Petit livre passionnant que je recommande à tout amateur de dessin.
les textes sont très intéressants et les commentaires des oeuvres sont très pertinents. J'ai beaucoup aimé comment les auteurs nous donnaient les spécificités techniques ou thématiques de chacun des artistes.
Les dessins sont très bien reproduits dans des dimensions adéquates permettant de les apprécier.
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Nicolas Poussin se montre ici comme à son habitude sensible aux volumes: les hachures tantôt verticales, tantôt horizontales, tantôt obliques, plus ou moins serrées, parfois croisées dans un réseau dont la densité varie subtilement, mettent en évidence la masse imposante du motif, mais aussi sa complexité, sa profondeur et l'étagement des plans successifs qu'il offre au regard.
on sait que comme les maniéristes nordiques à la fin du XVIème siècle, tels Wendel Dietterlin et Hans Vredeman de Vries, baur ne représente pas toujours des lieux rées, mais s'en inspire parfois pour dessiner des vues fantaisistes.
un ensemble de tableaux autrefois donnés à Agostino Tassi, lui a ainsi été rendu grâce à certains éléments naturalistes caractéristiques de son répertoire: les racines "spongieuses", des arbres, les tronc noueux et allongés auxquels adhèrent des plantes rampantes, les branches mortes et les feuillages d'une tonalité verte, proche du jaune.
Claude ne considérait pas l'étude de la nature en plein air comme une étape préalable à la réalisation d'un tableau, mais avant tout comme un exercice autonome, une fin en soi, rejoignant en cela la méthode de certains de ses contemporains flamands et hollandais tels Paul Bril, Breenbergh, Cornelis van Poelenburch, qu'il côtoya à Rome.
Tassi subit l'influence de plusieurs peintures de paysages: Paul Bril pour les sujets marins et sa façon d'organiser les compositions, Elseimer pour ses figures bien plantées aux drapés très verticaux, Goffredo Wals pour ses paysages de collines aux doux contours et enfin carlo saraceni pour ses personnages en costumes exotiques.