Un manuscrit théorique conservé au Liceo musicale de Bologne donne à penser que le maître napolitain avait puisé sa science à l'école des Néerlandais. C'est un petit traité consacré aux problèmes de notation proportionnelle, chers aux musiciens flamands. Gimello l'avait rédigé à la demande d'un compositeur inconnu, qui lui avait envoyé un travail à corriger; il s'y réfère à l'autorité de Tinctoris, auquel, dit-il, il a plus de créance qu'en tous les autres auteurs, et à celle de Jean l'héritier, élève de Josquin Deprés, dont il rapporte une conversation relative au traitement de la chanson de « l'homme armé».
L'artiste qui dirigeait alors le choeur de Sainte- Marie-Majeure, s'appelait Giacomo Goppola, et il était en fonctions depuis le 26 juin 1589. L'histoire n'a conservé de lui aucun souvenir, et personne n'a cru devoir le présenter comme le maître de Palestrina ; — personne, pas même Pitoni, qui dans une autre partie du même écrit, s'est au contraire rangé, non sans la modifier, à la version différente de Liberati.