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Direction la belle ville de Lyon en 1898, entre la Troisième République et l'affaire Dreyfus pour résoudre un horrible meurtre... d'enfant.
La bonne ambiance est au rendez-vous xD

C'était une lecture très intéressante mais que, j'avoue, j'aurais aimée un peu plus étoffée.
Tout d'abord, j'adore cette période historique de la fin du XIXe siècle, entre une médecine avancée, et l'arrivée de certaines technologies comme la photographie ! Elle apporte les débuts de la médecine légale.
J'ai aussi trouvé passionnant le contexte politique d'après Dreyfus, tendu, explosif, en plus des représentations de différentes classes de cette société.

Vous le comprenez, c'est un roman très complet que vous avez sous les yeux, et surtout très bien mené !
On suit de nombreux points de vue entre tous les policiers affiliés à l'enquête, et chacun suit en parallèle, meurtres et une affaire plus personnelle. Mais ne vous inquiétez pas, elles restant différenciables et donc faciles à suivre.

Si j'ai deux points à souligner : j'ai manqué de quelques descriptions de sentiments, rendant les personnages un peu froids, et j'ai trouvé certaines transitions entre les scènes trop rapides.

Mais au final, entre une enquête dans les tréfonds de l'angoisse et de la tension, des personnages bien suivis et caractérisés, j'étais vraiment embarquée dans cette lecture ! C'est un excellent premier polar historique que je vous conseille, et j'ai hâte de voir la suite pour Gwenaël Bulteau !
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L'année 1898 commence à peine à Lyon lorsque le corps d'un enfant est retrouvé dans le quartier de la Croix Rousse. Une enquête est aussitôt déclenchée, multipliant les rebondissements.
Ce polar historique est mené à un rythme effréné, où les chapitres s'enchaînent rapidement et ne laissent pas le temps au lecteur de s'ennuyer. L'auteur ne se montre en revanche pas très tendre avec ses personnages, certaines scènes étant quelque peu éprouvantes à lire. Gwenaël Bulteau signe tout de même un premier roman réussi.
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Un coup de coeur pour ce livre magistral !
Nous sommes en 1898, à Lyon, le 1er janvier précisément quand le corps sans tête d'un enfant est retrouvé par un chiffonnier dans une décharge.
Le fraîchement nommé commissaire Soubielle et ses hommes mènent l'enquête.
A cette époque, l'affaire Dreyfus est dans toutes les têtes et l'antisémitisme bat son plein, y compris parmi les flics.

Ce livre démarre sur un rythme fou qui ne s'arrêtera que quand votre souvenir s'amenuisera !

J'ai aimé le travail de l'auteur pour nous plonger dans le contexte historique, chaque personnage est travaillé. L'histoire se tient du début à la fin, tout se recoupe. La République des faibles est une pépite !

Lisez-le ! Ne vous privez pas d'une telle lecture !
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La république des faibles
de Gwenaël Bulteau

Chronique Bruno Delaroque

Ce roman de 362 pages est un condensé de ce que j'aime dans la lecture et qui m'invite à chaque fois à continuer encore et encore, à découvrir, à me gaver de cette littérature et de ces histoires, et à essayer d'en tirer en quelques lignes la substantifique moelle.

C'est tout d'abord un nouvel auteur, Gwenaël Bulteau, un professeur des écoles qui publie ici son premier bouquin. L'époque ensuite, le début de l'année 1898, fin d'un siècle sombre, le passage espéré vers une lumière différente, vers d'autres horizons, d'autres certitudes.

Jour de l'an 1898, aux aurores, c'est une plongée dans les ténèbres au sens propre et figuré pour Pierre Demange, chiffonnier besogneux de son état. Il découvre à la décharge de la Croix-Rousse, le corps d'un jeune garçon affreusement mutilé.

Commence alors pour le commissaire Jules Soubielle et les trois officiers Fernand Grimbert, Gabriel Silent et Aurélien Caron une difficile enquête.

Avec sa couverture très « Peaky Blinders », ce premier écrit de Gwenaël Bulteau est une réflexion profonde sur la fin du 19ème siècle et la condition du monde ouvrier. Epoque difficile où les traces de la guerre de 1870 sont encore très présentes, le tout sur un fond d'antisémitisme et de l'affaire Dreyfuss. Ce sont aussi les valeurs de la République qui sont passées au crible.

Les thèmes traités sont très noirs et lorsque que vous comprendrez le titre du roman, vous pourriez bien avoir un haut le coeur !

Cette fin de siècle est très sombre, c'est celle que Zola a si parfaitement résumé dans son oeuvre. Ici on est autant dans le récit historique par moment que dans la peinture sociale et notre auteur dresse un tableau sans concession des petites gens et des bourgeois, de leurs conditions de vie et de leur aspirations. Deux mondes s'affrontent dans la grisaille et la froideur, deux mondes tentent de survivre, deux mondes tentent de se comprendre.

La police est plutôt violente et avinée, les coups pleuvent, le climat est délétère, la vie fragile, les amours volages, et tout le monde joue une partition bien glauque par instant. Les jeunes enfants, filles et garçons, livrés très tôt à la rue sont les témoins et les vrais héros, heureux où malheureux de cette « République des faibles ».

La crasse et la noirceur sont partout présentes et Gwenaël Bulteau signe ici une oeuvre magistrale où bien des rêves vont se fracasser. Les masques tomberont les uns après les autres, dénis nombreux de justice et de vérité, dénis d'amour et d'humanité, cette lecture addictive mérite un gros coup de coeur. Bravo à La Manufacture de livres pour avoir de nouveau déniché une pépite !



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Oh non, je vous jure ce n'est pas facile pour moi, il m'en coûte presque d'écrire ces mots. Moi, la Stéphanoise que je suis… J'ai adoré aller à Lyon.

Gwenaël Bulteau nous offre son premier roman, et ça première réussite. Sans plaisanterie cette fois, j'ai réellement beaucoup de difficulté avec les livres « historiques » (dès que ça remonte au-delà des années 50 pour moi c'est historique), et la nous sommes à Lyon en 1898, s'il vous plaît. Pourtant ici, j'ai dévoré ce roman en même pas 24h. L'auteur écrit son histoire d'une manière assez moderne mais qui ne dénature en aucun cas le contexte, ni la temporalité du roman. C'est assez impressionnant honnêtement, peut être un peu déroutant de première abord, mais ça m'a tellement facilité la lecture, vous n'avez pas idée.

2 semaines après ma lecture je peux encore vous dire que j'ai tellement aimé cette intrigue. Qui déjà m'a pris pour me relâcher uniquement au dernier mot. C'est un polar social, et ni le côté polar, ni le côté social prime sur l'autre c'est vraiment un chevauchement des 2, et c'est assez impressionnant. Puis il y a des sujets abordés, durs, violents, choquants. Je préfère vous en parler, parce que je ne les ai pas vues venir, ils m'ont pris de court. Ils m'ont parfois coupé le souffle, alors que l'écriture n'est pas si cinglante ou cru que ça. Les droits des femmes et des enfants étant totalement absents, nous n'en parlerons pas, tout correspond bien à l'époque. Contextualisation, bonjour !

Clairement il y a tout qui va bien dans ce bouquin, et je suis pressée de pouvoir rapidement retrouver la plume de Gwenael Bulteau.
Lien : https://booksandmartinicom.w..
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Ce rom pol historique m'a plongé en plein 19e siècle à la fois dans les classes populaires besogneuses et dans celle de la nouvelle bourgeoisie qui tente de se hisser au-dessus de son milieu.

Il y a plusieurs policiers, et il faut bien suivre qui s'occupe de quelle affaire : le garçon retrouvé mort ; la famille du dessus étrange ; la petite Esther au joli visage prostituée par ses parents ; le meurtre d'un des policiers qui menait une double vie.

J'ai aimé la toile de fond : l'affaire Dreyfus, ou plutôt l'acquittement d'Esterhazy que tout le monde attend. Et l'auteur nous rend sensible le coup de tonnerre de l'article d'Emile Zola J'accuse.

La guerre contre la Prusse est encore dans toutes les mémoires, et certains anciens combattants l'ont mauvaise.

J'ai eu de la peine pour Marie-Thérèse, la femme de Soubielle qui, voulant aider sa bien étrange voisine, se met en danger.

Un roman sur la place des femmes portant leurs enfants, sur la question de la paternité reconnue ou pas, mais également sur le déni de grossesse.

Un bémol : certaines expressions m'ont paru bien moderne pour un récit se déroulant au 19e siècle.

L'image que je retiendrai :

Celle de Petit Paul, l'un des enfant de la mystérieuse voisine, turbulent mais attachant.
Lien : https://alexmotamots.fr/la-r..
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Il y a quelques semaines j'ai vu la série Paris police 1900.
Et c'est avec la tête remplie des costumes et décors de l'époque que j'ai abordé ce roman sur lequel j'avais lu de très bonnes critiques.
J'ai moi aussi beaucoup aimé.
La période à laquelle se déroule cette histoire est assez mal connue et très intéressante. La France est partagée par l'affaire Dreyfus et des ligues extrémistes y trouvent des occasions pour des défilés et des passages à tabac .
Beaucoup de violences engendrées aussi par la pauvreté : enfants maltraités, femmes battues, prostitution, alcoolisme...
L'intrigue se déroule à Lyon dans cette atmosphère délétère.
J'ai beaucoup aimé le ton de l'auteur tout en nuance.
Les personnages,dont certains sont très abîmés par la vie ne sont jamais caricaturaux.
On arrive très bien à suivre cette enquête à tiroirs.
La République des faibles est un très beau titre qui s'eclairera à la lecture de ce roman noir et historique.
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Pour oublier le présent, rien de tel qu'un voyage dans le passé, l'occasion de découvrir un premier polar historique de très belle facture.

Dès le départ on se retrouve transporté à une autre époque, dans l'ambiance lyonnaise de jadis.

Dans une atmosphère magnifiquement reconstituée, sous une plume singulière de toute beauté. l'histoire se profile et nous emmène vers les quartiers pauvres où même la mort d'un enfant a du mal à émouvoir l'administration.

Gwenaël Bulteau réussi d'une main de maître à nous captiver à travers une formidable intrigue. On redécouvre le contexte antisémite lié à l'affaire Dreyfus, mais également la place des femmes, le travail des enfants, les moeurs, la misère d'un côté, la bourgeoisie de l'autre.

Sa mise en scène est remarquable tout comme ses personnages forts bien représentés et très attachants. Tout sonne juste et nous rappelle les romans de Zola ou plus récemment ceux d' Hervé le Corre.

Moi qui avait tant aimé également L'aliéniste de Caleb Carr ou dernièrement la série télévisée Paris 1900, j'ai vraiment apprécié cette nouvelle voix de la littérature française, d'autant plus qu'elle met en lumière les plus faibles trop souvent oubliés hier et encore aujourd'hui par la République.

Un premier roman éblouissant à découvrir pour se remémorer le chemin parcouru de nos ancêtres et le long chemin qu'il reste à faire pour être enfin, libres, égaux et fraternels.

C'est publié à La Manufacture de livres, une maison d'éditions où les belles plumes y ont une place de choix.

Ma chronique complète sur mon blog ma dose d'encre
Lien : https://madosedencre.overblo..
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Le moins que l'on puisse dire à la lecture de ce roman, c'est que les enfants sont loin d'être les protégés de cette république de la fin du XIXème.
Ce roman policier dit « historique » (j'y reviendrai en fin de chronique) s'ouvre sur la découverte du cadavre décapité d'un enfant, à Lyon, le 1er janvier 1898.
Va s'en suivre une enquête parmi la population la plus pauvre, au sortir d'une guerre contre l'Allemagne et les Prussiens, d'où certains sont revenus traumatisés, mutilés. Beaucoup d'enfants s'en sont retrouvés orphelins.
Qui dit enlèvement et meurtre d'enfants dit souvent pédophilie et c'est évidemment un des thèmes de cet excellent polar.
La trame est bien ficelée et parvient à retenir l'attention du lecteur tout au long du scénario.
Les personnages sont certes nombreux mais tous très différents, offrant plusieurs facettes politiques et sociologiques intéressantes.
Les policiers ne sont pas des héros des temps anciens, les victimes n'en sont peut-être pas toutes.
L'auteur s'attache beaucoup, et très bien, au côté sociologique de ces classes populaires de petits commerçants, bouchers ou merciers, pharmaciens mais aussi aux ouvriers et autres petits travailleurs comme les chiffonniers. Il montre l'importance du paraitre, l'influence de l'opinion publique, certains tabous qui existaient encore jusqu'à il y a peu de temps.
Pour ça et pour l'enquête policière prenante, je tire mon chapeau car c'est un premier roman et de qualité.
Mais, car il y a un « mais », j'apporterai deux bémols.
Le premier est que l'histoire et ses personnages ne sont pas suffisamment ancrés dans la période choisie. Il y a un manque certain de descriptions, tant au niveau du décor que des personnes. le style choisi est bien trop moderne, que ça soit dans les dialogues ou dans le texte, pour correspondre à la fin du XIXème. Pour s'en convaincre, il suffirait de comparer avec un roman d'Hervé le Corre (Rivages).
Le deuxième c'est que la période, l'environnement politique choisi offrait d'énormes possibilités d'en tirer parti mais malheureusement tout cela n'est qu'abordé en fin de roman alors qu'il s'agit d'un moment de l'Histoire important. C'est vraiment dommage.
Malgré cela, je me suis régalée avec ce polar et après tout, c'est ça qui compte non ?

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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C'est un étonnant polar que ce roman, qui plonge le lecteur dans le Lyon populaire de la toute fin du XIX° siècle, au moment où l'affaire Dreyfus atteint son paroxysme.
Cela démarre par une enquête de tout un service de police sur la disparition d'un enfant d'une famille misérable, mais peu à peu, d'autres intrigues s'imbriquent à la première : le meurtre d'un des policiers du service, un pharmacien et sa femme au comportement très étrange, un homme politique d'extrême-droite à l'ascension suspecte, etc.
On sent que ce qui a intéressé avant tout l'auteur, c'est la peinture sociologique d'une société au bord de l'explosion, mais l'intrigue policière n'en est pas moins menée de façon très efficace, quasi haletante à la fin.
Peut-être pourrait-on reprocher à l'auteur d'en faire un peu trop, au détriment de la vraisemblance de son récit, mais cela reste un roman très accrocheur.
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