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C'est le nom de Charles Burns qui m'a attiré pour cet album. J'avais été conquis par Black Hole du même auteur.
Mais cet album est plutôt indigent au niveau du scénario et s'il doit être sauvé ce sera pour la qualité des dessins.

Brian est occupé à dessiner un autoportrait en homme à la tête de pieuvre ou quelque chose dans le genre en se regardant dans un grill-pain. Arrive Laurie qui est destinée à faire partie du prochain film que doivent tourner Brian et son ami Jimmy.
S'en suit une incursion dans le cinéma de science fiction avec référence au film "L'invasion des profanateurs" de Don Siegel, entre autres.

J'ai du mettre, allez, 25 minutes pour lire cet album, ou plutôt tourner les pages de cet album (tome 1 de 3). Si je confirme la qualité des dessins, trait affermi, couleurs bien adaptés à l'ambiance voulue et, plus ou moins, habituelles au dessinateur, en revanche le scénario m'a laissé de marbre ainsi que l'histoire qui n'est pas en phase avec le graphisme.
Je ne pense pas que j'irai plus loin dans la série.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Qualité essentielle de cette BD : la finition graphique avec un trait assuré et un choix de couleurs adapté pour rendre l'ambiance décalée de cette petite histoire. Aussi bien les paysages de montagnes que les rues de la ville avec leurs bus et les visages des personnages traduisent une atmosphère au sein de laquelle le lecteur se glisse tel un intrus et savoure aussi bien les perspectives des arbres dans la nature que celle des corps jeunes des deux héros du thème.

L'histoire est peut-être un peu simpliste mais elle tient sa route et parvient à transmettre quelques bons messages au lecteur attentif. A chacun de les découvrir.

Des références cinématographiques sur des films d'horreur anciens apportent la touche adéquate et un peu de science-fiction est la bienvenue.

Dommage que ce soit si court et donc très vite lu mais ce n'est que le tome 1 et je retrouverai volontiers Brian et son monde onirique accompagnant la belle Laurie sous d'autres cieux.
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Brian est un ado un peu à part, timide, qui aime rester dessiner dans son coin, et il partage avec Jimmy un goût pour les vieux films d'épouvante.
Charles Burns à un don pour décrire le mal être des adolescents : Ils se tiennent droits, raides, ils ont assez mal dans leur peau et sont attirés par ce qui est morbide. Brian dessine des monstres visqueux, des cerveaux volants avec des tentacules. le trait ciselé de Charles Burns nous immerge dans une ambiance glaçante, une froideur morbide. le trait est précis et méticuleux, les noirs s'imposent, tranchant sur le papier, les couleurs claquent, agressent, et donnent un air surnaturel au récit, comme si ces personnages étaient habités par des forces extraterrestres, comme de simples marionnettes. En toile de fond il y a le vieux film d'horreur, “The Body Snatcher” (“L'invasion des profanateurs”, mais je déteste cette traduction abusive et fausse) dont Brian et son camarade sont fans. Les relations entre Brian et ses amis sont chargées d'une tension, on sent que tout peut partir en vrille. Ce récit nous met mal à l'aise, le suspense est terrible, on ne sait pas où l'auteur va nous mener, mais on sent que le choc sera là. J'attends de lire la suite avec impatience.
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Je crois que je ne peux pas être objective avec le travail de Charles Burns. Ses oeuvres me parlent d'une façon particulière, étrangement intime comme si elles s'adressaient à mon moi profond, à mon cerveau reptilien. le 1er tome de « Dédales » ne fait pas exception et me laisse encore une fois cette impression bizarre.

Charles Burns est un véritable auteur qui construit depuis ses débuts une oeuvre cohérente et personnelle. On retrouve dans « Dédales » des éléments qu'on trouvait déjà dans ses autres ouvrages et un ton assez similaire. Ce qui permet de mesurer la puissance du trait et de la narration de Burns. En effet, si l'amateur de Burns n'est pas dépaysé par cette nouvelle B.D de l'auteur, pour autant ce n'est pas une lecture tranquille, le lecteur est bousculé, secoué.
J'ai adoré la façon dont il fait référence au film « l'invasion des profanateurs » de Don Siegel. Il ne s'agit pas simplement d'un clin d'oeil ponctuel pour amuser le lecteur cinéphile. Cette référence s'intègre au récit, en constitue un élément thématique, narratif et visuel fondamental.

Comme les autres ouvrages de Burns, « Dédales » mériterait sans doute plusieurs lectures. Encore une très grande B.D pour Burns. J'ai hâte de lire la suite.
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Psychanalyse, inconscient, miroir déformant de l'existence…
Faut quand même pas exagérer pour un album où on s'ennuie ferme autour de cet ado introverti qui se dessine la cervelle au cours bouillon !

Le marketing de Charles Burns assure !

Si le dessin de Burns est sympa et même très bon sur les chromos du film de Siegel : "L'invasion des profanateurs de sépultures", la vacuité fait rage dans ce fourbi pour teenagers.
Nous sommes loin du talent de Jack Finney justement, l'auteur du roman « l'invasion des profanateurs » et de l'excellent « Voyage de Simon Morley ».
Sûrement pas le meilleur album de l'auteur de Black Hole.
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Charles Burns est un des plus grands représentants de la bande dessinée d'auteur nord-américaine. En 1981, à l'invitation d'Art Spiegelman, il fait ses armes dans la revue d'avant-garde RAW. Multi primé aux États-Unis, il accède à la reconnaissance internationale lorsqu'il reçoit un prix au festival d'Angoulême 2007 pour sa série emblématique Black hole, poursuivie pendant dix ans.

Dédales, sa plus récente création, traduite en français et publiée depuis 2019 par les éditions Cornélius, se révèle non moins ambitieuse. Il renoue avec ses thèmes de prédilection - les relations amoureuses, l'introversion, l'angoisse, le passage à l'âge adulte - entre récit autobiographique et fiction, tout en parvenant à se renouveler.

Absorbé par son reflet déformé dans son grille-pain chromé, Brian Milner est penché sur son carnet à dessin alors que ses amis font une fête dans la pièce adjacente. Son esprit vagabonde dans son monde intérieur dans lequel il se sent "plus vivant" jusqu'au moment où une femme, Laurie, arrive derrière lui. Cette rencontre sera au coeur de l'intrigue.

L'auteur étant connu pour ses dessins magnifiant le noir et blanc, on aurait pu craindre une perte de puissance visuelle. Mais le passage à la couleur est plutôt bien négocié à travers un graphisme toujours aussi stylisé que rigoureux : clairs-obscurs, surfaces hachurées et lignes claires hergéennes aux traits noirs épaissis. Les aplats de couleur soulignent des paysages aussi beaux qu'inquiétants, se faisant le miroir des angoisses du narrateur-auteur.

Après sa rencontre avec Laurie, l'auteur en fait la seconde narratrice du récit en nous livrant ses pensées intimes. Ce point de vue double ajouté à l'insertion de mises en abyme et aux allers-retours entre réalité et représentations de l'inconscient donnent une force et une profondeur uniques à l'histoire.

Cette série en cours, annoncée de prime abord comme une trilogie, pourrait finalement se prolonger sur 4 voire 5 tomes, selon son auteur. de quoi nourrir à nouveau notre curiosité devant l'étrange beauté des mondes imaginaires de Charles Burns et ses dessins somptueux.
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