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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le titre de ce récit est un doux euphémisme pour évoquer la difficulté que représente une randonnée au long cours.

Préparatifs, choix du compagnon de randonnée, passage du théorie à la pratique, imprévus, défaillances, rencontres en tous genres, Bill Bryson nous décrit, parfois avec humour, toujours avec réalisme toutes les déconvenues et les quelques belles surprises qui ont jalonné son parcours.

Au-delà du témoignage, l'auteur nous livre des informations intéressantes sur l'histoire de ce parcours mythique qu'est l'Appalache Trail mais dresse aussi un tableau inquiétant de la gestion des parcs nationaux américain et un portrait de l'Amérique profonde. Il tire aussi un signal d'alarme sur la protection plus que défaillante de la faune et de la flore de son pays. Sachant que le livre a été publié dans les années 90, on peut s'interroger sur la situation actuelle de ce qui a été évoqué.

Personnellement, je conseillerai la lecture de ce récit aux novices qui veulent se lancer dans une aventure de longue haleine. Une randonnée au long cours est riche d'enseignements. Apprendre sur soi-même, connaître ses limites physiques et psychologiques, c'est aussi se remettre en question.

Mon petit bémol : la promesse d'une lecture hilarante n'est pas tenue. Il y a quelques épisodes comiques, certains personnages gratinés. Mais ne vous attendez pas à vous rouler par terre à chaque page.

Cette dernière remarque n'enlève en rien au plaisir que j'ai eu à lire ce livre dépaysant, abordable et instructif.



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Je dois cette excellente découverte à Keisha, comme d’habitude, qui avait chroniqué le bouquin sur son blog. En plus d’être très drôle, ce récit m’a rappelé un tas de souvenirs, presque aussi mémorables que les aventures de Bryson. Moi aussi je suis randonneuse, et moi aussi j’ai connu mille et unes péripéties dues à un manque de préparation et une propension à croire que la rando, c’est facile. Quand j’avais une vingtaine d’années, après quelques années de préparation (rando tous les dimanches à Fontainebleau, hum…), j’avais décidé que nous (moi et mes amies randonneuses) étions mûres pour notre première rando en autonomie sur plusieurs jours : nous avions choisi le GR Stevenson dans son intégralité. Bien évidemment, beaucoup de choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Malgré une préparation soigneuse et la lecture des cartes IGN, nous avons eu droit à presque tout : étapes de longueur inégale, mal de dos à cause de sacs trop lourds (ça c’est le grand classique, vous avez emmené plein de trucs qui vous ont semblé utiles au moment du départ, et qui vous empoisonnent finalement la vie tout au long du parcours!), impossibilité de se ravitailler en certains lieux dépourvus de la moindre épicerie locale, aucun sens de l’orientation, arrivée dans des gîtes déjà complets, montage de la tente en catastrophe au milieu de nulle part alors que le ciel déverse des trombes d’eau… sans compter une course-poursuite due à une vache qui n’a pas apprécié que l’on traverse son pré. En prime, on a pris une bonne décharge électrique en franchissant la clôture en catastrophe !

Vous pensez bien que je me suis plus ou moins reconnue dans le personnage de Bryson. Lui et Katz, son pote bedonnant, et alcoolo de surcroît, deux quadras un peu timbrés qui ont le culot de vouloir se frotter à l’Appalachian trail, un sentier de 3500 km environ (personne ne s’accorde sur sa longueur exacte) qui traverse plusieurs états.

Il y a plein de passages désopilants et cocasses, de l’achat du matériel dans une boutique spécialisée en passant par l’arrivée dans les refuges bondés, la crainte de rencontrer des ours et la compagnie forcée d’autres randonneurs tout aussi timbrés, l’impression que l’on va s’écrouler sous le poids du sac et mourir sur le sentier, l’obsession pour la crème glacée et le hamburger (bah oui, les fruits secs et les céréales, on finit par s’en lasser :-). Bryson avait deux obsessions : rencontrer un ours et éviter le coin qui a servi de cadre au roman Délivrance.


La fatigue, la faim, le froid, le découragement sont souvent balayés par la beauté des paysages, par les surprises révélées par la nature, un sous-bois recouvert de neige qui scintille sous le soleil, le voisinage d’un animal sauvage venu s’abreuver à la même source que vous. Bryson est capable de descriptions pleines de poésie et de ferveur émerveillée.

Et puis il y a aussi le mauvais côté des choses. Bryson constate avec regret que le sentier est parfois suraménagé (ses descriptions sont hallucinantes !), que ses compatriotes n’aiment la nature que vue de leurs voitures, que certaines villes battent tous les records en nombre d’hôtels et de centres commerciaux, et que la plupart des américains rencontrés sont de gros amateurs fast-food incapables de faire plus de 100m à pied sur un trottoir à tel point que certaines villes sont hostiles aux piétons, comme le découvrira Bryson, à ses dépens bien sûr.

L’auteur nous parle aussi d’écologie. on s’imagine la nature américaine encore sauvage et préservée, surtout le long d’un sentier de grande randonnée. Que nenni. Le constat est amer, la nature résiste comme elle peut sous les coups de boutoir du citoyen, de l’administration, du businessman. Et les plus stupides sont ceux chargés de veiller justement sur les parcs !

Bref, un gros coup de coeur, un vrai bonheur de lecture qui m’a fait beaucoup rire, et que je recommande sans la moindre hésitation, que vous soyez randonneur ou non.

PS : Robert Redford en a réalisé l’adaptation ciné (pas de date de sortie en France pour le moment).
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Promenons-nous dans les bois
Pendant que l'ours n'y est pas
Si l'ours y était
Il nous mangerait

Mais comme il n'y est pas
Il nous mangera pas

autre mais adéquate :

100km à pied ça use ça use, 100km et un casse-pied ça use les souliers :)

oups, addict au personnage de Katz dont le cauchemar de tout un chacun serait de faire un vraie randonnée en sa compagnie, mais de lire Mr Bryson on en aurait presque envie. Et puis tous le monde à son Katz et des angoisses en randonnée. Un recul hilarant sur la réalité de la randonnée et de sa préparation matérielle et psychologique.

Maintenant je rêve de faire l'Appalachian Trail. J'hésite toujours à savoir si j'emporterai dans mon aventure (ou non) un couteau, un appareil photo, un Katz ...
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Attention, l'invitation lancée par Bill Bryson relève d'un doux euphémisme. En réalité, il ne s'agit pas moins que s'embarquer, durant plusieurs mois, sur les 3 500 kms que forme l'Appalachian Trail entre la Géorgie et le Maine. Voici donc le défi que l'auteur tente de relever, un peu par hasard, en compagnie de Katz, un ancien copain d'école perdu de vue depuis des lustres.
Autant le dire tout de suite, ce documentaire n'entre pas dans la catégorie des récits mythologiques, constituée par les grandes épopées d'aventuriers en quête de sensations fortes. On a affaire ici à un anti-chemin de Saint Jacques de Compostelle, bien éloigné de tout mysticisme, de volonté d'exploits sportifs ou d'engagements militants pour la cause écologique. Nous voilà partis aux côtés de deux pieds nickelés, anti-héros par excellence, dilettantes, imprévoyants, maladroits au dernier degré. Evidemment, leur chemin sera non seulement semé d'embûches, mais aussi de rencontres aussi improbables qu'étonnantes.
Avec un humour décapant et une bonne dose d'autodérision, Bill Bryson nous fait partager son quotidien d'apprenti marcheur. C'est aussi (surtout ?) l'opportunité d'appréhender milles informations grâce à des statistiques plus hallucinantes les unes que les autres. L'art de randonner, la botanique, le monde animal (attention à ne pas confondre l'ours brun et le grizzly !), la géographique physique font partie des nombreux thèmes abordés. Derrière le burlesque des situations et des considérations de l'auteur se niche également une charge corrosive contre la société de consommation américaine, décrite comme vulgaire et aberrante.
Je ne suis pas convaincue que Bill et Katz soient les meilleurs compagnons de marche mais ils sont, incontestablement, d'excellents compagnons de lecture. Au final, cette aventure, aux allures de folie douce, est à la fois instructive, distrayante et hilarante, et c'est bien là que réside le tour de force de cette affaire !
Merci à Canel (et à Mr) pour cet excellent conseil de lecture.
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La drôlerie de ce livre !!
J'éclate rarement de rire en lisant, mais là, ça m'est arrivé pas mal de fois. Les aventures de Bill Bryson sont désopilantes (très à la mode comme terme...) et entre de bonnes tranches de rigolade, Billy nous informe beaucoup plus sérieusement de son environnement, de l'impact de l'homme sur la nature, sur le déboisement, sur les grands érables maintenant disparus... Les kilomètres qui défilent, le sac qui pèse, l'anxiété liée à la forêt infinie, le froid, les côtes, la sueur et surtout la peur de l'ours !
Une très belle expérience humaine, très bien racontée.
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Bill Bryson et son ami décident de s'attaquer à la fameuse Appalachian Trail, un sentier de plus de 3 500 kilomètres. L'auteur prépare bien sa randonnée en se renseignant sur les forêts et les dangers qui s'y trouvent.
Encore un bon moment avec Bill Bryson ! J'ai appris beaucoup de choses, cette fois, sur la randonnée d'un des plus célèbres sentiers de randonnées pédestres du monde. Un carnet de voyage assez réussi : des informations sur l'ours passionnantes, surtout expliquée avec l'humour de Bryson, de bons moments avec les deux comparses, des anecdotes qui tombent toujours à point… J'ai été un peu déçue par la dernière partie quand il se retrouve seul et qu'il fait des passages qu'en certains points du sentier. Mais attention, Bill Bryson, c'est quand même le gage de passer un bon moment, divertissant et instructif !
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Se retirer dans la forêt comme Henry David Thoreau est déjà une chose... Mais entreprendre une randonnée de plus de 3500 km au long des Appalaches, sur la côte Est des Etats-Unis en est encore une autre ! Surtout quand on sait à peine planter une tente et qu'on a une peur bleue de tomber nez à nez avec un ours...

Embarquant avec lui un vieil ami plus porté sur les donuts et les séries télé que sur les baies sauvages et les couchers de soleil, Bill Bryson se lance à corps perdu dans cette drôle d'aventure. Il en tire une chronique de voyage qui, sous sa grande drôlerie, rappelle à quel point l'homme peut se sentir humble face à la nature... Et invite à aller se confronter - avec un minimum de préparation - à ses manifestations les plus exceptionnelles.
Lien : https://balises.bpi.fr/Conte..
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Bill Bryson, américain mais ayant vécu plusieurs années en Angleterre, a soudain le désir de faire le Sentier des Appalaches, un chemin qui court sur 3.500 km du Maine à la Georgie.
Certes il aime marcher, d'ailleurs il a déjà du matériel : un sac à dos, un couteau suisse, et un petit porte carte que l'on met autour du cou (bah, oui, normal, comme moi quoi...).
Sa visite au magasin spécialisé en matériel pour grande randonnée est à mourir de rire !
Le vendeur, un spécialiste, lui montre la montagne d'objets qu'il doit effectivement acheter pour pouvoir survivre en autonomie pendant plusieurs jours, dormir, se nourrir, filtrer l'eau, porter tout cela...

Une fois équipé, il s'apprête à partir quand un de ses amis d'enfance se décide à venir faire cette marche avec lui.
D'abord heureux de ne pas partir seul, il est toutefois pessimiste car son ami a plusieurs dizaines de kg de trop, se nourrit de "fast-food" et n'a pas beaucoup l'habitude de marcher;
Ce duo improbable va toutefois marcher de nombreux km par jour, camper dans des endroits plus ou moins sûrs, dormir parfois dans des refuges douteux, rencontrer pas autant d'animaux dangereux qu'ils le craignaient mais par contre des randonneurs plus ou moins agréables.
Tout cela avec un fond de réflexion sur la nature, sur les parcs nationaux américains qui ont plus ou moins d'argent et qui cherchent à satisfaire plutôt les Américains pour leur petite promenade du dimanche que les grands marcheurs, sur les Américains tout court qui en général ne marchent que quelques dizaines de mètres chaque jour...

J'avais lu American rigolos du même auteur et craignais un peu qu'il ne se perde dans des détails sensationnels ou qu'il n'exagère n'importe quel événement pour faire rire son lecteur.
Ce n'est absolument pas le cas.
A part le début chez le vendeur qui est franchement hilarant, le reste est un vrai récit de marche, certes qui ne manque pas d'humour, mais avec ses difficultés, ses doutes, ses plaisirs aussi.
C'est un récit vraiment très attachant qui est aussi un véritable hymne à la nature.
A conseiller à tous les marcheurs, même aux marcheurs du dimanche !
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Bill Bryson est pour moi un entomologiste de notre modeste quotidien de fourmi lorsque nous nous égarons sur la surface de notre Planète. Il a beau être immodérément anglo-saxon, ce qu'il décrit nous atteint jusqu'à l'extrémité de nos pattes, celles qui arpentent notre Terre.
Et donc les Appalaches pourraient tout aussi bien être nos Alpes, voire même nos Vosges, quand bien même nous n'y rencontrerions pas tout à fait la même faune…
Mais l'humour est universel, tout autant que ce désir immodeste que nous avons de nous confronter à Dame Nature qui, souvent, se contente de s'en amuser. Et nous en sommes heureusement fort aises.
Alors suivons Bill et son ami dans leurs ambitions, car à la différence surtout des Vosges, les Appalaches sont vraiment longues à arpenter, et fertiles en surprises de toutes espèces, pour notre plus grand ravissement et notre plus grande hilarité. Allons-y, Let's go !
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Un récit de randonnée pédestre qui donne le goût de partir marcher dans les bois. Pour avoir voyagé à quelques reprises dans les états de la Nouvelle-Angleterre et dans les Blue Ridge Mountains, j'ai véritablement apprécié la recherche et le vécu de l'auteur qui, grâce à son humour et à sa verve littéraire, a réussi le pari de captiver son lecteur jusqu'à la toute fin. Et vrai que c'est dur d'être piéton dans certaines villes d'Amérique du Nord...
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