AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 12586 notes
Un roman dystopique intemporel et universelle. Véritable chef d'oeuvre qui reste au goût du jour même 70 ans après sa parution. Quand l'on voit que de nos jours les algorithmes régissent la plupart nos actions, et nous entraine dans une paresse intellectuelle général. Ce livre ne ce lit pas simplement mais il se dévore grâce à la plume singulière de Ray Bradbury.
Commenter  J’apprécie          133
Un homme dans un monde où le livre est interdit.
Qui lui-même a pour mission de les brûler.
Cette homme n'a qu'une envie. Lire.
Ce livre ne parle pas que de brûler les livres, mais du feu intérieur de l'humain qu'un livre fait naître.
En brûlant un livre, un humain ne fait pas que mettre le feu à du papier, mais il consume aussi son âme, réduit en cendre ses espoirs et son histoire.
Commenter  J’apprécie          130
Fahrenheit 451/Ray Bradbury
451 degrés Fahrenheit : température à laquelle un livre se consume.
« Ils n'étaient pas du tout certains que leur savoir illuminerait chacune des aubes à venir d'un pur éclat ; ils n'étaient sûrs de rien, sinon du fait que leurs livres reposaient classés sous leurs fronts, que leurs livres attendraient, avec leurs pages non coupées, les acheteurs qui pourraient apparaître des années plus tard, les uns avec des mains propres, les autres sales. – Ne jugez pas un livre à sa couverture dit l'un d'entre eux. »
Eux, ce sont la mémoire des livres essentiels, les rebelles cachés près du fleuve loin des villes. À la suite de bouleversements socio politiques, les livres sont interdits. Ils les ont appris par coeur avant de les détruire.
Montag fait partie de la brigade de pompiers qui au lieu d'éteindre les incendies met le feu à tous les livres et au besoin aux maisons qui les contiennent avec leurs occupants s'ils résistent.
Montag se répète de façon incessante qu'il n'est pas heureux. C'est un état de fait qu'il porte son bonheur comme un masque car le bonheur est obligatoire dans ce monde futur. Il a rencontré Clarisse et cette fille s'est sauvée avec le masque. Montag refuse le bonheur obligatoire et rêve d'un monde où la littérature ne serait pas bannie.
Montag est donc un rebelle dangereux pour la société : au lieu de brûler les livres, il les lit. Et puis il a rencontré Clarisse sa jeune voisine et échangé avec elle des propos qui ont agi comme un révélateur :
« Derrière chaque livre, il y a un homme. Un homme qui les conçut. Un homme qui a passé longtemps à les écrire… »
Beatty, son collègue au sein de la brigade, lui démontre que tous ces livres qu'ils brûlent sont insensés : selon lui, il n'y en pas deux qui soient d'accord entre eux et jamais les personnages des romans n'ont existé. Beatty explique à Montag qu'on leur a assigné une tâche, la protection par tous les moyens de la paix de l'esprit et la suppression du sentiment d'infériorité aussi compréhensible que redoutable chez l'homme.
« Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu'ils se sentent bourrés de faits à éclater, renseignés sur tout Ensuite ils s'imagineront qu'ils pensent, ils auront le sentiment du mouvement tout en piétinant. Et ils seront heureux parce que les connaissances de ce genre sont immuables. » C'est ainsi que Beatty s'exprime auprès de Montag.
Montag voit quant à lui les choses autrement et sa rencontre avec Faber, le vieux professeur de littérature mis au rebut, nous éclaire sur le fond de sa pensée dans des dialogues d'une richesse et dans un style dont Ray Bradbury a le secret.
Pour Faber, la qualité de la connaissance, le loisir de l'assimiler et le droit d'entreprendre des actes basés sur ce que nous aura appris l'interaction entre les deux premiers éléments est le fondement de la condition d'homme. Et Faber de poursuivre, dans un passage du livre qui atteint des sommets:
« Les livres sont là pour nous rappeler quels ânes, quels insensés nous sommes. Ils sont comme la garde prétorienne de César, chuchotant dans le vacarme des défilés triomphants : « Souviens toi César que tu es mortel…Ce que vous cherchez, Montag, se trouve dans le monde, mais la seule possibilité pour l'homme moyen d'en connaître quatre-vingt-dix-neuf pour cent, c'est d'ouvrir les livres. »
Ce chef d'oeuvre de Ray Bradbury, je le relis 50 ans après ma première lecture et la saveur n'en est que plus délicieuse. Oui, beaucoup comme le montre Clarisse à Montag ont oublié la beauté de la rosée sur l'herbe au petit matin scintillant dans les premiers rayons du soleil. Beaucoup oublient de parler et préfèrent presser des boutons sur leur tablette. (Dans la maison de Clarisse, les gens se parlent !!) le bonheur matériel a supplanté tout autre forme de bonheur.
Un roman merveilleux, réflexion sur le totalitarisme, évoquant un futur sombre possible où une censure tyrannique règne, un des plus beaux livres sur les livres et la mémoire des hommes, avec une conclusion optimiste riche d'espérance :
« Garde toujours des yeux étonnés…Vis comme si tu devais mourir dans dix secondes. Regarde le monde. Il est mille fois plus extraordinaire que tous les rêves qu'on peut fabriquer en série dans les usines. »
Paru en France en 1955, ce chef d'oeuvre de Ray Bradbury n'a pas pris une ride. Chargé d'un message puissant, il ravira tous les bibliophiles.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai adoré ce roman. Ray Bradbury était un visionnaire. Tout au long de ma lecture, à chaque page, je m'arrêtais pour réfléchir à ce qui était dit, et je n'arrive toujours pas à croire que ce roman a été publié en 1953 voyant comment les thèmes abordés sont toujours d'actualité.
Farenheit 451 restera dans ma mémoire comme l'une des meilleures oeuvres écrite au monde. Que Ray Bradbury repose en paix, magnifique auteur et magnifique façon de penser. Un vrai visionnaire.
Commenter  J’apprécie          130
Montag est pompier dans une société future. A cette époque les pompiers mettent le feu aux livres. En posséder est interdit, seule l'information rapide, prête à consommer et sans réflexion est autorisée. Pour être heureux, il faut être dans l'instant et tous égaux face au savoir. Égaux à ne rien savoir.
Mais Montag commence à douter.

Ray Bradbury dépeint une société effrayante ou toute forme de réflexion a été gommée. Les gens sont noyés sous un flot d'images et de sons qui défilent et occupent l'esprit en continu. Impossible d'émettre des critiques, des avis, d'avoir de vrais échanges avec son prochain.
Les murs des maisons sont des écrans où s'agitent des personnages représentant la famille, des couleurs, des émissions extrêmement courtes. le silence n'existe plus.

Les autorités veillent à ce que personne ne possède de livre, ne puisse se prétendre plus intelligent que son voisin.
Les rares échanges sont superflus, les sentiments n'existent plus. Chacun vit dans l'insouciance sans se préoccuper des autres et de la guerre imminente.

Ce roman est passionnant car tellement visionnaire. Heureusement nous sommes encore loin de cette société mais nombre de petits détails nous parlent. le nivellement par le bas, le peuple à la base de ce changement plutôt que les dirigeants : des mots qui font écho à ce que l'on voit se profiler.

Bien qu'écrit en 1953, la vision futuriste de Ray Bradbury est toujours très crédible.

Un classique que j'aurais adoré lire lorsque j'étais ado. À lire à tout âge.
Commenter  J’apprécie          130
Fahrenheit 451 est un roman de science-fiction dystopique se déroulant en Amérique, écrit dans les années 1950 par Ray Bradbury. L'histoire suit Guy Montag, un pompier chargé de brûler des livres, ymais aussi les maisons des personnes qui en possèdent. Dans la société dystopique, la technologie a consumé la vie des gens, remplaçant les livres. Les livres contiennent des idées radicales qui menacent le bonheur des gens, ils doivent donc être brûlés pour protéger la société.

Inspiré par les autodafés nazis, Bradbury a demandé à quelle température le papier brûlait. On lui a dit 451 degrés Fahrenheit, et voila comment on trouve un titre. Bradbury a vécu dans les années 1950, lorsque la technologie commençait tout juste à s'imposer dans la vie. Les gens ont commencé à choisir la télévision plutôt que les livres. Dans ce livre, Bradbury met en garde contre ce qui se passe lorsque les gens ignorent les livres, ou plutôt les idées contenues dans les livres.

Non seulement la vision que Bradbury a de l'Amérique est incroyablement détaillée, mais elle est aussi extrêmement précise par rapport à ce qu'elle deviendra. le protagoniste, Montag, et les personnages de soutien sont tous incroyablement bien écrits et suscitent la réflexion. Bradbury a créé un monde aussi divertissant qu'éducatif, avertissant les gens de ce qui se passe lorsque les idées et l'infinie complexité des livres sont effacées.

Fahrenheit 451 est considéré comme l'une des plus grandes oeuvres de science-fiction de tous les temps. le livre est inclus dans les programmes d'études du monde entier. le travail de Bradbury a été immortalisé d'une manière que peu d'autres oeuvres d'art atteindront jamais.

Fahrenheit 451 est une histoire incroyablement complexe, pleine de profondeur et de réflexion. Cette complexité est rarement perdue lorsque les lecteurs suivent l'histoire - il y a une raison pour laquelle elle est aussi référencée qu'elle l'est. Cela les amène à remettre en question la technologie et à s'interroger sur la direction que prend la société. Pour ces raisons, on peut dire que Fahrenheit 451 est un livre important.
Lien : http://holophernes.over-blog..
Commenter  J’apprécie          130
Je ne sais pas si vous aussi avez déjà éprouvé ce genre de situation, mais parfois, certains livres ne sont pas que des livres qui prennent aux tripes. Parfois ils touchent des cordes sensibles en vous, celles dont vous ne soupçonniez pas l'existence mais qui résonnent fort et surtout très profondément. Vous vous surprenez à dévorer des pages sans pouvoir vous arrêtez, vous vous goinfrez, vous gobez, vous englobez tout le livre sans atteindre satiété avant de l'avoir fini. Et là, vous restez hagard, frappé par ce que vous venez de lire. Il vous faut un petit temps d'adaptation, vous redescendez lentement sur terre, comme un drogué qui a fini son shoot et retrouve progressivement pied avec la réalité. Pourtant vous avez beau ne plus y toucher, il vous travaille, ça remue dans la caboche, vous sentez que vous n'êtes pas en paix. Des bribes de roman vous reviennent en mémoire, des passages semblent s'animer, vous en rêvez, c'est en vous très profondément et vous n'arrivez pas à l'extirper en dehors. Puis vient le temps de la compréhension. On saisit ce qui nous travaillait, pourquoi c'était tellement bon et tellement prenant. Vous réfléchissez, relisez un peu les passages, et finissez par avoir assimilé totalement le livre, même si vous restez incapable de tout retransmettre à quelqu'un ensuite. Mais vous l'avez en vous, et c'est amplement suffisant.

C'est de ce genre de livre dont je vais vous parler aujourd'hui.

Ce livre, c'est presque impossible que vous n'en ayez pas entendu parler. Un classique de chez classique, mais alors vraiment plus classique que ça c'est impossible. Un chef-d'oeuvre adulé de la littérature américaine, un auteur de génie, une histoire parfaite. C'est bien évidemment Fahrenheit 451 de Ray Bradbury.

À titre personnel, je ne supporte pas qu'on fasse du mal à un livre. le simple fait de jeter un livre qui est en allemand datant de 1924 et à moitié foutu me brise le coeur. Même une Bible/Coran/Torah/Kama-sutra (alors que je suis fermement athée), je ne supporterais pas. Je n'arrive pas à imaginer un livre brûler. Alors quand on brûle des dizaines de livres intéressant, même si ce n'est que écrit, je sens mon coeur saigner. C'est tellement inhumain de faire ça, je ne supporte pas. Voila pour moi, maintenant parlons du livre.

Mais de quoi parle donc ce fameux roman qu'on nous vante sans cesse ? Eh bien, c'est très simple :

Nous avons un monde proche. Les gens ne lisent plus. Plus personne. le livre à disparu. Les pompiers les brûlent. Ils n'éteignent plus les incendies, ceux-ci ont disparus lorsque les maisons ont été entièrement ignifugées. du coup, ils arrosent d'essence les tas de livres interdits qu'ils trouvent et enferment les personnes. Les machines sont partout : des chiens qui vous traquent, les Limiers, ne ratant jamais leurs cibles. Des gros camions de pompiers remplis d'essence : les salamandres. Et puis les écrans qui remplacent les murs, pour discuter avec la famille, ce concept révolutionnaire de télé. Et ces coquillages dans les oreilles, qui diffusent la radio, la musique, des voix en permanence, assourdissant la personne au monde extérieur. On ne veut plus voir, on ne veut plus entendre, on n'entend et on ne voit plus. Et pourtant tout le monde est heureux de ça. Curieux, ça me rappelle le métro ou le tram le matin. Je ne suis pas mauvaise langue, regardez une fois vraiment les gens autour de vous. Combien n'ont pas d'écouteurs ?

Ensuite, maintenant que nous avons le contexte, voyons le héros. Montag, un pompier. Je ne sais toujours pas si c'est la raison, mais le fait qu'il s'appelle Montag (lundi en allemand) me fait toujours penser à ce début de semaine, le premier jour d'un nouveau cycle. le moment de repartir sur de nouvelles bases. Un beau présage.
Car le reste ne l'est pas. Montag brûle des livres, très régulièrement. Il aime le feu, l'allumette qui embrase le tout, le papier qui se tord, qui se consume. C'est beau, une symphonie parfaitement orchestrée qui rythme sa vie. Car en rentrant, il découvre sa femme, Mildred, est accaparé par ses écrans et la famille qui est dessus. Des programmes chouettes pour vous divertir toute la journée. Quel beau programme !

Ensuite, pour que l'alchimie de l'histoire puisse avoir lieu, il faut un événement imprévu. Celui-ci va avoir lieu deux fois. Un catalyseur, une étincelle. le catalyseur : la voisine, Clarisse, 17 ans, très sympathique, un peu folle ou bizarre selon les voisins, qui aime parler avec les gens, écouter, et simplement tout ce qui est proscrit dans ce monde moderne. Elle va parler avec Montag, progressivement nouer une relation presque d'amitié avec lui. Mais l'amitié à besoin de temps pour évoluer, et ce temps fera défaut.
Ajoutons l'étincelle. Une femme qui s'immole au milieu de ses livres arrosés d'essence. Une femme vieille, qui à elle-même jetée l'allumette sur le tas. Elle à brûlé volontairement sa vie et ses livres. Montag ne comprend pas : qui a-t-il dans ces livres qui peuvent conduire à s'immoler pour eux ? Il cherche à comprendre.

Tout est en place, le drame commence, lever de rideau. La pièce à fini l'introduction. Passons au corps du texte. Que va-t-il se passer ? Vous le saurez en lisant ce très court récit. Il faut le lire, c'est une oeuvre qui doit être lu au moins une fois dans sa vie. On en ressortira grandi en tout. Contrairement à Je suis une légende qui est une oeuvre culte seulement, celle-ci est culte et immanquable. Un pilier fondateur, mais également indispensable à un minimum de culture livresque. Pourquoi donc ? Eh bien, voyons cela ensemble, voulez-vous.


Pourquoi qualifier Fahrenheit 451 de lecture obligatoire ?

Parce que ce roman est un avertissement. Un avertissement au monde entier de la voie dans laquelle il ne faut surtout pas s'engager. Et dans laquelle on se dirige malheureusement les yeux fermés. Une société qui ne cherche plus à s'instruire !
En effet, beaucoup voient dans l'ouvrage une dénonciation des médias de masse, de la télé et des écrans. Personnellement je ne pense pas que tout s'arrête là. C'est sur, les écrans peuvent causer beaucoup de problèmes, notamment d'une dépendance accrue, mais ils sont avant tout des annihilateurs de volontés et d'action. Je pense qu'à ce niveau-là, c'est presque impossible de démentir le propos. Franchement, les écrans ne vous calment pas beaucoup, vous rendant très vite amorphe et calme, énervé mais peu actif ?
Et pourtant, ils servent, on ne peut le nier non plus. Les mails, l'internet, toutes les fonctionnalités d'un ordi. Qui ne s'en est jamais servi me jette la première pierre ! Et là, c'est ce que Ray Bradburry dénonce : les écrans servent de la mauvaise façon. Ils ne sont que des choses qui maintiennent l'ordre, distraient les personnes. Panem et circenses, disaient les anciens romains qui avaient tout compris : distrayons-les, et tout ira bien. Là, le roman dénonce totalement cette passivité, cette oisiveté qui est entraînée par les médias de masses, cette télé qui fonctionne tout le temps. Une façon d'endormir la conscience des gens.
Mais en plus, il y a quelque chose de bien pire qui est fait : on endort les gens, mais on brûle le moyen de les réveiller ! Les personnes sont amorphes, et on brûle les livres. Là, c'est le summum de la critique. le feu qui ravage les livres atteint la pire chose : la fin des possibilités pour tout à chacun de s'instruire, d'accéder à la connaissance et de vous épanouir intellectuellement. Car oui, les livres éveillent ! Tout comme la conversation éveille, comme la poésie éveille ! Et tout cela brûle ou disparaît. Je dois dire que ça fait vraiment froid dans le dos.

Cette société, c'est également de personne apathique est tellement horrible, et surtout à présent tellement proche, qu'on en vient presque à se demander s'il n'est pas vraiment prophétique. Plus d'une situation du livre horripilent mais également font échos à des choses totalement actuelles. Et pourtant, aucune considération n'est faite autour de la politique ou encore de grands manipulateurs qui régissent le monde. C'est simplement l'ensemble de la société, par le bas comme par le haut, qui coopère. On ne peut pas blâmer quelqu'un en particulier, mais tous. Dans ce sens, les dernières pages sont sublimes en termes d'accusation. Et c'est à mon avis une des meilleures raisons de lire ce livre : tout le monde doit s'impliquer dedans, tout le monde doit faire ce petit effort supplémentaire. C'est le collectif qui gagne, et il commence par l'individuel.


En conclusion, malgré son âge canonique de 54 ans, ce livre a gardé toute sa force et en a même gagné je pense. Il est toujours aussi horrible de se demander si nous ne glissons pas lentement dans un monde qui est peut-être pire à sa manière que 1984, car ici les coupables sont au même niveau que nous. Les médias de masses qui embobinent les gens et les endorment, l'appauvrissement de la culture, les questions intérieures de Montag, tout cela n'est que plus actuel, et aujourd'hui il doit être considéré avec d'autant plus de soin. C'est le genre de livre qu'il faut lire, mais qu'il faut faire lire également. En parler, en discuter, l'analyser, soupeser les propos dedans. Il ne s'agit pas d'une lecture distrayante, c'est une lecture pour laquelle il faut prendre son temps, et qui donne matière à beaucoup réfléchir. Et c'est également une lecture incroyable, n'étant pas pessimiste, n'étant pas optimiste. le final est à couper le souffle d'ingéniosité. Une merveille, un livre culte. Et immanquable.
Commenter  J’apprécie          130
Cette dystopie nous montre la décadence de la société qui ne va chercher que du divertissement. La culture , ainsi que le temps que l'on pourrait consacrer à soi et à sa famille. Un triste constat est fait par Montag : il ne connaît pas sa femme. Ce triste parallèle se fait ressentir encore plus actuellement et après le premier confinement ou les couples, et familles ont dû réellement apprendre à vivre ensemble. Certains couples se sont soudés alors que d'autres se sont défaits. À la fois un message sur notre culture qui est fragile, mais c'est aussi un message sur l'importance de parler entre nous. Une dystopie à lire, à la fois pour son message principal, mais également pour ses nombreux sous texte.

#PAC2021 #dyslectrice #dyslexique #dystopie #livre #book
Lien : https://dyslectrice.fr/fahre..
Commenter  J’apprécie          1310
Depuis de nombreuses années dans ma PAL, et déjà bien avant ça dans mon coeur, je n'avais jamais pris le temps de le lire. Je savais qu'un de mes films préférés, Equilibrium, s'en était inspiré et j'avais à la fois hâte de le découvrir et à la fois, je me le réservais pour le bon moment. Je savais d'avance que je l'aimerais.

Je découvre donc notre héros, qui prend conscience que quelque chose ne tourne pas rond dans la vie qu'il mène, dans la société dans laquelle il vit, chez sa femme. Après la prise de conscience, le passage à l'acte et ses conséquences.

Comme prévu, j'ai plongé tête la première dans cette fiction. Il est, avec d'autres ouvres, le précurseur des sagas dystopiques à la mode et est une fiction essentielle à l'humanité.
Commenter  J’apprécie          130
AUTODAFE
« le monde était plein d'incendies de toutes sortes et de toutes tailles »

Lecteurs /Lectrices regarde bien tous ces livres qui t'entourent, admire-les, touche-les, souviens-toi bien de tout ce qu'ils contiennent, des rêves qu'ils t'ont permis de déployer, des voyages parcourus avec eux, des leçons tirées grâce à eux, des réflexions qu'ils t'ont invité à développer… regarde-les bien car au pays de Fahrenheit 451 ils s'embrasent, leurs pages se tortillent sous les flammes , ils brûlent et se consument pour disparaître à jamais…

Dans la société dans laquelle vit Montag les mots sont des poisons, des virus qui contaminent les esprits, les mots sont criminels. Alors pour éradiquer le Mal on assainit les maisons occupées par des livres. le feu pour effacer et purifier les mémoires- des esprits lobotomisés, incapables de se souvenir du passé, incapables de réfléchir car privés des outils du langage, du raisonnement et des gardiens de la mémoire que sont les livres.

Lecteurs/lectrices c'est l'heure de la pensée unique, de l'obscurantisme au nom d'un monde en paix. Sans passé pas de comparaison possible avec une époque révolue, sans mot, pas de débat, ni de discorde, donc pas de conflit.

Alors, lecteurs/lectrices imagine-toi pris dans l'étau d'un système basé sur le néant de la pensée, une forme de torture psychique et intellectuelle consistant à asséner par les vibrations de hauts parleurs une seule et même vérité, imagine un monde sans livres car considérés comme des objets criminels et pervers, jusqu'à en oublier leur odeur…

Seulement, parmi vous, lecteurs/lectrices, l'espoir que quelques uns résistent à cet abrutissement intellectuel demeurera toujours. Montag doute, Clarisse et Faber vont lui montrer le chemin de la réalité, le chemin des émotions et des sentiments perdus, celui que le système cache à coup de raccourcis dangereux et de manipulation des esprits et de l'information.

Montag est un peu comme Icare, il risque de se brûler les ailes à vouloir percer les secrets de ce système totalitaire aux pieds d'argile ; mais il est aussi le Phénix, celui qui renait et surtout un de ceux qui fera renaître de ses cendres tout un monde à reconstruire, grâce à la mémoire et à la force des mots.

On comprend aisément pourquoi Fahrenheit 451 est un incontournable. Situé entre dystopie et apologue, il rappelle à son lecteur la nécessité absolue de protéger les mots et la littérature sous toutes ses formes, constitutifs d'une société libre, gardiens inaliénables d'un passé, d'émotions et de pensées multiples.

Un récit nécessaire même s'il n'a pas la force à mon sens du 1984 de George Orwell. Cependant l'un comme l'autre, comme le meilleur des mondes d'Huxley ou Matin brun de Pavloff restent des classiques qui nous poussent à rester vigilants, toujours en éveil face aux possibles dérives perverses de notre société.
Commenter  J’apprécie          131




Lecteurs (37022) Voir plus



Quiz Voir plus

Fahrenheit 451

Qui en est l'auteur?

George Orwell
Aldous Huxley
Ray Bradbury

10 questions
840 lecteurs ont répondu
Thème : Fahrenheit 451 de Ray BradburyCréer un quiz sur ce livre

{* *}