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Citations sur La vengeance de la pelouse (65)

Nous étions assis dans le caniveau, à ne rien faire. Peut-être attendions-nous la sorcière, ou quelque chose se passe, qui nous délivrerait du caniveau. Nous étions assis là, depuis près d’une heure : en heure d’enfant. 
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La réponse, on croit d'abord, comme dans la plupart des cas semblables, la trouver dans le lit où ils font l'amour. Elle devient la salle obscure où il projette les films de ses rêveries sexuelles. Son corps est un amphithéâtre de velours doux et vivant, menant à un vagin qui n'est que l'écran chaud de son imagination, dans la douceur duquel il fait l'amour à toutes les femmes qu'il voit et qu'il désire, comme des brèves images de vif-argent ; mais elle ne se doute de rien.
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" - Ce n'est pas facile de vivre dans un studio à San Jose avec un homme qui apprend à jouer du violon.
C'est ce qu'elle a dit aux policiers, en leur tendant le revolver vide."
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Je devais avoir douze ans, et j'habitais là-haut sur la côte nord-ouest du Pacifique, là où l'hiver n'était que pluie et boue incessantes.

Nous avions une espèce de vieille radio des années trente, dans un coffret immense qui ressemblait à un cercueil et qui me faisait peur parce que les vieux meubles ont le pouvoir d'effrayer les enfants et de les faire penser aux morts.

La qualité du son laissait beaucoup à désirer, et il m'était devenu de plus en plus difficile d'écouter mes émissions préférées.

La radio était en trop mauvais état pour qu'on puisse vraiment espérer la réparer. Le son pathétique qu'elle émettait ne tenait plus que par un fil.

Nous avions besoin d’une radio depuis longtemps mais nous ne pouvions pas nous le permettre car nous étions trop pauvres. Puis nous avons fini par économiser de quoi faire le premier versement pour pouvoir ensuite payer la radio par traites, et nous sommes allés, à pied, dans la boue, jusqu’au magasin de radios du coin.

Nous, c’était ma mère, ma sœur et moi, et tous les trois nous avons écouté des radios flambant neuves, comme si nous étions dans un paradis, avant de fixer notre choix sur le poste que nous avons finalement acheté.

Il était beau à vous couper le souffle, dans un beau coffret de bois qui sentait bon comme un dépôt de grumes au paradis. C’était un modèle fixe, et vraiment très joli, il faut bien le dire.

Nous sommes rentrés à la maison avec la radio, en longeant des rues boueuses sans trottoirs. Le poste était dans une boîte de protection en carton, et ce fut moi qui eus le droit de le porter. J’en étais très fier.

J’ai passé là l’une des plus heureuses soirées de ma vie, à écouter mes émissions préférées sur une radio flambant neuve, tandis qu’une violente tempête d’hiver secouait la maison. Le son était si pur que chaque émission semblait avoir été taillée dans un diamant. Le bruit que faisaient les sabots du cheval de Cisco Kid était comme un bijou étincelant de mille feux.

Et me revoici maintenant, après tant d’années, moi qui deviens gros-chauve-et-vieux, en train d’écouter une causerie sur la deuxième radio flambant neuve de ma vie, tandis que les ombres de la même tempête secouent la maison.
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Il y a des vieilles folles dans les bus d'Amérique de nos jours.
[...]
A l'instant même, il y en a une, assise derrière moi. Elle porte un vieux chapeau décordé de fruits en plastique, et ses yeux zigzaguent à toute allure dans son visage comme des mouches sur des fruits.
L'homme qui est assis à côté d'elle fait semblant d'être mort.
La vieille femme lui parle et le souffle verbal ininterrompu qui sort de sa bouche évoque la frénésie des pistes de bowling, un samedi soir, avec des millions de quilles qui lui tombent des dents.
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C'était deux obsédés sexuels parfaitement sains et normaux.
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Je me demande s'il arrivera un jour à ma fille par un début avril de bordel de merde, de laisser un message sur la porte d'un homme, et qu'il lira au lit, la tête sous le drap, avant d'emmener sa fille au parc et de lever les yeux, comme je viens de le faire, pour la voir jouer dans le sable avec un seau bleu.
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Il y avait un homme assis près de moi.
Il était BLANCBLANCBLANC : gros, la cinquantaine, calvitie avancée, et sur le visage, l'absence la plus totale de sensibilité humaine.
Ses vêtements flasques et qui ne ressemblaient à rien l'enveloppaient comme le drapeau d'un pays vaincu et il donnait l'impression de n'avoir jamais de sa vie reçu d'autre courrier que des factures.
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Le dernier client qui me sépare de la caissière a l'air tout à fait anonyme. Tellement anonyme qu'il est à peine là.
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Mon chèque est moite comme s'il avait été signé en 1929.
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