Matériel
J'aime beaucoup la couverture ! Cette aile rouge illustre à la perfection le roman. le dos est superbe dans la bibliothèque, rien à dire. Mon édition a une police un peu petite, mais ça reste pleinement lisible, donc tout va bien. le livre est découpé en 4 parties, avec chacune sa petite citation interne au monde de
Red Rising, et, chose que j'adore, les chapitres ont des noms !!! Ça se fait de moins en moins, mais je suis bien content que
Pierce Brown ait décidé de les intégrer au roman final. Ils ne spoilent pas, ils sont même un peu mystérieux, et vous donnent envie de lire le chapitre en question. Et enfin, dernier super bonus, il y a une carte au début du livre !!! Je vous conseille de ne pas la regarder avant d'en être à la partie 3 (chapitre 21-22 environ il me semble), mais comme les noms de chapitres, j'adore ! Ce genre de chose se fait de moins en moins, et c‘est pourtant tellement cool *o* 3/3
L'histoire
Vous n'êtes pas prêts. Je ne l'étais vraiment pas, et vous ne le serez jamais non plus. Je vous conseille d'ailleurs de vous lancer dans ce livre comme je l'ai fait moi, c'est à dire avec très peu de souvenirs du résumé (je me rappelais que c'était sur Mars, et qu'il y avait des castes de couleur, c'est tout). On commence donc doucement, en suivant notre héros dans sa vie quotidienne. La première partie se concentre ainsi sur cette vision du monde que Darrow nous offre. Certains disent que c'est lent, moi j'ai bien aimé, et on comprend la nécessité de ces passages descriptifs ou moins « excitants » très vite par la suite. Puis quelque chose se passe, oh ma gad, je ne m'y attendais pas du tout, alors que c'est écrit dans le résumé (d'où mon conseil de ne pas le lire, parce que ça vous brusque bien quand vous ne le voyez pas venir), et tout part complètement en cacahuète (pour parler poliment). le livre prend alors une tournure très intense, très sombre, carrément glauque par moment. Les épreuves qui attendent notre héros défient la raison, et prennent une ampleur démentielle. Honnêtement, dès que la partie 3 a commencé, j'ai arrêté toutes mes autres lectures annexes, parce que je n'arrivais plus à penser à rien d'autre, qu'à ce livre, tout le temps. Les retournements de situation sont nombreux, inattendus et brutaux, et l'auteur ne nage jamais dans la facilité. La construction est très intelligente, millimétrée précisément pour ne jamais vous lâcher et vous garder complètement asservi à ce récit épique. Il y a d'innombrables moments où ma mâchoire s'est décrochée tant c'était génial, tant c'était spectaculaire. Et, une première, j'ai même eu des larmes d'excitation (je ne savais pas que c'était possible avant ce livre) vers la fin (chapitre 41-42 : nirvana !!!). Oui, c'était à ce point. Je veux tellement vous en dire, mais je ne veux tellement pas vous spoiler !!!! Dites-vous bien une chose, ce livre va là où vous n'auriez jamais pensé qu'il irait. Au-delà de tout. Il prend une tournure dantesque sans rien vous demander, et vous vous retrouvez à vénérer
Pierce Brown en un rien de temps. Les références subtiles à la littérature classique et sci-fi sont légions, et ce n'est qu'un bonus pour les connaisseurs. Et si comme moi, vous vous y connaissez un peu en mythologie grecque et romaine, vous allez adorer les clins d'oeils de l'auteur. En bref, perfection : 6/6
Personnages
Le casting est tout simplement magique. Tout d'abord, nous avons Darrow, notre personnage principal et narrateur. Je me suis totalement identifié à lui, très très vite. Sa force, son amour pour Eo, sa détermination, tout chez lui m'a plu, même ses défauts. Darrow a tendance à se laisser aveugler par sa soif de vengeance, et c'est un point important du roman, la différence viscérale entre justice et vengeance. Il va grandir, évoluer, s'endurcir sous nos yeux, nous épater par son intelligence, ses stratégies complètement dingues, mais diablement excitantes et efficaces. Ce qui est bien avec Darrow, c'est que ce n'est pas un chevalier blanc, venu sauver le monde avec noblesse. Ses motivations résident dans sa rage, et certaines de ses actions dépassent la notion de bien et de mal. Il est lui-même pris dans ce dilemme, à savoir où est la limite, à quel moment fait-il plus que prétendre d'être un des méchants, à quel moment devient-il le méchant. Et c'est ce qui le rend si unique, complexe et fascinant ! Sa relation avec Cassius en est l'illustration parfaite. Cassius est un Or avec de grands principes, une sorte de gentleman, assez hautain et imbu de lui-même. Et il offre sa confiance à Darrow, pleinement, alors que ce dernier n'hésite pas à le manipuler, lui mentir, et se servir de lui, sans la moindre once de regret. Cette relation est une des plus intrigantes du roman, et son évolution est vraiment géniale à suivre. Pax est mon second favoris, suivi de près par Sevro, et Mustang (dont je ne me rappelle plus le vrai nom, Victoria ? bref, ils l'appellent Mustang de toute façon). Ces trois personnages sont tellement bien travaillés, fourrés de détails, avec une vraie profondeur psychologique, des personnalités, des nuances, etc… On s'attache très vite à eux, et on en demande encore et encore. du côté des personnages secondaires, on est très bien fournis aussi, avec Julian, Dancer, Mickey, Harmony, Roque, ou encore Quinn, Lea, Tactus, Tamara etc… Il y en a tellement, et tous sont travaillés. Chaque protagoniste à son but, son épingle à tirer du jeu, et se moque bien de savoir si leur action plaît ou déplaît, du moment qu'elle leur apporte ce qu'ils recherchent, Darrow en premier. Mention spéciale pour les Proctors (surveillant en français ? j'imagine que c'est comme ça qu'ils le traduiront) Fitchner et l'autre dont je me rappelle plus le nom, celui de House Appolo, dès qu'ils étaient présent dans une scène, j'en avais des frissons d'excitation, la tension grimpait, explosait ! 5/5
Écriture
Je m'incline devant le maître. le monde de
Red Rising est tellement complexe, et pourtant,
Pierce Brown nous y fait pénétrer en un temps record ! La construction du monde se fait toute seule, de manière très fluide, claire, limpide durant les deux premières parties, puis la bête est lâché, et on est parachuté dans un déluge d'action, de manipulation, de politiques, de trahisons, et plus simplement d'émotions pures. La plume est addictive dès l'entrée dans cette troisième partie. Avant ça, on ne s'ennuie pas, loin de là, mais c'est plus posé, plus techniques, pour nous permettre d'assimiler toutes ces nouvelles notions efficacement. Il y a énormément de passages que j'ai souligné dans ma version numérique du livre, des citations magnifiques amené avec une justesse et un talent indéniable. Les scènes de tourments du héros sont aussi captivantes que les scènes de bataille, mais là où Brown excelle, il faut le reconnaître, c'est dans les chapitres 41 et 42. Je pense les relire, juste ces deux-là, dès que je me serai acheté la version française au Jour 1 (oui, j'y compte bien !), j'en ai complètement craqué mon slip quand je les ai lu x). Il n'y a aucune scène qui manque de punch, tout fonctionne à merveille ici, il y en a simplement certaines qui sont encore meilleures, encore plus jouissives que d'autres. Comme je l'ai dit plus haut, les références et inspirations sont très nombreuses (mais ne vous inquiétez pas, les comprendre n'a rien d'indispensable, c'est du pur bonus), l'émotion est là, l'exaltation aussi, que demande le peuple ? 6/6
CONCLUSION
Red Rising est un pur concentré de ce qui se fait de mieux en termes de dystopie depuis ces dernières années.
Pierce Brown réunit tout les ingrédients qui marchent, les fait délicieusement mûrir en y ajoutant sa patte unique et magistrale, pour nous livrer ce qui est, selon moi, le meilleur premier tome d'une trilogie dystopique à ce jour : 20/20 !
Lien :
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