Excellent livre sur l'oeuvre dessinée des Parrocel.
Cette famille de peintre a produit de nombreux et grands talents! Quel plaisir de lire cette étude sur leur histoire, leur style et leur individualité.
Le livre est très bien fait. il s'intéresse tout d'abord à l'ensemble de la famille et leurs liens entre eux puis se concentre sur les 5 plus reconnus et leur oeuvre dessinée.
Les explications sont claire et de qualité. les oeuvres sont bien reproduites et commentée avec talent. le tout est vraiment passionnant et très bien fait. Un excellent livre que je recommande aux amateurs de dessins français du XVII-XVIIIème siècle.
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quelle que soit la variété des techniques employées par Joseph Parrocel l'écriture graphique reste identique d'une feuille à l'autre et identifiable comme telle. Un tracé anguleux, presque schématique par moment, un gout pour la forme suggérée plus que décrite, une recherche continuelle des contours avec plusieurs reprises de la même ligne, une certaine négligence par moment dans l'achèvement de certaines parties caractérisent son travail graphique.
l'originalité des oeuvres de Charles Parrocel, par rapport à celles des autres membres de sa famille réside dans ses choix iconographiques liés aux scènes de batailles, héritage de son père Joseph qui fut également son maitre.
Quelques différences, néanmoins séparent les deux techniques. le trait de plume est souvent rond, bref, ce qui accentue les volumes et crée une impression de dépouillement, que seules les applications de lavis viennent tempérer. La recherche du mouvement, de la vitesse est privilégié par rapport à l'analyse du détail. les traits sont appuyés et fermes, le tracé nerveux et énergique traduisant le plus souvent une rapidité d'exécution qui donne un rendu très allusif, sans pour autant amoindrir la sureté du trait.
Dezallier d'argencille caractérise les dessins de Charles "comme ordinairement arrêté par un trait de plume avec un lavis léger à l'encre de Chine ou au bistre: on en voit d tout faits à la sanguine, extrêmement pochés, mais dune grande manière.".
a défaut de dates précises nous pouvons répartir sa production en deux grandes époques: les encres les plus chargées durant son séjour en Italie, les lavis clairs et les crayons réhaussés de craie blanche après son retour à Paris.