AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 116 notes
5
5 avis
4
12 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je retrouve Jack Taylor et Ken Bruen avec une certaine jubilation, j'avais énormément aimé le premier épisode de la saga, j'étais aussi curieux de voir l'évolution du personnage, détective privé en Irlande, un pays où cette activité est pour le moins très mal vue par la population.
Nous avions quitté un Jack taylor sevré de son addiction à l'alcool et en partance pour Londres, nous le retrouvons à Galway de nouveau plus alcoolique que jamais, et en plus accro à la cocaïne, ce qui nous vaudra quelques scènes pas "piquées des hannetons", l'art de toucher le fond et de creuser encore d'une certaine façon.
Côté style, l'auteur a vraiment sa note particulière, ici encore on peut dire que le scénario et l'intrigue ne sont pas sa préoccupation première, la seule chose qui importe est Jack et tout ce qui tourne autour de son personnage à la dérive, à savoir, ses "amis", ses "amours", et ses "emmerdes".
En toute objectivité, "l'enquête" proposée à Jack est tellement improbable en terme de crédibilité qu'on peut dire qu'elle va avant tout servir de prétexte à s'immerger dans une Irlande en marge de la loi, notamment avec les "tinkers", qui ressemblent assez aux gitans français, ainsi qu'avec une pègre locale que connaît particulièrement Jack.
Ce personnage est carrément "borderline", outre ses défauts, il a une morale très personnelle et accessoirement un peu de sang sur les mains, un type assez fascinant à suivre, il a des amis fidèles et tolérants, se fait de nouveaux amis sur le mode "qui se ressemble s'assemble" (Tel Keegan, un flic anglais qui devrait probablement être réemployé dans de futurs épisodes), mais surtout, il est authentiquement irlandais, ce qui fait tout l'attrait de cette série.
J'ai retrouvé avec plaisir ce goût de la citation chère à l'auteur pour la littérature classique et policière, cette nostalgie pour la musique des années 60/70 et plus généralement cette immersion dans la culture irlandaise, une note à part que j'apprécie infiniment.
Je me suis à nouveau régalé de ces dialogues plein d'humour et souvent hors sol, c'est à mon sens la marque de fabrique de la série que je ne fais que découvrir.
Je vais bien sûr poursuivre cette série atypique et somme toute divertissante.
Commenter  J’apprécie          7518
Décidemment, retrouver Jack Taylor est un plaisir, même s'il est imprégné jusqu'à la moelle d'alcool et pas seulement… En effet, après un petit passage à Londres, notre détective irlandais retourne à Galway histoire de se retrouver en terrain connu.
Cette fois ci, l'alcool ne lui suffit plus, puisque non content d'écluser tout ce qui passe de liquide ambré avec des variantes plus sombres comme la Guinness à portée de main, Jack s'est mis à renifler des lignes de coke….
Comment, dans ces conditions, peut-il rester professionnel et accepter non pas une, mais deux enquêtes ? me dira-t-on .
Car oui, Jack, malgré son petit ( oui, petit est relatif )problème d'addiction, ne sait pas dire non quand on vient le solliciter pour une cause qui lui semble juste…
Que ce soit un membre de l'association de protection des cygnes de Galway qui veut comme tous les membres de son club découvrir qui s'est mis à décapiter ces charmants volatiles, ou un représentant des gens du voyage qui est persuadé qu'un tueur en série s'attaque à leur communauté, ces deux personnes sont persuadées que Jack Taylor, malgré ses petits travers, est l'homme de la situation…Car il faut bien dire que malgré le fait qu'il soit rarement à jeun, Jack accepte d'aider ses prochains pour des raisons souvent très personnelles…
Les enquêtes de Jack prennent rarement le dessus et le rôle principal dans l'histoire…A travers le portrait de ce personnage, c'est en réalité une photographie de la société irlandaise à travers les yeux de l'auteur que nous découvrons….Et oui, les romans de Ken Bruen sont bien noirs, opaques, comme la Guinness….Et c'est bien pour cela que je les aime et que j'ai bien l'intention de poursuivre ma découverte de son oeuvre


Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge Séries 2021
Commenter  J’apprécie          474
Pile ou face, Matt ? Pile tu prends un whiskey, face je me fais une ligne de Coke !

- Allo !
- Jack Taylor à l'appareil.

- Salut vieille branche, c'est Matt.
- Matt ?

- Oui, Matthew Scudder (1). Ex-flic et détective privé sans carte officielle, toujours un verre à la main... On pourrait nous prendre pour des frères jumeaux !
- Matt Scudder bien sûr. Désolé, je me suis pris une de ces cuites cette nuit dans « Toxic blues » que je viens seulement de me réveiller.

- « Toxic blues », justement, tu n'arrêtes pas de faire des allusions à Pelecanos ou McBain. Au bout d'un moment, je me suis dit que tu avais oublié ton pote Matt et mon mentor Lawrence Block.
- Mais non, regarde vers la fin, je te consacre deux pages !

- Je sais mais j'étais à deux doigts de choper une crise cardiaque. Heureusement, tu te rappelles à nos bons souvenirs et tu cites la magnifique différence entre un alcoolo et un toxico (voir citation). Celle-là, je l'adore!
- Mais Matt, je te connais. Tu ne m'appelles pas uniquement pour me parler de Pelecanos?

- Non, non, Jack, je m'inquiète vraiment pour toi.
- Tu veux dire pour mon retour en Irlande après mon séjour à Londres ?

- Non, pour ta santé, Jack. Je te conseille d'aller faire un tour chez ADA.
- ADA, la location de voiture ou le langage de programmation ?

- Non, non, les Alcooliques et Drogués Anonymes. Ça doit nécessairement exister en Irlande ? de mon côté, depuis que je vais aux Alcooliques Anonymes à New York, je vais beaucoup mieux. J'ai baissé ma consommation à deux verres par bar maximum tu sais !
- Je suis content pour toi, Matt. Mais, depuis mon retour à Galway et les problèmes avec ma femme Kiki, je suis obligé de compenser avec l'alcool et la coke. C'est plus fort que moi !

- Ouais je veux bien, Jack. Mais tu as vu la branlée que tu as prise l'autre jour. Nez cassé et quatre dents en moins. Bilan, un mois cloué au lit et, faute d'argent, un appareil dentaire que t'as essayé de louer chez le dentiste plutôt que de l'acheter. Pas vrai !
- Oui, mais je me devais d'accepter cette affaire de tinkers (gens du voyage en Irlande) assassinés dont les meurtres n'intéressent pas la police. le chef du clan, Sweeper, me loge gratuitement dans une belle maison et me paye rubis sur ongle.

- Tu n'es pas en état de bosser comme détective. Tu comptes trop sur les autres flics comme Keegan (2) ou Flood pour faire ton job de détective. Soupçonner et interroger Byron, de la Simon Community (Armée du Salut irlandaise) comme tu l'as fait, est trop dangereux.
- J'étais flic tout de même !

- T'es même pas armé, tu bois comme un trou et tu te shootes comme un malade ! T'es tout juste bon à enquêter sur le massacre de cygnes égorgés...
- Ecoute, je fais uniquement ce que Ken Bruen me demande de faire. Si ne t'es pas content, tu vas te plaindre à l'écrivain irlandais!

- C'est trop facile de se dédouaner sur Bruen. Lui, il écrit en style télégraphique pour donner du rythme au roman. Seul et perdu comme tu es, il te permet de retrouver tes anciens amis Jeff et Cathy du le Nestor's ou encore de te dénicher une nana de moins de trente ans, Laura, avec qui tu peux t'envoyer en l'air. Tu veux quoi d'autre ?
- Disons que j'aimerais passer plus de temps à véritablement enquêter pour retrouver les coupables dans mon affaire. Mais je suis tellement bourré et drogué que l'intrigue patine terriblement et passe complètement au second plan. Si je me compare à toi, Matt, je ne suis pas au niveau.

- Ecoute Jack, pour être honnête, entre « le dernier baiser », « Huit millions de façons de mourir » et « Toxic Blues », qui sont tous des ouvrages fortement alcoolisés, le dernier roman est effectivement en dessous des autres, surtout au niveau de l'histoire qui manque franchement de consistance. Mais là, tu te compares au top du roman noir. Ton livre se lit tout de même très bien et constitue un bon moment de détente. Et puis, tes anecdotes sur l'Irlande et la littérature restent croustillantes. Et je ne parle pas de ton humour savoureux. Si je devais te noter sur cinq, je te mettrais trois et demi. Pas mal tout de même…
- Merci pour ta franchise, j'essaierai de faire passer le message au boss pour la prochaine fois. Au plaisir, Matt.


(1) Héros de « Huit millions de façons de mourir » et d'autres de Laurence Block consacrés à ce personnage.
(2) Coïncidence rarissime. La flic dans mon dernier roman « le chasseur solitaire » s'appelait également Keegan mais était une femme.
Commenter  J’apprécie          3715
De retour à Galway, sa ville natale, le privé Jack Taylor a pris de la bouteille mais son charme irlandais est intact, comme son humour et son foutu caractère trempé dans le houblon .
Entre deux tournées au pub, il va retrousser ses manches et enfiler ses bottes.
Le chef d'une communauté de Tinkers, gens du voyage, lui demande de résoudre plusieurs crimes qui frappent certains de ses membres.
En même temps, des cygnes sont retrouvés décapités dans un lac.
Mais faire trempette dans de l'eau avec des vilains petits canards, ça lui plaît un peu moins...
L'ancien flic va passer (l)outre et se mouiller pour les deux enquêtes.
Après son Délirium tremens, Toxic Blues de Ken Bruen s'avère aussi stupéfiant ..
.Jack Taylor se biture et renifle toujours autant
mais garde en dépit des coups à boire et des coups qu'il prend
sa bonne pinte d'humour noir brassé au coin des pages cornées et des pub irlandais.
A lire en écoutant à fond les Pogues ou en musique de fond Johnny Duhan.
Commenter  J’apprécie          340
Deuxième tome de la serie Jack Taylor, celui-ci narre le retour du detective privé, après un exil de quelques années à Londres, encore plus imbibé qu'avant, et dont l'alcoolisme se double maintenant d'une consommation effrénée de cocaïne. Ah il s'est marié aussi, ce qui donne lieu à quelques pages savoureuse de rupture express.
La suite des enquêtes du détective Jack n'est que le prétexte pour l'auteur de poursuivre la description sociétale et amoureuse de son Irlande au travers de son héros, dont toute personne sensée n'envierait la vie.
Ici sous le prétexte d'une enquête sur une série de meutres perpétrés à l'encontre de membres d'une famille de tinkers, il met en exergue cette communauté de nomades spécifiquement irlandais, peu connue et encore moins appréciée.
le roman est un festival de cynisme désabusé et ravageur, d'humour glacé, au gré de rencontres improbables et souvent alcoolisées, dynamisé de courts chapitres dune écriture que n'aurait sûrement pas renié Audiard.
Et l'enquête ? Elle reste au second plan, quasiment anecdotique, sauf que la conclusion est terrible et rare pour un roman policier.
Il vaut mieux avoir lu le premier tome pour appréhender le personnage déchiré et humain de Jack.
Je poursuis la série en espérant la même qualité
Commenter  J’apprécie          312
Seconde enquête de Jack Taylor ancien flic irlandais reconverti en privé :
L'installation à Londres de Jack Taylor n'aura que peu duré. le voilà de retour à Galway où il retrouve ses anciennes habitudes, entre autre la chaleur amicale et bienfaisante des pubs plus particulièrement «le Nestor» tenu par ses amis Jeff et Cathy, où il absorbe pintes et whiskies. Mais sans doute était-il «pas mal à côté de ses pompes là-bas» car il a cru bon durant son séjour londonien, d'adjoindre à son petit cocktail habituel des lignes de coke et même de s'y marier avec Kiki qui a un doctorat en métaphysique.
«J'ai cru qu'elle pourrait peut-être sonder le fond de mon âme, y discerner une chance de rédemption.» Apparemment ratée la rédemption !!!
Il semble que son retour en Irlande va être vite des plus agité car à peine débarqué, Il est contacté par Sweeper un tinker (tinkers = nomades d'origine irlandaise qui chassés de leur terre au cours de l'histoire sont itinérants et voyagent dans toute l'Irlande) qui lui demande d'enquêter sur la mort de plusieurs jeunes appartenant à son clan....
Ce n'est pas l'enquête elle-même qui m'a accroché le plus mais la sympathie ressentie envers Jack Taylor qui voudrait bien s'en sortir mais n'y tiens finalement pas vraiment et ne se sent bien qu'en compagnie d'aussi déjantés que lui, se laissant porter et malmenés par les événements comme s'il espérait que tout se dénoue sans lui.
Il faut aussi souligner que Jack Taylor aime, à l'égal de l'alcool et autre remontant, les livres et la musique. Il nous abreuve de références et nous donne envie d'y goûter alors... je continuerai à le suivre dans ses enquêtes pour le retrouver lui et l'Irlande aussi.
Commenter  J’apprécie          270
Galway, capitale de la région du Connacht dans l'ouest de l'Irlande, a une curiosité touristique dont elle se passerait bien ; la ville possède le détective privé le plus déchiré de la planète polar : Jack Taylor. Alcoolique et cocaïnomane, goûtant parfois aux amphétamines, il est passionné de lecture et de musique. Ces aller-retour dans les paradis artificiels lui permettent de calmer les vieux traumatismes qui le rongent. Dans ce second tome de ses aventures, un "Tinker", un nomade d'Irlande, lui demande de trouver l'assassin qui a occis plusieurs membres de sa communauté. Jack Taylor accepte de mener une enquête qui s'annonce mouvementée.

Citations percutantes, humour grinçant et dialogues saignants sont les principaux atouts de ce roman. Mais parfois, ça ne fait pas tout, surtout quand l'intrigue avance si lentement qu'elle semble avoir été mise au second plan. le lecteur non anglophone rate la plupart des références issues de la culture populaire. Et l'auteur use et abuse des clins d'oeil à d'autres écrivains. Et pourtant, ça marche, si ça n'est pas un grand polar, ça reste une lecture agréable et distrayante. Sláinte !
Commenter  J’apprécie          260
Ambiance pubs. C'est drôle, décapant et sordide.
Des discussions "from Ireland" autour de plusieurs Guiness, des réflexions sur la littérature et la musique (from UK) ne font pas avancer l'enquête dont Jack Taylor est chargée par les "tinkers", qui sont les gens du voyage irlandais .

D'ailleurs, la recherche du/des coupables n'est pas vraiment le propos, le lecteur ne trouve une piste intéressante qu' à la page 300 -le roman fait 350p - que notre enquêteur de Galway ne va pas suivre parce qu'il faut dire qu'il n'est pas toujours frais et dispo.
Il s'agit plutôt d'une immersion dans les pubs de Galway où l'on rencontre des personnages souvent pittoresques qui ont des situations compliquées. le seul point qui m'a paru sérieux est quand Ken Bruen évoque la situation des "tinkers", victimes de leurs différences.

J'ai savouré l'humour irlandais, même si la traduction française ne permet pas de comprendre les jeux de mots, et le personnage de Jack Taylor compense à lui tout seul le manque d'intérêt pour l'enquête.
Ses "vannes" fusent à chaque page pour le plus grand plaisir du lecteur "en manque".

Commenter  J’apprécie          250
Revoilà Jack Taylor. C'est avec la bague au doigt et une addiction toute neuve à la cocaïne que le privé le plus paumé et le plus imbibé d'Irlande rentre de Londres. À peine le temps de traîner son désespoir dans les rues de Galway et de revoir ses amis que déjà le sordide le rattrape.
Sweeper, un grand tinker balèze, lui demande d'enquêter sur les meurtres de quatres jeunes de son clan. Ajoutez à cela un massacre de cygnes, la vie qui ne fait pas de cadeaux aux amis et la propension naturelle de Jack à s'attirer des ennuis et vous obtiendrez du pur concentré de noir, tendance vitriol insulaire.
Toujours aussi "télégraphique" et décalé, bourré de références et de sarcasmes, mais plus sombre que Delirium Tremens, le premier opus de cette série. L'enquête n'est une fois de plus qu'un prétexte et l'ambiance glauque et enfumée des pubs Irlandais est omniprésente.
Je ne m'en lasse pas. Vivement le martyre des Magdalènes!
Commenter  J’apprécie          220
Jack Taylor n'a pas le profil pour être diffusé à 20h50 sur TF1.... du moins pas dans la version originale... car notre bon Jack carbure à tout sauf à l'eau claire...L'eau il ne s'en sert que pour la douche, quand il en prend une.... Taylor n'est pas "politiquement correcte".... c'est le moins que l'on puisse dire ! A mon avis, il se poudre un peu trop le nez, ce qui gâche un peu, à mon goût, son côté sympathique.... Car même sur ce côté là, ce n'est pas acquis...
Taylor est un trou... Pas seulement ceux du nez... Non pas non plus celui que vous pouvez imaginer, non plus... Non mais ! Mais quand je dis "trou" c'est qu'il picole comme un trou...et encore un trou arrive parfois à être rempli et comblé...
Son âme est aussi noire que la Guinness...
De retour à Galway, dans les brumes irlandaises, un tinker (une sorte de tziganes, que les Irlandais détestent tout autant qu'ils détestent les Anglais, vous imaginez ?) fait appel à ses services pour résoudre une enquête que les flics ne prennent même pas la peine de considérer, en échange d'un toit... Au moins, Jack Taylor pourra boire au sec, et sa poudre ne sera pas humide...
Le défi est tellement hard, que Jack oubliera un peu la coke....et s'aperçoit que en fin de compte, sans l'aide un peu mieux à remettre l'ordre dans sa tête...
La rédemption sera encore longue....

Mais, excusez-nous, les Guinness se réchauffent...

A la tienne Jack...
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (272) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}