L'ange déchu

Première lecture de Chris Brookmyre et c'est une rencontre réussie ! Un thriller qui commence doucement avec des choses banales, à priori. Après le décès du patriarche de la famille Temple tout le monde se retrouve au Portugal dans les villas où ils passaient leurs vacances.

Deux temporalités se succèdent au rythme des chapitres et les narrateurs alternent aussi : 2002 et 2018 après l'enterrement.

Au fur et à mesure du roman des choses se dévoilent, des caractères se dessinent et l'on se dit bien vite que les choses ne sont pas aussi parfaites que voudrait le croire et le faire croire la mère ! Son narcissisme a manifestement causé beaucoup de dommages.

Aucun ennui bien que l'histoire puisse donner l'impression d'être lente mais les clés des drames se montrent petit à petit ! Coup de chapeau au dénouement ! Les personnages ne sont nullement manichéens et le “mal” n'est pas là où l'on croit le trouver, suspense garanti.

Un très bon thriller psychologique qui se lit facilement mais qui aborde néanmoins des sujets graves que je ne dévoilerais pas !

#LAngedéchu #NetGalleyFrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021

Bienvenue chez les Temple : le père Max, psychologue spécialiste de la question complotiste, vient de mourir. Sa femme Célia, ancienne actrice à l'heure de gloire passée, décide de réunir ses enfants dans la maison familiale de l'Algave au Portugal, pour un dernier hommage. Ses filles Marion et Yvy, son fils Rory, conjoints et petits-enfants l'y rejoignent. Beaucoup n'y était pas revenu depuis la tragédie de 2002, quand la petite Nyam, la fille d'Yvy, avait disparu. Les retrouvailles sont l'occasion de faire le point sur ce qui s'est passé en cette fatale année...
C'était pour moi une première incursion chez Chris Brookmyre mais ce ne sera pas la dernière, tant j'ai aimé la construction, entre passé et présent, et les propos de ce thriller psychologique. Il y est abordé de nombreux sujets (que je ne dévoilerai pas 😉), particulièrement bien étayés. le rythme est assez lent, mais les fausses pistes sont assez nombreuses pour maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'au bout .
J'ai deviné, ne me demandez pas comment (trop d'Agatha Christie sûrement !) , à la moitié du livre un des ressorts du récit, mais cela ne m'a pas du tout gâché ma lecture, grâce à des personnages intéressants et parfaitement campés.
Un excellent polar !

L'ange déchu c'est Max Temple , le patriarche , un célèbre psychologue dont la spécialité est d'expliquer et de discréditer les thèses complotistes , il a écrit plusieurs livres et participe à des émissions de télévision .
Sa femme est une ancienne actrice encore très belle qui est est oubliée par la jeune génération .
On ne sait pas qui est le plus narcissique des deux , quels dégâts ils ont pu faire dans l'éducation de leurs enfants .
L'auteur aborde un autre sujet dont on parie beaucoup pour l'instant , les relations incestueuses avec sa fille cadette .
Il réussit à travers ce thriller psychologique à aborder les thèmes d'actualité .
Une lecture très addictive et un dénouement complètement inattendu .

Je ne connaissais pas Chris Brookmyre avant cette lecture et j'ai beaucoup aimé cette première rencontre et plus particulièrement la construction du récit. En effet, on oscille entre deux époques : 2002 et 2018 dans la même villa ou la famille Temple est réunie.

En 2002, un drame est survenu et la famille est aujourd'hui au complet suite au décès de Max, le patriarche de la famille. Si tous les membres du clan semblent soudés, le vernis ne tarde pas à craquer et les secrets sont vite dévoilés grâce à Amanda, la nouvelle nounou des voisins qui enquête discrètement, curieuse de découvrir cette étrange famille.

Comme je le disais plus haut, c'est la construction du récit qui m'a beaucoup plu : les allers-retours entre passé et présent, la narration qui changeait entre les différents personnages et où l'on pouvait découvrir les secrets de chacun.

Amanda m'a beaucoup plu, elle est jeune, débarque du Canada et se retrouve à devoir jouer les nounous à temps plein ce qui n'est pas vraiment les vacances de rêves pour une jeune fille. Pourtant elle s'en sort très bien et pour son enquête, je l'ai trouvé très maligne et débrouillarde. En ce qui concerne la famille Temple, j'ai trouvé Marion totalement débordée, je suis tombée sous le charme de son mystérieux mari Ken. Rory m'a touché par sa naïveté. Sylvie / Ivy est le personnage que j'ai adoré détesté dès les premières pages et puis finalement avec le recul et toutes les révélations, je dois dire que mon opinion a totalement changée.

C'est un excellent roman, plein de suspense, d'intrigue qui nous entraine au coeur d'une famille qui semble assez banal au départ mais l'on découvre vite que derrière les portes closes, chacun a ses petits secrets.

J'ai adoré le retournement de situation final, je ne m'attendais absolument pas à cela et j'ai trouvé que l'auteur avait fait preuve de beaucoup d'originalité. J'ai, enfin, beaucoup aimé cette virée au Portugal, la chaleur, la villa avec piscine et les diners dehors sur la terrasse m'ont fait énormément de bien en plein mois de Mars, confiné et au milieu d'une tempête.
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Ce que j'ai ressenti:

La famille Temple accuse un coup fatal, la mort du patriarche Max, éminent professeur, reconnu et plébiscité de par le monde, mais aussi à l'aura démesurément imprégnée sur chacun des membres de cette grande famille. Ces vacances au Portugal sont un prétexte pour sa veuve Célia à faire, tous ensemble, le deuil. Elles promettent donc, d'être lourdes de larmes et de souvenirs partagés. Mais autour de la piscine, il n'y aura pas que les cris de joies des enfants, les douces embrassades ou encore les tendres discussions, il se lève aussi, un vent de révolte…Les langues se délient et les secrets se lâchent dans les recoins des villas…Alors, vient l'heure des comptes et, surtout celle de la déchéance…

Mais les choses dites aux villas ne restaient pas aux villas. Les choses dites ici ne pouvaient être retirées. Tout comme les choses faites ici ne pouvaient être défaites.

On préférerait que les choses soient claires, dites sans détour, et faites au grand jour. Mais souvent, ce n'est pas le cas. Il y a des données et des drames qui ne peuvent se jouer, que dans l'ombre. Les détails scabreux, les sourires faux, les failles psychologiques, les théories douteuses aiment l'obscurité, et il faut avoir l'art et la manière de savoir bien les cacher…Tous les membres de la famille Temple semblent avoir un certain don pour ça, même si le grand champion reste Max, avec ses méthodes explosives de discrédits des théories complotistes. (À moins que…). Alors, si vous pensiez cette virée au Portugal serait une sereine affaire et que la convivialité s'inviterait avec le soleil, détrompez-vous et observez bien les jeux escarpés du désordre qui se prépare, le chaos sera peut-être la seule réponse…

Elle comprend que chaque message peut contenir plusieurs niveaux de lecture, certains involontaires et d'autres encodés.

L'Ange déchu est un thriller psychologique efficace, planté dans l'air du temps, et très addictif. Chris Brookmyre réussi un tour de force avec ce roman familial sous tension permanente. Je n'aimerai pas divulgâcher de l'intrigue en vous rentrant trop dans le détail, mais j'ai été agréablement surprise par l'enchaînement des scènes, ces allers-retours entre 2002 et 2018, et cette ambiance anxiogène. La finesse de la psychologie des personnages et la gestion du suspense, sont remarquables. C'est une lecture qui m'a tenue en haleine tout du long, et je le recommande aux amateurs du genre!

Dans de telles circonstances, la mort peut sembler magique, le meurtre une libération.
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Merci à Babelio et aux éditions Metailié pour la sélection et l'envoi du livre.
Suite au décès de Max Temple la famille se retrouve dans leur maison de vacances mais tout ne se passe pas comme prévu.
Amande nounou de l'enfant de leur voisin commence à comprendre que sous le vernis doré se cache un sombre secret.
Un avis mitigé car un scénario de déjà vu.

J'ai eu un peu de mal au départ à me repérer dans les personnages et les époques mais je me suis ensuite laissée gagner par la tension régnant dans la famille Temple. Ils sont tous rassemblés dans leur résidence de vacances et « le Portugal avait toujours été l'endroit où les problèmes que personne n'avait été prêt à aborder à la maison ressortaient ». Un drame a eu lieu seize ans plus tôt (la mort de la petite Niamh) et il reste des zones d'ombre laissant supposer que « tout le monde accuse tout le monde de quelque chose en secret ». Y a-t-il conspiration ? On est en droit de le supposer vu que c'est la spécialité du père, Max. On peut aussi supposer qu'un lourd secret pèse sur les uns et les autres.

En effet, dans la famille Temple, « ils faisaient tous semblant d'appartenir à une famille aimante et obéissante. Un « tableau vivant » à la fois orchestré par et joué pour Sainte Celia », la matriarche. Ancienne actrice, celle-ci vit mal le fait que ce soit désormais son mari la célébrité. Leur fille Sylvie a changé d'identité, marquant une scission avec les autres, et pourtant elle continue de venir en vacances avec eux, même si elle se montre froide et distante. Sa soeur aînée Marion a toujours été considérée comme une faible et leur frère Rory comme un looser. Que cache toute cette hypocrisie ?

C'est ce que se demande Amanda la baby-sitter en observant tout ce petit monde. Il n'y a qu'un·e narcissique pour entretenir cette « illusion grandiose » d'une famille modèle… Un lecteur averti devinera bien avant la fin le/la coupable de l'été 2002, tout comme ce qui est arrivé à Niamh et la véritable identité d'Amanda. Ce thriller n'est, selon moi, pas aussi réussi que « Coupez ! » du même auteur, néanmoins il fait passer un agréable moment de lecture.

Une histoire familiale où l'on trouve beaucoup de tension, un maître d'oeuvre narcissique et dangereux, des bons et des méchants, des gagnants, des normaux et des loosers. de l'inceste à l'adultère, la perversion, la mafia, le meurtre, les problèmes psychologiques, une enfance massacrée et etc dans un décor idyllique. Trop c'est comme pas assez... Déroulement un peu lent mais nécessité pour la présentation des personnages. On ne comprend pas de suite le rôle de la principale narratrice et cela donne un peu trop de verbiage qui finit par éroder l'attention. Heureusement le rythme reprend et captive plus vers la fin de cette histoire peu probable et qui fait penser à des films policiers tordus des années 50. J'ai tout de même apprécié la plume.

Un roman choral qui emmène à travers la vie d'un groupe de personnages sur deux périodes bien différentes dans le temps. Celui des retrouvailles après le deuil et celui qui a séparé les personnages. le roman commence assez lentement et on est un peu perdus au départ entre les différents personnages mais très vite, on entre dans l'histoire sans difficultés et on est happés par le scénario. Que s'est il passé 16 ans plus tôt ? Qu'est-il arrivé à l'enfant ? Qui est coupable ? L'auteur réussit à maintenir le suspense même si certains éléments paraissent très vite évidents. Une seule inconnue : le responsable du meurtre... Là, j'avoue tout de même avoir été surprise tout comme par celle du complice du premier crime (j'essaie de ne pas spoiler). Les personnages qui sont tous écrasés par le patriarche défunt, Max sont intéressants car nuancés et le roman se suit avec beaucoup de plaisir. le fait de suivre le récit à travers les points de vue de différents personnages apporte une vraie différence et permet de remettre en question ce qu'on croit savoir à mesure de l'histoire.

Ce que j'aime : les personnages, leurs relations, les différents points de vue

Ce que j'aime moins : certaines parties de l'intrigue sont plus ou moins évidentes

Pour résumer

Un très bon roman policier qui nous entraine au coeur des secrets d'un petit groupe

Ma note

8/10
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Après Les ombres de la toile (2020) que j'ai dévoré l'année dernière, j'ai retrouvé avec plaisir Chris Brookmyre qui, après nous avoir plongé dans l'univers de la cybercriminalité et de l'espionnage industriel, nous propose ici un huis-clos familial quelque peu toxique.

Dans L'ange déchu (2021), l'auteur écossais s'intéresse à l'emprise et à la manipulation psychologique et nous immerge de façon très réaliste et prenante dans l'intimité d'une famille dysfonctionnelle.

« Toute fin est un commencement. »

Deux semaines après la mort subite et totalement inattendue du patriarche du clan Temple et à la demande de son épouse Célia, la famille au grand complet se retrouve réunie pour la première fois depuis très longtemps dans la villa familiale de l'Algarve. Cette réunion vise, selon Célia, à rendre un dernier hommage à la mémoire du défunt mais également et surtout à poser les fondations pour un nouveau départ, la famille ayant été trop longtemps désunie suite à un drame survenu dans cette même maison seize ans plus tôt.

Quelle cruelle ironie. Si ces retrouvailles sont censées aider la famille à affronter et à surmonter le passé, la principale instigatrice évolue dans un monde parallèle, bercée par ses illusions de mère parfaite au sein d'une famille parfaite. Son entourage au grand complet est ainsi tenu de se soumettre à son bon vouloir afin d'entretenir le mythe de la perfection alors que ces retrouvailles ne sont rien d'autre qu'une immense mascarade d'une hypocrisie affligeante.

« Personne ne parle. C'est une grande tradition dans la famille Temple. »

Les vacances au Portugal virent au cauchemar après l'assassinat du propriétaire de la villa voisine que les Temple connaissaient depuis de nombreuses années. Il servira d'élément déclencheur à des révélations fracassantes et à des règlements de compte en bonne et due forme, révélant à quel point tous les membres de la famille sont accablés par un lourd fardeau, prisonniers de secrets, de non-dits et du silence.

A travers la mort du patriarche, un éminent professeur en psychologie et une véritable légende dans certains milieux scientifiques, Chris Brookmyre aborde la thématique de la manipulation psychologique: à grande échelle lorsqu'il évoque les mécanismes à l'oeuvre dans la création de théories conspirationnistes et dans un cadre beaucoup plus restreint lorsqu'il soulève la question des relations familiales toxiques.

Si le rythme est relativement lent, L'ange déchu reste une lecture efficace et addictive grâce aux allers-retours temporels et à l'alternance des nombreux points de vue, à la finesse psychologique des personnages et à un certain nombre de rebondissements très réussis.

A lire si vous aimez les huis-clos, les familles louches et les histoires de manipulation!


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