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3ème tome de la série après "Toxic" et "la ruche", "Calavera" a une tonalité un peu différente. Une grande part du récit nous présente un Doug (celui du monde "réel") maintenant adulte. Ceci expliquant sans doute cela, "calavera" a une tonalité très nostalgique. Mais on est chez Burns alors la nostalgie n'a ici rien de rassurant ou de doux. Il s'agit ici d'une nostalgie très déprimante. Si les autres tomes avaient une ambiance sombre, glauque et malsaine, il n'y avait pas, comme dans "calavera", ce regard teinté de tristesse qu'un adulte peut porter sur sa jeunesse, ses errements, ses erreurs irréparables. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti. J'ai trouvé "calavera" encore plus déprimant que les autres tomes de la série. Ce n'est peut-être pas la lecture idéale à l'approche de la quarantaine...

Quoi qu'il en soit, "calavera" clôt de façon réussie, quoique moins fascinante que dans "Toxic" et "la ruche", une série passionnante et singulière.

Challenge B.D 2017
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Impression de déjà-vu en commençant la lecture de Calavera. C'est pas moi qui deviens sénile et malgré tout le respect que je lui dois, il me semble plutôt que Charles Burns commence à se répéter…


Calavera est le troisième épisode de la série de la Ruche mais il ressemble en tous points au premier et au deuxième épisode. On peut revendiquer le goût pour l'obscur, le mystérieux et le surréaliste pour masquer ce qui n'est en réalité qu'inconsistance du scénario et manque d'idées, mais la supercherie finit tôt ou tard par être démasquée.


Lecture ni désagréable, ni trépidante, sauf quelques rares occasions où de belles découvertes zoo-préhistoriques teintées d'émotion humaine se manifestent.
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Calavera fait apparemment parti d'une trilogie. N'ayant eu que ce tome entre les mains, qui s'avère être la conclusion, il me manque sûrement des éléments pour comprendre l'oeuvre de Burns.
Cependant, ce tome est très riche, tant dans sa forme narrative que dans son propos.
Doug est un artiste un peu gras, photographe et dessinateur, partagé entre un bonheur a portée de main et ses regrets de jeunesse.
Sans trop m'étendre sur les tenants et aboutissants de ces
regrets, la belle réussite de Burns c'est de tranposer les angoisses de Doug dans son monde créatif. Son héros, sorte d'anti Tintin, peu chevalresque, est le pendant de Doug. Comme lui, il fuit les responsabilités, quitte à tomber encore plus bas. Avec ce glissement dans le surréalisme Charles Burns éclair le lecteur sur les états d'âme de Doug. Une mise en abîme brillament réussie ou la ligne du dessinateur s'inspire du franco belge avec force de clin d'oeil à Hergé.
Un récit en clair obscur sur l'échec personnel et le manque de confiance en soi.
C'est un roman graphique générationnel dans lequel chacun peut se reconnaître. C'est là toute la sensibilité de Burns, il est capable de donner une universalité à ces histoires dans lesquelles chacun peut y lire ses propres interrogations.
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« Calavera » propose la conclusion de cette trilogie imaginée par l'auteur du cultissime Black Hole.

Cette nouvelle pépite signée Charles Burns est clairement influencée par l'oeuvre d'Hergé et de William S. Burroughs. de la couverture du premier tome, ouvertement inspirée de « L'Étoile mystérieuse », à cette première scène de l'autre côté du miroir, visiblement tirée de l'album « le Trésor de Rackham le rouge », en passant par ce personnage à la silhouette caractéristique, flanqué d'une houppette qui l'est tout autant et au nom d'artiste éloquent (Nit Nit, Tintin à l'envers), les références au petit protégé de Moulinsart sont légion. Pour son premier livre en couleurs, l'auteur s'approprie d'ailleurs également ce style ligne clair familier des tintinophiles, mais ne manquera pas de prendre le lecteur à contre-pied par la suite. Car, si aventure de Tintin il y a, ce sera dans la Quatrième Dimension ! Il devient en effet vite évident qu'en suivant les pas de Doug, Burns a bel et bien l'intention de nous emmener dans son monde à lui, d'évoluer vers un style visuel plus sombre et d'user de la puissance évocatrice de son dessin pour livrer des personnages plus inquiétants et d'ainsi dégager un sentiment de malaise profond au fil des planches.

« Calavera » met donc fin au trip halluciné de ce personnage qui a fini par trouver un semblant d'équilibre dans sa vie, mais qui se retrouve toujours hanté par des images du passé et par cette relation inachevée avec Sarah. Doug est donc plus âgé que lors des tomes précédents mais, malgré sa relation avec Sally, il semble tout de même avoir beaucoup de mal à passer à autre chose et à oublier certaines images traumatisantes du passé, qui viennent régulièrement perturber son sommeil. le lecteur retrouve donc également Johnny, le double imaginaire tintinesque de Doug, qui poursuit son périple dans un univers onirique suffocant. Errant dans ce monde très étrange, il retrouve Suzy, l'une des femmes gestatrices de la Ruche qui était sur le point d'accoucher lors du volet précédent. Si les deux fils narratifs se font écho au fil des pages, ils abordent également les mêmes thèmes, dont l'angoisse de la paternité, l'avortement ou la fuite des responsabilités. Si cet univers fantasmé sert visiblement de refuge au personnage, il s'y retrouve néanmoins hanté par les mêmes images.

Construisant son récit sous forme d'ellipses, multipliant les allers-retours et proposant une narration très fragmentée, l'auteur s'amuse certes à brouiller les pistes, mais livre progressivement les clés de compréhension du récit. Passant d'un personnage alité et drogué aux souvenirs enfumés d'une relation avec une fille aux goûts artistiques glauques, sans oublier les flashs psychédéliques au sein d'un monde peuplé de créatures étranges, l'album entremêle habilement le quotidien, les rêves, les cauchemars, les fantasmes et les hallucinations de Doug. Burns prend un malin plaisir à faire disparaître les frontières entre fiction, réalité, passé et présent, comme en témoigne cette scène où Doug se voit lui-même en train d'observer une photo de Sarah ou lorsqu'il feuillette une bande dessinée des aventures de Nitnit, son alter ego tintinesque. le lecteur appréciera également cette référence aux vieux romance comics des années 50/60, que l'auteur s'amuse à mettre en images dans le style de l'époque, et qui propose un nouvel écho à la vie de Doug. Ces différentes versions de Doug se superposent avec brio, proposant ainsi différents niveaux de lecture, tout en conservant une fluidité déconcertante.

Lors de cette conclusion, Charles Burns livre les pièces manquantes de ce puzzle narratif étonnant. D'abord déroutant, avant de devenir prenant, le récit se joue des repères spatio-temporels et permet à Burns d'aborder des thèmes qui lui sont chers, tels que l'enfantement, la prise de drogues, la filiation, le désir, les névroses , les relations amoureuses, le traumatisme de l'adolescence ou l'avortement. Arrivé au bout de cette quête identitaire de Doug, le lecteur ne peut que saluer le nouveau chef-d'oeuvre de ce génie graphiste au style souvent imité mais jamais égalé.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Troisième opus de la série racontant l'histoire de Doug, un garçon manquant de confiance, fuyant ses responsabilités qui se raccroche à son passé. Ce dernier le ramène à son amour de jeunesse, Sarah qu'il a abandonné alors qu'elle était enceinte. Sur le fond, l'histoire est intéressante, le graphisme "à la Hergé" est très plaisant mais les aller-retours entre rêve, délires et réalité finissent par lasser. J'ai fini par me perdre et ne pas apprécier l'histoire dans sa globalité.
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