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Une fratrie raconte sa Guadeloupe. Touchant.
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1er roman d'une autrice d'origine guadeloupéenne mais née en Métropole. Elle retrace le destin d'une famille d'origine payssane et très modeste sur 2 générations, avec en filigrane les évolutions sociétales de l'île des années 40 à nos jours. Les aspirations demeurent les mêmes qu'en Métropole avec la volonté des plus jeunes de ne pas connaître le sort de leur aînés et de s'élever socialement. Une autrice à suivrre indéniablement.
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Merci!
Je suis tombé en amour pour Antoine. Comment imaginer femme plus émancipée au coeur des années 50? Elle vibre d'absolue liberté et de témérité. Ou retrouve-t-on l'équivalent aujourd'hui tous genres confondus ? Agir avant que de se répandre en gesticulations oratoires, mettre de coté toutes les raisons d'échouer pour décider de son succès. Merci pour avoir recueilli ses paroles. J'éprouve un puissant vertige quand je pense aux autres Antoine qui ont sombré dans l'oubli. Toutes ces femmes et ces hommes qui ont fait la Guadeloupe des sans nom. Toutes ces voix et ces histoires englouties dans les mémoires de la tradition orale. Combien sont-elles? Alors Madame Sarah Bulle, votre livre est une occasion pour adresser nos pensées a ces âmes bâtisseuses du silence. Que vous soyez née ou pas en Guadeloupe, que votre creole soit parfait ou pas, vous avez, avec joie, conviction et émotion, ramené dans notre présent la pureté de la Guadeloupe d'an tan lontan. Merci🙏
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Voici un roman qui résume toute la complexité du fait antillais à travers des histoires personnelles. Ainsi, un lecteur habitué à une représentation binaire de ce fait saura après sa lecture que les Antilles (j'exclus St Martin et St Barth) sont un florilège de consciences né de l'exploitation coloniale. Mais… Je n'aime pas le mot Antillais pour ce qu'il a d'étriqué et de fantasmé. Il veut tout dire et ne rien dire. Mais les gens n'aiment pas ce qui est compliqué, ils aiment que les choses soient simples et lisibles, c'est bien connu. le mot prend une connotation différente en fonction de l'humeur de celui qui l'utilise : tantôt il renvoie à une image de farniente, de musiques chaudes, de "zouk la cé sel médicament nou ni", tantôt il prend la forme du Noir lascif et rieur, ou alors fauteur de troubles, tous ces poncifs ourdis par des décennies de colonisation. Alors quand un Blanc pourvu d'un accent bizarre se dit antillais, imaginez... L'histoire qui colle au mot Antillais est survolée, voire ignorée. C'est celle qui va de l'extermination des peuples natifs à la vaste exploitation humaine organisée par l'Europe conquérante : d'abord exploitation de la misère avec l'envoi dans les iles d'engagés blancs, exploitation de la cupidité des rois africains ayant permis (oui un peu quand même !) le commerce triangulaire. Et puis c'est la révolte triomphante des esclaves et leur insoumission, c'est leur remplacement à main levée dans les plantations par de nouveaux miséreux « couillonnés » venus d'Inde et de Chine.
Oui, en définitive, le mot Antillais renvoie à tout cela : tout un système bien huilé ; le seul à s'en plaindre est la victime, le faible : celui qui est mal né. Mais il renvoie tout autant à la figure de l'exploiteur dont la descendance a pris racine à côté de lui et qui a perpétré, avec les codes du capitalisme moderne cette fois-ci, l'ancienne domination.
Quand vous vous adressez à un Antillais, il est difficile de savoir à qui vous parlez exactement, car vous parlez à plusieurs histoires à la fois. Des réalités antagonistes forment sa colonne vertébrale, pourtant il tient solidement sur ses jambes, droit comme I.
Amis Métropolitains, c'est terrible à dire mais je le dis quand même, restez sur les clichés simplificateurs, c'est encore préférable. Et je ne vous en voudrai pas (peut-être si à la réflexion...) si vous me rétorquez tout de go dans le but sans doute d'affaiblir l'élan de mes certitudes : « Mais c'est pareil pour Métropolitain... non?
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L'autrice signe son premier roman, un roman familial fait d'aller-retour, de Morne-Galant en Guadeloupe, à Créteil, en région parisienne. Elle retrace l'histoire de sa famille, celle de son grand-père, Hilaire, mort centenaire, descendant d'esclaves affranchis, qui exploite la canne sur les terres familiales à Morne-Galant. Celle de sa grand-mère, une "béké", d'une famille de « bretons arrivés en Guadeloupe pauvres comme Job, deux ou trois cens ans avant ». Celle de leurs enfants et lointains petits-enfants, partis en métropole.
C'est l'histoire de la Guadeloupe, métissage de populations venues de gré ou de force, bretons en quête de terre, ou descendants d'esclaves. L'histoire de leurs installations en métropole dans les années 60 et 70, alors que les révoltes indépendantistes éclatent. Une histoire faite de départ.
Cet exil, c'est l'exode rural, le gouffre générationnel entre un monde disparu, le monde rural des années 40, et le monde de "l'en-ville". Les trente glorieuses apporteront l'ascension sociale espérée, mais laisseront en bouche le goût amer de la discrimination.

Ce roman choral raconte la quête d'identité de la narratrice, dans une langue riche faite de Français littéraire et de Créole. Ce premier roman se lit comme on écoute de la littérature orale, il est porté par le personnage central de la tante, Antoine, force de la nature, fantasque, libre et grande gueule. Elle revient sur son enfance, son récit est mêlé à ceux de sa soeur, Lucinde, et de « petit-frère ».
Nous avons eut un coup de coeur pour la richesse de la langue, pour la découverte d'un pan de l'histoire contemporaine des Antilles françaises méconnues. Un coup de coeur également pour les personnages, tentant d'échapper aux déterminismes, malgré le racisme et la pauvreté. Des personnages combatifs, drôles, plein de verve, qui poussent les possibilités du réel pour se faire une place.
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Histoire pleine de saveur et de poésie. On a tant de plaisir à suivre l'histoire de cette famille guadeloupéenne depuis les années 1940 ! Racontées dans une langue plein de musicalité, les petites histoires rejoignent la grande pour de belles réflexions où l'intime se mêle au politique, le lointain à l'universel.
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Récit à 3 voix plutôt bien écrit à mon gout, j'ai bien aimé dans l'ensemble et surtout beaucoup appris sur la Guadeloupe d'antan et leurs habitants. Plume parfois difficile due à des expressions/mots typique de l'île mais tout est expliqué en bas de page.
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Antilles
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