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Septembre 1970. C'est la rentrée des classes. Pour Jean, elle est un peu particulière puisqu'il rentre en CP : « C'est le premier jour à l'école des grands » dit-il et ce n'est pas facile. Il ne retrouve aucun de ses copains de maternelle car son école était sur un autre quartier. Et puis arrive le moment des présentations et la première vraie angoisse car la maîtresse veut connaître la profession de leurs parents : « je suis tout rouge, j'étouffe de chaleur. Qu'est-ce que je vais répondre qu'elle fait, ma maman ? Ça bourdonne dans mes oreilles et mes tempes me font mal. C'est déjà le tour de mon voisin ! ».

Finalement, Jean parviendra à répondre à la question. Mais qui est-ce petit bonhomme au juste ? Et où est sa maman ?

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Ce one-shot de 120 pages nous permet d'accompagner Jean (Regnaud) pendant quatre mois. Pour lui, c'est une période de transition. Il quitte définitivement le monde de la petite-enfance et les réponses expéditives à ses nombreux « Pourquoi ? » ne le rassurent plus. Un petit garçon très curieux et plein de vie qui a besoin de comprendre les secrets des adultes, car leurs conversations à demi-mots le mettent mal à l'aise. le monde imaginaire dans lequel il se réfugie encore ne parvient plus à apaiser complètement ses questionnements et ses inquiétudes.

On le voit donc fouiller, interroger son entourage proche ou amical pour comprendre la raison de l'absence de sa mère. Peu à peu, il apprend à mettre les mots justes sur ses émotions bien qu'il tâtonne encore. le ton du récit est juste, rempli d'une fraicheur enfantine. Jean Regnaud a trouvé un très bon équilibre pour nous rendre compte de ce regard d'enfant sur le monde des adultes. La fine frontière entre monde réel et monde imaginaire donne une ambiance originale à cet album, la voix-off de l'enfant permet d'aborder les non-dits, le rapport à l'absence et à la mort de manière ludique, pertinente, sans pathos. On investit Jean sans ressentir le besoin de le prendre sous notre aile car il est très bien entouré et s'en sort plutôt bien. Une place bien agréable pour le lecteur qui peut tantôt se saisir de la gravité du sujet tout en profitant du côté pétillant de ce témoignage. A aucun moment, je n'ai été écrasée par le poids du tabou familial dont on comprend rapidement la raison. de fait, on s'attache aux personnages : à Jean pour commencer, à sa nounou qui fait office de figure maternelle, à son petit frère, à la petite voisine qui le prend sous son aile et qui nous met sur la voie quant au motif de ce tabou familial… Jean quant à lui tâtonnera jusqu'au dénouement de l'album pour comprendre de quoi il en retourne. J'ai été soufflée par la fluidité du récit et la facilité avec laquelle les auteurs nous mettent sur la piste tout en laissant Jean nager entre les nombreux non-dits et incompréhensions.

Il n'y a pas que le fond de l'album qui m'ait convaincu. Pour illustrer ce récit rythmé raconté au présent et découpé en 14 chapitres, le dessin d'Emile Bravo choisit la simplicité. Rond, coloré… point n'est besoin de trop en faire lorsqu'on sert de tels propos. Il laisse passer affect et sensibilité. Cette ambiance respire la fraicheur.

Il y a une bonne alchimie entre le travail du dessinateur et du scénariste… un album qui fait mouche.

Conquise par cette lecture où tendresse et humour se donnent la réplique. Une belle découverte qui me donne envie de découvrir les univers de ces auteurs.
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Lundi 14 septembre 1970, c'est le jour de la rentrée pour le petit Jean, et une rentrée qui compte tout particulièrement puisque c'est l'année de son CP, il va apprendre à lire et à écrire, un détail qui a son importance dans cette histoire. Et il fait cette rentrée dans une toute nouvelle école où il ne connaît personne. Jean a un petit frère, Paul, qui est encore en maternelle, une gouvernante, Yvette qui prend soin d'eux à la maison comme une maman, et un papa, patron d'une usine.

Jean a beau faire des efforts, il ne se souvient pas de sa maman, il sait juste qu'elle en voyage depuis très longtemps. C'est ce qu'il raconte à sa voisine Michèle et un beau jour une carte postale arrive chez la jeune fille, puis une autre. C'est la maman de Jean qui lui raconte ses séjours en Suisse, en Espagne, en Amérique… mais chut c'est un secret dont il ne doit dire mot à quiconque. Pourquoi sa maman n'écrit qu'à lui et surtout pourquoi chez Michèle ? Cela ne manque pas de lui poser question.

En 120 pages, Jean Regnaud et Emile Bravo nous racontent la vie de ce petit garçon qui va peu à peu quitter le monde de la petite enfance pour celui des grands. Tout paraît enfantin dans cette bande dessinée : la couverture, le graphisme vintage, les personnages, les couleurs, le texte facile à lire, en assez gros caractères, idéal à lire pour les enfants, mais elle est moins légère qu'elle y paraît et elle est source de bien des questionnements.

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Après « Aleksis Strogonov » et « Ivoire », le duo Jean Regnaud et Emile Bravo nous livre un récit empli de simplicité et d'authenticité qui va puiser dans les souvenirs d'enfance du scénariste.

« Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill » est l'histoire d'un garçon de six ans qui vit avec son petit frère, son père souvent absent et sa gouvernante Yvette, et dont la maman est partie en voyage. A travers son quotidien, l'enfant va prendre conscience de la nature de ce voyage lointain effectué par celle dont il a plus en plus de mal à se souvenir.

Tout en jouant avec l'imagination fertile des enfants et en surfant sur nos souvenirs d'enfance, le récit va questionner le lecteur quant à l'utilité de cacher certaines vérités aux enfants. du coup cette lecture découpée en plusieurs chapitres parvient à mélanger mélancolie, tristesse et humour de manière fort naturelle et efficace.

Le dessin simple et touchant d'Emile Bravo (« Une épatante aventure de Jules »), tout comme les tons pastel, collent parfaitement à ce monde écolier et à cette ambiance enfantine. Voguant entre la bande dessinée et le conte illustré, ce petit chef-d'oeuvre à la fin émouvante saura ravir les plus petits, mais également les papas et, assurément, les mamans.

Indispensable !
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Le petit Jean a une question qui lui trotte dans la tête : où est sa maman ? Tout le monde évince la question, on lui fait croire à un voyage...

Cette histoire, joliment dessinée, est drôle et touchante. Ce petit garçon, un peu naïf, est adorable. Malheureusement, je trouve la fin de cette bande-dessinée un peu trop raide. La réponse est rapide mais non détaillée et je doute qu'un enfant puisse se satisfaire de cette situation... En tout cas, en tant que lectrice, je trouve cette fin assez inachevée.
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Encore une bande-dessinée dont j'avais énormément entendu parler et que j'ai enfin trouvée à la médiathèque.

Jean est stressé par sa rentrée en CP. Quand la vieille maîtresse lui demande la profession de ses parents, il dit que sa mère est secrétaire. Mais en fait, il n'a aucune idée de ce que fait sa mère ni d'où elle est. Alors quand sa voisine lui dit que sa mère lui envoie des cartes postales, il ne se pose pas trop de questions tellement il est heureux d'avoir enfin des nouvelles.

C'est une très jolie bande-dessinée sur le deuil et la vie des enfants sans l'un des parents. L'histoire se passe en 1970 donc on voit que tout ne ressemble pas à la vie d'aujourd'hui, mais cela pourrait tout de même être une histoire intemporelle.

C'est une histoire triste mais tendre à la fois, pleine de sentiments. J'ai beaucoup aimé les dessins et le récit, on est tout de suite happé par cette grosse BD qui se lit pourtant très vite et très facilement.

La maman de Jean, en fait, c'est un peu comme le Père Noël...
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Jean vit seul avec son père, patron d'usine, et son petit frère, Paul. du haut de ses 7 ans, l'enfant raconte son quotidien : la rentrée au CP, les copains, les bêtises, la ruse inventée pour regarder la TV sans permission, le chocolat au lait glacé d'Yvette leur jeune gouvernante, les grands-parents tristes et le père-noël … Jean évoque aussi la vie sans sa maman et son absence inexplicable. On lui a dit qu'elle était partie en voyage…
Un regard porté sur l'enfance plein de tendresse et d'humour, admirablement mis en image. Pour cette BD, Emile Bravo et Jean Reignaud ont reçu en 2008 les prix Essentiel au festival d'Angoulême et Tam-Tam Dlire à Montreuil.
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Jean rentre cette année chez les grands ! Et cette transition s'annonce mouvementée ! L'entrée au C.P. c'est un gros bouleversement. On est prêt à entendre certaines verités, on commence à perdre nos illusions de gosses…

Jean et son frère Paul vivent avec leur père et leur gouvernante, Yvette. Leurs mère est partie en voyage il y a déjà longtemps et ils n'en ont plus grand souvenir mais ne cessent de l'attendre. Jean arrive dans une nouvelle école et va devoir se faire de nouveaux amis ! Il en rencontrera un, qui viendra s'ajouter à la liste de sa voisine, âgée de deux ans de plus que lui, pour s'amuser un peu entre deux devoirs.

Outre cette attente omniprésente dans cette B.D., l'auteur nous propose une lecture du point de vue du jeune homme, avec ses naïvetés, ses incompréhensions et tout ce que lui cachent les adultes. La cruauté du fossé creusé entre le monde du soucis et celui de l'insouciance. le gouffre dans lequel on tombe en passant de l'un à l'autre avec parfois une simple nouvelle sur le père noël, ou sur sa mère.

Jean se pose beaucoup de questions, sa mère lui manque terriblement et sa voisine, qui fait office d'amie quand elle n'est pas avec des copines, lui lit des lettres qu'elle reçoit, soit disant de la part de la mère de Jean. Facile, il ne sait pas lire, il peut gober n'importe quoi !

La B.D. se découpe en différentes parties par les désillusions du jeune garçon alors que son frère plus jeune d'un an est toujours dans l'insouciance.

La place de la lecture, du vocabulaire et des mots a son importance et semble être primordiales pour l'auteur. Si on ne sait pas lire, on est obligé de se fier aux autres, et nous sommes alors crédules. Savoir lire c'est entrer dans un monde, à nos risques et périls. Et on ne s'en rend pas toujours tout à fait compte.



Une petite B.D. toute douce pour parler de choses graves et simples à la fois. Un petit bijou à lire, à relire, et à faire lire !



"Le soir dans mon lit, je me dis que maman, c'est comme le Père Noël…

… Maintenant je suis trop grand pour y croire…"

Ouvrage disponible aux éditions Gallimard depuis Juin 2007.
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Jean, six ans, est nouveau dans son école et ne connaît personne. 

Le jour de la rentrée, la maitresse demande à ses élèves leur nom et la profession de leurs parents. 

Mais Jean n'a aucune idée de ce que fait sa maman, ni même où elle se trouve.



C'est avec délicatesse qu'est abordé la mort d'un parent pour un enfant.

On fait la connaissance de Jean et Paul, deux frères a qui la maman manque beaucoup et dont ils ne se souviennent pas vraiment.

Mais aussi la confusion que peut ressentir un enfant face à la mort, surtout si les adultes lui cachent la vérité.



Un album touchant aux dessins simples et élégants.
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C'est le genre d'histoire que j'aime bien car c'est autobiographique. Par essence, j'aime bien quand un auteur nous livre ses expériences personnelles car on peut toujours en retirer quelque chose pour soi.

La particularité de cette histoire est qu'elle émane d'un enfant jusque dans sa narration d'où le titre de cet ouvrage. C'est donc une relation « enfant-lecteur » qui s'établit. Pourtant, ce n'est pas à mon sens une bd pour les enfants. Je n'apprécierais pas par exemple que les miens puissent lire ce récit triste au demeurant fort bien réalisé.

En effet, il s'agit en l'espèce de décrire le traumatisme d'un enfant en bas-âge par rapport à l'absence de la maman. On devine d'ailleurs très vite l'origine de ce départ…

Sans vouloir en révéler plus, je n'ai pas très bien compris l'intérêt d'un tel récit qui demeure finalement très sommaire, voire contemplatif. J'aurais aimé des explications plus poussées à la manière de ce que j'ai lu récemment dans Couleur de peau : miel.

Bien sûr, on me rétorquera que c'est le choix des auteurs et qu'il faut le respecter. Soit. Cependant, cela ne correspond pas à mes attentes ce qui explique ma notation.
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Un récit magnifique pour un sujet extrêmement difficile ! Un petit garçon, à la rentrée des classes, se retrouve confronté à la traditionnelle question de la profession des parents. Mais il ne se rappelle plus de sa mère. Alors il invente....
C'est une situation bien entendue terrible que la disparition d'une mère, et dans cet album, on comprend qu'en plus la mort n'est pas clairement exprimée par les adultes.
Émile Bravo réussi, sous des dessins plutôt enfantins de prime abord, une belle BD qui peut aussi bien être lié par des adultes que par des grands enfants.
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