Après avoir lu et apprécié quatre romans de
John Boyne, j'ai vu qu'il écrivait des romans "jeunesse" sur les conflits mondiaux du XXème siècle et j'ai eu tout simplement envie de les lire.
J'ai donc commencé par "
Mon père est parti à la guerre", ce qui était logique puisque je venais de terminer "
Le secret de Tristan Sadler", qui a pour théâtre la première guerre mondiale.
Beau roman, belle histoire.
Alfie, petit londonien, a cinq ans en 1914, son anniversaire est le 28 juillet, il s'en souviendra, et n'aimera plus trop les anniversaires. Ses parents sont très jeunes. Son père s'engage, volontaire. Dans le quartier, les engagés comme les appelés, disparaissent les uns après les autres. Et puis les tensions avivées par le conflit détruisent cette micro-société : les étrangers (pourtant installés depuis des années), les pacifistes (objecteurs de conscience), etc...
Alfie veut aider d'abord sa mère. Et c'est ainsi qu'il découvre que son père n'est ni mort ni en mission secrète, mais hospitalisé pour traumatisme grave.
Alfie, empli d'amour pour ses parents, sa famille, et ses amis, les voisins, se lance dans une action désespérée pour son père.
Le roman, plein d'émotions et de sentiments positifs, évite la mièvrerie. Tout est vu par les yeux d'Alfie, son courage, sa naîveté, sa spontanéité, son amour propre, sa honte devant ses erreurs.
La présentation de la "rue" où habite Alfie est réaliste et les dégâts causés par le conflit sont relatés de manière simple mais précise et juste.
L'ensemble est plutôt optimiste et positif.
En lisant l'ensemble des oeuvres de
John Boyne, je prends conscience que ses personnages se croisent d'un roman à l'autre afin que le lecteur les retrouve.
Ici, j'ai retrouvé très fugacement Clayton et Slater.
Je retrouverai sur une ligne, Alfie dans "
Le garçon au sommet de la montagne" où je lirai qu'il est devenu psychiatre. Ceci n'est pas pour me déplaire.
Je conclus, une belle lecture pour montrer les ravages et les bouleversements apportés par ce que l'on a appelé la Grande Guerre.