__ Tu entends ce que je te dis ? demanda la blonde.
Boris obliqua du regard vers elle .
__ Évidemment, souffla-t'il.
Elle le fusilla des yeux .
__ Je te fais des propositions comme une dingue, murmura t'elle, et c'est tout l'effet que ça te fait ?
Il sourit.
__c'est flatteur, murmura-t'il.
__Salaud, gronda t'elle d'une voix rauque.
Il lui posa la main sur le bas.
__Ecoute, Léa, dit-t'il gentiment. Toi et moi on sait de quoi il retourne , non, ? on sait que c'est pas possible, il ne faut pas m'en vouloir. Nom d'un chien, je ne t'ai jamais rien promis, tu ne peut pas dire le contraire...
Elle hocha la tête.
__C'est vrai , murmurât t'elle. C'est moi qui suis conne. J’espérais je ne sais quoi...
Son visage trop maquillé s'éclaira d'un sourire.
Les flammes s'élevaient bien au-dessus des arbres, elles partaient en grandes écharpes qui se déchiquetaient, s'éparpillaient en myriades d'étoiles cramoisies, se dispersaient en crépitant sous le vent qui soufflait à un rythme de cyclone.
Depuis le début de l’après-midi, depuis que les sirènes avaient commencé à lâcher leur long aboiement lugubres sur les hauteurs de Grasse, elle n’arrêtait pas de penser a bongo qui était seul, chez elle,probablement affolé par le vrombissement des canadairs au dessus de sa tête et qui devait commencer a paniquer sérieusement. Bongo c’était sont chien. Un Groenandahl musclé comme un char d'assaut et noir comme l'enfer, mais doux avec elle et tendre comme chaton nouveau-né .
Toutes les grandes catastrophes ont quelque chose de commun : le sentiment d'impuissance qu'on ressent devant la fatalité plus vaste, infiniment, que toutes les forces humaines...
Seulement il y avait dans ces yeux couleur shaphir, ce quelque chose qui vous pétrifiait, quand son regard se posait sur vous. Une espèce de lueur inhumaine. Comme venu d'un autre monde. Un truc a vous donner des cauchemars