Recueil de 4 courts récits.
Le premier récit, qui est le plus long, retrace une histoire d'héritage où le neveu tente d'apprendre à pêcher pour nouer des liens avec son oncle. Il place un joli décor et on se laisse porter par la belle écriture de l'auteur.
Le deuxième récit narre la cohabitation entre un propriétaire terrien immigré aux États-Unis et un crocodile. C'est un récit agréable.
En ce qui concerne le troisième récit, il s'agit d'une histoire de vengeance entre un cow-boy et des Indiens. C'est un récit dynamique.
Enfin, le dernier récit évoque une chasse au tigre. Comme les trois premiers textes, il se laisse lire agréablement.
Pour autant, le format choisi et la rapidité des trois dernières histoires ne permettent pas de s'attacher aux personnages ou d'entrer pleinement dans les "intrigues". C'est une lecture qui vous passe le temps, rien de plus.
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Un pêcheur à la ligne doit réunir le calme à la patience et à la résignation ; trois qualités, je dirai trois vertus qui semblent pourtant incompatibles avec l'ardente passion qui le consume. Regardez-le, les pieds dans l'eau, la nuque dévorée par le soleil, le visage et les mains harcelés par des moustiques ; il ne bronche pas ; immobile comme un Terme, le bras tendu, les yeux cloués sur un bouchon qui le fascine, le magnétise, il en attend anxieusement un frémissement pour donner, lui-même, signe de vie. Ne lui parlez pas ; il restera muet ; ou bien il vous répondra à voix basse, par quelque monosyllabe qui voudra dire poliment, car il est très poli : « Allez-vous-en ; laissez-moi tranquille ! » Le bouchon seul a droit d'interpellation ; et encore est-ce par signes.
[p18 à 20]
Pêcheur à la ligne !
A ce simple énoncé, je vois des sourires railleurs entr'ouvrir toutes les lèvres et j'entends les narquoiseries, plus ou moins spirituelles, qu'on ressasse à l'infini lorsqu'il s'agit des fanatiques de l'hameçon. Eh ! mon Dieu, le pêcheur à la ligne n'est pas toujours ce qu'un vain peuple pense, et, chez lui, il existe un fonds de sentiments, raffinés par la solitude, les longues rêveries et les contemplations multiples de la nature.
[p6]