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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une fois de plus, j'ai fait un très beau voyage grâce à James Lee Burke et son héros Dave Robicheaux.
Le ton est donné des le début du roman, puisque Dave va tomber dans un guet-apens .
Robicheaux va finalement se retrouver sous une fausse couverture à la Nouvelle-Orleans. Sous prétexte d'enquêter sur un des parrains de la drogue, Dave va aussi pouvoir pister un meurtrier en fuite.
James Lee Burke ne peut que me faire adorer son héros, ce Dave désenchanté, écorché à vif, qui sait cependant faire preuve d'une grande humanité...C'est bien simple, plus je me plonge dans cette série ( et pourtant, je ne suis qu'au quatrième tome ), plus j'ai envie de découvrir ce qu'il advient de Dave et surtout de retourner en Louisiane . Moi qui ne suis pourtant pas une fan des longues descriptions, je suis complétement tombée sous le charme du style de cet auteur...
Dans ce quatrième opus, on va certes continuer à suivre Robicheaux, qui va se retrouver confronté à son passé en tombant sur Bootsie, son premier amour, mais aussi découvrir un nouveau personnage fort marquant. L'auteur nous dresse un fascinant portrait de caïd de la mafia en la personne de Tony Cardo. Personnage tout en nuances et contradictions, il partage le haut de l'affiche pour ma part avec Robicheaux dans cet épisode. En continuant à disserter au sujet de la galerie des personnages de ce livre, je peux aussi dire que j'ai retrouvé avec plaisir Clete avec toute sa gouaille et sa personnalité si caractéristique...
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Je suis une inconditionnelle de James Lee Burke, et là encore, je n'ai pas été déçue. Il faut dire que l'auteur prend des risques, il commence là où d'autres termineraient : par le convoi des condamnés à mort à la prison où ils seront exécutés. Aucun doute dans l'esprit des jurés, peu de doutes dans l'esprit de Dave Robicheaux, du moins pour l'un des condamnés. Tee Beau, il le connaît bien, il connaît bien sa grand-mère qui était son alibi pour la nuit du meurtre, et que personne n'a voulu écouter. Alors, lui, Dave, l'écoute, encore et toujours, il écoute cette vieille femme qui a trouvé son petit fils, abandonné par sa fille junkie, dans une boite à chaussure, cette vieille femme qui s'est prostituée pour vivre dans sa jeunesse. Il l'écoute même si le crime commis est horrible – et pourtant, Dave en a vu d'autres.
Cette mission se révèle désastreuse, car Jimmy, le second condamné, n'a nullement l'intention de revendiquer son innocence, ni de se laisser exécuter. Il s'évade même, laissant deux cadavres derrière lui, et un Dave Robicheaux plus mort que vif. Nous le retrouvons, bien décidé … A tourner la page ? Disons plutôt à vivre avec un démon supplémentaire, tout en étant bien décidé à mettre la main sur lui et si possible, à aider Tee Beau, à qui il doit la vie. Ce qui lui est proposé, à savoir faire tomber Tony Cardo, n'est pas ce qui le satisfait le plus. Etre un flic inflitré, même dans une ville qu'il connaît bien, même aidé par son vieil ami Clete, n'est pas vraiment une tâche aisée.
Elle le serait peut-être si pour Dave, le monde était manichéen : les bons d'un côté, les méchants de l'autre. Il y a des bons flics – leur espérance de vie est limitée, ou ils en ont trop vu, et quittent le métier. Il y a des flics pourris, qui n'hésitent pas à utiliser tout un éventail de menace pour venir à leurs fin (et je n'ai pas dit servir la justice ! Leurs buts peuvent être bien différents). Il est des délinquants sympathiques, des trafiquants de drogue qui gardent un fond d'humanité. Dave Robicheaux se prend à apprécier Tony Cardo. Ce qui les rapproche ? L'amour de leur enfant : Tony déborde de tendresse pour son fils Paul, handicapé, Dave veille à protéger Alafair. de plus, Tony et Dave vivent tous les deux avec les fantômes du Vietnam – et ce qu'ils ont vécu ne peut se raconter qu'avec leurs propres mots.
Si vous aimez la Louisiane, les romans policiers où la morale traditionnelle n'est pas au rendez-vous et les épilogues surprenants, alors ce roman, et tous ceux de James Lee Burke, sont faits pour vous.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Je ne peux pas vraiment parler de lassitude à la lecture de l'opus précédent de la saga Robicheaux, "Black Cherry Blues", mais j'avais pu remarqué un rétablissement paisible de la fièvre qui me parcourt à la lecture de Burke. Si le roman était évidemment très bon, je l'avais trouvé assez lent dans sa démarche narrative, et un peu anxiogène dans sa finalité (je n'avais décidément pas apprécié voir déambuler Dave dans une infinité de cul-de-sacs...).
Mais autant l'annoncer haut et fort: avec "Une saison pour la peur", nous sommes de nouveau sur un roman d'une très, très grande qualité. Comme Burke se plait à le dire ici et là, sa série-phare tient bien plus de la littérature noire, de la littérature générale qu'au policier qui se trouve être un contexte miraculeux pour sonder les vicissitudes de l'âme humaine. Et autant en avoir bien conscience, c'est la même rengaine ici.

On va donc s'attaquer au gigantesque thème de l'infiltré, avec un Dave Robicheaux qui va "basculer" sous couverture et tenter de faire tomber le parrain local. Mais si la Louisiane est cruelle et impardonnable, elle n'est pas manichéenne. Et c'est ainsi que ce "fumier" de Tony Cardo, décrit comme un cinglé carbonisé aux amphets à la tête d'un gros réseau se révèle bien plus que cela, et bien moins à la fois: un homme qui finalement, n'arrive pas à se pardonner. Cela ne vous rappelle pas quelqu'un?
On en arrive alors à la description d'une histoire et de personnages doux-amers, tantôt attachants, tantôt énervants, qui gravitent autour d'un narrateur qui depuis le premier tome nage dans les eaux troubles de son esprit malade d'alcool et d'amour: on passe de bitures sèches à fendre le crâne aux magnifiques couchers de soleils pleins de pastel et de souvenirs valsant.

C'est un excellent opus de la saga Robicheaux. On y retrouve tout le lyrisme dont Burke est capable, au service d'une sensorialité de l'action et de personnages hauts en couleur. L'intrigue tient en haleine, avec notamment ce spectre permanent dans les miroirs de Robicheaux: Jimmy Lee Bogues, personnage du début du roman qui passera très proche de mettre fin aux jours de notre héros. Si Dave vit, ce sera néanmoins avec cette brisure: celle de savoir que face à la mort, il n'a été qu'un supplicié comme un autre, et les horreurs qu'il a vécues au Vietnam ne sont pas parvenues à donner sens.

Alors bien sûr, vous conseiller ce roman est une évidence. Notons seulement qu'il est impératif, pour en profiter, de lire les précédents. Et de vous jeter ainsi, corps et âmes, dans cette aventure magnifique et contraignante que sont ces romans.
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Après avoir failli se faire tuer en convoyant deux prisonniers condamnés à la chaise électrique, Dave Robicheaux est chargé d'infiltrer le milieu pour faire tomber le trafiquant de drogue Tony Cardo. le problème est que les deux hommes se découvrent nombre de points communs. Pour compliquer encore davantage la situation, Dave renoue avec Bootsie, son amour de jeunesse, elle-même mariée à un mafioso. Ce roman est d'une incroyable densité et associe une grande noirceur à la poésie du style. Après avoir adoré les deux premiers opus de la série, j'étais un peu moins dithyrambique à propos de de "Black cherry Blues" mais, avec ce quatrième tome, Burke est de retour à son meilleur niveau pour le plus grand régal de ses lecteurs.
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Dave Robicheaux 4 : Une saison pour la peur (1990)

Robicheaux tome 4. A nouveau au service du shérif de New Iberia, Dave est chargé avec un collègue peu futé de convoyer deux condamnés à mort à leur dernière résidence. L'un d'eux, Jimmy Lee Boggs, est un redoutable psychopathe. A cause de la négligence du collègue (qui la paiera de sa vie), Dave se retrouve à la merci des deux prisonniers qui parviennent à s'évader. Là dessus, le flic spécial des stups Minos P. Dautrieve (cf. épisode 2) demande à Dave d'approcher le caïd du moment (Tony Cardo), qui, semble-t-il, a déjà eu à faire à Boggs. Dave va réussir à partager l'intimité et les traumatismes du truand, et à faire germer en lui un processus de rédemption. Il retrouve également son premier amour (Bootsie Mouton, été 1957 !) avec lequel il va renouer d'une façon magnifique. Son pote Cletus (devenu patron de bar) lui donnera quelques coups de main très salvateurs.

Dave le chrétien a des allures de croisé moderne dans ce roman, plus que dans les précédents. le style de Burke est ici parfaitement affirmé, mûr, tout comme sa technique de narration. Dans la continuité donc, et sans redite : encore un grand roman.
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Drôle de vie que celle de Dave Robicheaux ! Il convoie des condamnés à mort et c'est lui qui la frôle . Après une convalescence bien assaisonnée de cauchemars « vietnamiens » , pour se remettre il infiltre la Mafia pour démanteler un trafic de drogue.Et là , il devient copain avec le Boss ! Et retrouve son premier amour !Et puis il y a Clete son ange gardien poids lourd , et il y a du sang et des larmes et la splendeur du bayou. Bref, c'est tout bon !
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Dave Robicheaux, policier en Lousiane, est chargé de convoyer deux prisonniers. Mais le transfert tourne mal et Robicheaux, tombé dans une embuscade, est laissé pour mort.

Mais, sauvé in extremis, il est envoyé en mission d'infiltration par la DEA, le service de lutte contre le trafic de drogue, à la Nouvelle-Orléans.

Encore un roman policier de Burke qui m'a happé et qui ne m'a pas lâché. On est pris dans le rythme ultra-lent, presque lancinant, du récit, dans la chaleur humide de la Louisiane, et l'on voit l'histoire se dérouler petit à petit, sans se presser, lentement mais sûrement.

Burke est, de mon point de vue, celui parmi tous les auteurs de romans policiers (ça fait pourtant du monde !) qui sait le mieux installer une atmosphère, et plonger le lecteur dans une ambiance riche, présente, presque palpable. Dès la première page, je n'était plus en France en train de lire un livre, j'étais au milieu des bayous, sous la chaleur humide, à vivre l'aventure en compagnie de Robicheaux et, binetôt, de Tony Cardo et sa bande.

Bref, selon moi, encore un chef d'oeuvre.
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