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« Pèlerins des ténèbres » est un court roman foisonnant et déroutant.
Foisonnant car on y rencontre une multitude de personnages, lesquels ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être.
Déroutant car on s'attend au récit d'un pèlerinage religieux et c'est finalement tout autre chose qui nous est raconté.

Dans une région non identifiée, à une époque plus ou moins moyen-âgeuse, des pèlerins prennent régulièrement la route des montagnes afin de rendre hommage aux reliques de Gaudémon, un martyr jadis écartelé, censé aider les infirmes.
Mais cette route au coeur des montagnes est dangereuse au point que des dizaines de pèlerins ont tout simplement disparus sans laisser de trace, et qu'un moine en est revenu complètement fou en racontant que le Diable en personne résiderait dans les montagnes.
Une nouvelle équipe s'apprête à faire à son tour le pèlerinage et parmi eux, Marion, une jeune femme, est envoyée par les moines afin d'élucider ces étranges disparitions.

L'atmosphère est particulière, entre des conditions climatiques difficiles, la peur d'être attaqué par des bandits, la difficulté du périple, l'angoisse de ce qui rôde à la nuit tombée…
J'ai beaucoup aimé cette ambiance faite de doutes, de peurs, de suspicions permanentes et de mystères.
Un récit efficace et bien mené.
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Histoire qui nous emmène à la suite de pélerins pour rechercher le pardon et la guérison de soi ou de proches. Brussolo utilise son imagination fertile comme à l'accoutumée avec des rebondissements et une fin en "déluge".
L'ambiance moyen-âge avec des personnages principaux en nombre restreint permet de suivre avec facilité le parcours de chacun. Roman bien écrit, distrayant dans un bon scénario.
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L'histoire d'une sculptrice du MA qui dépasse son père dans son art. Mauvais temps pour elle. Et d'ailleurs, que cela se passe à n'importe quelle époque et le maitre se sent floué et s'arrangera toujours pour remettre l'élève à sa place. Peu importe, elle est remarquée par une congrégation et doit se joindre à un pèlerinage qui pose bien des questions.
De découvertes en révélations, Marion va faire la lumière sur plusieurs malversations.
L'auteur fait monter la sauce avec art et nous plonge dans un climat assez angoissant. On ne sait plus si on a basculé dans le fantastique ou si on s'est fait manipulé. Beaucoup de bonnes idées et de rebondissements.
Par contre, j'ai trouvé la fin longue et douloureuse. Comme si l'auteur ne savait plus quoi faire de toutes ces ficelles qu'il avait tirées jusque là... Vraiment bizarre et un peu décevant.
Mais je ressorts plutôt convaincue par cette histoire aux multiples facettes avec des vrais personnages qui ne manquent pas de relief et qu'on adore ou qu'on déteste.
Je rajoute vite la suite dans ma PAL.

Pioche d'Aout 2023 choisie par sofinette13
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Une exploration imaginaire de la religion sous la violence de l'inquisition, différents angles abordés jusqu'au bout du délire, limite sorcier, de la croyance, de l'identité, de la quête.

L'auteur nous narre le pèlerinage de St Gaudémon, en montagne, vécus par des croyants cherchant, pour Marion (l'héroïne) sa soeur disparue au cours d'un pèlerinage précédent, pour d'autres le salut de leurs âmes ou des âmes de personnes qui les ont engagées pour ce faire (genre le patron, hm, hm).

Marion est fille de l'ymagier (tailleur de pierre) du village, promise à un rustre pour faire tourner l'affaire du père vieillissant ne souhaitant pas la léguer à sa fille, qu'il considère, comme toutes les femmes, dominée par son utérus.

Va- t-elle échapper à ce destin, s'accomplir et accomplir la mission qui lui a été confiée par les moines locaux de tailler une pierre en l'honneur du Saint pendant le pèlerinage, mission qui n'est pas la seule qu'elle devra effectuer (ici je me tais ce roman étant bâti, sur la réelle surprise de l'image qui suit vous seriez déçu d'en lire plus).

Il y a des bribes de revoyure de catéchisme, et d'angoisses religieuses (si vous en avez) sous un angle surprenant, mais trop 'percutant' pour moi.

L'auteur pose des questions justes et concrètes, mais je ne l'avais plus lu depuis un moment (+- 10ans), et me suis rappelée pourquoi, sa façon d'abord le thème de la femme, me fait grincer des dents comme dans le précédent roman que j'avais lu de lui. J'en suis triste parce que j'aime son univers étrange.
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Ce qui est bien avec Brussolo, c'est que quand il se met à bidouiller du médiéval, il n'a aucun scrupule. Il ne donne aucune date de référence, reste flou quand il s'agit de situer l'action et minimise les repères pour se garder la plus grande latitude narrative possible. Pèlerins des ténèbres, c'est moyenâgeux, point barre. Les ayatollahs de l'Histoire, les spécialistes des chevaliers-paysans du lac de Paladru en l'an mil, crieront en vain à l'outrage : Brussolo s'amuse.

Marion est ymagière : elle sculpte de grossiers ex-votos tandis que son père massacre de la belle pierre à coup de burin. Elle est promise à l'apprenti de son père, un rustre sans talent. Suite à la disparition d'un groupe de pèlerins se rendant sur le difficile chemin du sépulcre de saint Gaudémon, des moines demandent à Marion de prendre à son tour le chemin du pèlerinage afin de mener une enquête discrète sur les conditions de voyage. Car saint Gaudémon a une étrange réputation : il circule autant d'histoires divines sur lui que de racontars hérétiques. D'où la présence pesante de l'ombre de l'Inquisition, qui surplombe la région.

Bon, que des moines envoient une jeune fille mener l'enquête, c'est aussi crédible que le personnage de Navarro, le commissaire de police de 82 piges qui sévissait sur TF1. Mais si le lecteur n'accepte pas d'avaler cette petite couleuvre, alors la suite du roman lui restera au travers de la gorge, car Brussolo a dans certains chapitres des idées encore plus folles. Son pèlerinage dans les montagnes, c'est par moment un voyage halluciné, avec des monstres, des complots et des révélations de dernière minute. Car Brussolo aime la démesure, l'outré. Il n'est pas là pour mimer une enquête plan-plan de frère Cadfael mais pour hésiter entre fantastique et réel. Il zigzague entre les jalons d'une aventure hérétique. Il ne raconte pas : il exagère.

Le hic, c'est que Brussolo est fort pour faire monter la sauce, mais il ne sait pas toujours où il s'en va. Il entasse les bonnes idées et monte une structure pas toujours très solide. du coup, le roman ne se termine pas forcément avec le même souffle qu'il débute. Mais bon, les habitués de l'auteur ne seront pas surpris, c'est son style.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Ce petit roman, je l'avais lu il y a de ça très longtemps (au moins dix ans) et j'en garde un souvenir mitigé.

L'histoire tournait autour d'un pèlerinage dans une montagne qui n'était pas desservie par une belle route goudronnée et bucolique. Normal, nous sommes au Moyen-Age et il fallait l'escalader, c'te montagne, boudiû d'boudiû.

Il y avait aussi l'ombre du diable qui planait sur cette épopée, une sorte de monstre et des pèlerins qui disparaissaient sans laisser de traces.

Sentiment mitigé parce que si l'histoire était bonne, l'auteur m'ayant captivé, tenu en haleine, faisant en sorte que je me pose des questions (dont celle qui était de savoir si l'auteur savait ce qu'il faisait où s'il allait finir le tout en queue de poisson).

Par contre, le personnage choisi pour enquêter sur les pèlerins, comment vous expliquer ? Autant demander à Dora l'exploratrice de nous faire une enquête sur l'Éventreur de Whitechapel - Jack, pour les intimes.

Là, c'était un peu fort de café. Mais passons et avalons la couleuvre. Puisque le livre est acheté, il faut le boire, pardon, le lire.

Bien que je ne sois pas une médiéviste chevronnée (mon niveau est de celui des châteaux de sable) je me demandais si tout les faits et les choses décrites étaient bien "d'origine contrôlée" ou si le tout était un peu farfelu, comme un Dan Brown qui balancerait tout et à nous de faire le tri.

En lisant les autres critiques, ma réponse est arrivée : non, ce n'est pas très médiévaliquement correct (encore un néologisme pour le Larousse ?).

Si nous passons outre de l'héroïne qui aurait plus sa place dans un livre de Jane Austen, des références médiévales à la louche (même s'il ne donne pas de date exacte, se gardant donc bien des critiques des experts pointilleux), de l'élément fantastique, on peut dire que ce roman ce lit avec plaisir et que je n'avais pas de regrets de l'avoir acheté.

Suspense et action dans les montagnes enneigées, avec, qui sait, un Yéti affamé dans les parages, ou pas... je n'en dis pas plus.
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Pèlerins des ténèbres, c'est une lecture de vacances de mon été 2003. J'étais un peu jeune, les nombreuses allusions au sexe dans le récit m'avaient un peu gêné, et ayant eu besoin de faire de la place sur mes étagères, je ne l'avais pas gardé longtemps. Il faut croire cependant que cette histoire avait su me marquer durablement, puisqu'en tombant dessus à la bouquinerie il y a deux ans, je m'en suis immédiatement souvenu... et ai eu envie de le relire. Ce qui est désormais chose faite.

Pèlerins des ténèbres est pourtant le genre de livre qui perd un peu de son intérêt à la relecture. En effet, les presque deux premiers tiers du livre reposent sur le mystère entourant les évènements curieux frappant le pèlerinage et le suspens qui en découle. Et il faut avouer que Serge Brussolo joue habilement avec nos nerfs. On s'interroge aux côtés de Marion, la sculptrice engagée comme espionne par la congrégation religieuse responsable de la route. Tantôt, comme elle, le scepticisme et la rationalité l'emportent. Il y a des morts, des disparitions, des phénomènes bizarres, certes, mais tout ça peut sans doute être expliqué de façon logique. A d'autres moments, le doute nous assaille, et les théories fantastiques des esprits les plus crédules de groupe ne paraissent plus si farfelues... de fait, pendant un bon moment, on ignore si l'on est en présence d'un roman fantastique, d'un thriller, ou bien d'autre chose. D'autant que le suspense est présent, la montagne inquiétante, et, comme le petite groupe de pèlerins, on en vient à redouter l'arrivée de la nuit...
… mais le truc, c'est que ça, ça ne marche que la première fois. Ensuite, même en le relisant seize ans plus tard, « on sait ». Et il faut avouer que ça fait perdre pas mal de sa superbe à toute cette partie du récit, qui, pour le reste, ne fait que résumer l'avancée des pèlerins en développant vaguement les liens entre eux. Vaguement, parce que tout ça n'évoluera pas des masses jusqu'à la fin.

Puis vient le dernier tiers, qui fait prendre un tournant aussi imprévisible qu'inattendu à l'histoire. La dimension psychologique prend alors le dessus et de nouvelles dualités teintent le récit. Plus que jamais, il y est question de croyances... mais également de manipulation, de travail de sape mentale. Jusqu'où l'esprit humain peut-il aller une fois privé de repères ? Dans des conditions extrêmes, même la personne la plus censée du monde peut finir par douter de ce qui étaient jusque là des certitudes.

Dans son histoire, Serge Brussolo parle aussi beaucoup de la condition de la femme. Moyen-Âge oblige, celle des personnages de son histoire n'est pas très reluisante et certains passages du texte ne les épargnent clairement pas. Pourtant, le roman se veut tout sauf machiste dans son discours. D'autant que ce sont les femmes qui y occupent le devant de la scène.
Marion est un personnage particulièrement bien écrit, qui refuse de voir ses compétences rabaissées parce qu'elle est une femme sans pour autant devenir caricaturale. Elle est intelligente mais pas infaillible, forte mais pas « badass » pour autant. Bref, Marion est crédible. La jeune tailleuse de pierre prend sa mission très au sérieux, même si elle se rend rapidement compte avoir mis les pieds là où il ne fallait peut-être pas.
Si Mahaut devient rapidement détestable, elle ne manque pas de gouaille pour autant et éclipse facilement les personnages masculins de l'histoire, même le soi-disant ultra-charismatique Malestrazza, qui, à part être beau et connaître le chemin, n'apporte pas grand-chose au récit. A l'opposé, la très effacée Constance, rendue masochiste à l'extrême par la culpabilité de ne pas être à la hauteur de ce que la société attendait d'elle en tant que femme et épouse, aurait pu également être agaçante, mais en réalité, elle suscite plutôt la compassion. Car ce que Constance se reproche, c'est surtout d'avoir été humaine... Et puis il y a les autres : l'une, endoctrinée jusqu'au bout des ongles, peut-être être réellement considérée comme méchante, considérant qu'elle n'a pas de mauvaises intentions ? Sans oublier la féministe extrémiste du récit, dont le discours et les méthodes font froid dans le dos, mais dont les idées trahissent un sentiment de révolte vis à vis de la place de la femme dans la société encore plus poussé que celui de Marion.

Enfin, il y a ces derniers chapitres, terminant cette histoire de la plus spectaculaire des façons. On ne venait pas là pour l'action, mais Pèlerins des ténèbres nous en offre une scène digne des meilleurs romans de Clive Cussler. Oui, rien que ça.
Alors certes, on pourra toujours ne pas aimer les toutes dernières lignes, trouver que le dernier chapitre est celui de trop, gâche un peu ce qui aurait pu être une fin rapide mais néanmoins correcte... mais c'est ainsi que Serge Brussolo a choisi de terminer, ou plutôt ne pas tout à fait terminer, son récit.

A la première lecture, Pèlerins des ténèbres est donc une très bonne pioche. On pourra lui reprocher d'avoir tendance à dériver un peu trop facilement vers le sujet du sexe (souvent de façon purement gratuite), d'être bourré d'ellipses, mais la plume de l'auteur s'avère assez addictive.
La deuxième fois, sans l'effet de suspense, ça fonctionne quand même beaucoup moins mais le voyage reste tout de même plaisant. Enfin... pour nous lecteurs, pas pour Marion !
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Alors que j'apprécie en général les livres de Serge Brussolo, je me suis ennuyé avec celui-ci, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.
Nous retrouvons le côté irréaliste de l'auteur en suivant Marion, qui, à la demande des membres d'un monastère, doit faire un pèlerinage, en remerciement de Saint Gaudéon, qui guérit les blessures des membres inférieurs et supérieurs. En effet, un des leurs, est revenu complètement fou de ce pèlerinage, tenant des propos hérétiques et comme possédé par le diable, et Marion doit donc enquêter sur ce qui lui est arrivé.
Ce n'est pas le côté absurde qui m'a gêné, je m'y attendais avec cet auteur, mais plutôt le manque d'intérêt pour cette histoire qui ne m'a pas du tout convaincu.
Je ne suis, malgré tout, pas du tout fâché avec cet auteur, et n'hésiterais pas à retenter l'aventure avec un de ses livres.
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Pèlerins des ténèbres (2000) est un roman de Serge Brussolo, première partie du diptyque Marion L ymagière. Marion, fille d'un tailleur de pierres est engagée par des moines pour participer au pèlerinage en montagne de Saint-Gaudémon et découvrir ce qui se passe. En effet, de nombreux pèlerins disparaissent et frère Guillaume en est revenu fou. Un roman étonnant où l'auteur distille à merveille une ambiance fantastique.
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Marion est tailleuse de pierre, d'ex-voto. Elle est malheureuse chez elle, promise à l'apprenti de son père qu'elle hait. Aussi, quand les moines l'investissent d'une mission, elle n'hésite pas à partir, malgré les risques encourus. le pèlerinage de St Gaudémon remporte un certain succès mais beaucoup de pèlerins ne reviennent pas. On dit que le diable a investi les montagnes. Les moines veulent résoudre ce mystère et chargent Marion de s'y rendre pour espionner et leur rendre ensuite des comptes. La traversée est dure. petit à petit, Marion découvre ce qui se cache derrière ce pèlerinage mais saura-t-elle sortir de ce piège ? Beaucoup de rebondissements et on est tenu en haleine jusqu'au bout. Quant à la fin, elle pouvait donner lieu à un second roman où Marion se lancerait dans de nouvelles aventures.
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