Frangine

« Frangine » est un roman que j'ai vu à maintes reprises sur la blogosphère. La couverture m'a plu et le titre m'interpellait alors je me suis lancée dans cette lecture même si je ne savais pas de quoi il s'agissait. En le lisant, j'ai donc découvert que ce roman relatait la vie d'une famille atypique : un couple de deux femmes et leurs deux enfants : Joachim et Pauline.

Joachim a 17 ans et est lycéen en Terminale. Avec son franc-parler et son caractère plutôt jovial, il a réussi à s'intégrer facilement au lycée. Sa petite soeur Pauline de 15 ans entre en Seconde et la rentrée ne se passera pas tel qu'elle l'avait imaginée. Dû au fait que ses parents sont différents des autres élèves de sa classe, elle sera victime d'harcèlement. L'histoire est racontée principalement à travers les yeux de son grand frère qui veut tout faire pour sauver sa petite soeur d'un drame.

Les personnages sont attachants et authentiques. J'ai beaucoup aimé Joachim le frère à la fois protecteur mais qui en même temps doit s'occuper de sa propre vie de lycéen (cours, devoirs, petite copine..). Il a une certaine maladresse d'adolescent assez touchante.

La complicité frère et soeur entre Joachim et Pauline est attendrissante. Malgré les moments durs, la solitude, l'angoisse on sent qu'un lien fort subsiste et qu'ils peuvent compter sur l'un et l'autre.

C'est la première fois que je lis un livre traitant de l'homoparentalité et du harcèlement qui peut s'ensuivre. le thème est intéressant et la manière dont l'auteure le traite avec simplicité et réalisme rend la lecture d'autant plus agréable et poignante.
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Frangine est un très beau roman sur les relations entre frère et soeur et sur la famille – peu importe le modèle sur lequel elle est bâtie. L'amour et la complicité qui unit ces deux adolescents fait plaisir à voir et rappelle au lecteur que les difficultés liées à la bêtise humaine peuvent être traversées sans trop d'encombre pour peu qu'il se tourne vers les siens, qu'il cherche l'aide nécessaire autour de lui, famille et amis.

Frangine est un roman sur l'amour sous toutes ses formes, la relation entre Joachim et sa petite amie étant également très bien décrite, juste dans le ton et l'écriture. Un roman grave, léger parfois aussi, sous forme de quelques bulles d'oxygène qui apporteront des moments de répit salutaires. Un roman à lire et à mettre entre toutes les mains dès 15 ans.
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Résumé :
Une famille homoparentale constituée de deux mères, un garçon de 17 ans et une jeune fille de 16 ans. Cette jeune fille entre en seconde au lycée. Lors de la première journée, alors qu'elle remplit la fiche de renseignements elle note qu'elle a deux mères. Certains de ses camarades le remarquent, s'ensuit des moqueries pendant des mois. Elle sombre peu à peu dans la dépression. Son entourage s'en rend compte. Son frère, impuissant essaye de l'aider. Au cours d'un séjour chez leurs grands-parents, Il va avoir une idée pour que sa soeur s'affirme et que ses camarades l'acceptent.
Avis :
Livre facile à lire. Possibilité de le proposer dès la 5ème. Sujet d'actualité. Bonne écriture on est tenu en haleine. On a envie de savoir ce qui va se passer pour la jeune fille.

Etant non seulement lectrice mais aussi citoyenne, cet avis est un peu militant.
Après avoir lu une bonne partie de ce roman, avec une pointe de déception, je me suis dit un instant « cette histoire n'a rien de particulier ». Et puis, j'ai réalisé que c'était sans doute le but exact de l'auteure : présenter cette famille homoparentale comme une famille NORMALE, en tous points. le frère et la soeur s'aiment, mais se chamaillent parfois, les deux mères connaissent des déboires professionnels ou familiaux, ils partent en vacances. Ce roman évoque également les amours des deux adolescents, notamment pour Joachim, confronté à l'éventualité de sa « première fois ». Mais l'important c'est que les protagonistes vivent la vie qu'ils ont choisie, "la vie comme on l'aime", comme ils le disent au cours du roman. Ainsi, c'est une histoire de tous les jours, et une bonne, que j'ai suivie avidement jusqu'à la fin.

Il n'empêche que l'homoparentalité est au coeur de ce roman, et c'est tant mieux. Il est temps que certains réalisent que ces formes familiales existent déjà, et que nous n'avons pas à donner notre approbation pour cela. Ces deux adolescents sont entourés d'amour, ils sont équilibrés, et ils ont aussi des hommes dans leur entourage.

Certes, ils subissent des insultes, ils sont harcelés, comme le sont d'autres enfants à cause de leur statut social ou leur origine ethnique. Parce que certains croient que l'homosexualité est contagieuse, ou qu'elle se transmet aux enfants. Parce que ces harceleurs en ont peur, parce que leurs parents leur ont mis ces idées dans la tête. Mais ce roman démontre bien que le problème, ce qui amène ces enfants à être mal dans leur peau, c'est le harcèlement des autres, et non l'homoparentalité. L'auteure nous montre aussi que chacun peut agir à son échelle, en refusant de subir, en étant solidaires.
Quant à la procréation médicale assistée, c'est un autre débat, un débat médical pour commencer, car ce n'est pas un acte anodin. L'auteure semble quant à elle soutenir ce procédé.

Dans l'ensemble, les personnages de ce roman m'ont été très sympathiques. Joachim, qui est celui qui nous raconte l'histoire, est un garçon bien, un adolescent à l'aise dans ses baskets et qui sait ce qu'il veut. J'ai aimé partager ses émois amoureux, cela m'a permis de me sentir proche de lui. Quant à Pauline, elle est assez touchante, un mélange de fragilité et de force. Elle aussi sait très bien qui elle est et ce qu'elle veut, elle trouve en elle la force de venir à bout de tous les obstacles. Un mot également pour leurs mères, Julie et Maryline, qui forment un très beau couple, différentes et complémentaires, qui affrontent tout ensemble, même si elles ne sont pas toujours d'accord.

En ce qui concerne l'écriture, l'auteure s'est efforcée d'adopter un ton adolescent, ce qui occasionne un langage parfois familier. Cela m'a quelquefois fait froncer le sourcil, mais dans l'ensemble, c'est cohérent avec le point de vue adopté et participe à l'intégration du lecteur au sein de cette famille. Il s'agit plus d'oralité que de familiarité, comme si Joachim nous racontait de vive voix, à nous, ses amis, l'histoire de sa famille. Quoi qu'il en soit, j'ai pris du plaisir à lire ce roman.


Ainsi, ce n'est un roman particulièrement singulier ou émouvant que nous livre l'auteure, mais elle a le mérite de mettre les pieds dans le plat et de dire des choses essentielles. Elle nous brosse le tableau d'une belle famille, une famille qui s'aime et qui donne à chacun de ses membres la force d'affronter la vie. Je vous le recommande, et vous le trouvez depuis le 6 mars dans toutes les bonnes librairies.
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J'ai mis quelques dizaines de pages à entrer pleinement dans l'histoire, quelque peu perturbée par le ton du narrateur (un ado de 17 ans). J'ai trouvé dans un premier temps que ça sonnait faux puis je m'y suis habituée. Peut-être que mes 17 ans sont trop lointains.
J'ai aimé l'histoire. Les personnages et leur gestion des événements qui leur arrivent. Leurs interactions. J'ai trouvé que la vie de famille telle qu'elle était contée nous permet de nous identifier en partie, sans venir d'une famille homoparentale. La question du harcèlement, ici liée justement à la famille homoparentale, est abordée de manière très juste. de mon point de vue le thème du roman est davantage le harcèlement que la famille homoparentale. J'ai été touchée par la détresse de Pauline et les ressources qu'elle va chercher au fond d'elle et dans son entourage pour s'en sortir.

Un roman à ne pas mettre entre toutes les mains: seulement à partir de 16 ans et en étant accompagné.e par un adulte car le roman contient des passages très durs propres à frapper les jeunes imaginations. Je regrette que le frère et la soeur soient si genrés et "naturellement" hétéros (la question de leur possible homosexualité n'est qu'une injure des harceleurs), ces identités très normées valorisent la posture du grand frère (on sent que l'écrivaine a voulu s'en affranchir mais je trouve que cela ne fonctionne pas à cause du point de vue interne au frère). On ne peut pas s'empêcher de penser que quand on est fille de lesbiennes, il vaut mieux en avoir un frère pour être défendue.

Chouette, des enfants qui ont deux mamans ! z'ont l'air bien ces deux là, n'en déplaise aux opposants du mariage pour tous ! J'avais noté en post-lecture : scène ou/et propos un peu crus ... mais je ne me souviens de rien de précis.

Un roman qui traite avec justesse le sujet de l'homoparentalité, j'aurais d'ailleurs aimé en savoir plus sur les deux mamans. Par contre la résolution du problème de harcèlement de Pauline ne m'a pas trop convaincue.
La force de ce roman repose beaucoup sur l'exploration de la relation frère/soeur, et celle de Joachim et de Pauline est l'une des plus belles histoires d'amour fraternel que j'ai pu lire !

Un super bon moment passé. le livre est bien écrit certes mais ce qu'il contient est 1000 fois mieux. Un cri pour s'insurger contre l'homophobie et le mal qui en ressort.

Pauline entre au lycée, à la suite de son frère aîné avec lequel elle s'entend très bien. Sa particularité? Elle a deux mamans. Pour son frère, qui est solide, prêt à se défendre, cela n'a pas posé de problème. Mais voilà que Pauline se fait harceler par ses camarades pour avoir des parents homosexuels.
C'est l'histoire d'un combat et de la construction de sa personnalité par Pauline. C'est aussi une belle histoire de relation entre frère et soeur, et de complicité familiale.
J'ai aimé la description des sentiments et la sensibilité qui se dégage de ce livre, ce qu'il nous fait ressentir à travers un sujet difficile.