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Critiques filtrées sur 1 étoiles  


Bon et bien il est l'heure de vous parler de « La sorcière oubliée » de Melvin Burgess, qui me tentait énormément et qui malheureusement est pour moi, une grosse déception.
À mon grand regret, ça ne la absolument pas fait avec moi. J'ai eu beaucoup de mal avec l'univers qui n'est pour moi pas assez développé. Je consens que le livre soit assez court mais j'aurais aimé plus de profondeur et plus de complexité pour apprendre à aimer et à adorer cet univers.


J'ai trouvé sympa l'ambiance générale du bouquin, le fait que ce soit tissé autour de la sorcellerie est ce qui m'a d'ailleurs poussé a vouloir le découvrir. le fait qu'on y parle de sorcière, de dons, le tout dans notre monde moderne m'avait donné envie d'en savoir plus. Ici, la magie est reliée à la nature, aux animaux, aux esprits ce qui était un pan du roman très intéressant pour moi qui adore baigner dans ce genre d'atmosphère. Et malgré ça, je n'ai pas réussi à accrocher.
Le début est déjà très spécial. Et dès les premiers chapitres j'ai su que ça n'allait pas me plaire. C'est extrêmement jeunesse dans l'écriture bien qu'on tente de parler de thèmes beaucoup plus adultes et surtout beaucoup plus difficiles.


Bea est une ado que j'ai trouvé très naïve et très lisse. Ça aurait pu être intéressant de découvrir à travers son regard ce nouveau monde. Mais c'est fait trop rapidement et surtout sans explications. Certaines choses sont balancées sans qu'on nous explique de quoi il en retourne. L'écriture est très simple, peut-être un peu trop pour moi.
Néanmoins, j'ai bien aime son cote non héroïne vous voyez ? Un personnage qui fait des erreurs, un personnage qui se trompe et n'est pas parfait c'était assez rafraichissant même si je n'ai pas réussi à m'attacher a elle.


Quant au revirement de situation au milieu du roman, je l'avais vu venir. Certains thèmes importants sont abordés, le problème c'est que l'auteur se disperse et que le rendu devient assez brouillon. Ça aurait pu me plaire ce qui est d'autant plus frustrant qu'on aborde des thèmes que j'adore retrouver en young adult. le thriller psychologique, la folie, les relations toxiques. Mais ce n'est pour moi pas abordé de la bonne manière. Je met tout de même une alerte pour les jeunes qui pourraient avoir envie de le lire, c'est assez sombre et parfois même un peu glauque ! Entre domination et viol, les personnages ne sont pas tous très tendres entre-eux..
J'ai eu cette impression durant tout le roman que l'auteur pressait trop le choses et voulait trop en dire sans expliquer ce qui se déroule. J'aime les récits qui prennent leur temps pour nous proposer un univers dans lequel se plonger à corps perdu.


En bref, je n'ai pas été convaincue par ce roman. Je lai tout de même terminé et lui ai donné sa chance jusqu'au bout. Il n'est simplement pas fait pour moi. Je m'attendais à un récit un peu plus addictif, un peu plus travaillé et un peu plus réfléchi sur les thèmes abordés. Il se lit tout de même très vite. J'ai dévoré le bouquin en quelques heures… malheureusement je n'ai pas passé un aussi bon moment de lecture que je l'espérais. Tant pis, ça ne peut pas me plaire à tous les coups.


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Ça commence d'une manière très étrange : "Un lièvre qui parle. Une voix qui surgit des profondeurs de la terre par [la] bouche [de l'héroïne]. C'était tellement dingue !" En effet, c'est rien de le dire.
Et en même temps il y a "sorcière" dans le titre, on s'attend un peu à ce qu'il y ait du surnaturel dans cette histoire. Mais que ses fans se rassurent, cela n'empêche pas Melvin Burgess de placer son traditionnel personnage de skateur.
Habituellement j'aime assez les romans de cet auteur (excepté "La Dose" qui partait déjà bien en cacahuète). Ils ne sont pas confortables, mais ils ont le mérite de remuer, d'interroger. Pourtant j'ai peiné à terminer ce livre. Pour être honnête j'ai plusieurs fois hésité à abandonner.
Bea, l'héroïne, n'est pas très sympathique au début de l'histoire. le problème c'est qu'elle ne le devient pas, et que du coup ses malheurs m'ont laissée totalement indifférente. Et puis les sorciers agissent de manière incompréhensible, la grande méchante "Chasse" ne prend jamais corps, la fin est bâclée... Je n'ai compris ni les personnages ni où Melvin Burgess voulait en venir.
En ce qui me concerne, "La sorcière oubliée" aurait dû le rester.
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J'écris cet avis plusieurs jours après avoir lu la dernière page du livre, je pensais trouver la meilleure approche pour vous parler de ce roman. Je n'arrive toujours pas à mettre de l'ordre dans mon esprit, je pense donc - pour la première fois - suivre l'histoire, sans spoilers évidemment. C'est la seule solution pour ne pas oublier et organiser efficacement mes idées. Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse via On lit plus fort pour cette expérience de lecture. Si j'en ressors très déçue, cela reste une lecture intéressante et qui me fera réfléchir, en tant que lectrice et en tant qu'autrice.

On va commencer très fort et de manière un brin désagréable. Ce roman m'a donne l'impression d'être une mauvaise fanfiction d'un mauvais teenage movie. Alors, j'ai regardé les avis négatif, mitigé, positif pour le relire en diagonale et espérer trouver un détail, un élément, un petit quelque chose qui m'aura manqué à la première lecture. Alors, attention. Je n'ai pas accroché, mais peut-être que d'autres lecteurs adoreront cette lecture et il n'y a pas de mal, au contraire, j'en suis très heureuse.

L'univers est tellement chouette. On se base sur une magie très intéressante, on parle d'incantatrice, il y a des accointances avec la nature - ce qui se voit direct avec la couverture (branches et feuilles). Il y a une petite pointe de fantastique limite gothique, sombre et inquiétante. C'était pas mal comme projet, surtout avec l'histoire de cette magie et la présence de la Chasse. le truc qui coince, c'est que si l'on compacte les lignes évoquant l'univers, on a de quoi remplir une trentaine de pages à tout casser. Sur 330, ça la fout un peu mal ; d'où mon malaise, toute l'histoire repose sur un univers vite expédié et très peu développé. On a des bribes çà et là, sans réel lien ou cohérence et l'on devra s'en contenter... Pour moi qui aime m'immerger dans les univers et les ambiances, c'est très mal parti.

Ensuite, il y a Bea. Je ne sais pas qui elle est. Elle s'appelle Bea, ce qui est déjà pas mal. Impossible de coller un caractère, de dénicher des émotions, des passions, une personnalité. J'ai essayé pourtant de comprendre le personnage, ses émotions, mais il n'y en a pas. Je ne sais pas si Bea est proche d'une Luna Lovegood, d'une Walkyrie nordique, d'une Lara Croft... c'est une énigme. Et c'est le même soucis pour chacun des protagonistes. Ils sont secondaires, pas développés, creux. Pourtant, ils ont l'air classe, je pense à la bande de sorciers que Bea rencontre, j'ai bien aimé des éléments. C'est malheureusement trop peu pour les rendre attachants et sympathiques.

Ce qui me gêne, c'est l'enchaînement des faits, ce sont les choix des personnages, ça part dans tous les sens, c'est assez incohérent et flou. Je n'en dirais pas plus, ce serait très "spoilers", mais il y a des réactions disproportionnées et incompréhensibles, en particulier dans le dernier tiers. Il y a des passages, je vous jure que j'ai regardé mon livre dans tous les sens, avec une flopée de points d'interrogations qui s'agglutinaient davantage à chaque événement rencontrés. Mon gros tas de "?" et moi-même n'avons pas su comprendre l'intrigue, d'autant plus que le final est plus qu'expéditif, il a passé le mur du son, j'ai dû le relire trois fois. C'est fou, c'était surprenant sans l'être, je suis encore en train de trouver du sens à certaines choses.

L'intrigue est rapide à lire, elle est simple, convenue. Nous avons une jeune adolescente découvrant sa nature d'incantatrice, il y a des affaires de familles et de secrets, de magie. Par la suite, l'histoire nous amène sur des plans sombres, sur des points intéressants, on évoque des sujets très violents, pas faciles et je dois dire que l'auteur a le mérite de les évoquer (il faut au moins du positif). Chacun sera juge de savoir si c'est mal fait, bien fait ; néanmoins, les sujets ne laisseront personne indifférents et pourront faire réfléchir. Les âmes sensibles devront s'abstenir, c'est une jeune de 13 ans avec un homme adulte, un enlèvement, avec des violences verbales et physiques (sans oublier le viol). Je ne suis pas d'accord avec le traitement de ces sujets par l'auteur. J'ai trouvé la plume très froide, parfois maladroite pour traiter ces sujets, souvent écoeurante (mais peut-être que c'était voulu, pour nous faire réagir ?). Un enlèvement donne rarement une relation saine - et c'est pourtant la grande fan de la Belle et la Bête qui vous dit ça -, d'où ma perplexité devant la qualification de relation toxique.

Par ailleurs, le style de Melvin Burgess est sobre, direct, très simple (même un peu trop) pour capter mon attention de A à Z. A certains moments, la plume devenait très floue et peu détaillée, suffisamment pour me faire relire des paragraphes entiers. Ce qui fait que le peu d'éléments pertinents et passionnants me font l'effet d'un jump scare, comme quand on somnole et qu'on se réveille brutalement d'un bond.

En conclusion, il y a du bon. L'univers était intéressant, certaines idées dans l'intrigue étaient bien pensées, les personnages comme Odi et sa famille m'ont fascinés. L'auteur a sûrement souhaité faire réagir, nous mettre au pied du mur, mettre la dure réalité où les victimes sont coupables. Il évoque des sujets pas faciles et nul doute qu'il faut y réfléchir et en parler - comme dans cet avis. MAINTENANT, et je vais être franche, c'est un raté en ce qui me concerne. La plume froide rend les personnages creux et oubliables, l'intrigue peu palpitante et les émotions presque inexistantes. Les faits graves sont relatés avec une distance qui est gênante. L'incohérence totale dans l'enchaînement des faits rend le tout rocambolesque, limite burlesque - je vous renvoie à cette magnifique scène où mon armée de "?" et moi-même cherchions dans un grand brainstorming le sens de la vie. La sorcière oubliée porte malheureusement son nom, au moment où j'écris cet avis, à part quelques éléments, j'ai déjà oublié les trois quart.
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"Mais... mais qu'est-ce que j'ai lu, là, exactement ?" résume bien mon sentiment une fois le livre fini.

Je ne sais pas par où commencer. Peut-être une tentative de résumé, qui devrait laisser apparaître ce qui me semble problématique ?

***Résumé***

La magie existe, il y a des tas de mondes, et personne ne le sait à part les "sorciers" qui ont chacun un don, en plus d'être capable de voir ce que les non-sorciers ne voient pas.
"La Chasse" c'est un sorcier taré et d'autres qui pourchassent les sorciers, au départ pour les tuer, maintenant pour récupérer leurs pouvoirs. Ils sont quasiment tout puissants, ont infiltré le monde "normal".


Béa est une ado de 13 ans. C'est aussi une sorcière mais elle le découvre par hasard, en rentrant de vacances, en assistant à plusieurs phénomènes magiques : lièvre qui parle, incantation qu'elle pousse et qui fait surgir des animaux etc.
De retour chez elle, elle se met au skate sous l'impulsion d'un beau skater, Lars, 17 ans (je crois). Ensuite elle observe des scènes magiques dans le ciel. Elle voit qu'elle n'est pas la seule à les voir : une petite fille, Silvis, les voit aussi.


Silvis contacte Béa et lui explique qu'elle est une sorcière, qu'elle est en danger, qu'elle doit quitter sa famille, que son pouvoir c'est celui de l'appel (elle peut appeler à elle des esprits : d'animaux, de gens, de plantes etc.
Mais... non, car : la magie ça n'existe pas !

Plus tard Béa va refaire de la magie mais : non, la magie ça n'existe pas. Plus tard, Béa va assister à de la magie chez Silvis, Odi le grand-père, et d'autres membres de la famille, mais : non, la magie ça n'existe pas.


Elle va finir par informer ses parents, même si Silvis a dit qu'il ne fallait pas car ils allaient l'amener chez le médecin, hors, le milieu médical est infiltré par la Chasse. Les parents vont la penser folle (sans blague...), bien que son père en fait soit un sorcier qui a toujours vu des trucs mais a décidé qu'il était fou.

Silvis et sa famille viennent convaincre les parents, en vain, car la mère ne peut pas voir les trucs magiques qu'on lui montre. Béa aurait pu faire une petite incantation comme elle avait fait dans la forêt, ça, elle l'aurait vu, mais ça aurait tout réglé alors non.


Les parents amènent leur fille dans un centre médical, parce qu'elle est folle, où y'a la Chasse, et Lars, qui en fait partie. Béa se sauve de justesse grâce à une incantation qui fait surgir une forêt, des animaux etc. et avec Lars, qui l'isole ensuite pour en faire une enfant soldat, en lui expliquant qu'il lutte contre la chasse.


Il la séquestre, lui fait du brainwhasing, du gaslighting, est antipathique à souhait, et dès que Béa a 15 ans, la viole une fois par mois (mais c'est écrit qu'il "lui fait l'amour", c'est juste qu'elle arrête pas de dire non... mais en fait, en plus, il "l'aime". Juste il fait rien qui montre ça mais bref...).

Lars force Béa a appelé/volé pour lui des esprits de "traitres". C'est horrible, elle aime pas ça, mais en même temps, c'est un robot plusqu'une humaine.



Un jour Béa découvre qu'en fait Lars est un sorcier qu'on pensait mort, Lok, un sorcier fourbe, millénaire, et menteur etc. le frère de Odi

(Odi... Odin, Lok... Loki... c'est quoi sérieux leur problème pour inventer de vrais noms, au lieu d'aller à chaque fois choper dans la mythologie, tout en changeant une lettre ? Si tu veux que ce soit Loki, dit Loki... et si c'est pas lui, donne un autre nom. Et si c'est "un gars réel mais qui a inspiré la figure de Loki", bah pourquoi virer juste une syllabe ?)

Béa s'enfuit en appelant sans faire exprès l'esprit de sa mère, qui la libère tout en la maltraitant ("pour SES crimes").


Plus tard, Béa rejoint donc les sorciers survivants, on lui dit qu'elle n'a PAS LE DROIT DE SE PARDONNER SES CRIMES, et elle a droit à un procès où on estime qu'elle savait bien que ce qu'elle faisait était mal, en la culpabilisant bien, pour en conclure qu'elle est responsable de ses crimes.


On résume : une enfant de 13 est amenée par ses parents (dont son père sorcier...) dans la gueule du loup, où elle est kidnappée, manipulée et maltraitée par un mec fou qui est plusieurs fois centenaires (en fait), elle croit faire le bien, mais elle est coupable.


Finalement, elle est condamnée à l'exil avec la gentille famille de Silvis, mais en fait Lok a infiltré la famille, et finalement encore, Béa parvient à le vaincre grâce à Silvis. Ouf.


***à part ça ***


Alors à part le contenu de l'histoire assez problématique - et le fait que tu sais qu'un roman comme ça est écrit par un homme quand il a l'idée d'écrire qu'un vieillard tombe amoureux d'une enfant de 13 ans - il y a l'emballage qui n'est pas non plus très bien passé pour moi.

La plume est très factuelle, on dirait presque un éternel résumé factuel. Béa fait ci, voit ça, elle aime ci, a peur de ça... et ainsi de suite. Pas de ton, un grand détachement par rapport à ce qui est dit, ce qui a rendu ma lecture ennuyante.


L'héroïne est très peu caractérisée, elle fait les choses, les subit, mais ne semble pas avoir de personnalité (à l'inverse du personnage de Lars ou même d'Odi).


L'histoire est ce qui compte (d'où peu d'attachement aux personnages), mais je n'y ai pas vu d'intérêt. C'est "la magie existe, je suis kidnappée et je tue des gens, puis on me fait un procès pour me punir, je suis punie, j'ai tué le méchant." voilà. Euh... bon, je reste clairement sur ma fin. Et mon début. Et le milieu.
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À treize ans Bea découvre soudainement qu'elle est une sorcière, et en même temps que de ce fait elle devient une cible de choix pour "la Chasse". Sa famille va-t-elle la croire et la protéger ? Son amour pour le beau Lars va-t-il être partagé ?


Une lecture décevante à plus d'un titre, l'héroïne reste passive et subit manipulations et même ce qui est clairement un viol, même si ce mot n'est jamais employé, sans réagir, la magie reste traitée sous forme de clichés, que ceux qui pensent lire un livre où le merveilleux se mêle à l'aventure passe leur chemin, ceci n'est clairement pas pour eux !


Bien qu'édité dans une collection jeunesse et conseillé à partir de 13 ans ce livre ne comporte pas la mention légale "littérature jeunesse", ce n'est pas important, mais cela mérite d'être remarqué, en effet la lecture de ce livre laisse un peu dans l'expectative, alors que l'écriture et la lecture restent très simple, les thèmes abordés de manière légère ne sont pas tous anodins. Il me semble troublant qu'à côté d'un style candide et sans nuance qui semble destiné à de jeunes enfants l'ambiance glauque qui baigne ce roman reste décalée, après tout quoi de plus normal que l'héroïne de treize ans soit amoureuse d'un adulte qui la séquestre deux ans et la viole tout en pervertissant sa perception de bien et du mal et en lui faisant commettre des meurtres et autres atrocités ? Pour moi ce livre a un côté malsain, pour un lecteur adulte cela manque totalement de subtilité et l'écriture est trop enfantine, pour un enfant cela est trop sordide, pour un ado qui pense avoir à un roman de fantasy cela manque totalement de la dimension merveilleuse.


Une lecture qui m'a un peu dérangé et que je ne conseillerais ni à des adultes ni à des ados, ils ne perdront pas grand chose, vu la multitude de livres dont la lecture est plus profitable.
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La sorcière oubliée est un livre qui m'a immédiatement attirée par son résumé assez court, dans lequel on ne connaît finalement pas grand-chose de l'histoire qui va se dérouler dans ces pages. J'ai aussi commencé ce roman en ayant en tête de bons premiers retours sur la VF, et surtout je ne suis pas allée faire de tour sur Goodreads pour voir les avis sur la plateforme… J'aurais dû, vu les retours des anglophones dessus. Retour sur cette catastrophe.


La sorcière oubliée est un roman jeunesse, et pour être tout à fait honnête je ne comprends absolument pas le pourquoi du comment de cette cible vu le contenu. On ne parle pas de scènes un peu violentes, non, mais de violences physiques et psychologiques, de pédophilie et de viol décrit comme une scène d'amour : refus répétés, fille bourrée, et d'ailleurs elle a été kidnappée par le mec en question à ses 13 ans et vit donc enfermée chez lui depuis un an et demi, le mec a la vingtaine, et c'est pas une petite scène. On nous décrit pendant une longue page qu'elle n'a pas envie, mais finalement elle pas le choix en fait donc ils « font l'amour ». Euh voilà l'auteur est mignon mais c'est un viol ça, en fait. Et le terme n'est employé à aucun moment. Je pourrais continuer un moment tellement certaines scènes sont violentes. Béa la protagoniste est manipulée du début à la fin, elle subit un lavage de cerveau et c'est elle la victime dans cette histoire, pourtant elle est traitée comme coupable et traîtresse par ses pairs pour avoir eu une relation (forcée je vous rappelle) avec un ennemi. Les horreurs balancées par certains personnages durant le procès de Béa (oui toujours par rapport à ça et ce qu'elle a fait en étant manipulée) m'ont fait halluciner, et le mot « abus » n'est mentionné qu'une seule fois pour décrire ce qu'elle a vécu, par un perso plus que secondaire, et est d'ailleurs très vite balayé du revers de la main, sa position de victime effacée à coup de « t'as pas le droit de te pardonner », « tu seras jamais pardonnée », « t'as pas le droit d'être heureuse », « t'a qu'à pas être aussi bête »… Elle avait treize ans, et elle s'est fait kidnapper, hein. Je dis ça je dis rien. Mais tout est quand même sa faute, même si personne ne s'est inquiété de sa disparition pendant deux ans, même si c'était une gosse : tout est sa faute et puis c'est tout.
Rien. Ne. Va. Surtout qu'aucun de ces éléments n'est utilisé pour dénoncer quoi que ce soit. A aucun moment (allez dans le résumé VF on a la mention « relation toxique », mais bon c'est pas une relation du tout là : c'est un kidnapping.)


En plus de ça je n'ai pas trouvé l'intrigue fascinante, j'ai terminé ce livre uniquement pour voir jusqu'où allait aller la bêtise et ça n'a pas manqué. le système de magie est tout simplement incompréhensible à mes yeux, il y a un gros manque d'explications sur à peu près tout, des scènes sans queue ni tête et tellement de choses inutiles que les éléments pertinents se retrouvent noyés dans la masse d'infos déjà oubliées. Je n'ai probablement même pas compris la moitié du bouquin tellement tout était flou mais pour être honnête est arrivé un moment où je n'ai plus eu envie de comprendre. Il n'y aucune construction de l'univers et on nous balance des infos sorties de nulle part sans rien expliquer derrière : tout est survolé.


Je ne vais pas m'étaler en long en large et en travers sur les personnages parce qu'ils n'ont tellement pas de personnalité que j'ai déjà oublié leurs noms. Sauf celui de Bea bien sûr, aka la fille qui n'a pas le droit au bonheur parce qu'elle était coincée dans une relation abusive avec son kidnappeur donc elle mérite tout le malheur du monde. C'est peut-être ça, la morale de l'histoire : ne te fais pas kidnapper. Qui sait.
L'écriture quant à elle est enfantine, j'avais l'impression de lire un très long article de journal vu sa pauvreté stylistique (qui pourrait venir de la traduction mais bon tu te doutes que je vais pas tenter la VO). Ce qui me surprend d'autant plus que j'avais de super souvenirs des autres romans de Melvin Burgess… je ne vais pas les relire, du coup.


Bref, j'ai pas aimé. Et si tu penses que j'exagère, voici la page Goodreads du roman, qui ajoute quelques éléments intéressants aussi.

Merci à Gallimard pour l'envoi
Lien : https://ideesalire.wordpress..
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Bea découvre qu'elle n'est pas une jeune fille ordinaire. Elle est une sorcière. Tout un monde s'ouvre à elle et va bouleverser à jamais sa vie.
Comment faire un roman fantastique en réunissant toutes les attentes ? Melvin Burgess s'essaie à l'exercice et comble chaque case. On a l'ado aux pouvoirs, la quête, l'accomplissement etc. Bref, c'est cliché comme il se doit. Bien sûr, l'auteur est talentueux et sait manier la plume mais le fantastique n'est pas un genre si facile quand on sort de son style habituel. Et, ici, on a l'impression de lire un devoir de vacances : oui, c'est bien, oui, ça colle au genre. Mais point d'originalité ni d'innovation dans ce récit parfaitement convenu. On préférera grandement les excellents autres titres de l'auteur et on lui conseille de rester dans la sphère qu'il maîtrise à l'excellence.
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