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La jeune Ida, orpheline, est placée dans une exploitation agricole, c'est une pratique qui était courante en Suisse après-guerre pour éviter le placement en institut et fournir aux agriculteurs une main d'oeuvre gratuite.
Aucun accompagnement, aucune tendresse pour cette jeune fille qui doit accomplir les tâches les plus difficiles d'une ferme pour les propriétaires, Arthur et Greta.
Aucun lien non plus avec ce village où tout le monde se connaît, où les secrets sont chuchotés et les vieilles histoires cachées sous le tapis.
Pourquoi Emil a-t-il fui et abandonné femme et enfant, Arthur a-t-il des intentions malhonnêtes envers Ida, pourquoi Greta se montre-t-elle aussi haineuse avec la jeune fille, chaque famille a son lot de secrets...
Seul le jeune Noah, qui rêve de quitter le village, lui apporte un peu d'amitié et même d'espoir.

Dans la veine « polar rural », Luca Brunoni brosse un tableau très noir et sans espérance de ce village et de ses habitants.
La construction, avec la seconde partie qui reprend exactement le déroulé de la première mais vues par d'autres narrateurs, est intéressante.
Le style, sobre, et la traduction, excellente, de Joseph Incardona, sont irréprochables.
Pourtant, contrairement à d'autres lecteurs sur Babelio, je n'ai pas trop accroché à ce récit (pourtant je suis une fan des polars noirs ruraux de Franck Bouysse ou Ron Rash).
Trop de personnages, trop d'insinuations sans réponses, trop de secrets, trop d'invraisemblances (le secret de Greta !), trop de tout alors que ce sujet des enfants placés dans les fermes, leur exploitation et leur difficile intégration dans des villages était un sujet idéal pour un huis-clos dramatique.

Ce livre sélectionné fait partie du Prix Cézam 2024.
Je vous laisse lire le billet très élogieux de Berni29 qui trouve quand même que « la tension se perd parmi ces voix multiples ».
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Nous sommes dans les années 1950, en Suisse. Nous faisons connaissance d'Ida Bühler, une jeune orpheline de treize ans, lorsque son tuteur, celui de l'institut, vient la chercher pour la confier à un couple de paysans, Arthur et Greta Hauser, chez lesquels elle vivra désormais. Vivre est un bien grand mot, travailler, s'user à la tâche, aux corvées les plus ingrates de la ferme pour mériter le soir un quignon de pain, un bol de soupe et un coin de paille pour dormir... J'ai senti tout de suite que la vie n'allait pas être très rose chez les Hauser, la pauvre Ida se retrouve dès son arrivée à la ferme en butte à la haine viscérale de la fermière et aux regards libidineux de son mari lorsqu'elle tente de faire un brin de toilette dans le baquet au milieu de la pièce principale de la maison. Mais elle sait aussi que si elle ne courbe pas l'échine, on l'enverra à l'orphelinat et ce sera peut-être pire alors...
La ferme se tient à l'orée d'un paisible village rural comme tant d'autres, mais on sent sourdre derrière les silences des histoires qui se taisent peut-être à jamais, des disparitions, des drames anciens sur lesquels on a posé un couvercle... Les rancoeurs, les jalousies veillent cependant, rongeant le coeur des villageois... Alors brusquement, ce village nous semble coupé du reste du monde.
C'est dans cette atmosphère étouffante qu'Ida fait la connaissance d'un garçon de son âge, Noah, qui rêve de partir ailleurs, un ailleurs qui serait très loin de son village. Alors Ida se prête à rêver aussi, à mêler ses rêves à ceux de son nouvel ami...
Les silences, c'est un roman polyphonique, un beau roman pastoral imprégné par les silences, les non-dits, les désirs enfouis dans le tréfonds des âmes, la boue fangeuse des secrets de famille...
C'est un roman dont le récit est construit sous la forme d'un diptyque. Dans la première partie qui m'a tenu en haleine, la narratrice est Ida, elle nous raconte son quotidien, ce présent incertain où la menace est là sans arrêt dans cette maison qui lui est hostile, mais où l'espoir pointe sa lumière dans le regard d'un ami, dessinant les mots d'un ailleurs en partance... Comment ne pas être touché par la douloureuse histoire d'Ida qui voudrait croire en sa part de bonheur, éprise de résilience à travers le regard de son ami ? Dans la seconde partie, ce sont les villageois qui prennent la parole pour nous raconter à leur manière l'histoire qui nous est confiée dans la première partie.
L'écriture de Luca Brunoni est belle, épurée, va à l'essentiel. Elle tient sans doute à la magnifique traduction d'un certain Joseph Incardonna, écrivain important à mes yeux puisque je lui dois de m'avoir fait découvrir l'univers de Charles-Ferdinand Ramuz. Mais pour moi le livre revêt également un autre intérêt dans sa manière de saisir ces scènes quotidiennes où l'enfance bafouée, exploitée, tente de résister à ce déterminisme social implacable et cruel. J'imagine que l'exploitation d'orphelins, - l'aubaine d'une main d'oeuvre bon marché, était monnaie courante dans l'agriculture de ces années-là. Luca Brunoni fait ainsi de ce roman un récit sociologique rural ayant une portée universelle.
Si j'ai adoré la première partie, je suis resté un peu sur ma faim en abordant la seconde partie, dans laquelle la tension se perd parmi ces voix multiples. Pour autant, il me reste de la lecture de ce roman noir et lumineux, empli de soleil et de boue, l'écho d'une histoire qui m'a touché au coeur.

[Sélection Prix CEZAM 2024]
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Au milieu du siècle dernier, Ida, une jeune orpheline de treize ans, est placée chez Arthur et Greta Hauser, un couple de pauvres paysans qui exploitent une minuscule ferme au pied des montagnes suisse. Soumise à un rythme effréné de travail, Ida supporte brimades et punitions mais peine à se faire accepter des villageois. Il faut dire que dans cette région isolée, les jeunes rêvent surtout de partir, les morts sont parfois violentes, les disparitions inquiétantes, les amours contrariées et la loi du silence plombe l'atmosphère.
Entre roman noir rural et étude des moeurs villageoises des années cinquante, cet attachant double récit (celui d'Ida puis du village) cultive le sens du secret familial et du poids de la culpabilité.
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C'est au début des années 2000 que la voix d'anciens enfants placés se fait entendre en levant la chape de silence qui prévalait en Suisse sur ce qui apparaît comme l'un des plus grands scandales sociaux du pays. Aujourd'hui encore, on ignore le nombre de ces orphelins, enfants de mères célibataires, de parents pauvres ou dans la détresse se retrouvant placés de force, entre 1870 et 1980, dans des institutions aux allures carcérales ou dans des domaines agricoles et artisanaux qui trouvaient là une main-d'oeuvre gratuite sous l'appellation de familles d'accueil. On parle de sévices, de malnutritions, d'abus sexuels, d'expérimentations médicamenteuses et même d'homicides. Si l'on trouve quelques récits et ouvrages d'histoire traitant le sujet, rares sont les romans abordant ces drames humains qui ont marqué toute une population précaire. Publié initialement en italien, puis traduit en français par Joseph Incardona pour les éditions Finitude, Les Silences, premier roman du tessinois Luca Brunoni, évoque ce thème délicat autour du dur quotidien d'une jeune enfant que l'on intègre de force au sein d'un couple de paysans vivant dans un village de montagne du canton de Berne, durant la périodes des années 1950.

Elevée seule par sa mère qui vient de trouver la mort dans un accident de vélo, Ida Bühler, âgée de treize ans, est désormais placée à la ferme de la famille Hauser qui n'a jamais eu d'enfant. Entre une femme qui la déteste et un homme qui pose sur elle un regard lubrique, elle doit assumer le pénible labeur qu'on lui impose au quotidien tout en faisant face aux remords qui la ronge tandis que les habitants de cette agglomération alpine observe son arrivée d'un oeil circonspect. Une lueur d'espoir se dessine avec Noah, jeune fils du maire, qui aspire à une autre vie bien éloignée de ces montagnes qui l'étouffent. Au gré de cette amitié qui se construit dans la clandestinité, Noah parvient à convaincre Ida de l'accompagner dans son projet de départ. Mais au sein de ce village miné par les secrets et les non-dits, les malheurs et les tourments vont s'enchaîner en bouleversant leur destin respectif jusqu'au drame inéluctable.

Il faut avant tout souligner le caractère sobre, voire même épuré, d'une écriture un brin austère se concentrant sur l'essentiel en évitant ainsi l'écueil de la surenchère qui nous plongerait immanquablement dans un registre larmoyant, ou pire, dans les contours d'une violence exacerbée qui flirterait avec un voyeurisme malsain. Il n'en est rien avec Les Silences dont il faut relever, avant tout, le bel équilibre qui met en lumière, avec une rigueur salutaire, toute la situation dramatique que vit Ida Bühler dans son quotidien de jeune fille placée auprès d'une famille de paysans de montagne faisant preuve d'une sévérité extrême. Il y a les coups et les brimades bien sûr, mais également la privation de nourriture si le travail n'a pas été correctement accompli et même les oeillades salaces lorsque la jeune fille procède à ses ablutions, ceci dans une déclinaison de scènes prégnantes que l'on découvre dans une première partie adoptant le point de vue d'Ida Bühler, dès son arrivée au village. Au-delà de leur caractère odieux, sans pour autant les exonérer, Luca Brunoni dresse un portrait nuancé de Greta et d'Arthur Hauser, les bourreaux d'Ida, dont on perçoit toute la misère et les difficultés auxquelles ils doivent faire face, au gré de conversations lourdes de sens. Bien évidemment, il se dégage de l'ensemble une ambiance pesante, parfois sombre qui confère au récit des allures de roman noir en abordant des tabous sociaux tels que l'homosexualité, le malaise des jeunes et la crainte du regard des autres au sein d'un village où tout le monde s'observe. Mais Les Silences ce sont également des instants lumineux comme ces escapades poétiques avec Noah, aux alentours d'un lac de montagne reflétant les lueurs de la voute étoilée, en permettant à Ida d'échapper à ses tourments et de conserver quelques espoirs quant à son avenir. Pourtant le drame se construit de manière insidieuse dans une seconde partie où l'on revient sur l'arrivée d'Ida en adoptant, cette fois-ci, le point de vue des villageois afin de découvrir la face cachée de certain de ses habitants. Dès lors, l'intrigue prend l'allure d'une étude de moeurs aux contours sombres et incertains tant les relations se révèlent bien plus complexes qu'il n'y paraît, pour révéler les manigances des uns et des autres. Autour de cette ingénieuse construction narrative, Luca Brunoni met en lumière les non-dits, les rancoeurs et les regrets de ces femmes et de ces hommes dont l'agrégat constitue Les Silences qui entourent Ida jusqu'au terme d'un épilogue déchirant mettant en perspective le secret du drame qui s'est joué, tout en se conjuguant aux désillusions de cette jeune fille incarnant le destin tragique de ces milliers d'enfants placés sans aucune autre perspective qu'une vie brisée à tout jamais. Un premier roman qui vous sidère jusque dans sa justesse de ton.


Luca Brunoni : Les Silences (Silenzi). Editions Finitude 2023. Traduit de l'italien (Suisse) par Joseph Incardona.

A lire en écoutant : J't'emmène au vent de Louise Attaque. Album : Louise Attaque. 2002 Barclay.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Nous sommes dans un petit village de montagne, en Suisse. Ida, vient de perdre sa maman, et se retrouve placée chez un couple de fermiers sans enfants. Elle a été prévenue, si on se plaint d'elle ou de son travail, le monsieur des services sociaux reviendra la chercher pour la conduire à l'institution. Ida se tait, Ida prend sur elle pour ne pas faire de vague, Ida comprend vite que le village est drapé dans de multiples secrets, mais Ida courbe l'échine, esquive comme elle peu les regards insistants du maître de maison. Son seul rayon de soleil, c'est Nohah,le fils du maire.
Mais, là aussi, les secrets les dépassant vont les rattraper….
Luca Brunoni, dans double construction, nous entraine dans un roman rural et noir où il dissèque les ressorts d'une mécanique villageoise étriquée où chacun se terre dans ses secrets, ses silences et ses drames.
Dans un premier temps, c'est le point de vue d'Ida qui emporte le lecteur dans un labyrinthe, dont il ne sortira, progressivement qu'au cours d'une seconde partie où se sont les habitants qui éclairent le lecteur, et Ida.
J'ai lu ce roman d'une traite ou presque tant il est attachant. En outre, il revient sur une période assez sombre, durant laquelle, de nombreux enfants orphelins, pauvres et/ou de femmes célibataires ont servi de main d'oeuvre à faible coût, et ce jusque dans les années 60.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Orpheline suite au décès de sa mère, Ida est confiée à la responsabilité de l'Etat, et placée chez un couple de fermiers de la campagne bernoise. Une main d'oeuvre corvéable à souhait et sponsorisée par l'Etat, un engagement déguisé en bonne action.

Ce livre m'a interpelé d'abord par la thématique qui m'a fait penser à l'enfance de ma maman, qui a vécu cette même situation. Elle est sans doute mieux tombée que Ida.

J'ai été agréablement surpris par le climat de thriller pesant qu'on retrouve dans le roman. Les non-dits, les préjugés, les jugements hatifs instaurent un climat pesant dans ce village des montagnes suisses.

La structure du roman est très intelligente et le style va à l'essentiel. le fait de diviser le roman en une première partie à la première personne qui nous donne le ressenti de Ida et une deuxième partie qui reprend l'histoire et éclaire les zones d'ombre est très original. Mon coup de coeur 2023 pour le moment!
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N°1803– Décembre 2023.

Les silencesLuca Brunoni – Finitude.
Traduit de l'italien par Joseph Incardonna

Au milieu eu siècle dernier, dans la montagne suisse rurale, Ida Bülher, une jeune orpheline de treize ans, se trouve placée dans une famille d'accueil qui n'a jamais eu d'enfant, les Hauser. Malgré ce qu'elle a, un toit et de la nourriture, l'ambiance y est malsaine pour elle, entre le travail, l'obéissance et les coups, dans la chaleur de l'été et la froidure de l'hiver. Elle vit avec la culpabilité d'avoir provoqué la mort de sa mère et même si son sort n'est pas enviable, elle le supporte puisque les autres enfants sans famille sont en orphelinat. La perspective d'y être enfermée l'obsède. Dans cette famille un peu fruste, elle est considérée comme une domestique, malgré l'argent de l'État versée à la famille d'accueil. Sa vie est dure, tout entière vouée au travail de la ferme, sans grandes distractions, dans un village où on se méfie de l'étranger. La femme , Greta, la déteste et Arthur, son mari, pose sur elle des regards lubriques. Son seul rayon de soleil, c'est Noah, le fils du maire avec qui elle veut seulement parler, mais la règle ici, dans ce village perdu des montagnes, ce sont les secrets et les non-dits, les jalousies, les silences. Noah veut partir de cet enfer, avoir une autre vie comme d'autres l'ont fait avant lui et le mystère enveloppe chaque disparition, entre suicide et fuite, et il veut emmener Ida avec lui pour échapper à ce microcosme rural..
Après avoir énoncé, dans une première partie tous les sévices que la pauvre Ida doit endurer de la part de Greta, le roman se penche ensuite sur certains des habitants de ce village où tout le monde se connaît, s'observe et se juge. On apprend à connaître leur vie, leur culpabilité, leurs secrets, leurs histoires, leurs querelles, leurs préjugés dans un contexte chrétien de la présence de Dieu, du respect de la parole donnée, du pardon toujours possible.
Ce livre évoque ces enfants de filles-mères, comme on disait à l'époque, des orphelins ou de parents incapables de s'occuper de leur progéniture et qu'on plaçait un peu au hasard dans des familles où, surtout à la campagne, ils étaient regardés comme de la main-d'oeuvre gratuite. Un roman à plusieurs voix, avec cependant des longueurs dans une ambiance rurale pesante et mystérieuse. L'écriture épurée rend ce roman facile à lire et attachant.

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« Durant toutes ces années au village, j'ai vu tant de situations délicates, dit Bastian. Souvent j'ai rejeté la faute sur la stupidité et l'ignorance des gens. En réalité, nous sommes tous responsable, du premier au dernier. Moi y compris. Tout le monde ferme les yeux sur tout, au point que c'est devenu la règle. Voilà ce que font les gens « bien » : ils s'occupent de leurs affaires. Et maintenant, nous sommes au point de rupture. le moment est venu d'en prendre conscience, sinon... »


Dans ce petit village suisse, au milieu des montagnes, les silences n'ont pas valeur de secrets.
Dans ce microcosme où tous s'épient, les affaires des uns concernent celles des autres. Bastian Feld, le maire du village s'épuise à mettre de l'ordre dans les esprits qui souvent au bar Aeberhard s'échauffent.
Le pasteur Ueli au cerveau embrumé fait office à ses vaches, Emil a disparu depuis trois mois laissant Anne est sa fille, seules. Et puis, à la ferme Hauser, une nouvelle a été placée. Ida. Arthur et Greta attendaient une enfant et c'est une jeune fille qui arrive, presque une femme.
Tous ont un avis sur ces questions-là, tous dépendent du regard et de la parole de son voisin.
Noah, le fils cadet du maire a bien remarqué que quelque chose ne tourne pas rond chez les époux Hauser, sa nouvelle amie Ida a trop souvent des ecchymoses. Il lui fait la promesse de l'emmener ailleurs, de fuir ce village étouffant, étriqué, qu'il ne supporte plus.
A deux reprises ce roman rural pose le problème du déterminisme. Est-il possible de fuir sa condition ? Quel est le prix de sa liberté ?
Mais c'est la condition des enfants orphelins que ce roman met au premier plan, jusqu'en 1960 en Suisse « ils ont été des milliers à être placés de force en maison de rééducation ou dans des familles d'accueil – souvent chez des paysans en quête de main-d'oeuvre bon marché ».
Un roman à l'atmosphère lourde qui n'est pas sans rappeler l'âpreté des romans de F. Bouysse.

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Dans un petit village niché au coeur des montagnes de Suisse, une campagne isolée et repliée sur elle-même où le silence et l'aveuglement volontaires sont la règle tacite, une jeune orpheline est placée par les services sociaux à la ferme des Hauser. La petite Ida doit alors composer avec un travail harassant, l'ambivalence libidineuse de l'homme et la haine froide de sa femme. Sa rencontre avec le jeune Noah, qui lui-aussi rêve d'un ailleurs, sera comme une bouée de sauvetage face à la violence du quotidien et au poids des secrets et des rancoeurs de ce village qui écrase tout. Un très bon roman à l'ambiance comme je les aime.

📖 Les silences de Luca Brunoni a paru le 3 février 2023 aux éditions Finitude dans une traduction de Joseph Incardona. 256 pages, 19€.

🔗 Service de presse adressé par l'éditeur.
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Les deux parties qui composent le roman sont assez inégales je trouve : le récit d'Ida d'abord est prenant puis on passe à la seconde partie plus générale qui part un peu dans tous les sens. J'ai retrouvé l'atmosphère du "terroir sombre" comme dans Une bête au paradis de Cécile Coulon ou Né d'aucune femme de Franck Bouysse.
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