'étaient que peu connues.

L'écriture est vraiment très belle, John Boyne se met très bien dans la peau de ce narrateur, naïf comme un petit garçon qui découvre du jour au lendemain les ravages de cette horrible guerre. Cent ans après, il est bon de découvrir des livres qui traite de la première guerre mondiale pour ne pas oublier tous ces hommes qui se sont battus, qu'ils en soient revenus ou non.
Évidement le sujet me touche particulièrement puisque je suis originaire de la Somme, lieu chargé d'histoire de cette guerre.

Ce roman est une belle leçon de vie et de courage et l'auteur choisit aussi d'évoquer d'autres points que je ne connaissais pas comme les hommes qui refusaient de se battre : les objecteurs de conscience que l'on qualifiait de lâche ou encore comment les civils étrangers des puissances ennemies étaient internés sur l'ile de Man.
Je vous recommande fortement cette magnifique lecture et je compte vite me procurer les autres livres de John Boyne.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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