La plupart du temps, M. Bliss est un monsieur charmant, mais, comme tous les grands hommes, il a ses faiblesses. Je lui en connais au moins deux. Primo, Fenelk ; et secundo, une crédulité sans borne pour tout ce qui concerne l’astrologie. Fenelk est son astrologue particulier. Cette nouvelle émission à grand spectacle doit avoir une telle importance pour Bliss qu’il a amené avec lui son astrologue sur les lieux de tournage. Il tient à être comme qui dirait « au parfum » de ce qu’annoncent les astres pour les prises de vues du lendemain.
C’est le type de robe avec lequel on ne sait pas exactement à quoi s’en tenir. De prime abord, elle paraît très stricte et ensuite, on s’aperçoit qu’elle ne l’est pas tant que ça. Dès qu’un homme la regarde d’un peu près, son imagination commence à travailler ferme sur ces boutons dorés. Je suppose que le gars qui l’a conçue a dû songer aux hommes d’affaires fatigués dont la secrétaire doit avoir une tenue correcte tout en leur rappelant qu’il n’y a pas que les affaires qui comptent dans la vie.
Pas de pensées frivoles sur les toilettes ou des trucs comme ça… De la vraie cogitation profonde sur des sujets vachement sérieux, tels que l’amour, le désir et les divers impondérables qui peuvent entamer la résistance d’une femme jusqu’à sa capitulation finale. Je réussis même à en dresser mentalement une liste de cinq pages. Ensuite, je les classe par ordre d’efficacité décroissante. A tout seigneur, tout honneur, l’inventeur du divan a droit à la première place.
Tout le monde connaît les traditions du Far West : les ranches, les chevaux, les shérifs qui ont deux revolvers, les mauvais garçons qui en ont trois, les patrons de bastringues qui ont quatre mentons, sans compter les petites entraîneuses des saloon en jupettes chatoyantes qui passent leur temps à ne rien faire, en attendant que les cow-boys se décident à leur payer un verre. Tout ça n’a rien à voir avec le mot qui effarouche tellement la censure (S-E-X-E).
Quand on est producteur à la télé d’une émission comme Pan ! Dans le mille ! qui a toujours été classée dans la première moitié des six meilleurs programmes et qui entre gaillardement dans sa cinquième année, je suis persuadée qu’on se fait des cheveux, tout comme M. Bliss.